Les jardins partagés
en France
FNJFC (Fédération
nationale des jardins familiaux et collectifs.
http://www.jardins-familiaux.asso.fr
12 Rue Félix Faure, 75015 Paris
01 45 40 46 94
C'est au cours des guerres napoléoniennes que l'on
commença à parler en Angleterre d'« allotments » ou terres allouées aux
ouvriers. Pour les uns il fallait 2 000 m2, pour d'autres, moitié moins. Mais
tout le monde était d'accord sur le rôle important des jardins. En France, loué
ou cédé, le terrain attachait l'ouvrier à son usine et le maintenait loin du
cabaret. S'ils revêtaient un caractère paternaliste, les jardins ouvriers ont
séduit parce qu'ils correspondaient à un besoin réel. Les premiers jardins
ouvriers français furent inspirés des potagers encouragés par le médecin et
pédagogue Daniel Gottlob Moritz Schreber en Allemagne. Celui-ci fonda
l'association des jardins ouvriers et familiaux pour « éduquer la population »
et « améliorer la santé publique ». Cette idée fit quelques émules comme l'abbé
Volpette à Saint-Étienne, et madame Hervieu à Sedan.
L'abbé
Jules Lemire (1853-1928)
prêtre démocrate, député et
maire d'Hazebrouck, il a bataillé durant trente-cinq ans à la Chambre des
députés pour défendre les droits des plus humbles.
Il fonde en
1896 la Ligue française du Coin de Terre et du Foyer : « Les jardins
ouvriers professent une vocation sociale et défendent un certain ordre social :
s'ils permettent aux ouvriers d'échapper à leur taudis en profitant d'un air
plus respirable, ils les éloignent aussi des cabarets et encouragent les
activités familiales au sein de ces espaces verts. »
Cent
ans d'histoire des jardins ouvriers, 1896-1996: la Ligue française du ...
publié par Béatrice Cabedoce
Charles Droulers-Prouvost
Au
centre, entouré de ses deux cousins germains Amédée 3 Prouvost et Pierre
Lestienne-Prouvost
Docteur en droit, Ecrivain,
Poète, Industriel,
Petit fils d’Amédée I Prouvost,
fils de Joséphine Prouvost,
cousine germaine de Charles I Prouvost et fille d’Amédée I Prouvost, 1845-1919, né
le 29 mars 1872 – Roubaix, décédé
le 17 février 1945 - Chenoise (77, Seine-et-Marne), à
l'âge de 72 ans.
« Noble poète roubaisien » a dit Me
Joseph Crombé, son compatriote et émule. Docteur en Droit, mais aussi homme de
Lettres, ce cousin germain d’Amédée Prouvost le poète publia une étude sur le
chansonnier patoisant Gustave Olivier – suivie d’une autre, sociologique,
« La Cité de Pascal ». Grand voyageur, d’une débordante activité, il
est l’auteur de trois recueils : « Les Rimes de Fer »,
« Les Mansuétudes » et « Feux Errants ». « Sans qu’il
les ait traités avec un égal bonheur, nul des grands thèmes lyriques, toutefois
n’a été négligé par lui. La grandeur ne manque pas à ces évocations et elles
pourront charmer et fortifier plus d’une âme selon le vœu du poète parvenu la
maturité ». (André Mabille de Poncheville).
Il épousa le 6 février 1902
Madeleine Thureau-Dangin 1878-1954, fille de Paul Thureau-Dangin, Membre de
l'Académie française, Secrétaire perpétuel de l'Académie Française en 1908, auditeur
au Conseil d'Etat, Historien et publiciste, Chevalier de la Légion d’honneur
Charles DROULERS, Chemin
faisant avec l'abbé Lemire, in-12 de 252 p., Rivière, 1929,
M. Droulers nous donne en ce livre, outre divers souvenirs personnels qui ne manquent pas d'intérêt, une importante étude sur l'activité politique et sociale du député d'Hazebrouck. , Sur les divergences de vues entre M. Lemire et la droite de la Chambre, sur les douloureux incidents qui sont encore présents, dans le Nord, à bien des mémoires, l'auteur n'insiste pas. Présenté un peu sous forme de causerie, égayé d'anecdotes,, l'ouvrage se lit facilement.
DROULERS (Charles), 12 bis, avenue Bosquet,
Paris-VIP.
L’abbé Henri
Lestienne-Prouvost 1870-1915
petit fils d’Amédée I
Prouvost,
fondateur des cités jardins
de Lille et de sa banlieue,
organisateur de nombreuses
œuvres ouvrières et sociales, aumônier volontaire de la Grande Guerre, cité par
l’ordre du jour de la 2° armée par le Général de Castelnau, blessé grièvement
le 18 juin 1915 dans les tranchées d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet
1915, ayant offert sa vie pour ses soldats, pour la France, pour sa famille et
pour toutes ses œuvres de Lille. Il était mystique, foncièrement artiste,
philosophe, fin lettré, très bon gestionnaire.
Auteur en 1907 d’une édition
critique du discours de Métaphysique de Leibnitz. réédition par la bibliothèque
des Textes philosophiques. Paris, J. Vrin, Petit in-8, 94 pages. Le travail
critique est admirablement mené, et semble vraiment définitif.
En 1907, la
Ligue est implantée dans 63 départements.
En 1916, la Ligue est chargée par le
Ministère de l’Agriculture de distribuer une subvention d’Etat destinée à la
création de jardins pour répondre aux problèmes de ravitaillement liés au
conflit mondial. Les pouvoirs publics vont à nouveau faire appel à la Ligue
dans les années 39-45 pour développer de manière accrue les jardins potagers
indispensables en période de pénurie.
En 1918, 65m² par habitant En février 1918, les
autorités allemandes annoncent leur intention de répartir les terres incultes
entre les habitants à raison de 65 m² par tête.
Les moteurs de l’opération furent MM. Watine, Watremez et Carissimo.
Au lancement de l’opération il y eut plus de 30.000
demandes.
En 1920, la Ligue compte 47 000 jardins
ouvriers répartis sur tout le territoire. Les dirigeants bénévoles sont
influents et font avancer la législation dans le sens des jardins familiaux.
Présidents de la République, ministres, écrivains, poètes, savants… soutiennent
le mouvement. Le congrès de 1920 de la Ligue
donne le chiffre record de 32.000 jardins ouvriers à Roubaix, soit près des
deux tiers des jardins ouvriers en France ! Roubaix est alors une ville de
120.000 habitants dont près de la moitié a été mobilisée, déportée,
emprisonnée.
Après la guerre, les congrès de la Ligue permettent de
situer les jardins : neuf sociétés, dont les trois premières citées, rejointes
par les Jardins pour tous, le Coin de terre roubaisien, les Potagers
Populaires, les Jardins de la Sainte famille, les Jardins Beaurepaire, les
Jardins Cordonnier, les Jardin de la rue d’Hem. La fédération des jardins
ouvriers est organisée sous la direction de Louis Watine, très actif avec la
Croix Rouge pendant la guerre. Elle regroupe alors 1500 jardins.
Un concours
des années trente fait apparaître une trentaine de sociétés de jardins ouvriers
de Roubaix, Wattrelos et Hem, dont certains portent le nom de l’entreprise
propriétaire des terrains :
Carissimo,
Motte-Bossut, Allart-Rousseau, Leroux, Cavrois-Mahieu, Pennel et Flipo.
D’autres portent
le nom du lieu où ils se trouvent : Sartel, Constantine, Chemin neuf, Espierre.
En 1935, le 23 avril, la municipalité socialiste roubaisienne crée des jardins
ouvriers dans les secteurs du Nouveau Roubaix et des Trois Ponts, une
fédération se crée et Théo Vanovermeir en est le premier président. De nos
jours, on parle plutôt de jardins familiaux à l’image des jardins de la
Potennerie gérés par le comité de quartier
Durant tout le
20e siècle, les jardins vont s’adapter aux évolutions de la société
française. Les années 70 marquent un net recul du nombre de parcelles :
c’est l’époque des « Trente Glorieuses », années d’expansion et de
développement économique.
En revanche
depuis les années 90, la demande explose littéralement.
Autres
personnalités :
En février 1918, les autorités allemandes annoncent
leur intention de répartir les terres incultes entre les habitants à raison de
65 m² par tête.
Les moteurs de l’opération furent
MM. Watine, Watremez et Carissimo.
Un
concours des années trente fait apparaître une trentaine de sociétés de jardins
ouvriers de Roubaix, Wattrelos et Hem, dont certains portent le nom de
l’entreprise propriétaire des terrains :
Carissimo,
Motte-Bossut, Allart-Rousseau, Leroux, Cavrois-Mahieu, Pennel et Flipo.
« La
population de Roubaix n'a pas oublié les bienfaits des 32.000 jardins qui l'ont
aidée à soutenir les plus durs jours de l'occupation. Et c'est pourquoi sans
doute les créations «le Jardins ouvriers ne cessent depuis lors de s'y
multiplier. Autour des oeuvres anciennes : Jardins Populaires qui comptent en
1920, sous la présidence de M. Droulers, huit groupes et 236 jardins et n'ont
d'autre inquiétude que de voir les demandes se multiplier et les terrains se
faire rares, Jardins de l'Institut populaire fondés par M. l'abbé Podvin,
dirigés aujourd'hui par M. Diligent et comptant 500 jardins, Jardins du Progrès
qui n'ont pas cessé non plus de s'accroître, des oeuvres nouvelles se groupent,
nombreuses : Jardins pour Tous, Coin de Terre Rvnbaisien, Potagers Populaires,
Jardins de la Sainte-Famille, Jardins Beaurepaire, Jardins Cordonnier, Jardins
de la Rue à"Hem... L'éclosion spontanée de toutes ces oeuvres au lendemain
de la guerre dit assez l'intensité des aspirations et des besoins auxquels
elles répondent.
La Fédération
des Jardins ouvriers, organisée sous la direction de M. Louis Watine, a pour
but d'encourager et d'aider tous les efforts en les coordonnant. »