ROUBAIX
Ville d’art et d’industrie
Mentionnée dès 897
Siège d'une importante seigneurie au XI°
siècle.
En 1414, reçoit le titre de ville grâce à Jean III de Roubaix (Jean Sans
Peur), qui obtient le droit de créer un échevinage
Ancienne capitale mondiale de la laine
Ville d'Art et
d'Histoire (label accordé à Roubaix en
décembre 2000)
sa dignité de Marquisat, son vieux château, la multitude de ses
habitants, ses manufactures de draps, son église paroissiale,
son hopital, sa forme de ville concourent à lui donner un air de grande beauté
et de richesse." Hilaire Trénard
Le curé Jacques Legroux déclare
en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ;
ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France,
en Espagne et ailleurs ».
Le voyageur la Force, décrivant la Flandre
en 1722, dépasse les estimations, en affirmant :
« Outre les villes de la châtellenie de Lille,
il y a des bourgs aussi considérables que des villes : Tourcoing et Roubaix
sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de 12000 âmes chacun.
(histoire de Roubaix: Hilaire-Trénard,p 77)
Au XVIII° siècle, Panckoucke écrit dans son
Petit Dictionnaire
Historique et Géographique de la châtellenie de Lille :
« Beaucoup de villes ne valent pas le bourg de Roubaix
tant dans la beauté
des maisons du lieu que dans le nombre de ses habitants ».
Jean sans peur, Philippe le Bon, Duc de
Bourgogne, 1° Chef et Souverain de la Maison de Bourgogne (1396-1467) Charles
le Téméraire, fils de Philippe le Bon, deuxième Chef et Souverain de la Maison
de Bourgogne (1433-1477)
Jean V de Roubaix (ca 1369 -
1449) (ou Jehan de Roubaix), chevalier de l'ordre de la Toison d'Or en 1430 était
seigneur de Roubaix, Seigneur de Roubaix et de Herzele, de
Longueval, du Broeucq et de Fontenoy
Il portait, comme tous les seigneurs de Roubaix, d'hermine au
chef de gueules. Un Jean de Roubaix est également tué à la bataille de
Nicopolis en 1396.Jean fit parler de lui, pour la première fois, lors de la
bataille de Roosebecke (sur la commune actuelle de Westrozebeke, 27 novembre
1382). Il combattit les Sarrasins à Carthage, visita les Lieux Saints en
Palestine. Ses nombreux succès firent de lui un des seigneurs les plus
puissants de l'époque, tant financièrement que par l'influence dont il
jouissait auprès des Ducs de Bourgogne. Il fut le premier chambellan du duché
de Bourgogne sous Jean sans Peur et conserva son poste à la mort de celui-ci au
profit de son fils, Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon. C'est donc
tout naturellement que ce dernier l'envoya au Portugal en 1428, afin de
négocier le mariage du duc avec Isabelle de Portugal. Dans l'ambassade, on
retrouvait un membre illustre, Jan Van Eyck qui était, à l'époque, le peintre
du duc. Le mariage eut lieu à Bruges, le 10 janvier 1430. Lors des fastes, le
duc créa l'Ordre de la Toison d'Or, les premiers chevaliers furent (dans
l'ordre) Philippe le Bon, Guillaume de Vienne, Regnier Pot et Jean de Roubaix. Jean
meurt en 1449 ; son fils, Pierre de Roubaix, lui succède comme chambellan du
duché de Bourgogne.
La chapelle du Saint Sépulcre, Roubaix dans l’album de Croy L'hôpital Sainte Elisabeth,
le
château construit par Pierre de
Roubaix
Roubaix sous l’Ancien
Régime,
*
L’église saint Martin
de Roubaix : Tombeau de François de Luxembourg 1472, vierge à l’enfant,
retable, Vierges à l’enfant.
Face au pouvoir laïc symbolisé par l'Hôtel de Ville, la
tour de l'église Saint-Martin est le témoin architectural le plus
ancien de la Ville de Roubaix. Située au centre de la ville, elle a vu se
développer autour d'elle le bourg puis la ville que nous connaissons. L'origine
de l'église pourrait remonter au 9 ème siècle (vers 881-887). Elle se développe
peu à peu du 12ème au 15ème siècle. De 1468 à 1521 : l'église est reconstruite
à l'exception du chœur. Elle voit l'édification de sa tour de 1511 à 1571. En
1684, cette dernière est la seule rescapée d'un important incendie qui dévaste
une grande partie de la ville. En 1848, l'église est totalement remaniée par la
surélévation du chœur, et l'adjonction de deux nouvelles nefs de part et
d'autre de ce chœur, ce qui fait de l'Église Saint-Martin, l'un des premiers
édifices néo-gothiques dont le décor intérieur est dominé par le splendide
retable de Saint-Jean Baptiste, joyaux de l"art religieux.
Pierre de Roubaix est né à Herzelles (près de Bruxelles) le premier
août 1415. Il décède à Roubaix le 7 juin 1498 et est inhumé en l'église
paroissiale Saint Martin, dans la chapelle "Sainte-Croix". Il succède
le 7 juin 1449 à son père, Jean V de Roubaix. Il a trente quatre ans. Très
jeune, il avait épousé Marguerite de Ghistelle, dame du Broeucq et de
Wasquehal, héritière de l'une des plus nobles et des plus anciennes maisons de
Flandres. Il fit passer la ville d'une petite localité à une des villes les
plus prospères de la région, notamment en obtenant le 1er octobre 1469 une
charte de l’État bourguignon lui garantissant un privilège d'exercer le
commerce et la manufacture. Il accumula par ce biais une considérable fortune.
Pierre de Roubaix fut aussi un grand voyageur, qui se rendit à Rome, à
Jérusalem, alla combattre les infidèles à Carthage etc. À sa mort, il n'avait
qu'une fille, Isabeau de Roubaix qui fonda l'hôpital Sainte-Élisabeth en 1488
pour y accueillir 12 femmes pauvres, soignées par les religieuses de l'ordre de
Saint-Augustin jusqu'à la Révolution qui lui succéda. Après lui, la branche
masculine ainée de la famille "de Roubaix" s'éteint et la domination
du fief passe, par le mariage d'Isabeau avec Jacques de Luxembourg, par le
mariage de leur fille ainée Isabelle de Luxembourg à Jean III de Melun à la
famille de Melun. La descendante de Jean III, Jeanne de Melun portait le titre
de Marquise transmit à la maison de Ligne par son mariage avec Lamoral Ier de
Ligne, premier prince de Ligne, et actuellement la famille Meurillon.
Pierre de Roubaix et ses cinq collaborateurs :
Le bailly Jean de Langlée, les échevins
Jean de Buisnes et Jehan Prouvost, les lieutenants Jean Fournier et Guillaume Agache.
La charte des drapiers
en 1469 : " Dès 7 heures du matin, le 15 du mois de novembre 1469,
le bailly Jean de Langlée, les échevins Jean de Buisnes et Jean Prouvost, dit
des Huçons, seigneur de Wasquehal,
les deux lieutenants Jean Fournier et
Guillaume Agache, se rendirent au château de Roubaix construit par Pierre de Roubaix (1415-1498),
premier chambellan de Charles, duc de Bourgogne, pour lui
témoigner la reconnaissance de ses sujets
pour avoir obtenu la charte de Roubaix qui donnait à la ville le
droit de faire draps de toute laine. "
(Histoire de
Roubaix, Trénard)
Heures à l’usage des
filles de St Augustin XVI°, Heures d’Isabeau de Roubaix vers 1460, Oraisons de
St Augustin,
Blason de le Salle,
Claude Lamoral prince de Ligne, Armes Ramery dit de Boulogne
Armes de Wavrin, Robert de Melun, MarieClaire de Nassau, armes de le Becque
Blason de Lespaul,
château de Beaupré des Manufactures Royales, le dauphin couronné de porcelaine,
armes de le Rue ;
Catherine-Françoise PROUVOST 1752-1801, fille de Pierre Joseph PROUVOST et de Marie-Catherine RAMERY dit de BOULOGNE , petite fille de Pierre Joseph Prouvost, (1699-1774) (frère de Jacques Prouvost-Florin), maître de manufacture, échevin de Roubaix, et de Marie Jeanne de LE BECQUE, 1707-1778, épousa, le 30 avril 1782, François Joseph DUROT 1747-1815 fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel : sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières : l’indiennerie DUROT (1765-1790) : il créa ou racheta les:
Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes et papiers peints en façon de damas & d'indienne de la Ville de Lille qu’il créa :
lettres patentes le 25 janvier 1770 (toiles frappées des armes fleurdelisées),
Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines (association avec de Raincour) en 1768,
Manufacture Royale de verres, rachetée en 1775 et nommée sous la raison de son fils ainé « Louis-François Durot et fils », dirigée avec son gendre Auguste de LAGARDE ; cédée en 1777 à son associé Bernard Rousselle Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT, fondateur de la
Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin, crée le 13 janvier 1784, place des Carmes, à Lille, Il fut un des premiers à employer la houille pour chauffer les fours. et fabriquait de la porcelaine dure. Marque au « dauphin couronné » et « A Lille ». En 1786, avec la protection de M. de Calonne, il place son usine sous le patronage du dauphin. Une pièce du musée est marquée « cuit au charbon de terre en 1785 ».
