Guermonprez
Hubert Prouvost
(des Benjamin Prouvost), Fils de Pierre
Prouvost 1899-1987 et de Suzanne
Valentin marié le 7 septembre 1957, Lille, avec Brigitte
Guermonprez 1935-, dont Sylvie,
Anita
1958, Pascale 1959-,
Pauline
Guy
Prouvost (Branche Amédée Prouvost), fils
d’Amédée
Prouvost 1906-1972 et Françoise
Leclercq 1908-1983 marié
avec Annick Wauquiez 1939-, séparés, dont Albane,
Amaury
, Iléana,
Frédéric, marié
le 1er juillet 1971, Notre-Dame
de Bellecombe (Savoie), avec Chantal
Guermonprez 1934-, dont Phonethavi
, Elodie
1972-
François
Guermonprez 1849-1932
Chevalier de la Légion
d’Honneur
Chevalier de
l’Ordre de Grégoire le Grand,
Commandeur de
l’Ordre de Polonia Restituta
Commandeur de
l’Ordre de Pie X
Chevalier de
l’ordre de Léopold.
Membre fondateur
de la Société des Sciences médicales de Lille,
Membre des
sociétés françaises de botanique et de zoologie,
Membre
correspondant des sociétés de Paris, Bordeaux, Lyon, Liège, Barcelone
Chirurgien
généraliste
Défenseur de
l’Eglise catholique et de sa doctrine sociale
Auteur de 200
ouvrages
« François
Guermonprez est un médecin français, né en 1849 à Haubourdin et mort en 1932 à Lille. |
Il naît à
Haubourdin le 9 Mars 1849. Son père, François Jules Guermonprez, industriel et
pharmacien, est issu d’une grande tradition d’industriels lillois, épurateurs
et fabricants d’huile et importateurs de pétrole, et avait épousé Octavie Dumez
deux ans auparavant.
De 1860 à 1867,
il fait ses études secondaires au Collège de Marc-en-Baroeul, et très vite, se
sent attiré par l’étude des sciences médicales. Il intègre l’Ecole Préparatoire
de Pharmacie de Lille en 1868. L’année suivante, il est préparateur d’histoire
naturelle, puis en 1869-70, préparateur du cours de chimie médicale.
En 1870, il
entreprend des études de médecine, troublées par la guerre. Devenu interne
titulaire de l’Hôpital Saint Sauveur de Lille, en 1872, il soutient sa thèse
trois ans plus tard, sur la maladie d’Addison, sous la direction du Docteur Duret.
En 1876, il épouse Angette Marie Richebé, dont il aura deux filles, toutes deux
décédées en bas-âge. En 1877, il devient médecin de la Compagnie des chemins de
fer et participe activement à la fondation de la Faculté catholique de Médecine
et de Pharmacie de Lille.
A cette époque,
il anime de nombreux colloques et intervient fréquemment sur la question de la
zoologie médicale. Parallèlement, avec ses frères Paul et Octave, pharmaciens,
il produit des pansements, antiseptiques, des médicaments et développe une
fabrique de boules de gommes médicinales, qu’il exportera en Chine et en
Russie.
En 1885, il est
nommé professeur à la Faculté Catholique de Lille. Enseignant la thérapeutique
et la matière médicale, il met au point plusieurs procédés restés emblématiques,
comme le crin de Florence.
Il est membre
fondateur de la Société des Sciences médicales de Lille, membre des sociétés
françaises de botanique et de zoologie, membre correspondant des sociétés de
Paris, Bordeaux, Lyon, Liège, Barcelone …
Il s’intéresse
de près à la traumatologie et tout particulièrement aux accidentés du
travail : fractures et luxations diverses, fractures du crâne,
arrachements de bras, de doigts, plaies par peignes de filature, par coups
d’engrenages, par coups de meule, par machine à percer, par écrasement, corps
étrangers de la métallurgie, accidents des ouvriers du bois, … En 1885, il
rassemble la plupart de ses publications sur ces sujets, dans un ouvrage
intitulé Pratique chirurgicale des établissements industriels. Il publie
également un ouvrage de référence sur la mécanothérapie, où il traite largement
la gymnastique médicale et le traitement des fractures. </nowiki> Sa
grande œuvre est la chirurgie orthopédique et réparatrice. Hyppolite Larrey,
membre de l’Académie de médecine, le qualifie d’ailleurs de chirurgien de
l’industrie.
