Liste des documents relatifs à la famille
Prouvost
charte_drapiers-Jehan-ProuvostProuvost-Screpel
Archives de Roubaix:
Archives à Roubaix centrées sur les Prouvost et alliés

Les documents consultés par Alain Watine-Ferrant aux archives départementales de Roubaix
quant aux Prouvost du XV° et XVI° siècle:
- Roubaix : Relief des terres (1437-1598) et arrantements (1455-1641) par Jean Luc DENNIN et Marc LELEUX : TEG NS 061 (consultable au GGRN)
- Roubaix : Vente de terres (1477-1616) AM Roubaix CC 272 à 289 par Jean Luc DENNIN et Bernard MOREAU : TEG NS 210 (idem)
- Les Comptes des vingtièmes de l’an 1601 pour Roubaix par Maxime SENAVE : TEG NS 094 (idem)
- Roubaix : AM Série CC 282 à 296 (1560-1631), AM Série AA14 (1683) par E DERREUMAUX : TEG AM 158 (idem)
- Roubaix : Ventes et achats (1589-1709) AM Série DDbis par E DERREUMAUX et B MOREAU : TEG NS 165 (idem)
- Roubaix : AM Série AA, Terriers de 1350 à 1641 par Jean Luc DENNIN et B MOREAU : TEG NS 206 (idem)
- Les habitants de Roubaix du XIVème siècle au XVIIème siècle (1350-1649) par B MOREAU : TEG NS 118 (idem)
- Wasquehal : vingtièmes de 1601 par Maxime SENAVE : TEG NS 100 (idem)
- Wasquehal : Comptes de la Seigneurie (1435-1682) par Jean Luc DENNIN : TEG NS 215 (idem)
 - Inventaire Sommaire des Archives Communales antérieures à 1790, par Th LEURIDAN, chez Paul DUPONT à Paris A° 1866
 - Concernant les textes cités, voir notamment : Archives Municipales de Roubaix : AA13 Wasquehal vers 1590, CCbis 6 Wasquehal – Busquet A°1587, 1583, 1560, CC 272-289 A°1587, AA 8 A°1153, AMR CCbis 3 sous wasquehal,
 - Pour les PROUVOST dits des Huchons, on peut retracer leur filiation.

Archives Virnot et Prouvost et alliés aux archives départementales du Nord à Lille


Les documents Prouvost médiévaux:
16G327 pièce 2814
33H42 pièce 605
16G chap de Lille 238 p 2026
16G268 pièce 2385
33H4 2 pièce 605

Autres documents et archives
Archives Urbain Virnot
Archives Marcel Virnot
images site www.virnot-de-lamissart.com
Documents archives départementales de Lille
Index site Virnot
Documents site Prouvost
Index site Prouvost

Synthèses imprimables
Charte de Roubaix;
Roubaix au Moyen-Age
Laboureurs et censiers
Echevins


1 bonnier=1,42 hectares donc 136 bonniers=192 ha

Dewavrin-PolletDewavrin-Pollet
Bibliographie 

Généalogie par Pierre Prouvost en 1748

Histoire de Roubaix, sous la direction de Jacques Hilaire et Alain Lottin, éditions du Beffroy

Pierre Pouchain, Les maîtres du Nord 

Albert-Eugène Prouvost : Souvenirs de notre famille

Mémoires d’Albert-Auguste Prouvost : Toujours plus loin ; La voix du Nord

Centenaire du peignage Amédée Prouvost (1851-1951)

Jean Lambert Dansette : histoire de l’ entreprise et des chefs d’entreprise en France ; génèse du patronat- 1780-1880

Henri Coston : dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires ; Editions Alain Moreau

Histoire d’une métropole : Lille, Roubaix, Tourcoing,  sous la direction de Louis Trénard, Privat

Louis Trénard, histoire de Lille, tomes 1 à 3, editions Giard, 2, rue Royale, Lille

Revue du Nord, tome 86- janvier-mars 2004 : Alexis Cordonnier : une industrie d’art au siècle des lumières : l’ indiennerie Durot (1765-1790)

PL : Une belle vie : L’ abbé Henri Lestienne, fondateur d’œuvres sociales, aumônier de la 51° division : 1870-1915 Souvenirs et correspondances ; Société saint Augustin, desclée de Broouwer et Cie, 1925, 224 pages.

Stéphane Mathon : témoins de famille, 140 témoignages sur la vie de nos ancêtres et les évènements de l’ époque : la famille Mathon depuis le Moyen-äge

Société d'émulation de Roubaix 1977-1992         

1833-1984 : 150 ans d'histoire textile française avec Thiriez et Cartier-Bresson www.thiriez.org

Jean Motte (Gières, Isère), L’ appartenance des Motte-Scrépel à la famille de Jeanne d’Arc

Bruno Bonduelle : Bonduelle, une famille, une entreprise, une marque, éditions de la Voix du Nord

Jean de La Varende : les Augustin-Normand, sept générations de contructeurs de marine, 1960, imprimerie Floch à Mayenne

Christian Prouvost : A demeure, roman

Sur les Motte, Claudine Dillys, professeur d'histoire-géographie, détachée au service éducatif du CAMT par la Commission académique d'action culturelle du Rectorat de Lille, en collaboration avec l’ équipe du CAMT, avec l’ accord du Centre des archives du monde du travail . BP 405, 78, boulevard du Général Leclerc, 59057 Roubaix Cedex 1

Marie Dehau-Lenglart : Livre de famille, tomes 1 et 2,Editions de l’ épi d’or

Monique de Dianous : il était une fois au siècle dernier.

Eric Mension-Rigau ; Aristocrates et grands bourgeois, éditions Perrin

Catherine Masson, Le Cardinal Liénart, Évêque de Lille (1928-1968), Bruno Dumons Paris, Éd. du Cerf, 2001.

Bonnie Smith : les bourgeoises du Nord, éditions perrin, 1981

Michel Perret et Jean-Marie Six : archives des prêtres-ouvriers de la région Nord-Pas-de-Calais.

Jacques Toulemonde : D’un siècle à l’ autre de Bretagne en  Flandre : Souvenirs d’une grand-mère présentés par son petit-fil s.

Philippe Boegner : « Oui patron », la fabuleuse histoire de Jean Prouvost, éditions Julliard.

François Dalle : l’ aventure Loréal Editions Odile Jacob

Muse de Nadaud, Les plus beau vers du poète roubaisien Amédée Prouvost, imprimerie georges Frère Tourcoing- Paris.

Jean-Pierre Lenglart : les descendants de Guillaume Lenglart de 1490 à nos jours ; CID éditions

Pilar-Hélène Surgers : les gens du Nord et la Ch’ti attitude, éditions Alphée

Jean Christophe : Gens et choses de Tourcoing Editions georges frère, Tourcoing

Charles le Thierry d’Ennequin : une famille bourgeoise de Lille (1610-1930), Lille éditions du mercure de Flandres, 1930

Marie-Paule Fauchille-Barrois : Vos aïeux que j’ai connus

Le patrimoine des communes de France : le Nord : tomes 1 et 2, éditions Flohic.

Echevins Laboureurs et censiers  Hervé Lépée - 7 Janvier 2010  Auteur de "Histoires et Familles  du Nord" tome 1 & 2, 

disponibles chez l’ auteur : herve.lepee@wanadoo.fr 

L’ institution de l’ échevinage

constitue en quelque sorte un pacte entre le seigneur et le peuple et une étape d'affranchissement de la commune. Les prérogatives du seigneur étaient conservées, mais l’ exercice en était régi par des règlements qui ne laissaient plus rien à l’ arbitraire.

Au point de vue administratif, le bailli était le principal agent du seigneur et le représentant de sa personne et de ses droits. Il avait aussi la mission de protéger les habitants contre l’ oppression voisine ou étrangère.Un ou deux lieutenants lui étaient adjoints.Le bailli (ou son lieutenant) devait résider dans la commune.Les échevins étaient les délégués directs du seigneur au point de vue judiciaire et municipal, et quasi les défenseurs naturels des intérêts des habitants. Tenant leurs pouvoirs de l’ autorité seigneuriale, bailli, lieutenant ou échevins etaient toujours recrutés parmi les familles  notables du lieu. Un greffier leur était adjoint, chargé des affaires de la communauté. c'était généralement l’ un des notaires du lieu.L’ ensemble de ces fonctionnaires constituait ce qu'on appelait le " magistrat ", en même temps cour de justice et corps administratif (d'après Leuridan " Institutions communales .

"Quoique le mandat des échevins fût soumis à renouvellement chaque année (à la Saint-Remi), ils étaient le plus souvent, de fait, maintenus très longtemps en fonction; cette stabilité n'était pas l’ un des moindres avantages du système.Lorsqu'une question importante entrait en discussion, les habitants étaient appelés à exprimer leur avis en une espèce de referendum.

L’ eschevinage, ancêtre du conseil municipal, est apparut dès 1195 sous l’ impulsion de Louis VI, dit le gros, qui en montant sur le trône, s’attacha à donner aux communes un socle communal.

 Il permit ainsi à ces dernières de s’acheter franchise et de se choisir maïeur et eschevins.

- Maïeur : en flamand Borguemaître, mâitre des Bourgeois, du latin consuls.- Eschevins : Magistrats, du latin Senatores.

L’ institution eschevinale, basée principalement sur l’ idée de garantir la paix et la sécurité prit naissance dans la France du nord, Lille fut ainsi affranchie en 1195 par Bauduin, dit de constantinople, 18ème comte de Flandres.

