Etudes parallèles
des familles
Prouvost et Virnot
La recherche offre des découvertes très passionnantes; nous avons été
intéressés de découvrir la simitude de statut et de profil des familles Virnot
et Prouvost sous l’Ancien Régime.
Cela commence déjà avant le XVII° siècle car les deux familles n’évoluent
pas dans les villes: les Virnot viennent du village montagnard de Saint Nicolas
de Givoye dans le Val d’Aoste, actuellement l’Italie ; les Prouvost sont
installés, de date immémoriale, à Wasquehal où ils sont propriétaires terriens
aisés. C’est seulement cognatiquement qu’ils descendent des Prouvost des
Huchons -de Roubaix- dont Jehan fut bras droit de Pierre de Roubaix, proche
collaborateur du duc de Bourgogne.
Aux XVII°, XVIII° et début du XIX° siècle, le parallèle entre deux familles
de « bourgeois des Flandres » dont nous sommes si fiers, est étonnant
de similitude:
Comparons donc quelques contemporains des deux familles :
Pierre
VIRNOT (1649-1701)
échevin de Lille en 1700,
il releva sa bourgeoisie le II Septembre 1676
baptisé le 9 Novembre 1649,
épousa a Lille, paroisse St-Etienne, le 14 Juillet 1676, Marie-Elisabeth
SAMPART, fille de Jean, et de Catherine Coolen.
Il mourut Paroisse
St-Etienne, le II Avril 1701.
Le décès de sa femme est du 14 Avril 1719, même paroisse.
En 1680, Catherine Coolen céda à ses deux gendres une maison avec savonnerie et
saline au rendage de 400 florins et tant en argent qu'en huile, potasse, savon,
sel gris et blanc, un fond de 20.000 florins au cours de 660 florins
annuellement. Pierre et Marie-Elisabeth avaient eu seize enfants.
ET
Pierre
II Prouvost (1648-1691)
échevin de Wasquehal,
baptisé à Wasquehal le 09/06/1648, (épitaphe à gauche
de l'autel Saint Nicolas de l'Eglise de Wasquehal), épouse le 25 février 1669
Marguerite de Lespaul, née le 30 janvier 1648 décédée le 27 janvier 1720,
inhumée près de l'autel Saint Nicolas de l'église de Wasquehal). Ils ont
4 enfants connus nés à Wasquehal de 1670 à 1678.
Elle est la fille de Jacques de Lespaul, Seigneur du Gauquier à Wattrelos,
lieutenant de Roubaix de 1668 à 1672, maître de manufacture ; En 1690, il
était réputé le plus riche de Roubaix; il habitait le quartier de
I'Hommelet. il fit, cette année, un don de 200 livres à la Table des
pauvres et lui remit en outre 900 livres pour capital d'une rente à charge d'
obi. Honorable homme Jacques de Lespaul, seigneur du Gauquier à Wattrelos,
mourut le 4 septembre 1691, âgé de 85 ans, et fut inhume dans I' église de
Roubaix et Jehanne de le Dicque, fille de Gilles de le Dicque, Seigneur de la
Boutillerie à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une
famille notable de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte
Elisabeth.
Vers 1681, (1691), Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost lègue à la
paroisse de Wasquehal centre trente livres parisis à charge de prières
" et le reste des revenus à acheter des camisoles pour les pauvres
vieil hommes". Le 1° juin 1700, Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre
Prouvost, passe un accord avec les religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de
Roubaix, par lesquelles deux parties s'interdisent pendant 50 années de planter
des bois montant; le long des héritages aboutissant à la piedsente du
bourg au hamel de Blanchemaille (rue des Lignes) et à la piésente qui
mène de la précédente au chemin de la croisette du Pret à la rue Nain (
rue de l’Hermitage) ; ladite Marguerite se réserve le droit de planter
des baies d'épine. (Archives de Roubaix, CG. 287.) (" Recueil de
généalogies roubaisiennes" de l'abbé Th Leuridan).
« Pierre Prouvost, de Wasquehal, fils de Pierre, et de Péronne Florin, époux de
Marguerite de Lespaul, de Roubaix, fille de Jacques et de Jeanne de Le Dicque,
mort le 7 juin 1681; et inhumé dans l'église de Wasquehal où on lisait son
épitaphe à gauche de l'autel Saint-Nicolas, légua à ladite église une somme de
350 livres parisis pour être converties en rente héritière, à charge d'an obit
à trois psaumes et trois leçons, etc., avec distribution de camisoles à des
pauvres vieux hommes. La veuve de Pierre Prouvost, Marguerite de Lespaul,
mourut le 27 janvier 1720 et fut aussi inhumée dans l'église de Wasquehal, près
de l'autel Saint-Nicolas où l'on voyait sa pierre sépulcrale. Elle fonda de
même un obit à perpétuité, avec distribution de 4 camisoles à 4 vieilles
femmes. Sur la cense occupée en 1748 par la veuve de Martin Franchomme, étaient
assignés 15 florins par an pour celte fondation. Jacques Prouvost, leur fils
aîné, fut également inhumé dans la chapelle Saint-Nicolas, sous une pierre de
marbre.
Mais, la plus importante fondation fut celle du pasteur Jacques
Blampain. Par son testament des 16 juillet 1707 et 17 novembre 1708, levé le 4
septembre 1711, jour delà mort dudit pasteur, Me Jacques Blampain demande â
être inhumé dans l'église de Wasquehal au-dessous du marchepied de l'autel de
Notre-Dame. Il ordonne mille messes pour le repos de son âme et de celles de
ses parents et amis trépassés. Il donne à l'église de Wasquehal la table
d'autel du choeur avec la peinture de Saint-Vincent, les reliquaires d'ébène et
d'écaillé enrichis de cuivre doré et argenté, les reliquaires de laiton rouge
enrichis d'argent et de cuivre doré et Généalogie manuscrite, 1748. — De
Pierre Prouvost, arriére petit- fils de Jean Prouvost et d'Antoinette Le Blan,
descend directement la belle famille Prouvost de Roubaix, l'une des plus
distinguée de cette ville - où elle compte de nombreux représentants ; les
derniers nés, arrière-neveux de M. Amédée Prouvost, constituent la douzième
génération. » Leuridan
" Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette branche de la
famille de Lespaul, favoris de la fortune, ont quitté Roubaix pour s’établir à
Lille, où, insensiblement, ils ont pris rang parmi la noblesse.