Après la Révolution, elle fut dirigée par Gaboria. Elle ferma en 1817
Blason Florin, Charles
Lauwick, petit fils de Catherine-Françoise Prouvost-Durot, son beau-père Louis
Riesener portraituré par son cousin Eugène Delacroix, armes Desruelles
Etats généraux de Versailles, l’ancien hôtel de ville, Officier de la Garde Nationale
Eglise Saint Joseph, classée au titre des monuments
historiques le 4 juin 1993. En 1878, l'architecte Jean‑Baptiste, Baron Béthune
d'Ydewalle, réalise un bâtiment néogothique d'une grande qualité. L'extrême
sobriété extérieure de l'édifice en brique contraste avec la richesse du décor
intérieur. Des fresques, dues à l'artiste hollandais Guillaume Beumens,
recouvrent murs et voûtes. Elles forment un véritable livre d'images d'histoire
sainte, à l'usage d'une population de fidèles majoritairement illettrés à
l'époque. Cet ensemble est exceptionnel par sa qualité, son homogénéité et son
ampleur. Le chœur de l'église attire le regard avec un retable en bois sculpté
de scènes de la vie de Saint Joseph, patron des ouvriers; remarquables
également, les vitraux du chœur (Claudius Lavergne et ses fils) et ceux du
transept, œuvres d'une maison anversoise.
Salons Gobelins : Avenue des
Nations Unies L'ancienne Église Notre-Dame est le dernier édifice religieux construit dans le Nord de la France dans
le style néo-classique, l'archevêque de Cambrai prônant dès lors les styles
gothique et roman, plus propices à susciter la ferveur religieuse des
foules".Bâti entre 1844 et 1847, l'église Saint-Martin n'étant plus
suffisante, cet édifice dû à l'architecte Achille DEWARLEZ a été inscrit à
l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 30 octobre 1983
(désaffectation .cultuelle de l'Église Notre-Dame en juillet 1983). A l'intérieur, remarquez l'exceptionnel décor :
vitraux de Claudius Lavergne, chaire mêlant bois et fonte classée monument
historique, boiseries...
Les usines Monstre Motte, Emblème de l'architecture industrielle du Nord de la France, la filature Motte-Bossut fut construite entre 1862 et 1.891. Sa façade crénelée à l'image d'un château fort lui a valu d'être inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en mars 1978. Derrière ses trois cents fenêtres, on a filé le coton jusqu'en 1981 ....Au centre des Archives du Monde du Travail : Imaginé en 1983, inauguré en 1993, le Centre des Archives du Monde du Travail a pour mission de sauvegarder, conserver et mettre à la disposition du public les archives témoignant des activités économiques et sociales, archives d'entreprises, de syndicats, d'associations, etc. Il relève du Ministère de la Culture, qui a confié à l'architecte Alain Sarfati le programme de réhabilitation du bâtiment."A L'USINE " USINE DE VELOURS MOTTE BOSSUT,228, avenue Alfred Motte Construits en. 1903, les bâtiments de cette usine de velours Motte-Bossut sont une parfaite illustration de l'architecture industrielle du début du siècle qui a valu à ces constructions l'appellation l'ensemble, en retrait de l'avenue alfred-Motte, surmonté d'une tour crénelée de 30mètres, procurant à l'ensemble un caractère imposant et majestueux. Jusqu'en 1981, date de fermeture de l'usine, la marque de fabrique a utilisé l'emblème de la tour crénelée dans ses étiquettes de publicité ! Le caractère exceptionnel de l'ensemble est un des plus marqués dans la production architecturale de Lille-Roubaix-Tourcoing...
Les visites de Napoléon
III et Eugénie à Lille et Roubaix
Les établissements Henri Prouvost, actions Prouvost-Masurel, Amédée Prouvost, la lainière de Roubaix: vidéo
les établissements François Masurel
Frères
Les établissements Motte, Teinturerie Scrépel
Les ateliers de
tissage, vue de Roubaix, les bas reliefs
de l’hôtel de ville de Roubaix,
Alfred Thiriez, la vie ouvrière, l’empire
Thiriez,
Hôtel de Ville : Grand-Place LA FACADE PRINCIPALE: L'hôtel de ville est inauguré le 30 avril 1911 en même temps que l'Exposition Internationale du Nord de la France. Cet édifice est bâti sur les plans de l'architecte Victor LALOUX (auteur des plans de la gare d'Orsay à Paris et de la mairie de Tours, sa ville natale), secondé par Monsieur Dubois, architecte. C'est un monumental témoin d'une prospérité née du courage et de l'esprit d'entreprise des Roubaisiens. II réunit en une superbe harmonie, la palette des styles et motifs de l'éclectisme. LE CORPS CENTRAL est en nuance par rapport aux deux ailes latérales qui le relient par des passerelles. II est remarquable, surtout par sa, frise en haut relief et par le frontispice dont la verticalité et reprise à l'arrière plan par le campanile. LES AILES : L'aile de gauche, commencée en 1907 par l'architecte Ernest THIBEAU, abrita longtemps la Chambre de Commerce. On reconnaît le dieu Mercure coiffé de son casque ailé symbolisant la vélocité du dieu messager de l'Olympe et tenant à sa main le caducée. A ses côtés, deux femmes assises, l'une appuyée sur une pile de dossiers, l'autre déversant les trésors d'une corne d'abondance, symbolisent l'industrie et le commerce. Le fronton sculpté est l'œuvre d'Alphonse CORDONNIER, tandis que celui de l'aile de droite (services municipaux) est l'œuvre de Corneille THEUNISSEN. On y distingue un vieillard près d'un bélier et une femme assise près d'une jarre, encadrant une ruche. Une devise surplombe ces sculptures < Pax Labor > , la Paix et le Travail.LA FRISE est un véritable hymne à la gloire de l'industrie textile roubaisienne. Elle se compose de 6 tableaux qui illustrent les différents aspects du travail de la laine et du coton. Elle mesure 2,40 m de haut et comprend une quarantaine de personnages. Les trois tableaux de gauche sont l'œuvre d'Alphonse CORDONNIER, sculpteur né à La Madeleine, et ceux de droite de Léon FAGEL. On peut y voir la récolte du coton et de la tonte de la laine , le lavage et le peignage , la filature , le tissage , la teinture et les apprêts et la manutention finale. LES ALLEGORIES : Hippolyte LEFEBVRE sculpte deux statues allégoriques: à droite l'Abondance avec ses fleurs et ses fruits et à gauche, la Paix avec son rameau d'olivier. Elles encadrent le blason de Roubaix, œuvre d'André LAOUST " Au premier d'hermine au chef de gueule; au second d'azur à un rot de sable encadré d'or, accompagné en chef d'une étoile d'or accostée de deux bobines d'argent et en ponte, d'une navette d'or, à la bordure dentelée d'or avec la devise Probitas Industria ". ESCALIER D'HONNEUR: Dans l'hôtel de ville, on est frappé par la dimension du hall d'accueil et par la taille de l'escalier d'honneur à double révolution. LE SALON D'HONNEUR: Plafond décoré d'une rosace. La SALLE des MARIAGES : le plafond est orné d'une peinture en toile marouflée du peintre parisien François Sommer.la SALLE du CONSEIL MUNICIPAL : Somptueux plafond à caisson de rose. Cinq superbes lustres...SALLE PIERRE DE ROUBAIX : Décorée par la superbe fresque murale de Jean-Joseph WEERTS ' La charte des Drapiers " achevée en 1914. http://www.nordmag.fr/nord_pas_de_calais/roubaix/roubaix.htm
L’École nationale des beaux-arts,
les cours d’arts plastiques.
église Saint Antoine,
caisse d'épargne, gare, hôtel des pompiers
Le conditionnement, l’hopital
de la Fraternité, Caisse d’épargne
Les réservoirs du
Huchon, Lycée Turgot, Banque de France
Hôtel Catteau, actuel
Palais de justice, Château Vaissier,
Hôtels Prouvost,
Motte-Lagache et son hall, Rang des drapiers
Louis Jean Scrépel par Victor Mottez, les hôtel Prouvost MH, Amédée Prouvost MH, Hôtels Six-Prouvost, château du Vert Bois.
PARC BARBIEUX : Avenue du Peuple Belge D'une superficie d'environ 33ha, le parc que les roubaisiens nomment "Le Beau Jardin" porte bien son nom car c'est en effet l'un des plus beaux parcs de France. Établi sur des terrains primitivement destinés à là construction d'un canal souterrain, cette création fut déclarée d'utilité publique par décret du 30 juin 1866. 135 espèces et variétés d'arbres et 33 massifs agrémentent ce magnifique parc, deux plans d'eau apportent un élément reposant à cet ensemble bucolique où se trouvent les, monuments Nadaud, Weerts, Bossut, le médaillon d'Amédée Prouvost et le buste de Pierre Destombes. Le site est classé par arrêté ministériel du 26 janvier 1994 parmi les sites remarquables du département.
L’exposition internationale de 1911
Vie de société
le CORT, stade Amédée
Prouvost
Le mouvement
littéraire du « Beffroi » : Achille Segard, Amédée Prouvost II
et son monument au parc Barbieux, Albert et Anne, Albert-Bruno, Camille, Géry Prouvost.