Roubaix, contrairement à d’autres villes du Nord comme Seclin, Tourcoing, Mouvaux n’a pas de trace de coutûme locale ou d’affranchissement de la commune avant le milieu du XVième siècle, sans doute le bourg n’était pas suffisamment conséquent et reconnu encore à l’ état de ville.

C’est ainsi à partir du milieu du XVième siècle avec la construction du château de Roubaix par Pierre de Roubaix que le bourg fut clos et considéré comme ville. A partir de cette époque, la coutume locale s’imposait pour faire valoir les droits et jugements pour les affaires de la ville.

Les premiers conseils établis en les halles de la ville jouissaient ainsi de pouvoir tenir “Plaid en halle”.- Plaid : Procès, querelles (tenir plaid, tenir audience en halle)

Le 1er octobre 1414, plus précisément, Jean de Roubaix son père obtenait du duc Jean (Jean sans peur) le droit de créer en sa terre de Roubaix un echevinage composé de sept eschevins. Puis en 1420, il obtint le droit de haute justice.Les Eschevins étaient en règle générale choisit parmi les notables de la ville et étaient "normalement" renouvelés tout les ans à la St Rémi. Cependant, bien souvent ils restaient très longtemps en fonction.L’ eschevinage durera ainsi jusqu’à une décision du 12 novembre 1789 de l’ assemblée instituant que les villes et les villages auraient dorénavant une municipalité élue, inscrivant de fait le début des conseils municipaux.

Le 22 Janvier 1790, MM. Constantin Joseph Florin est élu premier maire de la ville de roubaix à l’ âge 58 ans.

Situation :

Les eschevins avaient pour tradition de se réunir en la halle, tenant au château et appartenant au seigneur de Roubaix.

En 1753, les eschevins proposent d’acquerir la maison eschevinale avec les bâtiments et terrains qui en dépendent pour y construire un nouvel hôtel de ville mais ne peuvent le faire faute de moyens.

En 1790, les eschevins sont remplacés par les conseillers municipaux. La maison eschevinale tombant en vétusté, la municipalité se réfugie après 1792 à l’ hospital Sainte Elizabeth et y tient séances jusqu’en 1806. A cette époque, la commune échange la maison d’hospice contre une partie de l’ hospital Sainte Elizabeth et y établit l’ hôtel de ville actuel.En 1812, des travaux sont réalisés pour mettre en avant l’ hôtel de ville.Premier texte indiquant des eschevins :

- 1428, le 5 Juin,Par devant Ghilbert des Barbieurs, lieutenant de Pierre du Bos, Bailli du seigneur de Roubaix, et les échevins dudit lieu tels que Gilbert de Buignes, Grard de Courcielles, Pierrart Collin et Jehan Locquyfier dit Fournier, Bernard Houzet, bourgeois de Brugges vend à madame Catherine de la Tannerie, femme de monseigneur de Croix, deux cents de pré à Roubaix ès pès de le Becque Archives du Nord, Chambres des comptes.

D’autres arrêtés eschevinales permettent de désigner les eschevins suivant :

- 1440, le 07 décembre, vente : Pierre du Quesnoy, Gerard de Courcelles, Guillebert de Buisnes, Jean Locquifier (dit Fournier), Lotart de Vernay.

- 1460, le 23 Avril   , vente : Willaume Polet, Jean de Buynes, Jacqs Fournier, Jean de Vernay, Alart le Bourgeois.

- 1493, le 31 décembre, Achat par dame Isabeau de Roubaix de 26 cents de jardin tenant à la ruelle de Grimbie et au chemin des Moulins : Henri de Buisnes, Gillard de le Tombes (dit Gontier), Gilbert du pont.

- 1497, le 01 Août, don du jardin ci-dessus acheté à l’ hôpital Ste Elizabeth : Guillebert du Pont, Jean Locquifier (dit Fournier), Pierrart Soris.

- 1499, le 13 Avril   , vente : Guillebert du Pont, Jean Locquifier (dit Fournier), Michel Catoire, Jean Boucquet.

Sources :

- L.E MARISSAL, Juge de Paix, Recherches pour servir à l’ histoire de Roubaix, 1844

- Th. LEURIDAN, Sources de l’ histoire de Roubaix, 1882

- Thierry Sabot, Contexte guide chrono thématique, 2007

Un laboureur :  désigne sous l’ Ancien Régime un paysan qui possède la terre qu'il cultive et au moins un cheval.

 
Le beffroi

Le terme beffroi est assez peu défini à l’origine, il a connu de nombreuses utilisations qui ont évoluées au fil des siècles. Ce mot d’origine germanique serait à rapprocher de Bergfrid, « qui garde la paix ». Au temps de Jules César déjà, ce terme était usité pour désigner une tour mobile construite en bois et permettant de franchir les fortifications lors du siège d’une cité. Par la suite et encore de nos jours, il qualifie une construction en charpente permettant à la fois le maintien et la mobilité d’une cloche. Prenant le contenu pour le contenant, le terme beffroi désigne alors toute tour abritant une ou plusieurs cloches.

L’érection des beffrois correspond à l’émergence du mouvement communal à partir du XIe siècle. L’essor économique et démographique donne naissance à des bourgs commerciaux administrés par des marchands regroupés en association. Ces marchands devenus bourgeois revendiquent une autonomie administrative, juridique et économique auprès de leur suzerain à travers une charte de privilèges. Afin de matérialiser leur commune, ils souhaitent posséder leur propre tour à même de rivaliser avec les donjons et clochers, le beffroi. Au départ lieu multifonctionnel (tour de guet, salle de réunion, prisons, coffre-fort...), il perdra au fil des siècles ses utilités pratiques mais reste encore aujourd’hui un monument majeur des villes du nord de la France, un symbole de notre culture.

Le désastre des guerres

Les ruines du beffroi et de l'hôtel de ville d'Arras aprés les destructions de 1914

Les guerres vont provoquer un véritable traumatisme. Certaines villes sont quasi-entièrement rasées, comme Dunkerque, Bailleul, ou Arras. Le beffroi, à la fois symbole et point de repère, fut une cible privilégiée durant les guerres. Les destructions suscitent une prise de conscience de la valeur de ce monument.

Cependant, toutes ces dégradations affectant le beffroi sont rarement laissées comme telles. En effet, chaque commune est marquée par la volonté de restaurer ou de réédifier sa tour communale, même si plusieurs décennies sont parfois indispensables pour récolter les fonds nécessaires. En fait, à ce moment de l’histoire des villes, la mort du beffroi signifie la mort de la cité. Lorsque le beffroi renaît de ses cendres, c’est toute la ville qui se redresse.

La reconstruction des beffrois

Ruines de l'hôtel de ville et du beffroi de Comines après les destructions de 1918

Comme tous les monuments, les beffrois sont touchés, partiellement ou totalement, par des destructions imprévisibles telles que des incendies ou des guerres. La période la plus significative reste néanmoins le XXème siècle. Cette époque a été confrontée aux problèmes de la reconstruction après les deux guerres mondiales. En effet, celles-ci ont causé la perte de nombreux beffrois, surtout pendant la Première Guerre.

La Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco

s'enrichit chaque année au fur et à mesure que le Comité du Patrimoine mondial accepte de nouvelles propositions et que de nouveaux pays signent la Convention du Patrimoine mondial. En effet, un site ne peut être inscrit sur cette liste prestigieuse que si l’état sur lequel il se trouve est ce que l’on appelle un Etat partie, c’est-à-dire un Etat ayant signé la Convention du Patrimoine mondial et acceptant d’identifier et de proposer les biens se trouvant sur son territoire national  et susceptibles d’avoir une valeur universelle exceptionnelle. Il faut également que le site soit inscrit sur la Liste indicative c’est-à-dire sur l’inventaire des biens que chaque Etat a l’intention de proposer à l’inscription au cours des années à venir.

Quand un Etat partie propose un bien pour inscription, il doit donner des détails sur la manière dont le bien est protégé sur le plan juridique et fournir un plan de gestion concernant son entretien.

Les Etats parties doivent protéger les valeurs pour lesquelles leurs biens ont été inscrits sur la Liste ; ils sont également encouragés à présenter à l'UNESCO des rapports sur l'état de conservation de ces biens.

Après le dépôt officiel d’un dossier de candidature par un Etat partie, il y a une période d’instruction qui dure environ 18 mois, au cours de laquelle plusieurs expertises seront menées afin de juger sa valeur universelle exceptionnelle.

Pour cela, l’Unesco fait principalement appel à deux organisations non gouvernementales :

L’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites) est chargé de l’évaluation des sites culturels proposés pour inscription.

L’UICN (Union mondiale pour la nature) conseille le Comité du Patrimoine mondial pour la sélection de sites naturels.

Ces rapports d’expertise aideront le Comité du Patrimoine mondial dans sa décision finale, rendue chaque année lors de sa session annuelle.

 

Les Lignages urbains

désignent les groupes familiaux de structure clanique qui dans de nombreuses villes européennes, ou appartenant à d'autres aires culturelles, avaient acquis soit du souverain, soit en vertu d'une loi municipale, soit de fait, le pouvoir au sein de l’ administration de la cité.

Ce phénomène intéresse les historiens et les sociologues qui s'occupent d'histoire urbaine.

    

Liste d'organisations lignagères urbaines

Allemagne

    Francfort : Lignages d'Alten Limpurg de Francfort

    Cologne : Les XV lignages de Cologne, cités dès 1263 et qui selon la légende1 auraient été importés à Cologne par l’ empereur Trajan lui-même. Les quinze lignages avaient comme nom2: Overstolz, Swertsgyn, Von Horne, Quatemart, von der Adocht, Spiegelt, Von Rodenberch, Aromdysbergh, Jeuden, Hardevyst, Lieskyrches, Von Ghyre, Von brine, Birchelin, von Hyrstelyn, von Overstoltz dits von Efferem Cleyngedanck.