Leur départ était, en novembre 1696, mis au nombre des malheurs publics: "
Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat de Roubaix, déclarons et
certifions que ce lieu, quy par ci-devant a este renommé à raison de ses
manufactures et des gens de considération quy l'habitoient, est présentement
tombé en décadence et dépérit par suite de plusieurs événements fatals, à
savoir le feu quy, en 1684, a consommé la plus belle partie du bourg, les
banqueroutes des marchands de Tourcoing et de Lannoy qui en ont causé beaucoup
d'autres a Roubaix, la retraite des héritiers de Lespaul et des
principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes
contributions qu'on a du payer en 1693, la famine arrivée en mesme tems,
quy a mis à la besace 1es deux tiers des habitants, et nonobstant le secours
des autres, plus de cinq cens desdits habitants seraient morts de pauvreté, de
disette et de faim, le manquement de travail des manufactures ont mis ce
bourg à telle extrémité qu'il ne retient plus rien de ce qu’ils a esté
autrefois. Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33) " Leuridan
Leurs enfants seront tous inhumés au sein même des différentes églises de la ville de
Lille.
grandes familles du Nord ; grandes familles des Flandres ; gra
grandes familles du Nord ; grandes familles des
Flandres ; grandes familles des hauts de France ; familles
patriciennes du Nord
Autre
ressemblance entre deux contemporains :
Pierre-Urbain
VIRNOT (1678-1761)
Directeur de la Chambre de Commerce,
Juge consulaire,
Baptisé le 3 Juillet 1678, décédé le 25 Novembre 1761, célibataire;
ET
Pierre
III Prouvost (1675-1749)
auteur d'une généalogie de la famille
Prouvost.
la collégiale Saint
Pierre de Lille Saint Maurice de Lille
Il rédigea en 1748 la première généalogie de la famille Prouvost:
« Voila la description des descendants des Prouvost et de ceux qui se sont
alliez
jusques a la fin de cette année mille sept cens quarante huit.
Et on peut dire sans vanité, que lesdits du surnom Prouvost,
ont toujours vécu en gens de biens, d’honneurs
et de bonne réputation en la foi catholique apostolique et romaine
et les plus notables des villages qu’ils ont habitez "
il vivait à Lille, rue du Nouveau Siècle;
sa belle-sœur Elisabeth-Julie Trubert de Boisfontaine, dame de La Vigne,
épousa Philippe Emmanuel du Bus, comte du Bus, seigneur de Moustier, Ogimont et
d'Acquignies ;
les deux autres furent religieuses à Argenteuil.
Constatons
cela aussi chez ces deux contemporains :
Dominique
VIRNOT (1683-1766)
Syndic de la Chambre de Commerce en 1748
marchand Salineur,
Bourgeois par relief du 10
Novembre 1732,
baptisé le 8 Septembre 1683, épousa à Lille, paroisse St- Etienne, le 22 Janvier 1732, Marie-Marguerite-Joseph
COUSIN,
fille de Charles et de Marie Rohart ; baptisée le 2 Juillet 1700,
décédée le 18 Octobre 1744.
(La chambre de commerce de Lille avait été crée par ordre du Conseil du 31
juillet 1714 ; la juridiction Consulaire par décret du mois de février suivant)
il mourut veuf le 12 Juin 1766. son portrait à cheveux blancs appartient à
Urbain Virnot,
ayant eu trois enfants:
1° Urbain III Dominique Virnot
2° Charles-Louis Virnot, Sgr de Lamissart
3° Ignace-Joseph, né le 28 Septembre 1738, décédé le 3 février 1739
ET
Jacques II Prouvost (1699-1774)
Maître de manufacture
(1699-1774 inhumé dans l'église de Roubaix), épouse à Roubaix 1712 Marie-Agnès Florin (1712-1767), fille de Jean Nicolas
Florin, membre de la Manufacture de Roubaix et administrateur de la table des
Pauvres (1686-1737) et Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée
dans l'église de Roubaix, sœur de Pierre Constantin Florin, Député
suppléant aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix (sa
petite fille Sophie Florin épousa Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de
Sains, fille de Philippe et Augustine Macquart (de Terline), de
deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem (1713 et 1715) et des Brigittines à
Lille (1723):
Jacques et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et
habitent la rue Pellart; n'étant pas fils de maître, il entre dans la
manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille d'un maître." RP
Louis d'Halluin.
Jacques Prouvost, un des cinquante maîtres de manufactures compris dans le
corps de métiers en 1761, taxé à 10 livres d’impots, dans son livre de
fabrique, mentionne les tissus suivants : satains de laine, satains anglais,
les minorques, les prunelles, les satains soie. Mais, dans la région, c’était
l’industrie de la laine qui occupait le plus grand nombre d’ouvriers.
Leur succession en 1775 dénombre leurs biens à Bondues, Tourcoing, Wasquehal,
Roubaix, Estainpuis et Willems. A l'époque, le voyageur la Force, décrivant la
Flandre en 1722, dépasse les estimations, en affirmant : « Outre les villes de
la châtellenie de Lille, il y a des bourgs aussi considérables que des villes :
Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de 12000
âmes chacun. (histoire de Roubaix:Hilaire-Trénard,p 77)
Leurs enfants furent :
Stanislas Prouvost, né en 1736, baptisé le 2 septembre 1736, Roubaix (Nord).
Alexandre Prouvost, né le 24 novembre 1738, Roubaix (Nord), baptisé le 25
novembre 1738, Roubaix (Nord), marchand. Marié avec Rosalie Coulon, née
en 1745, décédée le 20 septembre 1780, Roubaix (Nord), inhumée le 22 septembre
1780, Roubaix (Nord) (à l'âge de 35 ans).
Augustin Prouvost, né le 29 décembre 1742, Roubaix (Nord), baptisé le 30
décembre 1742, Roubaix (Nord), prêtre, vicaire de Bersée, curé d'Hertain.
Ursule Prouvost, née le 11 avril 1745, Roubaix (Nord), baptisée le 11 avril
1745, Roubaix (Nord), décédée en décembre 1747, inhumée le 12 décembre 1747,
Roubaix (Nord) (à l'âge de 2 ans).
Pierre Constantin Joseph Prouvost, né le 7 juin 1747, Roubaix (Nord), baptisé
le 8 juin 1747, Roubaix (Nord), décédé le 17 juillet 1808, Roubaix (Nord) (à
l'âge de 61 ans), négociant, manufacturier, député du Tiers-Etat aux
Etats-Généraux de Versailles, maire de Roubaix. Marié le 21 février 1775,
Roubaix (Nord), avec Marie Henriette Destombes, née le 13 mars 1747, Roubaix
(Nord), baptisée le 14 mars 1747, Roubaix (Nord), décédée le 22 juin 1798,
Roubaix (Nord) (à l'âge de 51 ans).
Ursule Prouvost, née le 28 avril 1752, Roubaix (Nord), décédée le 9 septembre
1753, Roubaix (Nord), inhumée le 11 septembre 1753, Roubaix (Nord) (à l'âge de
16 mois).