Vie de société
Le musée de la Piscine
Au cœur de Roubaix, l'ancienne piscine art-déco devient sur 11.000 m², un grand musée
d'Art et d'Industrie.
Champs Bâtie à la fin des années 20, selon les plans d'Albert BAERT (Architecte
célèbre pour ses ouvrages de même nature confus à Lille et à Dunkerque), la
piscine de Roubaix est une œuvre magistrale. Partageant avec la municipalité
des convictions sociales très militantes, Albert BAERT voulait élever à
Roubaix, un sanctuaire de l'hygiénisme triomphant. Son programme devait
répondre à la misère des populations ouvrières de la ville, en offrant à taus
l'accès à la salubrité.
Ce lieu unique ne pouvait abriter qu'un projet exceptionnel. C'est ainsi que
les très riches collections des Beaux-Arts et d'Arts Décoratifs du Musée d'Art
et d'Industrie de Roubaix trouvent maintenant dans cette piscine rénovée par
l'architecte Jean-Paul PHILIPPON, un écrin digne de leur valeur.
Mécénat : les
collections Masurel, le musée de Villeneuve d’Ascq, Myriam Delahoux, Roubaix
ville d’art et d’évènements, les Bayser, experts.
Bernard Arnault, ses
enfants Delphine et Antoine Arnault, LVMH
Pour vous, les princes
L’escalier de l’hôtel
de Ville
Situé à l'écart des grandes voies de communication terrestres et fluviales,
le petit bourg de Roubaix était, au 11 ème siècle, le siège d'une importante
seigneurie.
Composée d'exploitations rurales, la bourgade ne semble pas devoir devenir
une place d'importance mondiale. Pourtant, la Flandre et l'Artois avaient de
l'eau et de l'herbe ; bien vite, elles eurent des moutons. L'élevage donna
naissance à l'artisanat; la laine est travaillée sur place, dans les campagnes.
En 1414, Roubaix couvre près de 200 hectares et reçoit le titre de ville
grâce à Jean III de Roubaix (Jean Sans Peur), qui obtient le droit de créer un
échevinage. Ce dernier, conseiller des ducs de Bourgogne épousa par procuration
Isabelle de Portugal. Lors du mariage ducal à Bruges, il fut le troisième nommé
chevalier de la Toison d'or.
En 1463, est érigée, la chapelle du Saint-Sépulcre.
En 1469, son fils, Pierre de Roubaix, continuant l’œuvre de son père,
obtient de Charles le Téméraire, le privilège de fabrique, le droit de «
licitement draper et de faire drap de toute laine ». Ce droit confirmé par
un règlement en 1564 fut le point de départ de l'essor économique de la ville.
Le berceau industriel de la cité de la laine était installé et l'avenir
préparé.
Malgré la peste de 1638, l'incendie de 1684, la famine, les guerres et les
occupations successives, Roubaix se hisse aux premiers plans de l'industrie du
textile. En 1839, Roubaix est appelée le « Manchester français », rivalisant et
même dépassant la puissance textile anglaise.
Les ateliers textiles se développent beaucoup aux XVIIème et XVIII ème
siècles... Ils se créent de véritables dynasties de marchands-fabricants
roubaisiens.
En l'an 1800, la population atteint 8.000 habitants. En 1820, la machine à
vapeur fait son apparition..., en 1843, ce sont les " self-acting
mules" grâce à Louis Motte-Bossut. Les grands ateliers mécaniques se
développent alors.
A la fin du 19è` siècle, le rayon d'action de la ville s'étend au monde
entier, et à l'Exposition Universelle de 1889 à Paris, huit maisons
roubaisiennes sont représentées.
En 1911, Roubaix est le centre
européen du textile, et reçoit la visite du président Armand Fallière.
C'est l'apothéose : la ville héberge l'Exposition Internationale du textile et
l'Hôtel de Ville, œuvre de Victor Laloux édifié à (a gloire de l'industrie
textile), est inauguré.
En 1914, c'est la guerre; 4 ans d'occupation laissent Roubaix nue et
décharnée. Tous les stocks, tous les outils, beaucoup d'hommes ont disparu.
L'industrie textile est exsangue. Pourtant, en 1929, Roubaix a retrouvé sa
place de capitale du textile.
La crise de 1929
survient, puis les grèves de 1931-1932.
Cette grande prospérité économique liée en partie à la révolution
industrielle n'est pas sans engendrer des conditions de travail difficiles.
Jean Lebas, un enfant du pays et maire de Roubaix de 1912 à 1940, est l'auteur
d'initiatives sociales hardies.
C'est à lui que l'on doit l'expansion des cantines scolaires, le premier
centre aéré de Fronce, l'école de Plein Air et la création en 1924 des
habitations à Bon Marché.
C'est à nouveau la guerre et Roubaix sera frappée dans son cœur. Jean Lebas
meurt en déportation. De son passage à la mairie, il nous a laissé une piscine,
symbole de mélange social maintenant transformé en musée les beaux-arts et les
créations textiles s'exposent.
Pendant la guerre, le progrès social n'a pas été oublié. En 1943 sera signé
le premier protocole entre les organisations patronales et les syndicats. Le premier
C.I.L. est créé (1% de la masse salariale investi dans le logement social). II
sera plus tard dans toute la France.
Aujourd'hui, la grave crise que traverse l'industrie textile française a
obligé Roubaix à se tourner vers d'autres activités: capitale de la V.P.C., marketing direct, grande distribution sont
autant de secteurs performants.
Depuis août 1999, la ville de Roubaix s'est dotée du métro et une politique
dynamique de rénovation et de dynamisation permet aujourd'hui à la ville de
reconsidérer son patrimoine exceptionnellement bien conservé où toute
l'histoire de la révolution industrielle textile se retrouve.
Le label Ville d'Art et
d'Histoire a été accordé à Roubaix en
décembre 2000
(source : plaquette O.T.)
Pour en savoir plus
sur l'Histoire de Roubaix : site de la Commission Historique de Roubaix
Et http://www.nordmag.fr/nord_pas_de_calais/roubaix/roubaix.htm
Le Parc Historique de Roubaix
Reconstruction en autofinancement
La Confrérie des Arbalétriers de St Georges
« est devenue, à la disparition de ses consoeurs et au lendemain de la dernière guerre mondiale, l’unique dépositaire de la Tradition du Tir à l’Arbalète Historique dans la Vallée de la Lys. Forte de ses statuts de 1715 et des us et coutumes inchangés depuis près de trois siècles, elle accueille à ce jour 17 arbalétriers pour qui la camaraderie, l’amitié et la tolérance restent les bases primordiales de la pérennité des traditions arbalétrières à Bousbecque. Exigeant une neutralité absolue au point de vue politique, philosophique et religieux elle manifeste son appartenance au Patrimoine Culturel à la fois sur le plan « immatériel » en perpétuant les « traditions », « mots » et « expressions » historiques sur le Pas de Tir ainsi que sur le plan « matériel » en entretenant des armes datant des siècles derniers et en les maintenant en état de fonctionnement. Chaque Confrère est engagé par son serment à respecter ses aïeux et l’héritage qu’ils nous ont laissé, en:
- Perpétuant les traditions ancestrales des Gildes, Serments et Confréries, - Participant aux fêtes et rencontres amicales entre confrères d’autres régions et pays. - Encourageant par parrainage la pratique du tir à l’arbalète historique - Entretenant entre les adhérents l’esprit de confraternité, de tolérance et d’esprit civique, recherchant, selon ses moyens, dans un but historique et culturel tout objet ou arme, ayant un rapport direct à l’histoire arbalétrière dans notre région.
L’usage
de l’arbalète
remonte en Flandres, à des temps très anciens. Autrefois
regroupés en Guilde ou
« Gilde » , les arbalétriers servaient le
seigneur, en défendant
propriétés et châteaux, ainsi d’ailleurs que
leurs propres biens. Ces Guildes
furent réorganisées sous le règne de Charles Quint
(1500-1558) qui avait reçu à
la mort de son père, en héritage bourguignon, la
Flandres, l’Artois et la
Franche-Comté. Elles prirent chez nous le nom de
« Confréries» , la plupart
d’entre elles se plaçant sous le Patronage de St Georges.
Celles ayant juré
fidélité et allégeance au seigneur, prince ou duc,
prenaient le nom de « Serments»,
« gilde » : issu du latin médiéval
« Gilda », et de l’ancien néerlandais
« gulde », équivalent de troupe, corporation...