Egalement
chirurgien généraliste, il est salué pour son procédé d’hystérectomie
abdominale, par Lannelongue, qui le trouve plus simple et plus facile que les
méthodes antérieures. Il publie également une petite brochure, une erreur de
sexe et ses conséquences, où il décrit avec minutie un cas de
pseudohermaphrodisme masculin.
Dans tous ses
écrits, Guermonprez fait une large part à l’histoire de la médecine, écrivant
ainsi plusieurs articles sur Ambroise Paré et René Théophile Laennec et consacre un
livre à Antoine Béchamp. Guermonprez réorganise le service médico-chirurgical
de la Compagnie des chemins de fer du Nord à Fives, et établit un autre service
à Hellemmes. Grâce à l’appui et avec l’industriel lillois Etienne Batteur, il
crée une maison de secours pour les blessés de l’industrie. Nommé chirurgien
chef, il reçoit plus de 1000 blessés par an et y fait se succéder plus de 150
internes, entre 1893 et 1901.
Attaché à la
tradition familiale d‘industriels et profitant des laboratoires des Huiles et
Graisses Guermonprez et des Huiles Lambelin-Ternoy-Goube, il publie également
une étude sur le Papillome des raffineurs de pétrole. En 1902, en pleine
campagne de laïcisation, on ferme le service des accidentés du travail et de
mécanothérapie, profitant de l’expulsion des pères camilliens (parce qu’ils
sont étrangers). Guermonprez enrage mais crée un nouveau service spécial de
chirurgie du travail et de mécanothérapie au 104, boulevard Vauban. Puis, en
1906, après l’expulsion des religieuses du Carmel, il se ruine gaiement pour
acquérir le Carmel, 254, rue Nationale, où il crée une clinique de
mécanothérapie et de chirurgie des accidentés du travail, aux procédés
innovants en France.
Après avoir été
mobilisé en 1870, il reprend l’uniforme en 1914, comme médecin major de la
première division à l’Hôpital militaire de Cambrai. Il est également mobilisé à
l’hôpital de Calais. La clinique souffre alors des bombardements et le matériel
est dispersé. En 1921, il reprend ses consultations de mécanothérapie et tente,
en vain, de créer un nouveau centre, sa situation financière étant devenue
délicate.
L’institut CRUD
En 1896, il est
nommé directeur scientifique de l’Institut orthopédique Crud à Sens, fondé, en
1884, par l’abbé Philipert Crud, un homme charismatique, à la réputation de
guérisseur, qui passa une partie de sa vie au Canada pour évangéliser et
soigner les indiens, par des méthodes efficaces mais secrètes, découvertes chez
les indiens d’Amérique. Guermonprez, encouragé par Monseigneur Baunard,
convainc Crud de transférer son centre à Lille, et, le 30 Septembre 1896, est
posée la première pierre de l’Institut Orthopédique du Sacré Cœur.
Cet institut,
incompris, est jugé surprenant par ses détracteurs et François Guermonprez se
retrouve révoqué de son poste de médecin de la Compagnie des chemins de fer du
Nord. La Faculté catholique, elle aussi, se méfie mais ne sanctionne pas le Docteur.
L’Institut du Sacré Cœur prospère alors, avec plus de 300 lits, mais des
plaintes sont déposées contre Crud pour exercice illégal de la médecine.
En 1919, le
bâtiment, transformé en hôpital militaire, est incendié, accidentellement, par
un soldat hindou de l’armée anglaise. Il ne sera pas reconstruit.
L’abbé Lemire
Vers 1910,
François Guermonprez mène une lutte acharnée contre l’utilisation faîte, par
les ennemis de l’Eglise catholique, de l’engagement politique de l’Abbé Lemire,
au travers de dix ouvrages, dont
« Etude sur le Lémirisme » ou
« Monsieur l’Abbé Lemire à
côté
des Laïcisateurs », « Etude sur le
Lémirisme, lettres documentaires
pour les jours de transition », « Par où
s’effectue la décadence du
Lémirisme, Ce que dit Monsieur l’abbé Lemire quand
surgit la doctrine ou la
discipline (2 tomes), l’abbé Lémire devant ses
électeurs, où il prévoit et
anticipe l’utilisation qu’ils feront des propos et
engagements de l’abbé Lemire
(franc-maçons, anticléricaux, etc.…).