Deux
grandes figures Virnot et Prouvost ont aussi ce parallèle :
Urbain
III Dominique VIRNOT (1734-1794)
Juge et Consul
Directeur de la Chambre de Commerce de Lille,
Négociant changeur,
Bourgeois par relief du 17 Décembre 1764,
fils de Dominique, Syndic de la Chambre de Commerce en 1748; la
Chambre de Commerce avait été créée par ordre du Conseil du 31 Juillet 1714; la
juridiction Consulaire par décret du mois de février suivant, et de
Marie-Marguerite-Joseph COUSIN.
Il naquit à Lille, paroisse St-Etienne, le 15 Janvier 1734,
Consul et Négociant changeur, Bourgeois par relief du 17 Décembre 1764, il
épousa a la même paroisse le 4 Juin 1764 Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART
(1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas
Hubert-Joseph Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier ,
baptisée Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à
l'industrie de la dentelle depuis plus de 200 ans: "à l'époque de Louis
XVI, Carpentier donne du travail à un millier de dentellières, et ses bénéfices
lui permettent de mener grande vie dans son hôtel décoré à la
française" Trénard: histoire d'une métropole.
M. et Mme Virnot-Lenglart habitaient rue de Gand (place Saint-Martin), un
hôtel où la jeune génération donna de charmantes représentations avant les
sombres jours de la Révolution et de l'Invasion ; Dans l'hôtel de la rue de
Gand, une vaste salle avait longtemps servi déjà de théâtre de Société. Louis
Lenglart brossait les décors; la jeune et élégante Catherine Virnot de
Lamissart, épouse de Dominique Virnot était une prima Donna délicieuse et on se
rappela longtemps une représentation de la Flute enchantée, particulièrement
brillante.
Le 11 Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre 1793) alors que le pays était encore
occupe par les armées coalisées, Urbain-Dominique, sur les instances de
Pierre-Augustin Serrurier son fermier, se rendait a Bouvines afin d'apprécier
les dégâts causes dans sa propriété de la Court pendant les cinq mois que les
troupes ennemies de la République avaient occupe le territoire de cette
commune; entre Ascq, Sainghin et Lezennes, il se trouva tout-a- . coup cerne
par deux groupes de cavaliers et hussards autrichiens et fut emmené a Tournai
ainsi que sa femme et deux de ses enfants qui l'accompagnaient.
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent
remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du
Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois
l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de
Cobourg et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de
retenir M. Virnot et sa fille Julie comme otages. François-Joseph, Comte
Kinsky, ne en 1739, prit part a. la guerre de sept ans, a la campagne de 1788
contre les Turcs, et a celle de 1793-96 contre la France; il devint
Grand-Maitre de l'Artillerie des Armées impériales et mourut en 1805. Vainqueur
de Dumouriez a Nervinde, le feld-maréchal de Cobourg fut a. son tour vaincu a
Tourcoing par Moreau a Wattignies, et a Fleurus par Jourdan. Deuxième fils de
Georges III ne a Windsor en 1763, Evêque d'Osnabrick commandant des troupes
anglaises envoyées au secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'a la paix
de Valenciennes, agit en commun avec le Prince de Cobourg.
Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la capture de son mari,
obtint du Directoire du département du Nord l'attestation qu'il n'était compris
dans aucune liste des émigrés ou présumés tels, et que ses biens n'avaient pas
été mis sous séquestre (Douai 4 Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal
l'autorisation de pouvoir en son absence signer valablement des lettres de
change et vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne
pour remplir les obligations auxquelles elle avait été fixée dans l'emprunt
force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les démarches multipliées
auprès du General La Valette et des représentants du peuple a la Convention
restèrent vaines. La fortune d'Urbain-Dominique Virnot était considérable, mais
au moment de sa capture il avait a faire face a des traites de 48.000 florins
et de 90.000 marks a. Hambourg et Catherine-Charlotte Lenglart redoutait
qu'elles ne fussent pas payées par ses correspondants. « Vous feriez bien,
(sic) lui écrivait-on de Paris, le 7 ventôse 1794 si vous aviez encore chez
vous quelques parties de potasse, de les offrir a. la Municipalité pour être
employées a la confection du salpêtre, que l'on ne cesse actuellement de
travailler pour la République (et qui serait certainement acceptée avec plaisir
par nos frères ». Le prince-de Cobourg se refusa a rendre la liberté a la jeune
fille qui s'était dévouée à son père, -mais comme l’étroite surveillance
antérieure s'était relâchée, Julie Virnot en profita pour s'évader.
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis dans le fort de Condé,
Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1° Juin 1794) après sept
mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de
Charles Le Thierry.
Un magnifique portrait exécuté en 1771 par Heinsius représente le couple de M.
et de Mme Virnot-Lenglart dans leur jeunesse, Urbain-Dominique en habit de
velours, s'ouvrant sur un jabot de dentelle et un gilet de soie brochée, la
perruque poudrée, nouée d'un ruban noir, avec sur le coté des rouleaux
pommades, les lèvres bien dessinées, le nez aquilin, le regard tourne vers sa
femme derrière laquelle il est appuyé ; de Catherine-Charlotte Lenglart,
bornons-nous a dire que l'arrangement exquis de sa coiffure et de sa toilette
de taffetas rose, l' élégance suprême des nœuds retenant le fichu et les
manches doublées de dentelles ne peuvent qu'exciter l'admiration la plus
enthousiaste. Son portrait, a cheveux blancs, appartient a M. Urbain
Virnot-Ovigneur.
C'est Heinsius peut-être encore qui exécuta un portrait ovale d'Urbain
Virnot, en habit rouge et gilet de soie brochée jaune, mais c'est a Iui
certainement qu'on doit son pendant, celui de Catherine-Charlotte Lenglart ;
ses traits en 1810 sont ceux d'une femme âgée déjà, mais pleine de vigueur et
d'activité intellectuelle; le visage apparait souriant, les lèvres minces, le
nez busque, les yeux. vifs et perçants. Sur une chevelure grisonnante un bonnet
de dentelle blanche, décoré de plumes de Marabout gris-bleu; le corsage est de
taffetas bleu-paon, décolleté en rond, et recouvert d'une fine barbe de
dentelle. Otage des Autrichiens, il mourut au Fort de Condé.
12:
Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808)
échevin de Roubaix
sous l'Ancien Régime ,
"Maître de Manufacture"
puis maire de Roubaix le 13 août 1795,
l'un des principaux fabricants roubaisiens
avant la
Révolution, figurait en tête des habitants les plus imposés de la paroisse.