En 1576, Philippe II, à la
fois Comte de Flandres, Roi d’Espagne et souverain des Pays Bas,
accorda à la
Confrérie St Georges de Tourcoing (8 km de Bousbecque) un
certain nombre de
privilèges. La Flandre venait, en effet, de subir les terribles
dévastations
des gueux et ce souverain vit probablement dans l’organisation de
cette milice
bourgeoise un moyen de défense contre le retour toujours
possible de pillages
et désordres. (extrait des « Gildes Tourquennoises
» J.E Van Den
Driessche). Un autre texte ancien fait état de la
présence en 1591 de Gens en
armes de Bousbecque, montant la garde le long de la Lys en compagnie de
celles
de Linselles, Halluin et Tourcoing, la ville de Menin étant
assaillie par les
mutinés d’Ostende. (Selon Rembry - Histoire de Menin,
Bruges, Gaillard 1881). On
peut donc penser que nos confrères-aïeux étaient
déjà présents à Bousbecque au
16ème siècle regroupés en milice ou
confrérie, au service des autorités locales
et voisines. Depuis les siècles précédents, les
Confréries d’Arbalétriers disposaient
déjà, avec l’appui des autorités locales,
d’un jardin dans lequel les confrères
se rassemblaient tous les 8 ou 15 jours durant une période
déterminée afin de
s’y exercer au Tir. De ces entraînements naquit un esprit
d’émulation qui
effaça progressivement le rôle militaire au profit de
rencontres et joutes
inter confréries richement dotées. Le premier concours
recensé à ce jour s’est
déroulé en 1326 à Bapaume, dans le Nord de la
France, où 25 compagnies
d’arbalétriers se disputèrent les joyaux mis en
compétition. (Extrait des
« concours de tir à l’arbalète des
Gildes Médiévales » par Marc De
Schriver et C. Dothée). C’est dire que le jeu de Tir
à l’arbalète a coexisté
depuis le début avec l’arme de guerre, la même
arbalète servant aux deux
usages. Dès l’arrivée dans nos campagnes des armes
à poudre (arquebuses et
mousquets), le côté belliqueux des arbalètes fut
totalement supplanté par le
caractère ludique pour ne devenir qu’une arme de jeu,
loisir qui s’est perpétué
par la suite jusque dans lescore le tir avec ce type
d’armes classées parmi les « Grandes Arbalètes à pied de biche » et dont
l’origine remonterait au 15ème Siècle. (le pied de biche est appelé « coq»
à Bousbecque : le « coq» est la pièce métallique articulée, attachée
à la ceinture et sert de levier pour bander l’arc d’acier ; sa forme
rappelle, pour certains, un coq stylisé).
Principe de tension de l’arc par « pied de biche ». En raison de la puissance de ses armes la Confrérie a adapté ce principe en fixant le pied de biche au baudrier, exerçant une force encore plus démultipliée (voir « L'arbalète de la Confrérie »). La nature et la fabrication même de ces armes de jet devenues des objets de loisirs n’ont pas été modifiées depuis des siècles et sont restées fidèles à l’esprit de celles utilisées à la défense de nos villes et villages par les milices bourgeoises du 16 ème siècle. Dotée de ces armes minutieusement entretenues, notre Confrérie perpétue cette précieuse activité de « Tir à l’Horizontale » , en opposition au « Tir à la Verticale ou sur Perche (mât) » , pratiqué avec des armes plus légères. Le dernier règlement de la Confrérie en notre possession date de la fin 18ème - début 19ème.
Voici pour exemple, un
extrait de l’article 2 de ce règlement qui en compte douze:
« Les confrères ou autres
personnes fréquentant les bersaults ou autres places ne pourront faire aucune
injure, ni même tenir aucun propos malhonnête, scandaleux ou mensonger, sous
quelque prétexte que ce puisse être, tant contre la compagnie en général, que
contre chacun de ses membres en particulier, à peine de soixante centimes
d’amende au profit de la société et de correction, comme il sera ordonné par
les supérieurs de la confrérie» . ( Bersault: zone de tir et cible pour le Tir
Horizontal ou Tir au But). (Une rue de Bousbecque porte encore ce nom)
Les douze points du règlement ne sont plus appliqués à la lettre et les amendes n’existent plus depuis des lustres.
Néanmoins, les confrères
prêtent toujours serment et s’engagent notamment à ne parler ni de religion, ni
de travail, ni de politique sur le Pas de Tir. L’un des registres que possède
encore notre Confrérie date de 1840. Il fait état de notre réorganisation en
1715 et renferme les noms, dates, règles, conditions d’engagement et résultats
des tirs depuis cette date. Tout en bas de la page de garde, rongée par le
temps, une fine écriture trace en quelques mots la devise de la Confrérie:
« L’Honneur, la Concorde, l’Amitié mutuelle, rendront la Confrérie, Dieu
aidant, immortelle» . Par pure tradition nous avons conservé cette devise sans
aucune modification ou adaptation au monde actuel ou aux croyances de chacun.
Nonobstant son allusion religieuse propre au 18ème siècle, nous avons jugé
qu’elle s’applique toujours avec beaucoup de justesse et d’à propos à l’esprit
de nos confrères privilégiant la camaraderie, l’amitié et le plaisir du jeu à
la vanité et la compétition.
La Confrérie des
Arbalétriers de St Georges à Bousbecque a été officiellement reconnue en 1715,
soit il y a près de 300 ans. Pour célébrer ces 3 siècles de tradition, les
Confrères, au nombre de 17 à ce jour, souhaitent profiter de cette occasion
pour inviter tous les habitants de la Vallée de la Lys à découvrir les Traditions
ancestrales et pour que soient reconnus au niveau régional leur propre
particularisme et leur patrimoine. Des milliers de confrères sont encore
présents en Europe et perpétuent les mêmes valeurs. Même si leurs arbalètes
sont différentes, ils gardent ancrés dans leurs villes respectives et leurs
statuts, la même culture issue d’une époque où les frontières n’existaient le plus
souvent que pour les rois et souverains. Dans ce cadre et ces perspectives de
Tricentenaire, la Confrérie de Bousbecque a adhéré en 2008 et via la Convention
Française des Guildes historiques de Tir, à l’EGS, son équivalent au niveau
Européen. Cette Convention Européenne est composée de 3 000 confréries ou
gildes dispersées dans 12 pays différents. Elle organise tous les trois ans des
Fêtes Européennes pour promouvoir à travers les jeux de nos ancêtres, les
rencontres, l’amitié et la fraternité entre les peuples. En 2000 une rencontre
européenne d’arbalétriers et archers a eu lieu dans notre région et fut
organisée par nos confrères de St Amand les Eaux. Le succès de cette grande
fête a permis une fois encore de se faire rencontrer et apprécier des hommes et
des femmes de toutes nationalités dans un cadre d’amitié et de réelle
confraternité.
Dans
les années à venir,
nous comptons, nous aussi, pouvoir associer populations et
confrères dans une
fête digne de nos trois siècles d’éxistance
dans la vallée de la Lys! ! » www.arbaletriers.fr
Héraldique
Au XIVe siècle, tant France qu'en Espagne ou en Allemagne, les
souverains garants de l’ ordre et de la paix pour prévenir les contestations
d'armoiries et établir le recensement de leurs chevaliers chargèrent des
officiers spécialisés d'établir des rôles d'armoiries pour chacune de leurs provinces.
Ainsi, ces officiers appelés « héraut d'armes » eurent la haute main sur
la conservation de la mémoire héraldique européenne. Ils laissèrent de leur
pratique de nombreuses sources (rôle, armorial et registre) qui permettent
d'établir la preuve de la possession d'armoiries.
Aujoud'hui comme hier, même si cela ne représente pas une
obligation, les armoiries nouvellement créées pour assurer leur pérennité
peuvent être enregistrées dans un armorial. De nos jours, les armoriaux ne sont
plus tenus de façon officielle par les hérauts d'armes mais par des organismes
privés tels que « l’ Armorial du Héraut d'Armes », « le Renesse »
ou « l’ Armorial du XXe siècle », dont le sérieux en matière d'enregistrement
et de protection d'armoiries garantit leur légitimité.
L’ usage en France de prendre des armoiries « de soi-même» ne
souffrit que trois exceptions. La première eut un but purement fiscal. Louis
XIV, soucieux de remplir les caisses de l’ Etat de diverses façons, créa en
1696 les maîtrises d'armes. Ces juridictions héraldiques obligeaient toute
personne, noble ou non, toute communauté laïque ou religieuse portant des
armoiries ou souhaitant en porter, à les enregistrer moyennant un droit. Après
un an de fonctionnement, ces juridictions ont étendu les enregistrements d'armoiries
à toute personne jugée capable d'en porter, celle-ci ayant à faire choix d'un
blason ou s'en voyant imposer un d'office. Cette mesure, destinée à augmenter
les recettes des maîtrises jugées trop modestes, fut appliquée strictement
pendant deux ans, mais la multiplication des conflits et des résistances, dus
en partie au choix cavalier de certains blasons (des bois de cerf pour un Le marié
ou encore une toison pour un Goulaine alors que sa famille portait depuis longtemps
parti d'Angleterre et de France), provoquèrent leur suppression en 1700. Cette
période nous a laissé un document volumineux, « l’ Armorial général de la France
» attaché à la famille d'Hozier.
Autre exception, l’ héraldique napoléonienne. Après être devenu
empereur, Napoléon ne tarda pas à instituer une nouvelle hiérarchie nobiliaire
qu'il para d'insignes de dignité directement inspiré du blason. L’ héraldique
napoléonienne se différencie néanmoins de l’ ancien système par l’ usage de
certaines figures correspondant de façon stricte aux fonctions et à la dignité
de la personne dotée d'armoiries. De plus, ces armoiries réglées par le Conseil
du Sceau étaient toujours soumises à l’ approbation du souverain. Ce système
héraldique extrêmement précis n'eut pas le temps d'évoluer, il ne dura que six
ans.