Belgique

À Bruxelles, comme dans toutes les villes européennes, il faut avoir la qualité de Bourgeois (en flamand poorter van Brussel, borger van Brussel; en français citoyen de Bruxelles ou bourgeois de Bruxelles; en latin civis2Bruxellensis ou oppidanus3Bruxellensis) pour pouvoir non seulement y exercer des droits politiques, mais également pour pouvoir y pratiquer un métier et faire partie des Corporations ou Nations, ou faire partie des Lignages.

Les habitants non bourgeois, appelés inhabitants ou en flamand ingesetene, n'ont aucun de ces droits politiques, mais ils n'en sont pas moins placés sous la protection des lois communales, et peuvent faire appel à la justice urbaine, ainsi qu'acheter des biens immobiliers. Cette situation juridique était d'ailleurs la même au sein de toutes les villes européennes durant l’ Ancien Régime. La qualité de bourgeois qui impliquait un serment, était considéré en ces époques de précarité, comme un gage de fidélité à la ville et à la communauté urbaine.

Cette qualité de bourgeois existe depuis l’ origine des villes libres, ou Cités-États nées en Babylonie, et correspond à la qualité de "politês" chez les Grecs et de "civis" chez les Romains.

À Bruxelles, les bourgeois étaient appelés "poorters" du nom des imposantes maisons de pierre qu'ils habitaient au début de l’ existence de la ville, et qui s'appelaient "poorte" ou "porta" en latin, et dont le synonyme était "herberg" ou "hostel". Chacune de ces "poorte" avaient un nom, par exemple: "Poorte van den Galoyse", "Poorte van Coeckelberg", "de Gouden Poorte", "Priemspooerte", la "Raempoorte" (à Overmolen), la "porta des t'Serclaes" dit "le Palais", la "Slozenpoorte" (au Sablon), la "Poorte van de Tafelronde" ou la "Poorte van Vianen". La Domonymie de Bruxelles étant très riche et variée.

La qualité de bourgeois forme la base de la civilisation et de l’ organisation urbaine, qui remonte à l’ Antiquité gréco-latine et à la vallée de l’ Euphrate, en opposition à un autre type de culture et de civilisation européenne, la civilisation rurale et féodale remontant à l’ époque néolithique.

Bien à l’ abri des remparts de la Cité, le bourgeois de Bruxelles, comme les autres bourgeoisies européennes, forme donc un îlot de civilisation bien séparé du monde rural, axé sur d'autres valeurs.

Napoléon, désireux de supprimer les libertés urbaines, a définitivement aboli la qualité de bourgeois d'une ville,

détruisant à la fois le patriotisme urbain et le sentiment d'appartenance à un même projet commun.

Mais mille ans de libertés communales ne s'oublient pas aussi vite, et à Bruxelles, les vieil les familles  bourgeoises, formant le noyau des Bourgeois de Bruxelles, conservent avec amour et fierté les souvenirs de leurs anciennes libertés.

Jan Caluwaerts a publié la liste des bourgeois de Bruxelles, dans son livre intitulé "Poorters van Brussel- Bourgeois de Bruxelles", facilitant ainsi la recherche de nombreuses personnes intéressées par leurs origines bruxelloises.

    Les Lignages de Bruxelles qui avaient nom Sleeus, Sweerts, Serhuyghs, Steenweeghs, Coudenbergh, Serroelofs et Roodenbeke ont formé depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin de l’ Ancien Régime

une classe d’hommes particulière destinée « à diriger la cité avec sagesse, à la défendre avec force et à la rendre plus belle et plus prospère ».

À cette triple mission, correspondaient les trois fonctions dont les Lignages de Bruxelles ont eu le monopole jusqu'à la fin de l’ Ancien Régime.

    À leur première fonction correspondait leur rôle d'échevins c'est-à-dire de juges et d'administrateurs de la ville, avec comme modèle le légendaire juge et échevin intègre Herkenbald dit "le Justicier".

    À leur seconde fonction correspondait leur rôle de chefs des milices et de la cavalerie urbaines puis de capitaines des gardes bourgeoises, avec comme modèle le héros Everard t'Serclaes.

    À leur troisième fonction correspondait leur rôle dans le développement économique et leur service pour le bien-être de la population en tant que dirigeants de la Suprême Charité, fondateurs et gestionnaires d'hôpitaux, d'hospices et d'institutions de bienfaisance ainsi qu'en tant que Doyens et Octovirs de la Chambre de Commerce appelée Gilde Drapière, Surintendants du canal de Bruxelles ou responsables des travaux et de l’ embellissement public, avec comme modèle un Jean de Locquenghien, créateur du Canal de Bruxelles. C'est cette mission d'embellir la ville qui les incita à construire de splendides bâtiments publics comme l’ hôtel de ville ou la Grand-Place.

L’ élection annuelle ou Keuse, pour le renouvellement du Magistrat à la Saint-Jean d'été

Herkenbald égorgeant son neveu qui a commis une forfaiture. Il symbolise l’ échevin des Lignages dirigeant la cité avec sagesse et justice. Le membre des Lignages qui trahissait son serment avait la gorge tranchée et son nom été réputé infâme à jamais. Le héros bruxellois  Everard t'Serclaes traîtreusement poignardé par le seigneur Sweder d'Abcoude. Il symbolise l’ échevin des Lignages défendant la cité avec force contre les ennemis d'au-delà des remparts.

Tous les ans le magistrat de Bruxelles était renouvelé à la Saint-Jean d'été.

Onze jours avant la Saint-Jean, aux  Ides de juin, soit le 13 juin, les membres des Lignages se réunissaient pour procéder au vote et pour participer à un banquet solennel.

L’ on procédait ainsi d'après un règlement de 1375:

    Dans chaque lignage il est distribué autant de boules de cire que de membres présents.

    Quatre d'entre elles sont marquées intérieurement d'un trait blanc, une d'un trait noir.

    Les quatre lignagers qui se trouvent en possession d'une boule à trait blanc sont directement électeurs au deuxième degré. Ils se réunissent à part et choisissent à la majorité un candidat échevin.

    À défaut de majorité, le détenteur de la boule à trait noir intervient et tranche.

    Ces cinq électeurs ne peuvent toutefois désigner l’ un d'entre eux.

    Le façonnage et la distribution des boules sont répétés trois fois pour préparer l’ élection de chacune des trois personnes à présenter au choix du duc, le 19 juin, c'est-à-dire un pour chacun des sept lignages, en vue de leur nomination solennelle le 24 juin à la Saint-Jean d'été.

Ce système de vote fut modifié au cours des siècles mais les votants devaient toujours jurer en conscience de choisir "le meilleur (pour défendre la cité), le plus sage (pour la diriger) et le plus utile (pour la rendre prospère).

Les nouveaux élus entraient alors en charge le jour de la Saint-Jean d'été (24 juin).

Conditions d'admission

Pour pouvoir être admis en cette oligarchie des Lignages, il fallait prouver au moyen de preuves généalogiques que l’ on était issu de ces familles  privilégiées.

Mais cette condition ne suffisait pas, il fallait en outre avoir la qualité de Bourgeois de Bruxelles, n'exercer aucun métier et vivre uniquement de ses rentes. C'est ainsi que de nombreuses familles  membres des Nations descendaient des Lignages mais ne pouvaient pas y entrer si leurs membres exerçaient des "métiers bourgeois" et avaient une activité économique. Les familles  bruxelloises issues des lignages conservaient soigneusement (et même jusqu'à nos jours) leur généalogie afin qu'un des leurs n'exerçant pas de métiers (avocats, seigneur de village, etc.) puisse le cas échéant y être admis.

On estimait en effet dans l’ Ancien Régime qu'il était incompatible d'avoir une activité au service de l’ État et d'avoir des intérêts commerciaux.

Il en était de même pour la noblesse, classe dédiée au service de l’ État, car dès qu'un de ses membres exerçait une activité commerciale il y avait dérogeance et il était exclu de la noblesse. Cette prescription visait à ce qu'il n'y ait pas confusion entre intérêts privés et publics.

Historique

Une charte de 1306 scellée par le duc de Brabant, Jean II renouvelait leurs privilèges tels qu’ils étaient d’application du temps de leurs ancêtres.

Durant tout l’ Ancien Régime, les Premier-Bourgmestre, les sept échevins, le premier doyen de la Gilde Drapière, les Capitaines de la Garde bourgeoise, les Trésoriers de la ville et les Superintendants des Serments étaient exclusivement issus des sept Lignages.

Depuis les sanglants troubles civIls de 1421 entre les gens des Lignages et les riches bourgeois chefs des Métiers, formés en corporations, ceux-ci purent se grouper en neuf « Nations », regroupant 49 corporations. Il est inexact d'appeler cette révolte de 1421 « révolution démocratique » car ce fut une lutte pour le pouvoir entre les lignagers détenteurs du sol et de riches membres des corporations détenteurs du nouveau pouvoir économique.

Ces "Nations", appelées ainsi car composées de bourgeois natifs, étaient également des organismes de droit public qui élisaient en leur sein, notamment, le Second-Bourgmestre, le Second-Doyen de la Gilde Drapière, les six Conseillers ayant, comme les échevins des Lignages, pouvoir exécutif (à ne pas confondre avec les actuels conseillers-communaux, faisant partie du pouvoir législatif communal).

Toutefois, le nombre des fonctions lignagères resta toujours supérieur à celui des fonctions des Nations de telle sorte que les décisions des Lignages aient toujours la majorité des votes.