échappa à la
guillotine par la grâce de la "Réaction Thermidorienne"
épouse Marie Henriette des Tombes (1747-1798),
fille de Jean Joseph des Tombes, 12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751
comme ses oncles Charles et Jean et soeur de Louis-Joseph des Tombes, échevin
de 1783 à 1790 ;
Reçu "Maître de Manufacture" en 1777, il
devint l'un des principaux fabricants roubaisiens et, avant la
Révolution, figurait en tête des habitants les plus imposés de la paroisse.
Pierre Contantin Prouvost habitait rue Saint Georges à Roubaix, « une
maison qu’il avait acheté avec cinq autres pour la sommes de 530 florins,
13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. La maison
avait un magnifique jardin dont les murs étaient couverts de vignes de raisins
bleus et blancs. En été les fleurs donnaient un air enchanteur à la propriété,
plantée d’arbres à fusées, dont on cueillait les fruits en juillet ; on y
trouvait aussi des beurrés, des callebasses, l’amande de Suède. Il y avait deux
grandes pelouses qui furent la cause d’un procès entre Constantin Prouvost et
son voisin, Pierre Rouzé qui avait la prétention d’y curer son linge.
Constantin Prouvost ne dédaignait pas les plaisirs de la table. Les faïences de
porcelaine de Tournai et de Lille étaient, à cette époque, d’un usage courant.
Il y avait chez lui, de belles pièces d’argenterie portant la marque des
Fermiers Généraux de Lille : l’alouette volante : parmi ces pièces,
on admirait une grande cafetière Louis XV et un important service à liqueur
Louis XVI composé de quatre carafons garnis de rinceaux et roses et, au centre,
une pyramide surmontée d’une grosse boule d’argent qui représentait, sans
doute, une montgolfière, très à la mode, même dans le ?, à la suite des
ballons inventés en juillet 1783. »
Ce journal, Pierre-Joseph Prouvost le
tenait sur un ordo de Tournai, diocèse auquel appartenait Roubaix. Ce Pierre
Prouvost, né en 1725, à Roubaix, avait épousé Marie-Catherine de Ramery, de
Mons, en Belgique. Il habitait rue du Fontenoy. Il était l’un des cinquante
maîtres de manufacture de tissus. Il était imposé à 12 livres. Le document
qu’il nous a laissé est bien curieux. Le 2 novembre 1771, écrit il, nous avons
mis en bouteilles une pièce de champagne rouge venant de Monsieur Roussel, de
Tourcoing. Nous avons payé 221 florins 15. Il y avait en cave : Bourgogne,
vieux Frontignan, vin de Rilly, une pièce de champagne à 22 de gros la pièce,
une pièce de Macon à 14 de gros. (…) : Pierre Prouvost reçoit le 20
janvier, la famille : l’abbé Prouvost, Philippe Constantin, son père,
Pierre Constantin, son oncle, sa sœur Béatrice Prouvost, qui fut prieure de
l’Hôpital sous la Révolution, sa mère Agnès Florin et d’autres.
(…) : Le 1° septembre, table ouverte pendant trois jours pour fêter
la dédicace ducate de Roubaix) : grande réunion des familles de Fontenoy,
Desmazières, Charvet, Lenôtre, Deldique, Deffrennes, Delannoy.
En cette circonstance, on a bu 27 bouteilles de Mâcon et 25 flacons de
champagne. L’année terminée, on fait l’inventaire de la cave : Pierre
Prouvost constate qu’on a consommé pour l’année 1771-72, en liqueurs, Macon,
Rilly, Bourgogne et Champagne, 187 flacons et 175 bouteilles ". Extraits
d’un article par Ernest Prouvost, le peintre, fils de Liévin, auteur de la
branche puinée. Sa « vertueuse femme » Henriette Destombes s’alarmait de cette
prospérité pour l’avenir spirituel de ses enfants.
Lorsque survinrent les
mauvais jours de la révolution, beaucoup de riches propriétaires,
craignant la confiscation de leurs biens, crurent prudent de les vendre pour
les convertir en assignats faciles à emporter en exil. Pierre-Constantin vendit
la plupart de ses propriétés. Il pensait bien que ses opinions pouvaient à tout
instant l’obliger à émigrer ; mais il ne put s’y résigner. Il envoya sa
femme et ses enfants dans un village voisin et se cacha dans une des dernières
propriétés qu’il avait conservées. Après le 9 thermidor, le 26 messidor an III
(14 juillet 1795), le représentnat du peuple Delamarre notifia à
Pierre-Constantin Prouvost sa nomination comme maire de Roubaix» AE
Prouvost. Le 22 vendémiaire an IV, avec le conseil municipal, il leva, comme
maire, le séquestre apposé sur la caisse du précepteur pour employer les
fonds comme secours aux pauvres. "Homme généreux et probe, il
avait proposé à sa commune trois actions principales. D'abord, venir en
aide aux pauvres. Ensuite, protéger les cultivateurs dont les charrois
réquisitionnés les forçaient à négliger les champs. Enfin, défendre
l'hygiène de Roubaix dont les citoyens laissaient devant les domiciles
des amas de boue et d'immondices ». Le souci des autres pour faire leur
bonheur, déjà." Albert Prouvost Toujours plus loin " On peut le
considérer comme le fondateur de la fortune industrielle des Prouvost ".
A l'époque, Panckoucke écrit dans son Petit Dictionnaire Historique et
Géographique de la châtellenie de Lille : « Beaucoup de villes ne valent
pas le bourg de Roubaix tant dans la beauté des maisons du lieu que dans
le nombre de ses habitants ».
Leurs sept fils furent négociants: Pierre Constantin Prouvost, né le
28 avril 1776, Roubaix (Nord), baptisé le 28 avril 1776, Roubaix (Nord), décédé
le 25 mars 1781, Roubaix (Nord) (à l'âge de 4 ans).
Eléonore Prouvost, née le 6 mai 1777, Roubaix (Nord),
baptisée le 6 mai 1777, Roubaix (Nord). Mariée, Roubaix (Nord), avec Ferdinand
Bulteau, né le 9 décembre 1770, Roubaix (Nord), baptisé le 10 décembre 1770,
Roubaix (Nord), fabricant. La fille de son frère épousa Esprit Charles Gabriel
de Bully, Payeur général du Trésor Royal à Lille, Chevalier du Lys,
propriétaire du château de Coeuilly, fils de Charles, avocat en Parlement de
Paris, payeur général du Trésor Royal à Lille, député du Nord, conseiller
municipal de Lille, d’une illustre et très ancienne lignée d’écuyers:
Albertine Prouvost, née le 17 décembre 1778, Roubaix (Nord),
baptisée le 17 décembre 1778, Roubaix (Nord), décédée le 14 avril 1849, Roubaix
(Nord) (à l'âge de 70 ans). Mariée le 8 août 1804, Roubaix (Nord), avec Aimé
Gruart, né le 28 septembre 1778, Roubaix (Nord), baptisé le 28 septembre 1778,
fabricant de tissus.