Enfin, l’ exception révolutionnaire. Elle constitue l’
opposition la plus radicale aux usages héraldiques. L’ esprit de la Révolution,
prompt à tout réformer, supportait mal ces symboles considérés à tort comme des
marques de féodalité. Une emblématique d'inspiration antique et naturaliste,
plus en accord avec le goût du jour et les institutions révolutionnaires, leur
fut substituée. Cette emblématique connut un certain succès dans le Nouveau
Monde où la tradition héraldique ne rentrait pas dans les préoccupations
locales.
L’ adoption d'armoiries nouvelles par des communes ou des particuliers
n'est assujettie à aucune formalité administrative; leur usage à long terme instaure de facto le
droit de les porter. Sans être une obligation, l’ adoption d’armoiries peut
s’accompagner d’un acte notarié ou faire l’ objet d’une annonce dans la presse
ou d’une publication dans un armorial privé comme le Conseil français
d’héraldique ou la Maintenance héraldique de France, le dépôt sous archives notariales
ou le dépôt légal des publications pouvant rassurer la mentalité française,
volontiers friande de ratification administrative, en fixant une date certaine
à l’ adoption d’armoiries nouvelles. Plus innovante est la publication
d’armoiries en ligne sur l’ Internet. Quelques sites comme le Grand Armorial,
s'efforçant de réunir de nombreuses sources armoriales, tant anciennes que modernes,
sont ouverts aux nouvelles armoiries. Leurs mises à jour régulières et leur
accessibilité via le net permettent de rendre publiques rapidement à l’
ensemble des internautes sensibles à la généalogie et l’ héraldique les nouvelles
adoptions d’armoiries.
L’ ornementation extérieure des armoiries, cimier, casque couronne,
manteau, collier ou supports, devise ou cri de guerre sont également libres
d’utilisation. La Commission nationale d’héraldique, adepte de la simplicité,
déconseillera néanmoins leur usage et interdira formellement les colliers
d’ordre et les décorations de la République si le porteur d’armoiries ne peut
en faire état de plein droit. Les devises, les cris et les cimiers seront
considérés avec mansuétude, et les couronnes et les casques, considérés comme
des attributs d’ancien régime, recevront peu d’encouragement. Il est à noter
que dans certaines monarchies européennes, en particulier au Royaume-Uni où
subsiste encore un corps nobiliaire, ces mêmes attributs restent attachés à la
concession et à la confirmation de titres de noblesses par le souverain. Les
collèges de hérauts d’armes de ces pays sont aussi habilités à enregistrer
officiellement les armoiries de leurs ressortissants. Bien que l’ adoption
d’armoiries soit permise, leur enregistrement par les collèges de hérauts
d’armes conserve un caractère restrictif, prenant en considération la
reconnaissance des qualités du porteur d’armes lors que celles-ci ne sont pas
directement concédées par le souverain. Le Canada, qui par son histoire et son
engagement dans le Commonwealth reste toujours attaché à la couronne
britannique, ce qui lui permet, outre son bilinguisme, de se différencier de
son voisin américain, entérine le port et l’ enregistrement d’armoiries pour
les Canadiens ayant apporté une contribution à leur pays ou au monde. La
concession d'emblèmes héraldiques par la Couronne du Canada montre assez bien
le caractère électif des enregistrements d’armoiries par un collège de hérauts
d’armes, qui permet aux Etats en possédant de rendre hommage à des particuliers
et à des organismes pour leurs actions remarquables.
LE DROIT ET LES USAGES
DU BLASON
ADOPTION D'ARMOIRIES
L’ envie d'une personne, d'une famille, d'une collectivité ou d'une
association de créer et d'adopter des armoiries est parfaitement légitime. Les
armoiries, par leur fort pouvoir symbolique, permettent d'évoquer de nombreuses
situations. Elles peuvent commémorer une légende familiale, sacraliser une
alliance, un changement d'état, la continuité d'une profession à l’ intérieur
d'une famille ou encore permettre d'évoquer des qualités personnelles ou
d'arborer ses propres couleurs. L’ adoption et la création d'armoiries sont
libres et licites. Elles s'entourent néanmoins de quelques précautions dues au
respect des usages héraldiques, à la jurisprudence en matière de port d'armoiries
et à la modération.
JURISPRUDENCE
Chacun est en droit de se composer des armoiries selon son envie et d’en
faire usage, ces armoiries constituant légalement une propriété privée contiguë
au nom. Les armoiries, marques de reconnaissance accessoires du nom de famille
auquel elles se rattachent indissolublement, obéissent aux mêmes lois de
transmission et de concession que le nom de famille et sont conjointement protégées
contre toute usurpation. L’ adoption d'armoiries nouvelles par des communes,
des associations ou des particuliers n'est assujettie à aucune formalité
administrative; leur usage à long terme
instaure de facto le droit de les porter. L’ usage de colliers d’ordre et de
décorations de la République dans l’ ornementation extérieure des armoiries
n'est acceptable que si le porteur d’armoiries peut en faire état de plein
droit.
LES USAGES HERALDIQUES
MODERATION
L’ adoption et l’ usage d'armoiries offrent dans de nombreux cas la
possibilité de mettre à l’ honneur les origines régionales du porteur d'armes,
sa généalogie et ses qualités véritables ou supposées. La fierté d'être normand
ou d'être breton peut amener certaines personnes à insérer dans leurs armoiries
les deux léopards d'or sur gueules de Normandie ou l’ hermine plain de
Bretagne. L’ usage dans leur intégralité des armoiries régionales devrait
cependant être modéré, eu égard aux anciennes maisons, quand elles subsistent,
qui conservent sinon un droit, du moins une ancienneté à porter ces armoiries,
et aux régions mêmes. L’ utilisation des couleurs de ces armoiries (l’ or et le
gueules pour la Normandie et l’ argent et le sable pour la Bretagne) ou l’
usage d'un ou deux éléments de ces armoiries suffiront à les évoquer. De même,
la reprise d'armoiries anciennes afin d'évoquer une fil iation réelle ou
supposée (un vieil adage nous faisant tous descendre de Charlemagne) ou par homonymie
patronymique devra être modérée par un changement de couleur, une disposition
différente de ces éléments ou par l’ ajout d'éléments brisants. Parallèlement
aux armoiries proprement dites, l’ art héraldique a développé à des fins
décoratives une série d'ornements extérieurs, cimier, casque, couronnes,
manteau, collier, supports, devise ou cri de guerre. Certains de ces éléments
devront être utilisés avec modération; les
couronnes, pour leur réputation d'attributs d’Ancien Régime, et les colliers
d’ordre et les décorations de la République seront prohibés si le porteur
d’armoiries ne peut en faire état de plein droit.
http://leherautdarmes.chez.com/legislation.html
Archives
Philippe A. RAMMAERT nous guide:
« outre les publications du GGRN (Groupement Généalogique de la Région du
Nord, Flandres – Hainaut – Artois) c'est-à-dire la Revue» Nord Généalogie », en
grande partie reprise sur un Cdrom, et la collection de Travaux et Etudes
Généalogiques (TEG) qui comporte un millier de références, toutes disponibles,
que vous pouvez retrouver dans les catalogues sur le Site Internet www.ggrn.fr
- les publications de la SER (Sté
d’Emulation de Roubaix) fondée en 1868, c'est-à-dire les anciens bulletins et
publications, puis la très belle revue semestrielle « Gens et Pierres de
Roubaix » (clin d’œil à Jean et
Pierre, sgrs de Roubaix), dont le
n° 11 est sorti en novembre dernier; beaucoup
de numéros sont disponibles; vous pouvez
consulter utilement le Site www.histoirederoubaix.com Il y a également:
- le Site de la Bibliothèque
Municipale (BM) de Roubaix (qui comporte une remarquable bibliothèque
numérique),
- celui de la BM de Lille (avec
le catalogue en ligne qui permet de retrouver les coordonnées exactes d’un
ouvrage),
- celui des Archives
départementales du Nord (ADN), qui permet d’accéder à la presque totalité des
registres paroissiaux et aux registres d’état-civil (jusqu’en 1892) ainsi que
les tables décennales de 1802 à 1892, ce qui permet de corriger rapidement des
coquilles sans se rendre aux ADN lorsque l’on a un doute sur une référence,
- celui du Centre d’Histoire de
la Région du Nord de Lille 3 (devenu IRHIS) qui renvoie sur son émanation, le
Site NORDNUM (où il y a de nombreux ouvrages numérisés) ».
«Il reste beaucoup à trouver dans les séries modernes des AD à Lille et
dans les AM de Roubaix, mais il faut y passer beaucoup de temps pour une
accumulation très lente de documents intéressants. Je regarderai dès que
possible les dossiers Prouvost dans les archives de la Chambre de Commerce de
Roubaix englobée avec celles de Tourcoing et Armentières dans celle de Lille
devenue Chambre de Commerce de la Métropole. Il n’est pas possible de savoir
aux AD si tous les dossiers anciens ont bien été versés ou conservés mais
j’avais eu plaisir à regarder avec Alain Watine ce qui concernant les Mulliez
et lui a servi pour son remarquable ouvrage historique et généalogique. On ne
trouve pas forcément ce que l’on voudrait trouver mais le hasard fait parfois
bien les choses. L’historique de la Lainière et des entreprises de la branche
Amédée est relativement connu mais l’entreprise familiale de son frère aîné
Henri Prouvost-Florin est moins connue; je
suis incapable de dire de suite à quel moment elle a cessé son activité.