Après la fin de l’ Ancien Régime le pouvoir des lignages ne disparut pas d’un seul coup, et longtemps encore les descendants des Lignages de Bruxelles ont exercé des fonctions civil es ou politiques importantes dans la cité.

Les Lignages de Bruxelles et la célébration de l’ Ommegang

Notre Dame des Victoires du Sablon, puissante protectrice de la ville de Bruxelles, debout sur sa barque. C'est sous son égide et en son honneur que se déroule chaque année l’ Ommegang de Bruxelles auquel participent toujours les Lignages de Bruxelles.

Un des moments importants de la vie des Lignages de Bruxelles jusqu'à nos jours  est la participation annuelle à l’ Ommegang qui était à l’ origine la plus importante procession lustrale de Bruxelles faite en l’ honneur de Notre-Dame des Victoires du Sablon, la puissante protectrice de la ville de Bruxelles.

Elle se déroulait le dimanche précédent la Pentecôte, qui était également le jour de la fête de la ville de Bruxelles.

Les magistrats et membres des Lignages, vêtus de la robe rouge écarlate -le fameux écarlate bruxellois teinté dans le sang de taureau - précédant immédiatement avec le magistrat la statue de la Vierge, participaient, comme toujours actuellement, à ce cortège sacré.

La bourse d'étude van Bronchorst

Au XVIIe siècle Henri van Bronchorst fonda une bourse d'étude en faveur des membres des lignages de Bruxelles afin de faire des études à l’ université de Douai, cette bourse est toujours existante et chaque année un membre des Lignages de Bruxelles peut l’ obtenir auprès de l’ administration des bourses d'études. Le montant de cette bourse est augmenté par l’ Association royale des descendants des lignages de Bruxelles.

L’ activité caritative des Lignages de Bruxelles

Outre leurs fonctions judiciaires et administratives ainsi que militaires, les Lignages de Bruxelles se préoccupaient également du développement économique et du bien-être de la population.

C'est ainsi que l’ administration urbaine a créé un service administratif de secours aux indigents, appelé la "Suprême Charité", dont les maîtres généraux étaient choisis uniquement parmi les membres des Lignages à la sortie de leurs charges dans la magistrature urbaine.

Entre le XIIe et le XVIIIe siècle le magistrat lignager de la ville de Bruxelles a fondé en tant qu'institutions officielles de nombreux hospices pour vieil  lards, établissements pour enfants, hôtelleries pour pèlerins, infirmeries et maisons pour pauvres.

À côté de cela, les membres des Lignages ont eu également au cours des siècles à titre personnel une importance activité de bienfaisance privée  et créé de nombreuses fondations et hôpitaux destinés à soulager la misère de la population ou des membres des lignages tombés dans l’ indigence. Ces fondations privées ont continué à exister jusqu'à la fin de l’ Ancien Régime et furent après la Révolution françaises regroupées au sein des Hospices Réunis, toujours existants.

Parmi ces fondations de bienfaisance fondées à titre personnel par des membres des Lignages, l’ on peut citer:

    1128: Hospice Saint-Nicolas, cité dès 1128, à côté de l’ église du même nom, destiné aux lignagers tombés dans la misère ou devenus infirmes.

    1263: Hospice Ter Arken, rue Salazar 17, fondé avant 1263 par un membre de la famille Clutinc et destiné aux membres du lignage Serhuyghs.

    1356: Hospice de la Sainte-Trinité, fondé avant 1356 par la fameuse mystique Heylwige Bloemardine et destiné aux membres du lignage Serroelofs.

    1388: Fondation Sainte-Élisabeth de Hongrie ou de Landuyt, fondée en 1388 par l’ évêque Jean t'Serclaes.

    1522: Hospice Sainte-Croix, rue Haute, fondé en 1522 par Charles t'Seraerts.

    1622: Hospice t'Serclaes ou de Sainte-Anne, rue de la Fiancée, fondé en 1622 par Anne t'Serclaes.

    1656-1658: Hospice dit des Neuf Choeurs des Anges, rue des Chevaux fondé en 1656-1658 par demoiselle Louise van der Noot.

Quelques institutions semblables

Même si l’ institution des lignages de Bruxelles, dont la base juridique était définie dans la loi municipale, avait un caractère de survivance unique, on peut la comparer à d'autres structures urbaines ou sociales similaires tels que les phratries antiques, les curies de Rome, les clans écossais et polonais, ou dans une moindre mesure japonais, qui constituent également un type d'organisation familiale de la société regroupant par voie féminine diverses familles  ou gentes, sans bien sûr prétendre qu'il y aurait entre elles d'autres rapports qu'une ressemblance sous certains aspects6 .

En Irlande il y avait les Tribes de Galway (Treibheanna na Gaillimhe).

Dans les villes allemandes, il y avait également des sociétés de patriciens dont certaines existent encore de nos jours, comme les Lignages d'Alten Limpurg de Francfort.

En France l’ on peut citer les Paraiges de Metz et les Estendes de Verdun.

Ce même système de lignages (Caballeros villanos) existait également dans la ville espagnole de Soria.

Remarquons que Thomas More donne un type de gouvernement semblable aux Lignages de Bruxelles à la ville d'Amaurote, capitale d'Utopie: "Trente familles  élisent chaque année un magistrat que l’ on appelait syphogrante dans l’ ancienne langue du pays et phylarque à présent".

 
L’ héraldique lignagère

Les armes de la ville de Bruxelles sont de gueules plain. La plupart des lignages et des anciennes familles  lignagères anciennes portent ce blason brisé de divers meubles.

En ce qui concerne l’ indication des armoiries par famille le choix a été fait dans la liste qui suit, d'indiquer les armes les plus couramment admises. Mais en fait, il faudrait presque faire un armorial par personne, car très souvent les membres des lignages brisaient et personalisaient leurs armes (jusqu'au XVIIIe siècle) soit en y ajoutant des meubles, soit en changeant un émail, soit en écartelant avec les armes de leurs ascendance lignagère, soit avec un franc-quartier etc Cet usage des brisures8 était rendu nécessaire car du fait même du système lignager, il y avait de nombreux membres du magistrat qui portaient le même nom de famille et leur usage était donc nécessaire pour identifier les décisions de chacun sans le confondre avec un autre membre de sa famille. L’ étude des sceaux des échevins ou des jetons des receveurs du canal en donnent jusqu'à une époque récente de nombreux exemples.

Espagne

    Soria : Les douze Lignages de Soria.

France

    Metz : Les cinq Paraiges de Metz, qui selon la légende auraient été fondés par Métius, lieutenant de Jules César. Ils avaient comme nom, les paraiges de Porte-Muzell, de Surne, de Saint-Martin, de Porte-Sailly, d’Outre-Seille ou de Maleboches et du Commun. Le plus ancien acte faisant mention des paraiges date de l’ année 1248. Il y est dit que le conseil de la cité sera désormais composé de vingt personnes tirées de chacun des cinq paraiges, et de quarante tirées du paraige du commun, ce qui fait en tout cent quarante personnes.

    Toul : Les Lignages de Toul.

    Verdun : Les trois Estendes de Verdun.

Irlande

    Galway : Les quatorze Tribus de Galway.

Italie

    Gênes : Les Six Compagnies, groupant les familles  patriciennes à Gênes, citées dès le XIIème siècle. Elles seront ensuite au nombre de sept puis de huit.

Suisse

    Bâle : Daig

    "Lignages de Bruxelles et d'ailleurs", dans: Les lignages de Bruxelles. De brusselse geslachten, n° 166, Bruxelles, juillet 2010, pp. 363-371.

    Concernant les XV lignages de Cologne, le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Royale à Bruxelles conserve le livre manuscrit suivant, coté 3875 BR: "Van die XV gheslachten uyt Roomen tot Ceulen overgebracht".

    Alphonse Wauters, Les libertés communales, Bruxelles-Paris, 1878, pp. 601-602.

     M. Prost, Le patriciat dans la cité de Metz, Paris, 1873.

     Voir: La grande Histoire de Metz, tome II, page 324 et seq.

 Hiérarchisation du monde paysan

Les laboureurs sont généralement des paysans qui se sont enrichis et ont ainsi réussi à échapper partiellement au système de la féodalité.Ils sont donc des notables des campagnes, très présents dans les assemblées villageoises et, parfois, directs interlocuteurs du seigneur du lieu. Certains sont très riches, d'autres moins, mais ils représentent néanmoins la "crème" de la paysannerie avec les fermiers aisés.

La catégorie de paysans moins favorisée est celle des "ménagers", ne possédant que de (très) petits lopins de terre et bien sûr pas de  cheval, seulement d'un âne.

Les plus pauvres, parmi la population rurale active, sont ceux qui louent, au jour le jour, leurs services, leurs forces et ne disposent que de leurs bras, leurs mains. On les désigne donc comme des "journaliers", des "brassiers", des "manouvriers". Cette distinction est cependant à nuancer selon les époques et les régions.

 En droit féodal, le censier recevait ou payait le cens. Il y avait ,d'une part, le seigneur censier à qui le cens était dû et d'autre part celui qui devait le cens (généralement un vilain, fermier ou métayer). Dans le nord de la France et en Belgique, le mot "censier" désigne, par extension, celui qui tient une cense à ferme ainsi qu'une métaierie, une ferme.

Cense-Poutrain.

La cense des Poutrain

Aujourd'hui, ce terme ("cinsier" en patois) s'emploie dans le sens de cultivateur, d'exploitant agricole, même lorsque celui-ci est propriétaire des terres cultivées. Censier ou papier censier désigne aussi les registres ou inventaires où étaient enregistré la recette des cens et des rentes dues sur leurs tenures par les seigneurs. Ils servaient de facto de titres de propriété.

Héraldique 

Si tout ce que renferme ce recueil est rigoureusement exact, il nous importe de dire que nous avons, par vif intérêt pour l’ héraldisme, repris l’ écu de Jehan Prouvost qui était juge de la seigneurie de Croix en 1368,

pour la famille Prouvost qui s’en trouvait curieusement démunie, à la différence de la plupart des familles  qui l’ entouraient et apposant émaux et couleurs selon les lois héraldiques ;

« l’ usage des armoiries est licite et libre à condition de ne pas usurper celles d’une autre famille ».

HISTOIRE DES USAGES HERALDIQUES

La législation française considère l’ usage des armoiries comme libre et licite. Chacun est en droit d'adopter les armoiries de son choix sous réserve de ne pas les usurper à des tiers. Tout au long de l’ Ancien régime jusqu'à nos jours, l’ usage de prendre des armes "de soi-même" ne fut soumis à aucune autorité dès lors qu'elles ne rentraient pas en concurrence avec des armoiries anciennes. Qu'elles fussent personnelles ou familiales, les armoiries représentaient l’ identité de leur possesseur au même titre que le patronyme et étaient soumises en termes de transmissibilité et de concession aux mêmes règles que celui-ci.

Au XIVe siècle, tant France qu'en Espagne ou en Allemagne, les souverains garants de l’ ordre et de la paix pour prévenir les contestations d'armoiries et établir le recensement de leurs chevaliers chargèrent des officiers spécialisés d'établir des rôles d'armoiries pour chacune de leurs provinces. Ainsi, ces officiers appelés "héraut d'armes" eurent la haute main sur la conservation de la mémoire héraldique européenne. Ils laissèrent de leur pratique de nombreuses sources (rôle, armorial et registre) qui permettent d'établir la preuve de la possession d'armoiries.

Aujoud'hui comme hier, même si cela ne représente pas une obligation, les armoiries nouvellement créées pour assurer leur pérennité peuvent être enregistrées dans un armorial. De nos jours, les armoriaux ne sont plus tenus de façon officielle par les hérauts d'armes mais par des organismes privés tels que "l’ Armorial du Héraut d'Armes", "le Renesse" ou "l’ Armorial du XXe siècle", dont le sérieux en matière d'enregistrement et de protection d'armoiries garantit leur légitimité.

L’ usage en France de prendre des armoiries "de soi-même" ne souffrit que trois exceptions. La première eut un but purement fiscal. Louis XIV, soucieux de remplir les caisses de l’ Etat de diverses façons, créa en 1696 les maîtrises d'armes. Ces juridictions héraldiques obligeaient toute personne, noble ou non, toute communauté laïque ou religieuse portant des armoiries ou souhaitant en porter, à les enregistrer moyennant un droit. Après un an de fonctionnement, ces juridictions ont étendu les enregistrements d'armoiries à toute personne jugée capable d'en porter, celle-ci ayant à faire choix d'un blason ou s'en voyant imposer un d'office. Cette mesure, destinée à augmenter les recettes des maîtrises jugées trop modestes, fut appliquée strictement pendant deux ans, mais la multiplication des conflits et des résistances, dus en partie au choix cavalier de certains blasons (des bois de cerf pour un Le marié   ou encore une toison pour un Goulaine alors que sa famille portait depuis longtemps parti d'Angleterre et de France), provoquèrent leur suppression en 1700. Cette période nous a laissé un document volumineux, "l’ Armorial général de la France" attaché à la famille d'Hozier.

Autre exception, l’ héraldique napoléonienne. Après être devenu empereur, Napoléon ne tarda pas à instituer une nouvelle hiérarchie nobiliaire qu'il para d'insignes de dignité directement inspiré du blason. L’ héraldique napoléonienne se différencie néanmoins de l’ ancien système par l’ usage de certaines figures correspondant de façon stricte aux fonctions et à la dignité de la personne dotée d'armoiries. De plus, ces armoiries réglées par le Conseil du Sceau étaient toujours soumises à l’ approbation du souverain. Ce système héraldique extrêmement précis n'eut pas le temps d'évoluer, il ne dura que six ans.

Enfin, l’ exception révolutionnaire. Elle constitue l’ opposition la plus radicale aux usages héraldiques. L’ esprit de la Révolution, prompt à tout réformer, supportait mal ces symboles considérés à tort comme des marques de féodalité. Une emblématique d'inspiration antique et naturaliste, plus en accord avec le goût du jour et les institutions révolutionnaires, leur fut substituée. Cette emblématique connut un certain succès dans le Nouveau Monde où la tradition héraldique ne rentrait pas dans les préoccupations locales.

 LEGISLATION HERALDIQUE AUJOURD'HUI

A l’ heure actuelle, toute personne, famille, groupe ou collectivité est en droit de porter des armoiries, qu'elles soient anciennes ou nouvellement créées. La jurisprudence en matière d'héraldique reconnaît, par un arrêt de la cour d'appel de Paris du 20 décembre 1949, que "les armoiries sont des marques de reconnaissance accessoires du nom de famille auquel elles se rattachent indissolublement". Les armoiries obéissent aux mêmes lois de transmissibilité et de concession que le nom de famille et sont conjointement protégées contre toute usurpation.
Le port d’armoiries par des particuliers est d’usage courant dans de nombreux pays d’Europe. D’une façon générale, l’ adoption et le port d’armoiries reste libre et licite, laissant à chacun le droit de se composer des armoiries selon son envie et d’en faire usage, ces armoiries constituant légalement une propriété privée contiguë au nom. Bien que reconnaissant l’ usage des armoiries, la justice républicaine répugne à se mêler d’héraldique. D’une façon générale, les armoiries sont considérées comme un attribut du nom et jouissent de la même protection que le nom lui-même. Les tribunaux compétents pour examiner les litiges relatifs aux noms patronymiques sont également compétents pour connaître des contestations qui peuvent être soulevées au sujet des armoiries. Malgré la reconnaissance légale des armoiries, aucun organisme officiel n’est habilité à enregistrer l’ adoption de nouvelles armoiries. La Commission nationale d’héraldique, placée sous la présidence du directeur des archives, a pour mission de renseigner les collectivités souhaitant adopter des armoiries sur les usages héraldiques. Ses attributions se bornent au conseil. Les communes sont libres du choix définitif de leurs armoiries et de leur diffusion.

L’ adoption d'armoiries nouvelles par des communes ou des particuliers n'est assujettie à aucune formalité administrative ; leur usage à long terme instaure de facto le droit de les porter. Sans être une obligation, l’ adoption d’armoiries peut s’accompagner d’un acte notarié ou faire l’ objet d’une annonce dans la presse ou d’une publication dans un armorial privé comme le Conseil français d’héraldique ou la Maintenance héraldique de France, le dépôt sous archives notariales ou le dépôt légal des publications pouvant rassurer la mentalité française, volontiers friande de ratification administrative, en fixant une date certaine à l’ adoption d’armoiries nouvelles. Plus innovante est la publication d’armoiries en ligne sur l’ Internet. Quelques sites comme le Grand Armorial, s'efforçant de réunir de nombreuses sources armoriales, tant anciennes que modernes, sont ouverts aux nouvelles armoiries. Leurs mises à jour régulières et leur accessibilité via le net permettent de rendre publiques rapidement à l’ ensemble des internautes sensibles à la généalogie et l’ héraldique les nouvelles adoptions d’armoiries.

L’ ornementation extérieure des armoiries, cimier, casque couronne, manteau, collier ou supports, devise ou cri de guerre sont également libres d’utilisation. La Commission nationale d’héraldique, adepte de la simplicité, déconseillera néanmoins leur usage et interdira formellement les colliers d’ordre et les décorations de la République si le porteur d’armoiries ne peut en faire état de plein droit. Les devises, les cris et les cimiers seront considérés avec mansuétude, et les couronnes et les casques, considérés comme des attributs d’ancien régime, recevront peu d’encouragement. Il est à noter que dans certaines monarchies européennes, en particulier au Royaume-Uni où subsiste encore un corps nobiliaire, ces mêmes attributs restent attachés à la concession et à la confirmation de titres de noblesses par le souverain. Les collèges de hérauts d’armes de ces pays sont aussi habilités à enregistrer officiellement les armoiries de leurs ressortissants. Bien que l’ adoption d’armoiries soit permise, leur enregistrement par les collèges de hérauts d’armes conserve un caractère restrictif, prenant en considération la reconnaissance des qualités du porteur d’armes lors que celles-ci ne sont pas directement concédées par le souverain. Le Canada, qui par son histoire et son engagement dans le Commonwealth reste toujours attaché à la couronne britannique, ce qui lui permet, outre son bilinguisme, de se différencier de son voisin américain, entérine le port et l’ enregistrement d’armoiries pour les Canadiens ayant apporté une contribution à leur pays ou au monde. La concession d'emblèmes héraldiques par la Couronne du Canada montre assez bien le caractère électif des enregistrements d’armoiries par un collège de hérauts d’armes, qui permet aux Etats en possédant de rendre hommage à des particuliers et à des organismes pour leurs actions remarquables.

LE DROIT ET LES USAGES DU BLASON

ADOPTION D'ARMOIRIES

L’ envie d'une personne, d'une famille, d'une collectivité ou d'une association de créer et d'adopter des armoiries est parfaitement légitime. Les armoiries, par leur fort pouvoir symbolique, permettent d'évoquer de nombreuses situations. Elles peuvent commémorer une légende familiale, sacraliser une alliance, un changement d'état, la continuité d'une profession à l’ intérieur d'une famille ou encore permettre d'évoquer des qualités personnelles ou d'arborer ses propres couleurs. L’ adoption et la création d'armoiries sont libres et licites. Elles s'entourent néanmoins de  quelques précautions dues au respect des usages héraldiques, à la jurisprudence en matière de port d'armoiries et à la modération.

LA JURISPRUDENCE

Chacun est en droit de se composer des armoiries selon son envie et d’en faire usage, ces armoiries constituant légalement une propriété privée contiguë au nom. Les armoiries, marques de reconnaissance accessoires du nom de famille auquel elles se rattachent indissolublement, obéissent aux mêmes lois de transmission et de concession que le nom de famille et sont conjointement protégées contre toute usurpation. L’ adoption d'armoiries nouvelles par des communes, des associations ou des particuliers n'est assujettie à aucune formalité administrative ; leur usage à long terme instaure de facto le droit de les porter. L’ usage de colliers d’ordre et de décorations de la République dans l’ ornementation extérieure des armoiries n'est acceptable que si le porteur d’armoiries peut en faire état de plein droit.

LES USAGES HERALDIQUES

Le blason est un système de signes abstraits ou figuratifs parés de couleurs franches, les couleurs proprement dites et les métaux se combinant entre eux à l’ intérieur de l’ écu, révélant plusieurs usages. Le premier usage consiste à reprendre une ou plusieurs armoiries antérieures afin d'évoquer une alliance ou un lien familial, accompagnées de modifications si les armoiries anciennes sont toujours légitimement portées par un tiers. Le deuxième usage consiste à traduire graphiquement le patronyme du porteur d'armoiries par un rébus héraldique. Il s'agit d'armes parlantes qui, dans une période où peu de gens savaient écrire, fut à l’ origine de nombreuses armoiries médiévales. Le troisième usage consiste à synthétiser les aspirations, les origines et les goûts du porteur d'armoiries aux travers de différentes figures héraldiques. Enfin, ajoutons un quatrième usage, l’ envie d'arborer une figure héraldique plutôt qu'une autre sans avancer d'autre raison que le bon plaisir du porteur d'armoiries.

MODERATION

L’ adoption et l’ usage d'armoiries offrent dans de nombreux cas la possibilité de mettre à l’ honneur les origines régionales du porteur d'armes, sa généalogie et ses qualités véritables ou supposées. La fierté d'être normand ou d'être breton peut amener certaines personnes à insérer dans leurs armoiries les deux léopards d'or sur gueules de Normandie ou l’ hermine plain de Bretagne. L’ usage dans leur intégralité des armoiries régionales devrait cependant être modéré, eu égard aux anciennes maisons, quand elles subsistent, qui conservent sinon un droit, du moins une ancienneté à porter ces armoiries, et aux régions mêmes. L’ utilisation des couleurs de ces armoiries (l’ or et le gueules pour la Normandie et l’ argent et le sable pour la Bretagne) ou l’ usage d'un ou deux éléments de ces armoiries suffiront à les évoquer. De même, la reprise d'armoiries anciennes afin d'évoquer une fil iation réelle ou supposée (un vieil   adage nous faisant tous descendre de Charlemagne) ou par homonymie patronymique devra être modérée par un changement de couleur, une disposition différente de ces éléments ou par l’ ajout d'éléments brisants. Parallèlement aux armoiries proprement dites, l’ art héraldique a développé à des fins décoratives une série d'ornements extérieurs, cimier, casque, couronnes, manteau, collier, supports, devise ou cri de guerre. Certains de ces éléments devront être utilisés avec modération ; les couronnes, pour leur réputation d'attributs d’Ancien Régime, et les colliers d’ordre et les décorations de la République seront prohibés si le porteur d’armoiries ne peut en faire état de plein droit.

Archives :

Philippe A. RAMMAERT  nous guide : « outre  les publications du GGRN (Groupement Généalogique de la Région du Nord, Flandres – Hainaut – Artois) c'est-à-dire la Revue « Nord Généalogie », en grande partie reprise sur un Cdrom, et la collection de Travaux et Etudes Généalogiques (TEG) qui comporte un millier de références, toutes disponibles, que vous pouvez retrouver dans les catalogues sur le Site Internet www.ggrn.fr    

- les publications de la SER (Sté d’Emulation de Roubaix) fondée en 1868, c'est-à-dire les anciens bulletins et publications, puis la très belle revue semestrielle « Gens et Pierres de Roubaix » (clin d’œil à Jean et Pierre, sgrs de Roubaix), dont le n° 11 est sorti en novembre dernier ; beaucoup de numéros sont disponibles ; vous pouvez consulter utilement le Site www.histoirederoubaix.com

                Il y a également :

- le Site de la Bibliothèque Municipale (BM) de Roubaix (qui comporte une remarquable bibliothèque numérique),

- celui de la BM de Lille (avec le catalogue en ligne qui permet de retrouver les coordonnées exactes d’un ouvrage),

- celui des Archives départementales du Nord (ADN), qui permet d’accéder à la presque totalité des registres paroissiaux et aux registres d’état-civil (jusqu’en 1892) ainsi que les tables décennales de 1802 à 1892, ce qui permet de corriger rapidement des coquilles sans se rendre aux ADN lorsque l’on a un doute sur une référence, 

- celui du Centre d’Histoire de la Région du Nord de Lille 3 (devenu IRHiS) qui renvoie sur son émanation, le Site NORDNUM (où il y a de nombreux ouvrages numérisés). »

" Il reste beaucoup à trouver dans les séries modernes des AD à Lille et dans les AM de Roubaix, mais il faut y passer beaucoup de temps pour une accumulation très lente de documents intéressants. Je regarderai dès que possible les dossiers Prouvost dans les archives de la Chambre de Commerce de Roubaix englobée avec celles de Tourcoing et Armentières dans celle de Lille devenue Chambre de Commerce de la Métropole. Il n’est pas possible de savoir aux AD si tous les dossiers anciens ont bien été versés ou conservés mais j’avais eu plaisir à regarder avec Alain Watine ce qui concernant les Mulliez et lui a servi pour son remarquable ouvrage historique et généalogique. On ne trouve pas forcément ce que l’on voudrait trouver mais le hasard fait parfois bien les choses. L’historique de la Lainière et des entreprises de la branche Amédée est relativement connu mais l’entreprise familiale de son frère aîné Henri Prouvost-Florin est moins connue ; je suis incapable de dire de suite à quel moment elle a cessé son activité.                 L’étude des déclarations de successions (série 3 Q des ADN) est instructive pour suivre les propriétés et les entreprises et se reporter aux fonds des Notaires roubaisiens ; les études Prouvost et Fontaine ont fait des versements depuis longtemps mais je pense que mon cousin issu-germain Nicolas Duchange aurait versé ses archives anciennes récemment : il s’agit de la plus récentes des 3 études de Roubaix qui se partageaient la clientèle des anciennes familles roubaisiennes et jusque maintenant le défaut de versement pour la partie 19° s. me bloquait dans mes recherches sur l’urbanisation du centre de Roubaix passé de l’état de gros bourg à celui de ville importante." Philippe A Rammaert

Bibliothèque numérique de Roubaix

La BN-R est la bibliothèque numérique de la Ville de Roubaix. Elle est consultable sur Internet, à l’ adresse www.bn-r.fr, et propose l’ accès à près de 47 000 documents numérisés concernant l’ histoire de Roubaix : cartes postales, affiches, photographies, manuscrits, mais aussi archives, palmarès du Conservatoire de musique, et lettres à en-tête des industries et commerces roubaisiens.

Le projet de la BN-R trouve son origine dans l’ obtention par la ville de Roubaix, en 2001, du Label « Ville d’art et d’histoire ».

La volonté de valoriser et de faire connaître le patrimoine roubaisien, par le biais d’une bibliothèque numérique s’ensuit. Elle aura pour vocation de « rassemble[r] tous les documents ayant trait à l’ histoire et la mémoire de Roubaix, et [de] s’adresse[r] à tous les publics1 ».

Dès l’ origine, il existe une volonté d’associer à ce projet toutes les structures culturelles de la ville : à la fois la Médiathèque, qui, pour des raisons pratiques, coordonne et gère la bibliothèque numérique, mais aussi les Archives municipales, le Conservatoire à rayonnement départemental musique, danse et théâtre, ou encore le Musée La Piscine et l’ Observatoire urbain (aujourd’hui Centre de documentation locale, rattaché à la Médiathèque).

Le projet voit ainsi le jour dès 2005, mais est rapidement confronté à la question des financements.

En 2007, à la faveur du centenaire de la naissance de Maxence Van der Meersch, et du don de ses archives à la ville de Wasquehal par sa fil le, émerge donc l’ idée de s’inscrire dans cette actualité locale pour impulser le projet de la bibliothèque numérique. Un accord est alors passé : la Ville de Wasquehal accepte de prêter le fonds d’archives de Maxence Van der Meersch à la Ville de Roubaix, qui propose de les numériser afin de les mettre en ligne. C’est ainsi qu’en 2006 le projet de la Bibliothèque numérique de Roubaix obtient des financements du Ministère de la Culture, dans le cadre de la Mission recherche et technologie.

S’ensuit une phase de constitution des équipes, et du comité de pilotage, avec la désignation des référents dans les structures partenaires, afin de commencer le travail  de concertation et de sélection des documents à mettre en ligne en priorité.

Le but premier de la BN-R étant de cibler le grand public, il faut en effet choisir des documents attractifs, susceptibles d’intéresser les habitants de la ville, mais aussi les touristes. C’est ainsi que s’opère une première sélection. Pour la Médiathèque, on met en avant les lettres à en-tête et les Archives Van der Meersch ; pour le Conservatoire, c’est une partie du fonds de la partothèque ; l’ Observatoire urbain valorise les journaux de quartier ; les Archives municipales et le Musée La Piscine proposent un florilège de pièces remarquables.

La Bibliothèque numérique de Roubaix est finalement inaugurée le 23 mai 2008. Elle compte alors 16 000 images numérisées (elle en compte 47 000 au 1er juillet 2010).

Le fonctionnement technique de la BN-R et le circuit du document[modifier]

La première étape est celle de la numérisation. Elle se fait soit à la Médiathèque, soit dans une des structures partenaires, soit parfois en externe (formats trop grands, supports fragiles…).

La numérisation se fait en haute définition, car le souhait était de privilégier la plus grande fidélité par rapport au document original. Ainsi, les documents sont numérisés en mode image, les bordures des pages sont apparentes, ainsi que les défauts éventuels des originaux. La numérisation a été effectuée pour la plupart des documents en TIFF 300 dpi, en couleur 24 bits. (600 dpi pour les manuscrits médiévaux). En revanche, l’ affichage en ligne sur le site est limité à la basse définition (les fichiers Jpeg de consultation sur le site sont en 72 dpi), pour limiter l’ utilisation abusive des images tout en gardant le visuel du document original.

Les images sont ensuite sauvegardées sur disque dur externe, puis envoyées au prestataire qui gère le serveur et le site web.

On procède ensuite à la rédaction des notices des documents, qui sont catalogués en XML EAD. Les notices sont ensuite vérifiées et validées, puis envoyées également sur le serveur du prestataire. Il se charge ensuite de transformer automatiquement le format d’image et de rattacher la notice à l’ image correspondante, puis de les mettre en ligne.

Il y a enfin une dernière phase de vérification, celle de l’ affichage et de la visualisation des documents tels qu’ils apparaissent sur le site.

L’ interface de la BN-R

Le site Internet de la BN-R propose plusieurs modalités de consultation des fonds.

Afin de permettre aux novices et curieux de déambuler sur le site, il est possible de découvrir les documents par quatre type d’entrées : Recherche par thème, Recherche par collection, Recherche par période chronologique, Recherche dans le Plan de Roubaix. Ces rubriques permettent de prendre connaissance du fonds à travers plusieurs fil tres, plusieurs modes de classement.

Le site propose également la possibilité de faire une recherche par mots-clés, soit en recherche simple, soit en recherche approfondie.

Les résultats s’affichent en mosaïque, avec la visualisation de l’ image sous la forme d’une vignette. En cliquant sur une des images, s’affichent alors le détail   de la notice et l’ image en format normal. On peut ensuite activer le mode zoom, qui permet de visualiser les détaIls  de l’ image en gros plan. On a également la possibilité de télécharger l’ image, quasiment tous les documents de la BN-R étant libres de droits ou les droits étant détenus par la Ville de Roubaix.

Le fonds

La Bibliothèque numérique de Roubaix possède un fonds très riche, de 47000 images numérisées. On y trouve aussi bien des cartes postales, des affiches, des photos, que des documents d'archives, des manuscrits médiévaux, ou encore le remarquable fonds de Maxence van der Meersch.

Ce fonds très riche est d'ailleurs depuis le 21 juin 2010 accessible depuis la prestigieuse bibliothèque numérique de la BNF, Gallica. Grâce au protocole OAI-PMH, la BN-R est en effet moissonnable par d'autres interfaces de recherche. Elle est ainsi également consultable depuis le « Catalogue of digitized medieval manuscripts » de l’ Université de Californie, notamment.

 

Les critères de sélection des documents susceptibles d'entrer dans le fonds sont les suivants :

Tous les documents concernent l’ histoire de Roubaix

Ils sont libres de droits ou les droits d'auteur appartiennent à la Ville de Roubaix.

Ils couvrent toutes les époques (du Moyen Âge au XXIe siècle)

Ils concernent toutes les thématiques (vie politique, vie culturelle, sociale, économique)

Aucun type de document n'est a priori exclu (y compris enregistrement sonore ou audiovisuel). Mais dans un premier temps, les documents écrits et graphiques ont été privilégiés (manuscrits, imprimés, journaux, photographies, cartes postales, plans)

La numérisation concerne des fonds cohérents et complets.

L’ historique des deux sources principales des archives anciennes de Roubaix:

a) Le fonds communal conservé en l’ Hôtel de Ville

b) Le fonds du Marquisat de Roubaix conservé aux A.D.N. sous la côte J.472    

http://www.messien-genealogie.com/avril   .html

Inventaire-sommaire des archives communales antérieures à 1790, rédigé par Monsieur Théodore Leurdan, archiviste de la ville de Roubaix, Paris, Imprimerie et librairie administratives de paul Dupont, 1866 Notice sur les archives communales de la ville de Roubaix.

Les archives de Roubaix étaient anciennement déposées au château seigneurial comme dans le lieu le plus sûr. Après la conquête de la Flandre par Louis XIV, le prince de Ligne, dépossédé du marquisat de Roubaix en faveur d’Alexandre Guillaume de Melun, prince d’Epinoy, fit, en se retirant, enlever une certaine partie de ces archives et nous priva ainsi de documents sans nul doute intéressants. C’est du moins de la sorte que nos pères, dont les intérêts communaux furent en maintes circonstances compromis par cette perte, expliquent l’ absence des titres qui établissaient leurs droits. Depuis, nos archives communales furent l’ objet de quelques soins et de divers classements. C’est en faisant l’ inventaire général des papiers qui étaient restés dans les archives du château, en 1704, après la mort du prince d’Epinoy, que le greffier du lieu retrouva si heureusement, derrière une armoire, notre plus ancien privilège de fabrique, perdu depuis deux siècles et dont la possession eut tant d’influence sur le sort industriel de la ville. En d’autres temps encore, les greffiers du marquisat travail lèrent à des inventaires partiels. Dans un état de salaires et vacations dus à maître Antoine Adrien Monier, notaire et greffier de Roubaix, on voit, qu’en 1718, ce dernier « a vacqué à repasser les vieil les paperasses des archives du château et fait un inventaire « des plus anciens comptes de l’ église, en commençant par ceux de 1451, jusque et compris ceux finissant à la Saint Jean Baptiste 1638 ; qu’il a aussi recueilli et fait des paquets de tous les comptes des tailles et vingtièmes de la communauté dudit Roubaix depuis soixante ans, pour être inventoriés par ordre sur les noms des comptables ». Il nous est resté une triple copie de l’ inventaire des plus anciens comptes de l’ église de 1451 à 1638, lequel trouve avoir sa continuation jusqu’en 1684, dans un autre acte qui a pour auteur le greffier Floris Monier ; on y voit l’ étendue des pertes que nous avons faites. Des notes sommaires au dos des pièces sont les seules traces conservées des autres inventaires faits au siècle dernier.

Il paraît que les archives de Roubaix n'échappèrent point complètement aux mesures regrettables des lois de la Révolution, car un certificat du maire et des administrateurs des hospices constate que le sommier des recettes en nature et en argent de l’ hôpital Sainte-Elisabeth " a été sauvé des flammes et retiré des titres et papiers qu'on avait ordonné de détruire par le feu ". Heureusememt, la proscription épargna les titres de propriété de cet hôpital, titres précieux sous plus d'un rapport et dont l’ inventaire est succinctement résumé dans la série GG.

L’ inventaire dressé en exécution de l’ arrêté des consuls, du 17 ventôse an VIII, ne fait acune mention des documents anciens, gisant en tas et pêle-mêle dans les greniers, ouverts à tous venants, de la maison commune. A toutes les demandes de renseignements le maire répondait invariablement que les archives de la mairie ne se composaient que de pièces relatives à l’ administration courante de la commune.

Les archives communales de Roubaix traversèrent donc, dédaignées, l’ Empire et la Restauration ; mais elles fournirent, sous le Gouvernement de Juillet, du papier pour dégraisser les fusils de la garde nationale dont le dépôt était voisin, et sans doute aussi pour allumer le feu du corps de garde. Ce qui fut épargné resta exposé à toutes les autres causes de destruction.

Vers la fin de 1838, pour répondre aux pressantes injonctions du préfet, un des employés de la mairie procéda à un inventaire des documents antérieurs à 1790, lesquels, relevés et mis en liasses, furent déposés dans un cabinet dépendant des bureaux de l’ administration. Ce travail , clos le 13 janvier 1839, a été remis en double expédition au conservateur général des Archives du Nord, à Lille, qui en a rendu compte dans une Notice sur les Archives communales du département insérée dans l’ Annuaire de 1840, page 34. Mais cet inventaire n'a pour lui que l’ exactitude et ne réunit aucune des conditions nécessaires d'ordre, de méthode et de rédaction. Il avait, d'ailleurs, comme ceux que durent dresser toutes les communes de France, un but tout particulier, celui de fournir à M. Augustin Thierry des matériaux pour son histoire du Tiers-Etat. Sous ce rapport, nos archives sont plus nombreuses, plus volumineuses qu'importantes ; mais, au point de vue du clocher, de notre histoire locale, elles offrent le plus vif intérêt. C'est dans ces mêmes archives, qu'à quelques exceptions près, l’ auteur du présent inventaire a puisé tous les éléments de son Histoire de Roubaix, traitée dans ce quadruple cadre : Institutions et annales religieuses, féodales, communales et industrielles.

L’ inventaire prescrit par l’ instruction ministérielle du 16 juin 1842, comprenant, cette fois, les pièces postérieures à 1790 et les objets mobiliers de la mairie, fut rédigé par M. L.E. Marissal, juge de paix, nommé archiviste municipl, et qui a laissé des Recherches pour servir à l’ Histoire de la ville de Roubaix de 1400 à nos jours.

M. Marissal eut pour successeur, le 09 mai 1845, M. Defrance, aussi juge de paix, aux mains duquel l’ emploi fut une véritable sinécure. M. Elie Brun, nommé bibliothécare-archiviste le 1er février 1856, n'exerça ses doubles fonctions que pendant un an, et dut donner tous ses soins à l’ organisation de la bibliothèque.

Alors, et depuis plus de dix ans déjà, la construction d'un nouvel hôtel-de-ville, le département des bureaux de la mairie, le peu d'intérêt qu'on attachait à des documents auxquels on aurait dû, pourtant, recourir en plus d'une occasion, avaient amené, dans le classement des archives, un désordre et une confusion qu'il était indispensable de faire cesser au plus tôt.

L’ absence de tout numéro, de toute étiquette, de tout signe correspondant, jointe au désordre signalé plus haut, rendait la tentative de remettre le classement en concordance avec les inventaires plus laborieuse qu'un dépouillement nouveau et complet. Appelé à cette besogne par la confiance de l’ administration municipale, en mars 1857, nous nous sommes mis à l’ oeuvre avec toute la somme de bonne volonté et de courage qu'exige un travail  aussi aride, et nous terminions l’ inventaire chronologique et détail  lé des archives antérieures à 1790, quant la circulaire ministérielle du 25 août 1857 vint donner de nouvelles instructions pour la mise en ordre méthodique et sommaire des mêmes archives. Ce dernier inventaire fut terminé le 23 février 1859 et reçut les félicitations de M. le Ministre de l’ intérieur, qui, en mai 1863, exprima le désir de le voir publier.

Les archives communales de Roubaix sont maintenant établies dans une salle de la bibliothèque publique, à l’ abri de l’ humidité et des autres causes de destruction qui en ont autrefois dévoré une grande partie, mais non du feu, dans un local qui a déjà subi bien des transformations et où il serait peut-être difficile de les sauver en cas de sinistre. L’ administration municipale, cédant à nos instantes prières, va préparer, pour ce précieux et utile dépôt, une salle pavée et voûtée, dans laquelle son installation ne laissera rien à désirer.

Deux sections se partagent naturellement les archives communales :

la section historique, qui comprend les documents antérieurs à la révolution française, et la section administrative, à laquelle se rattachent les pièces postérieures à 1790. Les archives historiques se composent d'environ 35 000 pièces renfermées dans 239 liasses volumineuses, soigneusement enveloppées, étiquetées, numérotées et placées en ordre sur des rayons ; leur classement forme neuf séries développées dans le travail  qui va suivre.

Il n'est guère possible de compter les documents que renferme la partie administrative ; leur nombre, plus considérable encore que ceux de la première catégorie, s'accroît journellement du trop plein des bureaux de la mairie et des divers services communaux. Ils se rangent, suivant l’ instruction ministérielle du 16 juin 1842, en quinze divisions qui comportent elles-mêmes autant de subdivisions que le classement peut en exiger. L’ inventaire manuscrit de ces documents modernes, fréquemment consultés par l’ administration, est constamment tenu à jour. Roubaix, 08 décembre 1865.  Théodore Leuridan, archiviste, chevalier de l’ ordre pontifical de Saint-Grégoire le Grand.

 Les séries constituant l’ inventaire sommaire des

archives communales de Roubaix sont :

AA : titres constitutifs et politiques de la commune.

BB : administration communale

CC : impôts et comptabilité

DD : Propriétés communales ; eaux et forêts ; mines ; édifices ; travaux publics ; ponts et

chaussées ; voirie

EE : affaires militaire ; marine

FF : justice, procédure, police

GG : cultes, instruction, assistance publique

HH : agriculture, industrie, commerce

II : documents divers ; inventaires, objet d'art, etc.

Inventaire chronologique et analytique des titres reposant aux Archives de l’ hospice civil  de Roubaix, par Th.

Leuridan, archiviste municipal, n° 118.

Roubaix, 1859 - 1863, 5 vol. in-8°.

Roubaix, 1844, 1 vol. in-8°.

Attention: Il existe un répertoire complémentaire côté "bis" !

Cadre de classement des archives de 1791 à 1985

* Série A : Lois et Actes du pouvoir central – Les Journaux Officiels (sur microfiches) sont conservés depuis 1869

* Série B : Actes de l’ Administration départementale (Conseil général, Recueil des actes de la Préfecture)

* Série C : Bibliothèque administrative (Bulletins annotés des ministères, journaux [locaux, depuis 1858], annuaires, publications historiques et administratives de la ville)

* Série D : Administration générale de la Commune (bulletins communaux, Rapports du Maire, Délibérations du Conseil municipal, arrêtés du Maire, Erection de la Commune, Procès intentés à la commune)

* Série E : Etat-Civil  (tables décennales de Leuridan et registres d’état-civil  de plus de 100 ans)

* Série F : Population, Economie sociale, statistiques (mouvement de population An VIII jusque 1975) Commerce et Inustrie (tribunal de commerce, statistiques commerciales et industrielles) Agriculture. Subsistances. Législation du travail  (Prud’hommes, conflits entre patrons et ouvriers, syndicats, chômage, grèves, travail  des femmes et enfants).

* Série G : Contributions, Administration financière (impôts directs, cadastres, patentes, trésorerie générale, postes, télégraphes, poids et mesures)

* Série H : Affaires militaires (recrutement, Garde Nationale, Sapeurs-pompiers, mesures d’exception de guerre, dommages de guerre)

* Série I : Police, hygiène publique, justice (police locale, règlements, habillement des gardes, agents de police, cérémonies officielles, lieux publics, émigration, imprimerie, associations, étrangers, justice, prison, salubrité, épidémies)

* Série K : Elections et Personnel (listes électorales, procès-verbaux d’élections, règlements du personnel, protocole et distinctions honorifiques)

* Série L : Finances de la commune (budgets, revenus et charges de la commune, taxes)

* Série M : Edifices communaux, (édifices publics, monuments commémoratifs, statues, églises, cimetière, bureau de bienfaisance, lycées)

* Série N : Biens communaux, terres, bois et eaux (biens loués ou exploités par parcelles [ex. : les concessions dans le cimetière communal])

* Série O : Travaux publics, voirie, moyens de transport, régime des eaux, Permis de construire (plans des rues, chemins, routes nationales et départementales, lotissements, syndicats, chemins de fer, tramways, navigation)

* Série P : Cultes (circonscriptions ecclésiastiques, police des cultes)

* Série Q : Assistance et prévoyance (bureaux de bienfaisance, œuvres charitables, établissements hospitaliers, retraites

* Série R : Instruction publique, Science, lettres et arts (écoles primaires, instituteurs, cours d’adultes, Académies et Sociétés savantes, musées, sports et tourisme).

 MARQUISAT DE ROUBAIX : J 472R

Les Archives qui font l’ objet du présent répertoire ont été déposées en 1957 aux Archives du Nord par la ville de Roubaix qui avait reçu en 1933 quarante-quatre caisses contenant plusieurs dizaines de milliers de documents donnés à la ville le 30 mars 1929 par Monsieur Paul-Georges Petit,  négociant en charbons à Roubaix. Celui-ci avait prêté une partie du fonds à Maître Albert Croquez, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, pour la rédaction projetée d’une histoire de Roubaix. Maître Croquez s’étant considéré comme propriétaire du fonds, Monsieur Petit lui intenta un procès en restitution. Par jugement de la première chambre du Tribunal civil  de la Seine, Maître Croquez fut condamné à rendre tous les documents d’archives à lui prêtés par Monsieur Petit. Certaines pièces portent un cachet Croquez.

Il s’agissait du moins en partie des archives que le prince de Ligne dépossédé du marquisat de Roubaix par la conquête de la Flandre par Louis XIV, avait retirées du château de Roubaix, en quittant le pays, mais aussi de documents très postérieurs concernant les Melun, princes d’Epinoy, et leurs successeurs les Rohan-Soubise. L’ ensemble avait été vendu jadis avec l’ immeuble qui l’ abritait.

Aux Archives de Roubaix, sans consulter personne, on classa par ordre chronologique les documents déjà bouleversés par Maître Croquez et on en retira tout ce qui ne semblait pas concerner directement Roubaix. On fit de cette partie 95 énormes paquets, soit-disant classés par ordre de dates, détruisant ainsi des séries constituées. Un même procès a pu être réparti dans dix paquets, des séries de comptes ont été désorganisées; de plus la répartition par dates est assez fantaisiste. Il résulte de ce beau travail  que le classement de ces archives qui eut pu être rapide a demandé beaucoup de temps.

Elles sont constituées en grande partie d’épaves de pièces domaniales concernant les nombreuses seigneuries entrées dans la famille de Melun-Epinoy par le jeu des alliances.

Par contre, pour la baronnie de Cysoing, il ne s’agit plus d’épaves, mais d’un véritable fonds d’archives, depuis le XIVe siècle, avec la famille de Werchin, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle avec les Rohan-Guéméné. Le comté de Saint-Pol ayant été acquis par Louis de Melun, prince d’Epinoy en 1705, de Marie d’Orléans épouse d’Henri II de Savoie, duc de Nemours, on ne s’étonnera pas de trouver des pièces relatives à de nombreux fiefs tenus du comté de Saint-Pol, souvent en mauvais état.

L’ ensemble de l’ inventaire dressé concerne 951 dossiers classés par communes.


index