Augustin Joseph Prouvost, né le 7 septembre 1780, Roubaix
(Nord), baptisé le 7 décembre 1780, Roubaix (Nord), décédé en 1816 (à l'âge de
36 ans), négociant.Marié le 26 mai 1806, Roubaix (59), avec Henriette Thérèse
Destombes, née le 5 octobre 1778, Roubaix, baptisée le 5 octobre 1778, Roubaix
(Nord), décédée le 10 janvier 1808 (à l'âge de 29 ans).
Pierre Constantin Prouvost, né le 30 avril 1782, Roubaix
(Nord), baptisé le 30 avril 1782, Roubaix (Nord), décédé le 12 novembre 1812,
Roubaix (Nord) (à l'âge de 30 ans), négociant.Marié avec Augustine Constance
Grossemy.
Henri Prouvost, né le 19 novembre 1783, Roubaix (Nord),
baptisé le 20 novembre 1783, décédé le 20 août 1850, Roubaix (Nord) (à l'âge de
66 ans), fabricant, filateur, négociant.Marié le 1er août 1809, Roubaix (Nord),
avec Liévine Defrenne, née le 25 novembre 1791, Roubaix (Nord), décédée le 4
novembre 1824, Roubaix (Nord) (à l'âge de 32 ans). (sa soeur épousa
Gaspard-Aimé Charvet, Membre de la chambre de Commerce et conseiller municipal
de Lille) dont Rose, religieuse du Saint Sacrement, Louis-Camille,
supérieur des Rédemptoristes, Gaspard-Justine, doyen de Valenciennes.
Bon Ami Prouvost, né le 27 mars 1785, Roubaix (Nord),
baptisé le 28 mars 1785, décédé le 8 mai 1827, Roubaix (Nord) (à l'âge de 42
ans), négociant, administrateur des Hospices (parrain: Philippe Constantin
Prouvost 1743-1785/ ). Marié le 6 décembre 1813, Roubaix (Nord), avec Camille
Defrenne, née le 21 janvier 1793, Roubaix (Nord), baptisée le 22 janvier 1793,
Roubaix (Nord). (sa soeur épousa Gaspard-Aimé Charvet,
Membre de la chambre de Commerce et conseiller municipal de Lille)
dont Rose Prouvost, religieuse du Saint Sacrement, Louis-Camille
Prouvost, supérieur des Rédemptoristes, ordre fondé en 1732 par Saint
Alphonse de Liguori (1696-1787). Gaspard-Justine Prouvost, doyen de
Valenciennes (Un doyen est également le prêtre coordinateur d'un doyenné,
c'est-à-dire d'un ensemble de plusieurs paroisses).
Pierre Constantin Prouvost (1747-1808), officier de la Garde Nationale dt
François Henri Prouvost, avocat Cour de Bruxelles épx de Julia d'Elhougne
dt Marie ép d'Edmond d'Heilly et
Georges Jules Prouvost, avocat, conseiller à la cour d'appel d'Amiens,
lieutenant des Gardes Nationaux époux de Marie Lucie de Mailly.
Dans leur descendance, Françoise Le Grain, née à La Tronche (Isère),
mariée le 18 mai 1985, Ferney-Voltaire (Ain), avec Jean de Farcy,
comte de Pontfarcy, né au château de Champfleury, Arquenay ; Laurent
Vaudoyer, né en 1972, marié avec Eléonore Le Grix de La Salle ,
descendant de Jacques, Chevalier, conseiller du Roi, président trésorier
général de France et garde-scel au bureau des finances de la généralité de
Bordeaux, Alphonse d'Heilly, né le 26 juin 1908, Roubaix
,décédé le 25 janvier 1979, Grenoble (Isère) (70 ans), prêtre
jésuite, aumônier des Centres de Préparation au Mariage, Véronique
d'Heilly, née à Versailles (Yvelines), mariée le 21 juin 1997,
Avignonet-Lauragais (Haute-Garonne), avec Bertrand de Castelbajac, né à
Bordeaux, Élisabeth Dubois, née le 25 octobre 1907, Roubaix,
décédée le 23 avril 1983, Epinay sous Sénart (75
ans), fille de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Observons
aussi deux femmes d’exception, contemporaines :
Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART (1745-1818),
(LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de
Nicolas Hubert-Joseph Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier ,
baptisée Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à
l'industrie de la dentelle depuis plus de 200 ans: " A l'époque de Louis
XVI, Carpentier donne du travail à un millier de dentellières, et ses bénéfices
lui permettent de mener grande vie dans son hôtel décoré à la française"
Trénard : histoire d'une métropole.
Le 11 Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre 1793) alors que le pays était
encore occupe par les armées coalisées, Urbain-Dominique, sur les instances de
Pierre-Augustin Serrurier son fermier, se rendait a Bouvines afin d'apprécier
les dégâts causes dans sa propriété de la Court pendant les cinq mois que les
troupes ennemies de la République avaient occupe le territoire de cette
commune; entre Ascq, Sainghin et Lezennes, il se trouva tout-a- . coup cerne
par deux groupes de cavaliers et hussards autrichiens et fut emmené a Tournai
ainsi que sa femme et deux de ses enfants qui l'accompagnaient.
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent
remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du
Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois
l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de
Cobourg et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de
retenir M. Virnot et sa fille Julie comme otages. François-Joseph, Comte
Kinsky, ne en 1739, prit part a. la guerre de sept ans, a la campagne de 1788
contre les Turcs, et a celle de 1793-96 contre la France; il devint
Grand-Maitre de l'Artillerie des Armées impériales et mourut en 1805. Vainqueur
de Dumouriez a Nervinde, le feld-maréchal de Cobourg fut a. son tour vaincu a
Tourcoing par Moreau a Wattignies, et a Fleurus par Jourdan. Deuxième fils de
Georges III ne a Windsor en 1763, Evêque d'Osnabrick commandant des troupes
anglaises envoyées au secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'a la paix
de Valenciennes, agit en commun avec le Prince de Cobourg.
Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la capture de son mari,
obtint du Directoire du département du Nord l'attestation qu'il n'était compris
dans aucune liste des émigrés ou présumés tels, et que ses biens n'avaient pas
été mis sous séquestre (Douai 4 Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal
l'autorisation de pouvoir en son absence signer valablement des lettres de
change et vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne
pour remplir les obligations auxquelles elle avait été fixée dans l'emprunt
force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les démarches multipliées
auprès du General La Valette et des représentants du peuple a la Convention
restèrent vaines. La fortune d'Urbain-Dominique Virnot était considérable, mais
au moment de sa capture il avait a faire face a des traites de 48.000 florins
et de 90.000 marks a. Hambourg et Catherine-Charlotte Lenglart redoutait
qu'elles ne fussent pas payées par ses correspondants. « Vous feriez bien,
(sic) lui écrivait-on de Paris, le 7 ventôse 1794 si vous aviez encore chez
vous quelques parties de potasse, de les offrir a. la Municipalité pour être
employées a la confection du salpêtre, que l'on ne cesse actuellement de
travailler pour la République (et qui serait certainement acceptée avec plaisir
par nos frères ». Le prince-de Cobourg se refusa a rendre la liberté a la jeune
fille qui s'était dévouée à son père, -mais comme l’étroite surveillance
antérieure s'était relâchée, Julie Virnot en profita pour s'évader.
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis dans le fort de Condé,
Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1° Juin 1794) après sept
mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de
Charles Le Thierry.
Un magnifique portrait exécuté en 1771 par Heinsius représente le couple de M.
et de Mme Virnot-Lenglart dans leur jeunesse, Urbain-Dominique en habit de
velours, s'ouvrant sur un jabot de dentelle et un gilet de soie brochée, la
perruque poudrée, nouée d'un ruban noir, avec sur le coté des rouleaux
pommades, les lèvres bien dessinées, le nez aquilin, le regard tourne vers sa
femme derrière laquelle il est appuyé ; de Catherine-Charlotte Lenglart,
bornons-nous a dire que l'arrangement exquis de sa coiffure et de sa toilette
de taffetas rose, l' élégance suprême des nœuds retenant le fichu et les
manches doublées de dentelles ne peuvent qu'exciter l'admiration la plus
enthousiaste. Son portrait, a cheveux blancs, appartient a M. Urbain
Virnot-Ovigneur.
Après avoir procédé au partage de ses biens le 4 Mai 1810, Catherine-Charlotte
Lenglart décéda le 30 juin 1818, ayant eu neuf enfants ; il existe un
inventaire de 1818 après décès de Catherine Lenglart, veuve de Urbain-Dominique
Virnot, en sa demeure 56, rue de Tournay à Lille : côté objets (un cartel doré
avec statue bronze prisé à la forte somme de 450 F) et meubles (piano,
bergères, fauteuils, etc...), il n'apporterait pas grand chose. Peut-être côté
argenterie. Il y en a beaucoup : cafetière, théière, plateaux et des couverts
nombreux, certains marqués DL, DV et LB. Il y avait un cabriolet (220 F), une
calèche (400 F), une voiture forme antique (500 F), une vinaigrette (voiture
découverte) 150 F). Il y avait aussi des fermes et des maisons à Lille. Le
partage des biens de feu Urbain-Dominique Virnot a eu lieu le 4/5/1810 devant
Salembier.
ET
Catherine
Françoise Prouvost (1752 – 1801)
épousa, le 30 avril 1782, François Joseph DUROT 1747-1815, fils
d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours
proto-industriel :
sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une
industrie d’art au siècle des lumières : l’indiennerie DUROT (1765-1790) : il
créa ou racheta les:
Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes & papiers peints en façon
de damas & d'indiennes de Lille qu’il créa : lettres patentes le 25
janvier 1770 (toiles frappées des armes fleurdelisées),
Manufacture Royale de verres, rachetée en 1775 et nommée sous la raison de son
fils ainé « Louis-François Durot et fils », dirigée avec son gendre Auguste de
LAGARDE ; cédée en 1777 à son associé Bernard Rousselle
Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines (association avec de
Raincour) en 1768, Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT, fondateur de
la
Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin,
crée le 13 janvier 1784 place des Carmes à Lille et fabriquait de la porcelaine
dure cuite au charbon de terre. Marque au « dauphin couronné » et « A Lille »
Après la Révolution, elle fut dirigée par Gaboria. Elle ferma en 1817.
Marque au Dauphin Couronne porcelaine dure de Lille
Il installa sa manufacture-château au château de Beaupré, à Haubourdin,
propriété du comte de Roncq
François-Joseph est le frère d’Hubertine-Clotilde épouse d’Auguste Joseph de
LAGARDE de BOUTIGNY , seigneur de Bielville & autres lieux trésorier de France
au Bureau de Lille , chevalier , seigneur de Boutigny, substitut au
Bureau des Finances de Lille 1717-1749
de Dorothée-Julie Durot épouse de François-Joseph LEPERRE, fondateur de la
Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin,neveu d’Antoine,
dirige la chambre de Commerce de Lille , de Marie-Catherine et
Amélie-Félicité qui épousèrent deux frères : Pierre-François et
Jean-Baptiste Beghein d’Aignerue.
de Pierre-Marie-Régis qui épousa la fille d’un des plus gros fabricant de
toiles peintes des Pays-Bas catholiques : la gantoise Anne-Barbe CLEMMEN,
de Louis-François qui épousa Marguerite BAYARD, riche propriétaire aux
Antilles.
de Nathalie-Françoise, dominicaine au couvent de Lille;
de Patrice-Joseph, religieux à l’abbaye de Marchiennes.
Alexandre Lauwick peintre, petit-fils de Catherine-Françoise Prouvost,
Femme juive d’Alger 1861 par Alexandre Lauwick
Alexandre Lauwick
« Oeuvres exposées au salon annuel organisé par le Ministère de la Maison
de l'Empereur et des beaux-arts (Surintendance des beaux-arts), en 1865, au
Palais des Champs-Elysées à Paris. Tirage photographique sur papier albuminé
représentant : - "Retour de l'enfant prodigue", tableau par François
Germain Léopold Tabar, No 2030, appartient à l'auteur;
- "Léda", tableau par Gaston Casimir Saint-Pierre, No 1914,
appartient à l'auteur; - "Jésus, source de vie", d'après le chapitre
VII, verset 37 de l'Evangile selon St-Jean, tableau par Charles Henri Michel,
No 1511; - "Une rue au Caire", tableau par Alexandre Lauwick, No 1258;
- "La Vierge et l'Enfant Jésus", d'après l'Evangile de la
Saint-Enfance, tableau par Albert Lambron, No 1209.
« Alexandre Abel Félix Lauwick, parfois orthographié Lauwich, né le 24 mars
1823 à Lille et mort le 6 février 1886 à Paris 8°, est un peintre orientaliste
français. Issu d'une grande famille de la bourgeoisie lilloise, Alexandre
Lauwick est le fils de Charles Frédéric Joseph Lauwick, propriétaire, et
Catherine Françoise Joseph Durot, et le petit-fils de Catherine-Françoise
Prouvost. En 1864, il épouse à Paris Louise-Thérèse Riesener, nièce d’Eugène
Delacroix. Après des études aux beaux-arts de Lille, Alexandre Lauwick est
élève de Charles Gleyre aux beaux-arts de Paris. Il peint ensuite sur le motif
à Barbizon, puis voyage en Italie et en Afrique du Nord. Il reste alors
plusieurs années en Algérie où il fait partie de la Société des Beaux-Arts
d'Alger. Il a exposé au Salon de Paris de 1850 à 1869 des toiles exclusivement
orientalistes. Œuvres :Femme juive de la province d’Alger (1861), Palais des beaux-arts
de Lille. Une Vue du Caire, acquise par l'État au Salon de 1865 et déposée au
Musée des Beaux-Arts de Dunkerque, semble avoir disparu lors de la destruction
de ce musée en 1940.
Il épousa en 1864 Thérèse Riesener 1840-1932, dont Gabrielle 1865-1945
Laure 1868-1894; Thérèse est la fille de Léon Riesener, élève de son père
Henri-François Riesener et d’ Antoine-Jean Gros. Petite fille de Henri-François
Riesener (1767-1828),fils du grand ébéniste, élève de Vincent, puis de
Jacques-Louis David, époux en 1807 Félicité Longrois, dame d'annonce de
l'impératrice Joséphine. Arrière-petite fille de Jean-Henri Riesener
(1734-1806), élève de Jean-François Oeben. Il épouse la veuve de ce dernier,
Françoise-Marguerite Vandercruse. Reçu maître en 1768, Françoise-Marguerite
Vandercruse est la fille de François Vandercruse dit La Croix, 1728-1799,
ébéniste, flamand d'origine, surnom emprunté également par son fils, Roger,
ébéniste à la Cour, lui aussi, qui signa ses œuvres R.V.L.C. pour Roger
Vandercruse La Croix, célèbre ébéniste estampillant RVLC ; Thérèse
Riesener est la nièce du peintre Eugène Delacroix, cousin germain de son père,
Léon Riesener.
Femme
juive d’Alger 1861 par Alexandre Lauwick
OU
Béatrix Prouvost,
née le 6 février 1728,
chanoinesse de Saint Augustin,
prieure de l'hôpital Saint Elisabeth de Roubaix
qu'avait fondé en
1500 Isabeau de Roubaix, en 1764 et s'illustra lors de la Révolution.
Toute
jeune, au mois de janvier 1749, elle était rentrée au couvent de
saint-Elisabeth de Roubaix. Elle était prieure de son monastère
lorsqu’éclata la Révolution. Le 2 novembre 1792, des commissaires envoyés
par le district de Lille envahissent la maison et signifient aux
religieuses qu’elles ont à se disperser dans les vingt quatre heures. Sœur
Beatrix avait alors 65 ans ; A l’heure où les femmes les plus
héroïques ne savaient que bien mourir, sœur Béatrix eut le courage de se
défendre. Après une longue captivité, elle sortit de la tourmente
saine et sauve mais triste à jamais. On la revit dans la famille,
portant le deuil de son couvent détruit et de sa mission interrompue. Elle
s’en alla doucement mais elle ne mourut pas toute entière. Son visage
resta populaire au foyer des pauvres et au chevet des malades. Sœur
Béatrix ressuscitera un jour sous le pinceau d’Amédée Prouvost. "
Lecigne
A Roubaix, il n'y eut pas une seule défection parmi les soeurs Augustines
chargées de desservir l'Hôpital Sainte-Elisabeth fondé en 1488 par Isabeau de
Roubaix, veuve de Jacques de Luxembourg. Par un mémoire adressé, le 14 avril 1790,
à l'Assemblée Nationale, la municipalité de cette ville, demandait, au nom de
l'humanité, la conservation de leur couvent. Grâce sans doute à cette
sollicitude de l'administration, les religieuses purent se maintenir, dans la
ville, près de trois années encore, traversées néanmoins par toutes sortes de
troubles, visites, enquêtes, inventaires. Il y eut même, à certaine' époque,
des menaces assez graves contre les soeurs, parce qu'elles recevaient des
prêtres n'ayant pas prêté le serment. Enfin des commissaires, envoyés par le
Directoire du District de Lille, vinrent, le 2 novembre 1792, signifier aux
soeurs l'ordre d'évacuer la maison dans les vingt-quatre heures. Qui peindra,
s'écrie l'historien de Roubaix, la douleur des vingt-huit religieuses expulsées
sans pitié de leur cloître où, calmes et détachées du siècle, elles goûtaient
les ineffables charmes d'une vie d'austérités, de prière et de dévouement ?
Violemment arrachées des lieux où reposaient leur bienfaitrice et leurs
compagnes qui, plus heureuses, les avaient devancées dans un monde meilleur et
éternel; ravies aux pauvres chartrières que leur angélique charité entourait
des plus tendres soins, on les refoulait au sein d'une société que les passions
agitaient, où elles devaient trouver à peine un toit pour s'abriter ! Douze de
ces religieuses ne quittèrent pas Roubaix et, pour se conformer à l'arrêté du
département du Nord, du 11 décembre 1791, déclarèrent à la municipalité leur
intention était de faire leur résidence en cette ville. La vénérable prieure,
dame Béatrix Prouvost, fut arrêtée et incarcérée, mais elle sut se défendre
énergiquement et victorieusement contre les ineptes accusations auxquelles elle
fut en butte. Après le Concordat, six des pauvres soeurs de Sainte- Elisabeth,
vénérables débris de la plus florissante communauté, regagnèrent leur couvent,
appelées par l'administration municipale à s'y vouer à l'instruction de la
jeunesse; mais, affaiblies par l'âge, les misères et les privations de
l'exil, elles durent bientôt renoncer à ce pénible travail et vécurent
tristement de la modeste pension que leur faisait le Gouvernement. Une autre
vivait encore à Valenciennes, en 1836, presque aveugle et sans ressources ; le
conseil municipal de Roubaix lui accorda un secours annuel de 150 francs. Les
Soeurs de Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing ayant également refusé de trahir
leurs voeux, furent forcées de quitter leur monastère le 4 novembre 1792. Leurs
biens eussent été vendus, comme ceux de la plupart des maisons religieuses, si
la municipalité ne s'en fût emparée au profit de l'hôpital, en vertu d'une loi
portée dans ces temps de détresse. Ces biens furent depuis lors réunis à la
fondation primitive et administrés en faveur des vieilles femmes par une
commission que nomma le Gouvernement. Lorsque la persécution cessa, les
autorités de la ville écrivirent à chacune des soeurs pour les prier de revenir
dans leur maison et de reprendre la mission de charité qu'elles avaient été
obligées d'interrompre. Théodore Leuridan, Histoire de Roubaix, 1.1, p. 304; t.
Il, p. 371 à 277.