L’étude des déclarations de successions (série 3 Q des ADN) est
instructive pour suivre les propriétés et les entreprises et se reporter aux
fonds des Notaires roubaisiens; les
études Prouvost et Fontaine ont fait des versements depuis longtemps mais je
pense que mon cousin issus-de-germain Nicolas Duchange aurait versé ses archives
anciennes récemment: il s’agit de la plus récentes des 3 études de Roubaix qui
se partageaient la clientèle des anciennes familles roubaisiennes et jusque
maintenant le défaut de versement pour la partie 19° me bloquait dans mes recherches
sur l’urbanisation du centre de Roubaix passé de l’état de gros bourg à celui
de ville importante « . Philippe A Rammaert
Bibliothèque numérique de
Roubaix
La BN-R est la bibliothèque numérique de la Ville de Roubaix.
Elle est consultable sur Internet, à l’ adresse www.bn-r.fr, et propose l’
accès à près de 47 000 documents numérisés concernant l’ histoire de Roubaix: cartes
postales, affiches, photographies, manuscrits, mais aussi archives, palmarès du
Conservatoire de musique, et lettres à en-tête des industries et commerces
roubaisiens.
Le projet de la BN-R trouve son origine dans l’ obtention par la
ville de Roubaix, en 2001, du Label « Ville d’art et d’histoire» .
Dès l’ origine, il existe une volonté d’associer à ce projet
toutes les structures culturelles de la ville: à la fois la Médiathèque, qui,
pour des raisons pratiques, coordonne et gère la bibliothèque numérique, mais
aussi les Archives municipales, le Conservatoire à rayonnement départemental
musique, danse et théâtre, ou encore le Musée La Piscine et l’ Observatoire
urbain (aujourd’hui Centre de documentation locale, rattaché à la Médiathèque).
En 2007, à la faveur du centenaire de la naissance de Maxence
Van der Meersch, et du don de ses archives à la ville de Wasquehal par sa
fille, émerge donc l’ idée de s’inscrire dans cette actualité locale pour impulser
le projet de la bibliothèque numérique. Un accord est alors passé: la Ville de
Wasquehal accepte de prêter le fonds d’archives de Maxence Van der Meersch à la
Ville de Roubaix, qui propose de les numériser afin de les mettre en ligne.
C’est ainsi qu’en 2006 le projet de la Bibliothèque numérique de Roubaix
obtient des financements du Ministère de la Culture, dans le cadre de la
Mission recherche et technologie.
S’ensuit une phase de constitution des équipes, et du comité de
pilotage, avec la désignation des référents dans les structures partenaires,
afin de commencer le travail de concertation et de sélection des documents à
mettre en ligne en priorité.
Le but premier de la BN-R étant de cibler le grand public, il
faut en effet choisir des documents attractifs, susceptibles d’intéresser les habitants
de la ville, mais aussi les touristes. C’est ainsi que s’opère une première
sélection. Pour la Médiathèque, on met en avant les lettres à en-tête et les
Archives Van der Meersch; pour le
Conservatoire, c’est une partie du fonds de la partothèque; l’ Observatoire urbain valorise les journaux
de quartier; les Archives municipales et
le Musée La Piscine proposent un florilège de pièces remarquables.
La Bibliothèque numérique de Roubaix est finalement inaugurée le
23 mai 2008. Elle compte alors 16 000 images numérisées (elle en compte 47 000
au 1er juillet 2010).
Le fonctionnement technique de la BN-R et le circuit du document
La première étape est celle de la numérisation. Elle se fait
soit à la Médiathèque, soit dans une des structures partenaires, soit parfois en
externe (formats trop grands, supports fragiles…).
La numérisation se fait en haute définition, car le souhait
était de privilégier la plus grande fidélité par rapport au document original.
Ainsi, les documents sont numérisés en mode image, les bordures des pages sont
apparentes, ainsi que les défauts éventuels des originaux. La numérisation a
été effectuée pour la plupart des documents en TIFF 300 dpi, en couleur 24
bits. (600 dpi pour les manuscrits médiévaux). En revanche, l’ affichage en
ligne sur le site est limité à la basse définition (les fichiers jpeg de
consultation sur le site sont en 72 dpi), pour limiter l’ utilisation abusive
des images tout en gardant le visuel du document original.
Les images sont ensuite sauvegardées sur disque dur externe,
puis envoyées au prestataire qui gère le serveur et le site web.
On procède ensuite à la rédaction des notices des documents, qui
sont catalogués en XML EAD. Les notices sont ensuite vérifiées et validées,
puis envoyées également sur le serveur du prestataire. Il se charge ensuite de
transformer automatiquement le format d’image et de rattacher la notice à l’
image correspondante, puis de les mettre en ligne.
Il y a enfin une dernière phase de vérification, celle de l’
affichage et de la visualisation des documents tels qu’ils apparaissent sur le
site.
L’ interface de la BN-R
Le site Internet de la BN-R propose plusieurs modalités de
consultation des fonds.
Afin de permettre aux novices et curieux de déambuler sur le
site, il est possible de découvrir les documents par quatre type d’entrées: Recherche
par thème, Recherche par collection, Recherche par période chronologique, Recherche
dans le Plan de Roubaix. Ces rubriques permettent de prendre connaissance du
fonds à travers plusieurs filtres, plusieurs modes de classement.
Le site propose également la possibilité de faire une recherche
par mots-clés, soit en recherche simple, soit en recherche approfondie.
Les résultats s’affichent en mosaïque, avec la visualisation de
l’ image sous la forme d’une vignette. En cliquant sur une des images,
s’affichent alors le détail de la notice et l’ image en format normal. On peut
ensuite activer le mode zoom, qui permet de visualiser les détaIls de l’ image
en gros plan. On a également la possibilité de télécharger l’ image, quasiment
tous les documents de la BN-R étant libres de droits ou les droits étant
détenus par la Ville de Roubaix.
Le fonds
La Bibliothèque numérique de Roubaix possède un fonds très
riche, de 47.000 images numérisées. On y trouve aussi bien des cartes postales,
des affiches, des photos, que des documents d'archives, des manuscrits
médiévaux, ou encore le remarquable fonds de Maxence van der Meersch.
Ce fonds très riche est d'ailleurs depuis le 21 juin 2010
accessible depuis la prestigieuse bibliothèque numérique de la BNF, Gallica.
Grâce au protocole OAI-PMH, la BN-R est en effet moissonnable par d'autres
interfaces de recherche. Elle est ainsi également consultable depuis le
« catalogue of digitized medieval manuscripts » de l’ Université de
Californie, notamment.
Tous les documents concernent l’ histoire de Roubaix
Ils sont libres de droits ou les droits d'auteur appartiennent à
la Ville de Roubaix.
Ils couvrent toutes les époques (du Moyen Âge au XXIe siècle).
Ils concernent toutes les thématiques (vie politique, vie
culturelle, sociale, économique)
Aucun type de document n'est a priori exclu (y compris
enregistrement sonore ou audiovisuel). Mais dans un premier temps, les
documents écrits et graphiques ont été privilégiés (manuscrits, imprimés,
journaux, photographies, cartes postales, plans).
La numérisation concerne des fonds cohérents et complets.
L’ historique des deux sources principales des archives
anciennes de Roubaix:
a) Le fonds communal conservé en l’ Hôtel de Ville
b) Le fonds du Marquisat de Roubaix conservé aux A.D.N. sous la
côte J.472
http: //www.messien-genealogie.com/avril. html
Notice sur les archives communales de la ville de Roubaix.
Les archives de Roubaix étaient anciennement déposées au château
seigneurial comme dans le lieu le plus sûr. Après la conquête de la Flandre par
Louis XIV, le prince de Ligne, dépossédé du marquisat de Roubaix en faveur
d’Alexandre Guillaume de Melun, prince d’Epinoy, fit, en se retirant, enlever
une certaine partie de ces archives et nous priva ainsi de documents sans nul
doute intéressants. C’est du moins de la sorte que nos pères, dont les intérêts
communaux furent en maintes circonstances compromis par cette perte, expliquent
l’ absence des titres qui établissaient leurs droits. Depuis, nos archives communales
furent l’ objet de quelques soins et de divers classements. C’est en faisant l’
inventaire général des papiers qui étaient restés dans les archives du château,
en 1704, après la mort du prince d’Epinoy, que le greffier du lieu retrouva si
heureusement, derrière une armoire, notre plus ancien privilège de fabrique,
perdu depuis deux siècles et dont la possession eut tant d’influence sur le
sort industriel de la ville. En d’autres temps encore, les greffiers du
marquisat travail lèrent à des inventaires partiels. Dans un état de salaires
et vacations dus à maître Antoine Adrien Monier, notaire et greffier de
Roubaix, on voit, qu’en 1718, ce dernier « a vacqué à repasser les
vieilles paperasses des archives du château et fait un inventaire » des plus
anciens comptes de l’ église, en commençant par ceux de 1451, jusque et compris
ceux finissant à la Saint Jean Baptiste 1638;
qu’il a aussi recueilli et fait des paquets de tous les comptes des
tailles et vingtièmes de la communauté dudit Roubaix depuis soixante ans, pour
être inventoriés par ordre sur les noms des comptables ». Il nous est resté une
triple copie de l’ inventaire des plus anciens comptes de l’ église de 1451 à
1638, lequel trouve avoir sa continuation jusqu’en 1684, dans un autre acte qui
a pour auteur le greffier Floris Monier;
on y voit l’ étendue des pertes que nous avons faites. Des notes
sommaires au dos des pièces sont les seules traces conservées des autres
inventaires faits au siècle dernier.