D’abord
légitimiste et fervent monarchiste, l’abbé Lémire évolue et devient démocrate.
Ordonné prêtre en 1878, il mène parallèlement, une carrière politique et est
élu député en 1893, contre l’avis de sa hiérarchie. Vif partisan de la
séparation de l’Eglise et de l’Etat, il ne s’oppose pas à la laïcisation du
personnel médical dans les hôpitaux et crée son propre organe de presse, le cri
des Flandres, dans lequel ses idées sont largement reprises.
François
Guermonprez reproche à l’Abbé Lemire, son engagement politique privilégié à sa
foi, ce qui vaudra à Lemire d’être suspendu par l’Evêque de Lille en 1914. Dans
L’Éveil populaire et Le Clairon des Flandres, Léon Devos, fervent royaliste, ancien élève
des facultés catholiques qui dirige les deux journaux et François Guermonprez
s’élèvent violemment contre Monseigneur Delamaire,
archevêque de Cambrai, et dénoncent son silence pendant la période électorale
et son indifférence face aux actions de Lemire.
Le 7 novembre
1911, Monseigneur Delamaire condamne leurs publications et les désavouent.
Guermonprez, considéré, peut-être à tort (même si des archives familiales, les
archives du diocèse de Cambrai ou de l’Action
française, le présentent
comme l’éminence grise) comme le fondateur de ces journaux et Devos se tournent
alors vers le Vatican et adressent une supplique au Pape Pie X Le cardinal Merry del Val, qui les considère comme « de bons
catholiques », apaise les tensions, les encourage à continuer le combat
contre Lemire, mais la publication de L’Éveil populaire et du Clairon
des Flandres est stoppée en janvier 1912, le pape leur ordonnant d’être
plus pacifistes et d’implorer le pardon de Monseigneur Delamaire, proche de la
démission. Delamaire, plutôt que de reconnaitre sa responsabilité dans
l’affaire et une certaine bienveillance pour Lemire, souhaite le
« silence » de François Guermonprez, mais ce dernier continue à faire
entendre sa voix et réitère ses attaques contre Lemire dans un journal
militant, auquel il est associé, le Nord Patriote, dirigé par son ami Robert Havard
de la Montagne, membre actif, comme lui, de l’Action Française et ami intime de
Charles
Maurras
La Sapinière
Proche également
de Louis
Veuillot, François
Guermonprez s’illustre aussi en tant que membre du Sodalitium Pianum,
organisation secrète, opposée au Modernisme, créée par Monseigneur Benigni, en
étroite collaboration avec l’Action Française. Cet organisme se définissait
comme « un institut séculier dépendant du Saint Siège, pour faire pénétrer
dans la masse, les idées et les directives pontificales, pour l’informer de
tous les mouvements d’idées culturels, sociaux, politiques du monde, observés
d’un point de vue catholique ». L’organisation aurait compté, dès 1912,
environ un millier de membres et disposait de relais dans les principaux
centres catholiques.
Ces
« antennes » étaient dirigées par des personnes cultivées et surtout
des catholiques intégraux convaincus, qui se réunissaient, lors de congrès
libres, amicaux, appelés les « confiseries ». Vraisemblablement,
François Guermonprez animait l’un de ces cercles.
Les
perquisitions et l'affaire des fiches
Membre fervent
de l’Action Française du Nord, François Guermonprez est proche des Jeunesses
Royalistes, dirigées par Roger Lambelin, et comme lui, fait l’objet de
perquisitions, comme l’attestent plusieurs rapports de police. En 1899, la
Jeunesse Royaliste est dénoncée comme responsable d’un complot permanent et
public contre la République. Les principaux chefs royalistes, Buffet, Godefroy
et de Ramel sont réunis devant le Sénat. Les archives de Buffet révèleront une
liste de hauts fonctionnaires et intellectuels, dont la nomination était prévue
en cas de succès (Lambelin et Guermonprez y figurent). Les condamnations des
trois responsables seront symboliques, mais tous subirent une répression
acharnée.
L’Affaire des
Fiches, elle, eu un impact encore plus considérable. En effet, en 1903, le
nouveau ministre de la Guerre, Louis André, fervent anti-catholique, fait
rédiger par le Grand Orient de France, organisme maçonnique, des fiches sur les
opinions politiques et religieuses des officiers se rendant à la messe, afin de
freiner les promotions des catholiques pratiquants. Jean Guyot de Villeneuve,
ancien officier d’état major, ayant récupéré des fiches, dénonce l’affaire et
interpelle le gouvernement à la chambre, le 28 octobre 1904. Le scandale
éclate, d’autant plus que l’Etat, malgré ses négations, était au courant de ses
pratiques, en plein climat de séparation avec l’Eglise. Le jour même, à la
chambre, le député nationaliste Gabriel Syveton gifle le Général André. La veille
de son procès pour cette fameuse gifle, Syveton est retrouvé mort, chez lui,
asphyxié dans sa cheminée.
François
Guermonprez sera l’un des grands « fichés », plus de 10 pages
résumant ses croyances et pratiques religieuses, avec, en première page, la
mention : « VALAL : va à l’Eglise avec un livre ».
François
Guermonprez prend sa retraite en 1927, après une vie de luttes, palpitante et
mouvementée. Il est décoré officier, puis Chevalier de la Légion d’Honneur en
1915 et en 1924, Chevalier de l’Ordre de Grégoire le Grand, commandeur de
l’Ordre de Polonia Restituta pour son soutien et son engagement militaire et
économique envers la Pologne, Commandeur de l’Ordre de Pie X, en 1918, le pape
lui-même lui adressant une lettre de louanges. Le 5 janvier 1921, la Belgique
lui confère la croix de Chevalier de l’ordre de Léopold.
Ces multiples
activités ne l’empêchèrent pas d’être un parent engagé attentif, qui porta
toujours intérêt aux études, à la santé de Denis Guermonprez Goube, Henri
Guermonprez Flipo, des Richebé, Fauvarque, ou du docteur Delattre, son neveu par alliance, qui lui succèdera à l’Action Française.
Il disparaît le
12 Juillet 1932, à Lille, 83 ans, dans le plus grand dénuement, après avoir
tout légué, dont sa maison lilloise, à l’Ecole des Congrégations (Blanche de
Castille).
François
Guermonprez laisse derrière lui plus de 200 ouvrages, une incroyable
bibliothèque, une centaine d’articles, des archives reparties entre la faculté
libre de Médecine de Lille, le diocèse de Cambrai, les archives départementales
du Nord, la bibliothèque municipale de Lille, ou encore la Faculté de médecine
de Paris.
Son imposant
buste en marbre trône aujourd’hui à la Faculté Catholique de Médecine de Lille,
au côté de doyens et professeurs illustres.
Anecdotes
Le 14 mai 2008
s’est tenue à la Faculté Catholique de Lille, une conférence intitulée « François
Guermonprez, précurseur contesté, polémiste acharné »,
animée par le
professeur Jacques Liefoogue, doyen de la Faculté de médecine,
le professeur Henri Ducoulombier, ancien pédiatre et historien, membre de la Société d’Histoire de la Médecine et auteur d’un ouvrage sur le baron Pierre-François Percy »
Ce
texte paru sur Wikipedia est l’œuvre de Paul-Henry Guermonprez époux de
Madeleine Lefebvre, petite fille d’ Edmond Henri Lefebvre 1885-1949 et Madeleine
Pauline Prouvost 1888-1963, née le 16 novembre 1888, Roubaix ,
décédée le 18 mai 1963, Roubaix (74 ans), mariée
le 22 mai 1907, Roubaix ,
elle et sa sœur Marcelle : « jeunes filles, jeunes femmes, mères ou
grand mères, elles ont conservé la même gaité, la même fraicheur de sentiments.
« Depuis quarante cinq ans, nous avons
vécu ensemble une vie d’affaires idéale, sans que jamais l’ombre d’un différent
ait plané entre nous. Ton intelligence et ton jugement, ton intégrité de pensée
et d’action, ta parfaite loyauté en toute occasion, t’ont toujours valu
l’estime, la sympathie et l’affection unanimes. Ta vie entière restera un
magnifique exemple pour nos fils.
Tu as été sur cette terre, mon cher Edmond,
un grand soldat de Dieu et nous sommes certains qu’il a déjà accueilli ton âme
d’apôtre dans les sphères éternelles où elle veillera sur tous les êtres qui
t’ont été chers ici-bas, en premier lieu sur ta femme et tes enfants si
tendrement aimés.