Nous
pouvons aussi nous pencher sur deux autres contemporains :
Louis-Joseph
VIRNOT, (1781-1829)
Banquier à Paris,
Château Virnot
né le 10 Juillet 1781, décédé en 1829. Au partage de
1810, Louis Virnot fit avec Charles Lethierry l'échange de terres d'un hectare
et demi a Wambrechies contre quatorze hectares de bois a Renescure, où il fit
construire le château Virnot.
ET
13:
Henri I Prouvost (1783-1850)
Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826,
membre du Conseil de fabrique de
Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847,
administrateur des hospices de 1817 à
1822 ,
Maître de manufacture,
epx Liévinne Defrenne (1791-1824), fille de Liévin
Joseph de Frenne (1750-1814), Maître de manufacture, marchand drapier,
administrateur des hospices, " chef de la branche ainée de la
famille de Frenne" (Leuridan) et de Clémentine Dervaux; cette très
ancienne famille de Fresnes remonte ses preuves de noblesse vers 1340, est
connue dans la région de Tournai, Roubaix. Cette famille donne naissance aux
seigneurs de Fresnes, du Lobel, de Gaucquier, et occupe des fonctions
échevinales à Roubaix, de lieutenant de Saulx et du marquis de Salm à Néchin,
bailli de Néchin, censier de nombreuses terres, négociants et industriels dans
le textile : plusieurs générations d’ancêtres des Prouvost fabriquaient,
aux XVII° et XVIII° siècles, ces sublimes tapisseries des Flandres de
haute lisse ( Liévin de Frenne 1686 - 1743 et son fils Liévin Joseph
Defrenne-Prouvost, sieur du Gaucquier,
Henri Prouvost, né le 9 juin 1810, Roubaix (Nord), décédé le 22 avril 1857,
Flers-lez-Lille (Nord) (à l'âge de 46 ans). Marié le 26 avril 1835,
Roubaix (Nord), avec Sophie Florin, née le 15 juin 1812, Roubaix (Nord),
décédée le 27 juin 1871, Roubaix (Nord) (à l'âge de 59 ans).
Augustin Prouvost, né le 15 juin 1812, Roubaix (Nord), décédé en 1877 (à l'âge
de 65 ans). Marié avec Zoé Wacrenier.
Liévin Prouvost, né le 21 août 1818, Roubaix (Nord), décédé le 7 juillet 1869,
Cattegnières (Nord) (à l'âge de 50 ans). Marié le 6 février 1842, Roubaix
(Nord), avec Alphonsine Gruart, née le 30 novembre 1819, Roubaix (Nord),
décédée le 11 avril 1907, Roubaix (Nord) (à l'âge de 87 ans).
Amédée Prouvost, né le 30 mars 1820, Roubaix (Nord), décédé le 11 décembre
1885, Roubaix (Nord) (à l'âge de 65 ans). Marié le 15 septembre
1844, Roubaix (Nord), avec Joséphine Yon, née le 6 janvier 1827, Roubaix
(Nord), décédée le 25 juillet 1902, Estaimbourg (Hainaut, Belgique) (à l'âge de
75 ans).
Adolphe Eutrope Prouvost , né le 30 avril 1822, Roubaix (Nord), décédé le 24
novembre 1884 (à l'âge de 62 ans). qui secondera Amédée à la tête de
l'entreprise familiale , sœur, marié le 28 avril 1850 avec Adèle Virginie
Scrépel, née le 30 juin 1824, Roubaix (Nord), décédée le 31 décembre 1887,
Roubaix (Nord) (à l'âge de 63 ans) de Louis Jean Scrépel, portraituré par
Victor Mottez, dont Marie et Adolphe-Henri qui continuera.
Henriette Prouvost.
Parmi les fondateurs de la Conférence Saint Vincent de Paul de Roubaix, le 6
novembre 1846, on note : MM. Constantin Prouvost; Louis Prouvost, plus tard
rédemptoriste; Gaspard Prouvost, qui mourut doyen de Notre-Dame, à
Valenciennes; Willebaud Wibaux, nommé secrétaire quoique absent de la séance.
Parmi les membres entrés dans la Conférence de 1842 à 1852 : Gruart-Prouvost,
membre honoraire (date d’admission?). ; Prouvost Joseph, membre actif. Henri
Prouvost. 6 Février 1843. Wattinne-Prouvost, membre honoraire. Prouvost Liévin,
membre honoraire.
Nous
savons qu’il y a eu quatre alliances entre les Prouvost et les Virnot :
nous avons ici, à l’extrème fin du XVIII° siècle, une sœur et un frère
Virnot qui épousent respectivement un frère et une sœur Prouvost.
Rose-Marie
VIRNOT de LAMISSART (1772-1851),
épousa, le 13 Brumaire an III (Novembre
1795), Jean-Baptiste
PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, «
practicien» et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et
de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost»,
né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et
Marie-Anne Joseph Florin, décédé le 7/5/1797, sans postérité ; remariée à
Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse
St-André 15/11/1881dont le beau frère était Charles-Alexandre-Joseph Rameau :
sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pévèle, ou
il mourut laissant par donation entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la
Ville de Lille, une somme de 480.000 francs pour l'érection d'un palais destiné
aux concours agricoles et aux expositions florales.
Louis-Urbain
VIRNOT de LAMISSART, (1779-1837),
né le 23 Novembre 1779, décédé le 20
septembre 1837; en Prairial an X (3I mai 1802), épouse Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai
1819, 44 ans, fille de Jean Baptiste Prouvost, négociant et Marie-Magdelaine
Isabelle Joseph Baillant, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29
Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire 15/12/04.
le 11 Prairial an X (3I Mai I802), il avait épousé Aimée-Joseph PROUVOST,
décédée le 30 Mai 1819, âgée de 44 ans, dont un fils Urbain-Léon VIRNOT de
LAMISSART, ne le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26
Vendémiaire (I5 Décembre de la même année). A propos de l'hôtel Virnot de
Lamissart, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète
aux héritiers de Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une
belle maison avec atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille
(actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille); Il s’agit de la succession de
Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART. Ils avaient aussi l’hôtel de lamissart, rue
Royale à Lille.
Hôtel Virnot de Lamissart (Prouvost), 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille
Hôtel de Lamissart (Prouvost), 130 rue Royale à Lille
C’est la révolution industrielle qui va distinguer l’activité des deux
familles : nous savons l’activité intense des roubaisiens Prouvost dans
l’industrie textile et la volonté des Virnot de se tenir à l’écart de cette
lame de fond des sociétés occidentales au milieu du XIX° siècle.
Nous aurons, au XX° siècle le mariage de Marthe Virnot avec Georges
Prouvost et de Brigitte Virnot avec Christian Prouvost.
Merveilleuse mission de l’historiographe dont le principal fut, coté
Virnot, Charles Lethierry d’Ennequin, décédé en 1929 et qui est mon co-auteur
et, coté Prouvost, Pierre Prouvost … en 1748.