Il paraît que les archives de Roubaix n'échappèrent point
complètement aux mesures regrettables des lois de la Révolution, car un
certificat du maire et des administrateurs des hospices constate que le sommier
des recettes en nature et en argent de l’ hôpital Sainte-Elisabeth» a été sauvé
des flammes et retiré des titres et papiers qu'on avait ordonné de détruire par
le feu» . Heureusememt, la proscription épargna les titres de propriété de cet
hôpital, titres précieux sous plus d'un rapport et dont l’ inventaire est succinctement
résumé dans la série GG.
L’ inventaire dressé en exécution de l’ arrêté des consuls, du
17 ventôse an VIII, ne fait acune mention des documents anciens, gisant en tas
et pêle-mêle dans les greniers, ouverts à tous venants, de la maison commune. A
toutes les demandes de renseignements le maire répondait invariablement que les
archives de la mairie ne se composaient que de pièces relatives à l’ administration
courante de la commune.
Les archives communales de Roubaix traversèrent donc,
dédaignées, l’ Empire et la Restauration;
mais elles fournirent, sous le Gouvernement de Juillet, du papier pour
dégraisser les fusils de la garde nationale dont le dépôt était voisin, et sans
doute aussi pour allumer le feu du corps de garde. Ce qui fut épargné resta
exposé à toutes les autres causes de destruction.
Vers la fin de 1838, pour répondre aux pressantes injonctions du
préfet, un des employés de la mairie procéda à un inventaire des documents antérieurs
à 1790, lesquels, relevés et mis en liasses, furent déposés dans un cabinet
dépendant des bureaux de l’ administration. Ce travail, clos le 13 janvier 1839, a été remis en double
expédition au conservateur général des Archives du Nord, à Lille, qui en a
rendu compte dans une Notice sur les Archives communales du département insérée
dans l’ Annuaire de 1840, page 34. Mais cet inventaire n'a pour lui que l’
exactitude et ne réunit aucune des conditions nécessaires d'ordre, de méthode
et de rédaction. Il avait, d'ailleurs, comme ceux que durent dresser toutes les
communes de France, un but tout particulier, celui de fournir à M. Augustin
Thierry des matériaux pour son histoire du Tiers-Etat. Sous ce rapport, nos
archives sont plus nombreuses, plus volumineuses qu'importantes; mais, au point de vue du clocher, de notre
histoire locale, elles offrent le plus vif intérêt. C'est dans ces mêmes
archives, qu'à quelques exceptions près, l’ auteur du présent inventaire a
puisé tous les éléments de son Histoire de Roubaix, traitée dans ce
quadruple cadre: Institutions et annales religieuses, féodales, communales et
industrielles.
L’ inventaire prescrit par l’ instruction ministérielle du 16
juin 1842, comprenant, cette fois, les pièces postérieures à 1790 et les objets
mobiliers de la mairie, fut rédigé par M. L.E. Marissal, juge de paix, nommé
archiviste municipl, et qui a laissé des Recherches pour servir à l’ Histoire
de la ville de Roubaix de 1400 à nos jours.
M. Marissal eut pour successeur, le 09 mai 1845, M. Defrance,
aussi juge de paix, aux mains duquel l’ emploi fut une véritable sinécure. M.
Elie Brun, nommé bibliothécare-archiviste le 1er février 1856, n'exerça ses
doubles fonctions que pendant un an, et dut donner tous ses soins à l’
organisation de la bibliothèque.
Alors, et depuis plus de dix ans déjà, la construction d'un
nouvel hôtel-de-ville, le département des bureaux de la mairie, le peu
d'intérêt qu'on attachait à des documents auxquels on aurait dû, pourtant, recourir
en plus d'une occasion, avaient amené, dans le classement des archives, un désordre
et une confusion qu'il était indispensable de faire cesser au plus tôt.
L’ absence de tout numéro, de toute étiquette, de tout signe
correspondant, jointe au désordre signalé plus haut, rendait la tentative de
remettre le classement en concordance avec les inventaires plus laborieuse
qu'un dépouillement nouveau et complet. Appelé à cette besogne par la confiance
de l’ administration municipale, en mars 1857, nous nous sommes mis à l’ oeuvre
avec toute la somme de bonne volonté et de courage qu'exige un travail aussi
aride, et nous terminions l’ inventaire chronologique et détaillé des archives
antérieures à 1790, quant la circulaire ministérielle du 25 août 1857 vint donner
de nouvelles instructions pour la mise en ordre méthodique et sommaire des
mêmes archives. Ce dernier inventaire fut terminé le 23 février 1859 et reçut
les félicitations de M. le Ministre de l’ intérieur, qui, en mai 1863, exprima
le désir de le voir publier.
Les archives communales de Roubaix sont maintenant établies dans
une salle de la bibliothèque publique, à l’ abri de l’ humidité et des autres
causes de destruction qui en ont autrefois dévoré une grande partie, mais non
du feu, dans un local qui a déjà subi bien des transformations et où il serait
peut-être difficile de les sauver en cas de sinistre. L’ administration
municipale, cédant à nos instantes prières, va préparer, pour ce précieux et
utile dépôt, une salle pavée et voûtée, dans laquelle son installation ne
laissera rien à désirer.
Deux sections se partagent naturellement les archives communales:
la section historique, qui comprend les documents antérieurs à
la révolution française, et la section administrative, à laquelle se rattachent
les pièces postérieures à 1790. Les archives historiques se composent d'environ
35 000 pièces renfermées dans 239 liasses volumineuses, soigneusement
enveloppées, étiquetées, numérotées et placées en ordre sur des rayons; leur classement forme neuf séries développées
dans le travail qui va suivre.
Il n'est guère possible de compter les documents que renferme la
partie administrative; leur nombre, plus
considérable encore que ceux de la première catégorie, s'accroît journellement
du trop plein des bureaux de la mairie et des divers services communaux. Ils se
rangent, suivant l’ instruction ministérielle du 16 juin 1842, en quinze
divisions qui comportent elles-mêmes autant de subdivisions que le classement
peut en exiger. L’ inventaire manuscrit de ces documents modernes, fréquemment
consultés par l’ administration, est constamment tenu à jour. Roubaix, 08 décembre
1865. Théodore Leuridan, archiviste, chevalier de l’ ordre pontifical de
Saint-Grégoire le Grand.
Les séries constituant l’
inventaire sommaire des
archives communales de Roubaix sont:
BB: administration
communale
CC: impôts et comptabilité
DD: Propriétés communales; eaux et forêts; mines;
édifices; travaux publics; ponts et
chaussées; voirie
EE: affaires militaire; marine
FF: justice, procédure,
police
GG: cultes, instruction,
assistance publique
HH: agriculture,
industrie, commerce
II: documents divers; inventaires, objet d'art, etc.
Inventaire chronologique
et analytique des titres reposant aux Archives de l’ hospice civil de Roubaix,
par Th. Leuridan, archiviste municipal, n° 118.
Roubaix, 1859 - 1863, 5 vol. in-8°.
Roubaix, 1844, 1 vol. in-8°.
Attention: Il existe un
répertoire complémentaire côté» bis"!
Cadre de classement des
archives de 1791 à 1985
* Série A: Lois et Actes
du pouvoir central – Les Journaux Officiels (sur microfiches) sont conservés depuis
1869
* Série B: Actes de l’
Administration départementale (Conseil général, Recueil des actes de la
Préfecture)
* Série C: Bibliothèque
administrative (Bulletins annotés des ministères, journaux [locaux, depuis
1858], annuaires, publications historiques et administratives de la ville)
* Série D: Administration
générale de la Commune (bulletins communaux, Rapports du Maire, Délibérations
du Conseil municipal, arrêtés du Maire, Erection de la Commune, Procès intentés
à la commune)
* Série E: Etat-Civil (tables
décennales de Leuridan et registres d’état-civil de plus de 100 ans)
* Série F: Population,
Economie sociale, statistiques (mouvement de population An VIII jusque 1975)
Commerce et Inustrie (tribunal de commerce, statistiques commerciales et
industrielles) Agriculture. Subsistances. Législation du travail (Prud’hommes,
conflits entre patrons et ouvriers, syndicats, chômage, grèves, travail des
femmes et enfants).