Ton pur souvenir s’inscrira en très belle
place dans les annales de Notre nord, prodigues de dévouements à la noble cause
de la solidarité humaine. Ceux qui ont eu le privilège de vivre à tes cotés le
conserveront précieusement avec toute la force de leur inaltérable
amitié » Discours d’Albert-E Prouvost le 24 août 1949.
Sa petite fille Anne Lefebvre épousa Bernard Prouvost, des Paul-Alexandre Prouvost (branche ainée) ; son autre petite fille, Dominique Pollet épousa Dominique Odelin ; sa petite fille Madeleine Lefebvre fut mariée avec Xavier Patfoort puis avec Paul Guermonprez, dont Adèle : 1er février 2001 à Croix (Nord), Léopold: 30 août 2003 à Croix (Nord).
Jacques et Paul Lefebvre, fils d’Edmond Henri Lefebvre 1849-1900, « sont les évadés du devoir de mémoire. On se souvient de cette espèce de jeu de piste, de feuilleton d'il y a deux ans. La Ville recherchait désespérément la sépulture de Léon Marlot à Tournai jusqu'au jour où un adjoint observateur la repéra au beau milieu du... carré militaire. Ce carré c'est, au sein de la nécropole roubaisienne, le grand rassemblement des Morts pour la France. De tous les Morts pour la France ? On ne sait pourquoi certains d'entre eux se sont échappés du lot. C'est le cas des frères Jacques et Paul Lefebvre dont la sépulture, non loin du croisement des allées 3 et 8, à l'abandon, est complètement ignorée des minutes de silence et des dépôts de gerbes du 11 novembre. Même dans l'Au-delà, l'individualisme ne paie pas. Pour retrouver la trace des frères Lefebvre ce n'est pas évident. La lime du temps estompe peu à peu sur la pierre tombale leurs noms et prénoms. Jacques et Paul Lefebvre figurent sur la branche 44 du très riche arbre généalogique Valette-Pollet accessible sur le site Geneanet. Par l'intermédiaire de ce site, nous avons vainement tenté de prendre contact avec cette famille pour en savoir plus sur Jacques et Paul. Le premier mort roubaisien de la Grande Guerre ? Geneanet et l'arbre Valette-Pollet nous apprennent néanmoins que Paul, né le 11 décembre 1890 à Roubaix est décédé le 23 août 1914 et qu'il s'était marié deux ans plus tôt à Thérèse-Léonie Desurmont qui convola en secondes noces en 1919 avec un certain Robert Prouvost. Décédé le 23 août 1914, Paul est l'un des premiers morts roubaisiens de la première guerre mondiale si ce n'est le premier. Son frère, Jacques né en 1888 et mort le 5 octobre 1918 pourrait être l'une des dernières victimes militaires roubaisiennes de la grande boucherie du début du XXe siècle. Au-delà de la généalogie, le site memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr nous en apprend un peu plus sur les frères Lefebvre, le webmaster de ce site prenant la peine de nous communiquer les fiches de confirmation des décès établies respectivement les 17 et 18 décembre 1919. Près de Namur, il apparaît ainsi que le sergent Paul-Marie-Joseph Lefebvre (matricule 03708-5512) a été « tué à l'ennemi » à Saint Gérard en Belgique. Une mort presque logique. Dès le début de la guerre, l'Allemagne se jette sur la Belgique mais sa progression est enrayée par les Belges et par les régiments français envoyés en renfort dont le 43e d'infanterie de Lille auquel appartient Paul qui s'interposent autour de Namur et notamment à Saint-Gérard. Cette bataille de Namur au cours de laquelle, le Reich utilisa la grosse artillerie n'était que la préfiguration des combats meurtriers qui se succédèrent durant quatre ans. Pour ce qui est de Jacques Théodore Lefebvre, les documents militaires nous apprennent que le 5 novembre 1888, il avait le grade de sous lieutenant (matricule 3863-6511) et appartenait au service automobile du 8e escadron du train. Il est mort dans une ambulance des suites d'une maladie contractée au front. À Fresnoy la Rivière, non loin de cette forêt de Compiègne où quelques semaines plus tard allait être signé l'armistice... ». Vu du côté allemand, le siège de Namur marqua le début de la Grande guerre. C'est là que le sergent Paul Lefebvre fut tué. Ci dessous, la sépulture des frères Lefebvre qui s'enlise dans l'oubli.