* Série G: Contributions,
Administration financière (impôts directs, cadastres, patentes, trésorerie
générale, postes, télégraphes, poids et mesures)
* Série H: Affaires
militaires (recrutement, Garde Nationale, Sapeurs-pompiers, mesures d’exception
de guerre, dommages de guerre)
* Série I: Police, hygiène
publique, justice (police locale, règlements, habillement des gardes, agents de
police, cérémonies officielles, lieux publics, émigration, imprimerie,
associations, étrangers, justice, prison, salubrité, épidémies)
* Série K: Elections et
Personnel (listes électorales, procès-verbaux d’élections, règlements du
personnel, protocole et distinctions honorifiques)
* Série L: Finances de la
commune (budgets, revenus et charges de la commune, taxes)
* Série M: Edifices
communaux, (édifices publics, monuments commémoratifs, statues, églises,
cimetière, bureau de bienfaisance, lycées)
* Série N: Biens
communaux, terres, bois et eaux (biens loués ou exploités par parcelles [ex.: les
concessions dans le cimetière communal])
* Série O: Travaux
publics, voirie, moyens de transport, régime des eaux, Permis de construire
(plans des rues, chemins, routes nationales et départementales, lotissements,
syndicats, chemins de fer, tramways, navigation)
* Série P: Cultes
(circonscriptions ecclésiastiques, police des cultes)
* Série Q: Assistance et
prévoyance (bureaux de bienfaisance, œuvres charitables, établissements
hospitaliers, retraites
* Série R: Instruction
publique, Science, lettres et arts (écoles primaires, instituteurs, cours
d’adultes, Académies et Sociétés savantes, musées, sports et tourisme).
MARQUISAT DE ROUBAIX: J
472
Les Archives qui font l’ objet du
présent répertoire ont été déposées en 1957 aux Archives du Nord par la ville
de Roubaix qui avait reçu en 1933 quarante-quatre caisses contenant plusieurs
dizaines de milliers de documents donnés à la ville le 30 mars 1929 par
Monsieur Paul-Georges Petit, négociant en charbons à Roubaix. Celui-ci avait
prêté une partie du fonds à Maître Albert Croquez, avocat au Conseil d’Etat et
à la Cour de cassation, pour la rédaction projetée d’une histoire de Roubaix.
Maître Croquez s’étant considéré comme propriétaire du fonds, Monsieur Petit
lui intenta un procès en restitution. Par jugement de la première chambre du
Tribunal civil de la Seine, Maître Croquez fut condamné à rendre tous les documents
d’archives à lui prêtés par Monsieur Petit. Certaines pièces portent un cachet
Croquez.
Il s’agissait du moins en partie
des archives que le prince de Ligne dépossédé du marquisat de Roubaix par la
conquête de la Flandre par Louis XIV, avait retirées du château de Roubaix, en
quittant le pays, mais aussi de documents très postérieurs concernant les
Melun, princes d’Epinoy, et leurs successeurs les Rohan-Soubise. L’ ensemble
avait été vendu jadis avec l’ immeuble qui l’ abritait.
Aux Archives de Roubaix, sans
consulter personne, on classa par ordre chronologique les documents déjà
bouleversés par Maître Croquez et on en retira tout ce qui ne semblait pas
concerner directement Roubaix. On fit de cette partie 95 énormes paquets,
soit-disant classés par ordre de dates, détruisant ainsi des séries
constituées. Un même procès a pu être réparti dans dix paquets, des séries de
comptes ont été désorganisées; de plus
la répartition par dates est assez fantaisiste. Il résulte de ce beau travail que
le classement de ces archives qui eut pu être rapide a demandé beaucoup de
temps.
Elles sont constituées en grande
partie d’épaves de pièces domaniales concernant les nombreuses seigneuries
entrées dans la famille de Melun-Epinoy par le jeu des alliances.
Par contre, pour la baronnie de
Cysoing, il ne s’agit plus d’épaves, mais d’un véritable fonds d’archives,
depuis le XIVe siècle, avec la famille de Werchin, jusqu’à la fin du XVIIIe
siècle avec les Rohan-Guéméné. Le comté de Saint-Pol ayant été acquis par Louis
de Melun, prince d’Epinoy en 1705, de Marie d’Orléans épouse d’Henri II de
Savoie, duc de Nemours, on ne s’étonnera pas de trouver des pièces relatives à
de nombreux fiefs tenus du comté de Saint-Pol, souvent en mauvais état.
L’ ensemble de l’ inventaire
dressé concerne 951 dossiers classés par communes. http://www.bn-r.fr/
Généalogie manuscrite par
Pierre Prouvost en 1748
« Les vieilles seigneuries »
de Th. Leuridan
Histoire de Roubaix, sous la
direction de Jacques Hilaire et Alain Lottin, éditions du Beffroy
Les Maîtres du Nord, Pierre
Pouchain
Albert-Eugène Prouvost: Souvenirs
de notre famille
Mémoires d’Albert-Auguste
Prouvost: Toujours plus loin; La voix du
Nord
Centenaire du peignage
Amédée Prouvost (1851-1951)
Jean Lambert Dansette: histoire
de l’ entreprise et des chefs d’entreprise en France; génèse du patronat- 1780-1880
Henri Coston: dictionnaire
des dynasties bourgeoises et du monde des affaires; Editions Alain Moreau
Histoire d’une métropole: Lille,
Roubaix, Tourcoing, sous la direction de Louis Trénard, Privat
Louis Trénard, histoire de
Lille, tomes 1 à 3, editions Giard, 2, rue Royale, Lille
Revue du Nord, tome 86- janvier-mars
2004: Alexis Cordonnier: une industrie d’art au siècle des lumières: l’
indiennerie Durot (1765-1790)
PL: Une belle vie: L’ abbé
Henri Lestienne, fondateur d’œuvres sociales, aumônier de la 51° division: 1870-1915
Souvenirs et correspondances; Société
saint Augustin, desclée de Broouwer et Cie, 1925, 224 pages.
Stéphane Mathon: témoins de
famille, 140 témoignages sur la vie de nos ancêtres et les évènements de l’
époque: la famille Mathon depuis le Moyen-âge
Société d'émulation de
Roubaix 1977-1992
1833-1984: 150 ans
d'histoire textile française avec Thiriez et Cartier-Bresson www.thiriez.org
Jean Motte (Gières, Isère),
L’ appartenance des Motte-Scrépel à la famille de Jeanne d’Arc
Bruno Bonduelle: Bonduelle,
une famille, une entreprise, une marque, éditions de la Voix du Nord
Jean de La Varende: les
Augustin-Normand, sept générations de contructeurs de marine, 1960, imprimerie
Floch à Mayenne
Christian Prouvost: A
demeure, roman
Sur les Motte, Claudine Dillys,
professeur d'histoire-géographie, détachée au service éducatif du CAMT par la Commission académique d'action culturelle du Rectorat de Lille,
en collaboration avec l’ équipe du CAMT, avec l’ accord du Centre des archives du monde du travail . BP 405, 78, boulevard du Général Leclerc, 59057 Roubaix Cedex 1
Marie Dehau-Lenglart: Livre
de famille, tomes 1 et 2,Editions de l’ épi d’or
Monique de Dianous: il était
une fois au siècle dernier.
Eric Mension-Rigau; Aristocrates et grands bourgeois, éditions
Perrin
Catherine Masson, Le Cardinal Liénart, Évêque de Lille
(1928-1968), Bruno Dumons Paris, Éd.
du Cerf, 2001.
Bonnie Smith: les bourgeoises
du Nord, éditions perrin, 1981
Michel Perret et Jean-Marie
Six: archives des prêtres-ouvriers de la région Nord-Pas-de-Calais.
Jacques Toulemonde: D’un
siècle à l’ autre de Bretagne en Flandre: Souvenirs d’une grand-mère présentés
par son petit-fil s.
Philippe Boegner: Oui
patron, la fabuleuse histoire de Jean Prouvost, éditions Julliard.
François Dalle: l’ aventure
Loréal, Editions Odile Jacob
Muse de Nadaud, Les plus
beau vers du poète roubaisien Amédée Prouvost, imprimerie Georges Frère
Tourcoing- Paris.
Jean-Pierre Lenglart: les
descendants de Guillaume Lenglart de 1490 à nos jours; CID éditions
Jacques Toulemonde :
naissance d’une métropole
Jacques Toulemonde :
souvenirs d’une grand mère
Pilar-Hélène Surgers: les
gens du Nord et la Ch’ti attitude, éditions Alphée
Jean Christophe: Gens et
choses de Tourcoing Editions Georges frère, Tourcoing
Charles le Thierry
d’Ennequin: une famille bourgeoise de Lille (1610-1930), Lille, éditions du Mercure
de Flandres, 1930
Marie-Paule
Fauchille-Barrois: Vos aïeux que j’ai connus
Le patrimoine des communes
de France: le Nord: tomes 1 et 2, éditions Flohic.
Echevins
Laboureurs et
censiers
Hervé Lépée - 7 Janvier 2010
Auteur de» Histoires et
Familles du Nord» tome 1 & 2, disponibles chez l’ auteur: herve.lepee@wanadoo.fr
Archives communales de Roubaix, de Lille (AC) - Archives Départementales du
Nord (ADN)
Diverses généalogies
familiales et recherches personnelles.
Quelques documents Prouvost médiévaux:
16G327 pièce 2814
33H42 pièce 605
16G chap de Lille 238 p 2026
16G268 pièce 2385
33H4 2 pièce 605
1 bonnier=1,42 hectares donc 136 bonniers=192 ha
Au sujet des» grandes
familles du Nord» que nous allons étudier dans les tomes 2 et 3: