Les châteaux  de l'Industrie

Charte-drapiers-Roubaix

" Depuis Charles Quint, les mêmes familles dominent la Fabrique Roubaisienne
Pollet, Mulliez, Prouvost, Van Reust (qui devient Voreux), Leclercq, Roussel, Fleurquin, Florin, Malfait... 
Elles assurent la majorité de la production." Hilaire-Trénard: Histoire de Roubaix
"

Jean Buzelain put écrire, en 1625, dans sa Gallo-Flandria, sacra et profana: " Roubaix, bourg ancien et noble sous beaucoup de rapports:  sa dignité de Marquisat, son vieux chateau, la multitude de ses habitants, ses manufactures de draps, son église paroissiale
son hopital, sa forme de ville concourent à lui donner un air de grande beauté et de richesse." Hilaire Trénard

le curé Jacques Legroux déclare en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France, en Espagne et ailleurs ».


Charte-drapiers-Jehan-Prouvost-Pierre-de-Rouabix, Jean-de-Langlee


Prouvost-textile


S'ils descendent d'une lignée de propriétaires aisés installée à Wasquehal  (Jehan, fils de Willaume ci-dessus) et les environs selon les travaux d'Alain Watine-Ferrant de 2012, les Prouvost actuels ont traditionnellement été reliés aux  voisins Prouvost des Huchons du XV° siècle dont les terres se situaient autour du fief des Huchons
: Jehan Prouvost, échevin de Roubaix, Seigneur de Wasquehal était le bras droit de Pierre de Roubaix, qui avait accordé à la ville, par l’ intermédiaire du duc Charles de Bourgogne, l’autorisation de "filer draps de toutes laines."
On ne connait pas les fabriques de l’Ancien Régime; on sait que la fabrication était le plus souvent réalisée au domicile des artisans.

 Guillaume Prouvost

triage

L'Encyclopédie

né en 1580, censier et laboureur d'une surface importante: à leur mort, les partages révélèrent qu’il s étaient propriétaires de " plus de 26 bonniers de bonnes terres et de lieux manoirs situés sur les villages de Bondues, Marc-en-Baroeul, Roubaix et Tourcoing et de plus de 12.000 florins en capital de bonnes rentes héritières sur des particuliers solvables; Ils étaient encore laboureurs d'une de leur fermes qui est situé entre le Trieu du Grand Cottignies et la ferme de la Masure audit Wasquehal"  (généalogie par Pierre Prouvost de 1748). Il  faisait aussi négoce de filets de sayettes et de laines peignées qu’il  faisait peigner, blanchir et ensuite filer dans l’Artois où se trouvaient de nombreuses fileuses au rouet et à la quenouille.  Il  était l'époux d'Adrienne Wattel, née en 1580, décédée selon Albert Eugène Prouvost en 1626. Leurs enfants furent Pierre qui suit ; Marie Prouvost épousa Gilles de le Dicque; Antoinette  Prouvost qui épousa Pierre de Courchelle , "d'or au chevron d'azur accompagné de  trois trèfles du même". dont Antoinette Prouvost épouse Noël Masurel, époux d’Antoinette de Courcelles, dont le fils Jacobus Masurel fut jésuite et les deux fille Antoinette Masurel (inhumée - dans l'église de Wasquehal avec épitaphe) qui épousa Jacques Prouvost-de Lespaul et Marie qui épousa Joseph Roussel)

 " Guillaume Prouvost fut à la fois laboureur et chef d'industrie. Il  est le grand modèle de la race.

Il associe ses fils à son labeur et à ses affaires" Lecigne

 
Jacques II  Prouvost (1699-1774)

(1699, baptisé dans l’église de Wasquehal-1774 inhumé dans l'église Saint Martin de Roubaix),

Maître de manufacture, épouse à Roubaix 1712, Marie-Agnès Florin (1712-1767), fille de Jean Nicolas Florin, membre de la Manufacture de Roubaix et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de Roubaix, soeur de Pierre Constantin Florin, Député suppléant du Tiers Etat aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix.(sa petite fille Sophie Florin épousa Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de Sains,

fille de Philippe et Augustine Macquart(de Terline), de deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem

et d'une des Brigittines; Jacques et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et habitent la rue Pellart; n'étant pas fils de maître, il entre dans la manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille d'un maître." RP Louis d'Halluin. Jacques Prouvost, un des cinquante maîtres de manufactures compris dans le corps de métiers en 1761, taxé à 10 livres d’impots,  dans son livre de fabrique, mentionne les tissus suivants : satains de laine, satains anglais, les minorques, les prunelles, les satains soie. Mais, dans la région, c’était l’industrie de la laine qui occupait le plus grand nombre d’ouvriers.

Leur succession en 1775 dénombre leurs biens à Bondues, Tourcoing,  Wasquehal, Roubaix, Estaimpuis et Willems. A l'époque, le voyageur la Force, décrivant la Flandre en 1722, dépasse les estimations, en affirmant : « Outre les ville s de la châtellenie de Lille, Il  y a des bourgs aussi considérables que des villes: Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de 12000 âmes chacun. (Histoire de Roubaix:Hilaire -Trénard, p 77) , de deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem (1713 et 1715) et des Brigittines à Lille (1723).

 
Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808)
échevin de Roubaix sous l'Ancien Régime, "Maître de Manufacture"  en 1777, puis maire de Roubaix le 13 août 1795, 
l'un des principaux fabricants roubaisiens après avoir échappé à la guillotine par la grâce de la "Réaction Thermidorienne" 
épouse, béni par Augustin Prouvost, vicaire de Bersée,  Marie Henriette des Tombes (1747-1798), fille de Jean Joseph des Tombes, 12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751 comme ses oncles Charles et Jean et soeur de Louis-Joseph des Tombes, échevin de 1783 à 1790 ; « Reçu "Maître de Manufacture" en 1777, il  devint l'un des principaux fabricants roubaisiens avec Pierre-Constantin Florin et, avant la Révolution, figurait en tête des habitants les plus imposés de la paroisse. Sa « vertueuse femme » Henriette Destombes s’alarmait de cette prospérité pour l’avenir spirituel de ses enfants. 

Il  habitait rue Saint Georges à Roubaix, « une maison qu’il  avait acheté avec cinq autres pour la sommes de 530 florins, 13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. Lorsque survinrent les mauvais jours de la révolution, beaucoup de riches propriétaires, craignant la confiscation de leurs biens, crurent prudent de les vendre pour les convertir en assignats faciles à emporter en exil . Pierre-Constantin vendit la plupart de ses propriétés. Il  peusait bien que ses opinions pouvaient à tout instant l’obliger à émigrer ; mais Il  ne put s’y résigner. Il  envoya sa femme et ses enfants dans un village voisin et se cacha dans une des dernières propriétés qu’Il  avait conservées. Après le 9 thermidor, le 26 messidor an III (14 juillet 1795), le représentant du peuple Delamarre notifia à Pierre-Constantin Prouvost sa nomination comme maire de Roubaix» AE Prouvost. Le 22 vendémiaire an IV, avec le conseil municipal, il  leva, comme maire, le séquestre apposé  sur la caisse du précepteur pour employer les fonds comme secours aux pauvres.  "Homme généreux et probe, Il  avait proposé à sa commune trois actions principales. D'abord, venir en aide aux pauvres. Ensuite, protéger les cultivateurs dont les charrois réquisitionnés les forçaient à négliger les champs. Enfin, défendre l'hygiène de Roubaix dont les citoyens laissaient  devant les domicIl es des amas de boue et d'immondices ». Le souci des autres  pour faire leur bonheur, déjà." Albert Prouvost,  Toujours plus loin " On peut le considérer comme le fondateur de la fortune industrielle des Prouvost ".

 La Manufacture Royale du Dauphin 

Chateau de Beaupré Durot

Catherine-Françoise PROUVOST (1752-1801) épousa, le 30 avril 1782, François Joseph DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel:  sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières : l’indiennerie DUROT (1765-1790) : il créa ou racheta avec ses enfants Prouvost, Leperre,  de Lagarde les: Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes et papiers peints , Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines, Manufacture Royale de verres, Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT,  fondateur de la  Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin, Il installa sa  manufacture-château au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq.

Henri I Prouvost (1783-1850)

Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826, membre du Conseil de fabrique de Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847, administrateur des hospices de 1817 à 1822, Maître de manufacture possédant une manufacture importante et prospère, il  était aussi négociant, epoux Liévinne Defrenne (1791-1824), fille de Liévin Joseph de Frenne (1750-1814), Maître de manufacture, marchand drapier, administrateur des hospices, " chef de la branche ainée de la famille   de Frenne"  (Leuridan) et de Clémentine Dervaux; « cette très ancienne famille   de Fresnes remonte ses preuves de noblesse vers 1340, est connue dans la région de Tournai, Roubaix. Cette famille   donne naissance aux seigneurs de Fresnes, du Lobel, de Gaucquier, et occupe des fonctions échevinales à Roubaix, de lieutenant de Saulx et du marquis de Salm à Néchin, bailli de Néchin, censier de nombreuses terres, négociants et industriels dans le textile « : plusieurs générations d’ancêtres  des Prouvost fabriquaient,  aux  XVII° et XVIII° siècles, ces sublimes tapisseries des Flandres de haute lisse ( Liévin de Frenne 1686 - 1743 et son fils Liévin Joseph  Defrenne-Prouvost, sieur du Gaucquier, 1728 -1795). Outre Henri, Liévin et Amédée, ci après, il  y eut aussi  Adolphe Eutrope Prouvost (1822-1884)  qui secondera Amédée à la tête de l'entreprise familiale , épousa Adèle Virginie Scrépel, sœur de Louis Jean Scrépel, ici portraituré par Victor Mottez, dont Marie et Adolphe-Henri qui continuera.

Les modifications urbaines :

« J’ai pu suivre non sans mal la disparition du château de Roubaix et des terres qui l’entouraient en grande partie vendues à un marchand de biens lillois qui a revendu le tout par lots ; la famille Prouvost en a acheté certains avant d’en revendre une partie après avoir construit plusieurs demeures familiales rue Neuve devenue rue du Maréchal Foch. La rue de l’Union et la rue du Château ont été tracées à travers ces terrains ; on y trouvait également la filature monstre Motte-Bossut et beaucoup de maisons bourgeoises ; la rue du château arrivait au milieu de la Grand’Place actuelle, en face de la sacristie de St-Martin,  et faisait un angle avec la Grand’ rue ou plutôt la Place ancienne de Roubaix (la petite Place ou Place de l’Eglise sur laquelle se trouvaient des maisons anciennes, dont celle des Egards de la Manufacture, vendue comme bien national en tant que bien de corporation (acquise fin 19° par ma famille et, entre autres, la maison de la famille Watine malheureusement détruite il y a peu lors de la construction du Centre Commercial qui occupe tout le pâté de maisons qui va jusqu’à l’Hôtel Prouvost de la rue Pellart) ; c’est là que l’on trouvait la maison de Joseph Rammaert-Vanneste et celle d’Amédée Prouvost qui ont été démolies au milieu du 19° siècle (les dossiers d’expropriation des propriétaires et locataires se trouvent aux ADN) :  sur l’ancien parking rectangulaire de la Grand’Place entre St-Martin et l’actuelle Mairie (actuellement terre plain sur élevé) se trouvaient les bâtiments de l’Hôpital Ste Elisabeth, dont Béatrix Prouvost a été la dernière prieure (elle a certainement eu en mains le magnifique Livre d’Heures d’Isabeau de Roubaix, fille de Pierre et petite fille de Jean, fondatrice de l’Hôpital). Les anciens bâtiments ont été divisés par baux emphytéotiques que j’espère bien consulter un jour aux ADN en plusieurs habitations ; sur un bout du quadrilatère à l’entrée de la rue Neuve (Maréchal Foch), de la rue St-Georges (général Sarrail), de la rue de la Gare (percée fin 19°) et de la rue du Vieil Abreuvoir, se trouvait un bâtiment qui a servi de 1ière Mairie à l’époque de Pierre Constantin Florin-Bacon (dit de Sains) , 1er Maire de Roubaix, ancêtre de ma femme par les Prouvost-Florin (vos ancêtres) et par les Scrépel-Florin (ancêtres de Ferdinand Cortyl). Des bâtiments annexes se trouvant en bordure de la cour devant la Mairie ont été abattus pour former la place de la Mairie ; la construction de la seconde Mairie, à l’entrée de la rue Neuve, a provoqué la destruction des anciens bâtiments de l’Hôpital pour réunir les 2 places et former le début de la Grand’Place ; le début de la rue du Château et le prolongement de la Grand’Rue ont été rasés pour permettre l’alignement du fonds de la Place où se trouvait ma maison natale (le riez du Trichon qui alimentait les fossés du château passait sous cet immeuble construit par mon arrière-grand-père Rammaert-Jeu et en cas de fortes pluies provoquait l’inondation des caves). » Philippe A Rammaert

Tissage mécanique Henri Prouvost

tissageHenri-Prouvost

1908, Tissus unis & fantaisie pour robes

« Dans la matinée d'hier, un ouvrier tisserand, Henri Staelen, a frappé de plusieurs coups de couteau M. Pierre Prouvost, associé de la maison Henri Prouvost, rue du Nouveau-Monde, à Roubaix. Le meurtrier a été arrêté. Vers neuf heures, M. Pierre Prouvost se trouvait  son usine, occupé à examiner, avec un ouvrier, des arbres de transmission, lorsqu'un ouvrier s'approcha de lui par derrière et le frappa de plusieurs coups de couteau; puis il s'éloigna rapidement: ouvriers et employés se précipitérsnt les uns pour porter secours à M. Prouvost, les autres pour arrêter l'assassin qui se nomme Henri Staëlon et est né à Sweweghen (Belgique), en 1871. Il n'est pas marié. C'est un grand garçon brun, qui ne travaille chez M. Prouvost que depuis mercredi dernier. Il n'a pas voulu faire connaître lo mobile de son crime. M. Prouvost porto à la nuque une plaie profonde de 3 centimètres. L'arme dont l'assassin s'est servi est un couteau de cuisine dont la lame est très effilée. La plaie ne parait pas grave à première vue toutefois les muscles de la nuque qui ont été atteints sont de ceux qui intéressent la colonne vertébrale. »

Un incendie a détruit hier, à Roubaix, les ateliers de tissage mécanique Henri Prouvost, rue du Nouveau-Monde. Les dégâts sont estimés à 3 millions. 350 ouvriers sont réduits au chômage. 1922

A propos d'une grève de bobineuses qui s'est déclarée cette semaine dans l'établissement de M. Henri Prouvost, nous relevons dans l’Egalité la digression suivante: « Les ouvriers n'ont rien à attendre de n'importe quel patron, et nous avons grandement raison de dénommer les usines où l'on exploite odieusement la femme - quand ce n'est pas l'homme- des bagnes capitalistes ».  Nous nous permettons de faire remarquer à l’Egalité que si les choses ne se passent pas régulièrement dans ce qu'elle appelle les « bagnes capitalistes» les entreprises socialistes ne valent guère mieux, nous pourrions même Ajouter : au contraire ; exemple frappant Le V.de Gand et la verrerie ouvrière d'Albi.

Les dévoués professeurs des Facultés catholiques continuent dans une salle de la Maison des oeuvres, 84, Grande-Rue, leurs cours si intéressants à plus d'un point de vue. Nous ne saurions trop insister près de nos amis pour les engager à suivre ces cours avec assiduités. MICHEL BEAU VAIS: Le Droit du peuple : Organe républicain démocratique (Lille) 1898

Tissage mécanique Paul Prouvost
tissage-Paul-Prouvost
1890, Tissus, nouveautés pour robes et confections

Usine Prouvost-Screpel 

Près de l’usine de cet industriel de drap et de satin de chine, l’hôtel Prouvost,à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 12 août 1998, construit en 1878 par Charles Prouvost-Scrépel, , sur l’une des artères les plus importantes de Roubaix. Il est remarquable par ses décors intérieurs: les trois salons du rez-de-chaussée : 1 le salon chinois avec son plafond et son décor de panneaux laqués, 2 le salon central avec son plafond et son décor, 3 le salon de musique avec ses boiseries et le plafond peint de Tony Vergnolet (1888) ; 4 le hall d’entrée avec ses bras de lumière ; 5 l’escalier d' honneur et sa cage ; 6 la chapelle située au premier étage (cad. LS 201). L’occupe actuellement la Caisse d’assurance maladie, le jardin sert de parking, la façade est, hélas, cimentée. 19, rue du Grand Chemin; 6, rue Rémy-Cogghe.                    

Usine Prouvost-Dalle

Charles-Prouvost-

vProuvost-Dalle-Saint-Luc-1952

En 1926, au moment de son mariage avec Melle Hélène DALLE, il reprend en association avec son beau-père, Mr Charles Dalle, la firme Dubois et Roussel; qui devient la S.a.r.l. Prouvost-Dalle & Cie. A Thumesnil  qu’il habitera 10 ans, il occupera rapidement une place prépondérante sur le plan social comme sur le plan politique. II est candidat aux élections municipales cantonales et au Conseil d’Arrondissement. En I936, désirant donner à sa famille une maison plus vaste, il s’installe à Lambersart, au grand regret des habitants de Thumesnil. Jusqu’à la guerre de 1940, c’est la progression continuelle de son entreprise : création d’un dépôt a Marseille, début de l’usine de Wattignies, extension de plus en plus importante dans la grande Industrie et les Administrations. Comme officier de réserve, il était affecté à. un régiment d’active et, de 1926 à 1940, il est souvent rappelé pour des périodes~ quatre fois entre 1938 et 1939. II se fait, à ce moment-là- de nombreux amis dans l’armée. Mobilisé en Août 1939, il est, en Avril 1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père de six enfants: il était accablé de ne pas avoir pu faire son devoir. Sa nomination au grade de capitaine de réserve, qui fut effective, fut victime d'un bombardement. Avant l’évacuation, sur ordre du Ministère de l’Air, il doit ouvrir une usine de repli. C’est le début de l'usine de Laval. C’est à son beau-frère Roger Ponroy, (aidé en 1941 de M. Caillerez) que Charles en a confié la création et la direction. Il en a été le directeur de 1941 jusqu'à la disparition de l'usine en 1956. Durant toute la guerre, il est Président du Syndicat des Fabricants de Couleurs et Vernis. Par son activité débordante et ses initiatives heureuses, il fit beaucoup pour l'approvisionnement régulier de la Corporation en matières rares.
II met en route les usines de Créteil; Marseille, puis Wattignies En 1948, il entreprend un voyage d’études aux Etats-Unis avec un groupe de confrères et, au retour, appliquera dans son affaire des idées intéressantes, des conceptions plus modernes qui avaient attiré son attention. À partir d’I95I, il réalise un important programme de concentration: vente de l'usine de Créteil et surtout agrandissement de l’usine de Wattignies où il commence à transférer le siège social de Lille. La dernière étape de la concentration sur Wattignies était la construction des bureaux; les plans lui sont soumis en février. Il n’en verra malheureusement jamais la réalisation.

Tourcoing :usine de préparation de produits textiles (peignage de laine) Dervaux Lamon, puis Jules Lamon et fils, puis Lamon Louage, puis Jules Lamon, puis A. Lamon et fils puis usine d'impression sur étoffes M. C. et R. Prouvost ; actuellement immeuble à logements et magasin de commerce19e s.;20e s.

Prouvost-Dalle-reglements-usines-CharlesProuvost-Dalle-reglements-usines-Charles

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Ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie

à Roubaix

Catégorie : Ensemble textile ; oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos aire d'étude : Nord
adresse : Oran(rue d')149 ; Cartigny(rue de)154 ; parties constituantes : filature (étudiée) ; usine de préparation de produits textiles (étudiée) ; stade ; cité ouvrière ; logement patronal ; cantine ; époque de construction : 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
année : 1852 ; 1865 ; 1892 ; 1911 ; 1927 ; 1951
historique : C' est en 1852 qu' Amédée Prouvost et les frères Lefebvre-Ducatteau fondent, en créant autour de l' église Saint-Martin de Roubaix un des premiers peignages mécaniques, la Société Amédée Prouvost et Cie. En 1865 ils érigent le peignage de la rue du Collège. En 1892, la société Amédée Prouvost et Cie devient société anonyme et construit les peignages de la rue de Cartigny et de la rue d' Alger, le long de la voie ferrée amenant laines brutes et charbon. En 1911 une filature est construite rue d' Oran : la Lainière de Roubaix. Lors de l’occupation allemande, au début de la Première Guerre mondiale, toutes les unités sont vidées de leur matériel. L’activité reprend 8 mois après l’armistice mais c’est seulement en 1920 que l’ensemble des usines sera remis en état. En 1927, afin de concentrer les activités, l’unité de la rue du Collège est abandonnée et le Peignage de Wattrelos érigé. Une centrale électrique est également construite afin d’alimenter cette nouvelle unité, le Peignage Amédée Prouvost, et la Lainière de Roubaix. Nouvelle interruption en 1940. En 1951, le peignage dit de Blidah situé à coté du peignage de Cartigny est reconstruit et fait pendant à celui de Wattrelos duquel il est séparé par la voie ferrée. Blidah travaille des fibres longues sur des peigneuses circulaire Lister, le peignage de Wattrelos des fibres courtes sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger. L’oeuvre sociale des Ets Amédée Prouvost est exemplaire tant par sa précocité que par son importance. Une première cité de 350 maisons est érigée en 1868, une caisse de retraite est créée en 1896. En 1923, un stade est inauguré ainsi qu’un restaurant communautaire en 1926 et une coopérative en 1931. Entre les deux guerres, plusieurs sociétés d’habitations à bon marché furent créées et financées par le Peignage et la Lainière. D' autre part, la Lainière assure la formation des apprentis. Propriété d'une société privée ; type d'étude : patrimoine industriel date d'enquête : 1996 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000488 ; (c) Inventaire général, 1996 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE -

LaCité Amédée Prouvost
, entre le Crétinier et la Martinoire. Cette cité, également appelée "Cité jardin" date des années 1930. Sa construction découle des lois sociales à l'initiative du patronat de notre région. C'est en effet dans notre région qu'ont été créés le CIL (comité interprofessionnel du logement), les HBM (habitations à bon marché, puis HLM, habitations à loyer modéré) pour ne parler que des lois sociales en rapport avec le logement. Ces maisons louées aux employés et ouvriers disposaient toutes d'un très bon niveau de confort pour l'époque : chauffage central, baignoire et jardin. Initialement, tous les greniers communiquaient entre eux, ce qui permit la fuite de quelques résistants lors de la Seconde Guerre mondiale. 
Lainière de Roubaix : plongée au coeur d'un passé encore présent, PAR WILFRIED HECQUET, Pendant deux heures, les participants ont revécu l'histoire de la Lainière. L'office de tourisme de Wattrelos organisait hier matin une visite de deux heures autour de la Lainière de Roubaix. Environ 80 personnes, parmi lesquelles d'anciens employés, se sont passionnées pour cette plongée dans l'histoire d'un site qui a profondément marqué la vie des habitants du secteur. Ils étaient environ 80, réunis hier à 10 h devant la Boîte à Musiques, à la limite de Wattrelos et de Roubaix. Pour les accueillir, Rita Catena, de l'office de tourisme wattrelosien, qui a mené cette visite en compagnie d'une mémoire vivante de la lainière : Georges Dubois. L'histoire personnelle de cet habitant du quartier et ancien employé de la Lainière, est intimement liée à celle du site.
Hier matin, on s'est d'abord arrêté face à la friche Amédée-Prouvost. C'est de là que tout est parti, avec la création du peignage Amédée en 1851. Rue du Fort, d'abord, puis rue de Cartigny en 1893, et enfin vers Wattrelos en 1925. Aujourd'hui, la partie wattrelosienne a été rasée, mais les bureaux, côté Roubaix sont toujours debout. « C'est ici que l'on travaillait la laine après la tonte », nous rappelle-t-on. Cette laine, venue de Nouvelle-Zélande, d'Australie ou encore d'Amérique du Sud, était donc triée, puis lavée et peignée avant de partir en filature.
À deux pas de là, justement, sera érigée la filature de la Lainière. C'est Jean Prouvost, le petit-fils d'Amédée, qui lance l'entreprise en 1911, avec 300 ouvriers. Passée la « parenthèse » de la Première Guerre mondiale, et l'entreprise va se développer rapidement, jusqu'à atteindre une renommée mondiale. En 1927, c'est ici qu'est née la fameuse marque Pingouin. Rita Catena nous confie l'anecdote : ce nom a été choisi par « un collaborateur de Jean Prouvost, dont le fils lisait une bande dessinée très en voguer à l'époque, Zig et Puce, dans laquelle figurait le personnage d'Alfred, un pingouin  ».
En 1950, ce sera le lancement des chaussettes Stemm, dont Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires vanteront un temps les mérites. « 750 000 paires sortaient de l'usine à l'époque, raconte Georges Dubois. Et l'on pouvait faire 40 fois le tour de la Terre avec la longueur de fil produit chaque jour à la Lainière. » À force de se développer, l'endroit est devenu « une ville dans la ville ». « Tout était surdimensionné. Rien que la filature 51, c'était une salle de 16 000 m² où travaillaient 1 100 personnes ! » La Lainière construisait des usines au Brésil, en Espagne, en Tunisie...

À Wattrelos, le paternalisme des patrons trouvait aussi tout son sens, avec la création des cités-jardins, et leurs maisons aux toits en triangle, particulièrement confortables pour les ouvriers de l'époque. Un âge d'or qui a pris fin avec les années 1990. Georges Dubois a eu du mal à encaisser « l'arrêt des machines », en 2000. Il est resté encore quelques années, pour participer au déménagement jusqu'à la fermeture de 2004.

Prouvost-1929

Filature (de laine) Prouvost et Cie

dite La Lainière de Roubaix à Roubaix

La centrale de la Lainière de RoubaixAmedee Prouvost

Catégorie : Filature, oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos, aire d'étude : Nord, adresse : Oran(rue d')149, édifice contenant : ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes : bâtiment administratif d'entreprise, époque de construction : 1er quart 20e siècle, année : 1911
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Filature dite La lainière de Roubaix appartenant à l' ensemble d' industrie textile Amédée Prouvost. La filature La Lainière est fondée à Roubaix en 1911 par Jean Prouvost, petit-fils du fondateur du peignage Amédée Prouvost. Elle est reliée au Peignage Amédée Prouvost par le chemin de fer. Prenant rapidement de l' ampleur elle devient une des plus importantes filatures françaises produisant laine à tricoter et fil pour tissage sous la marque des deux béliers à cornes d' or. Pillée pendant la Première Guerre mondiale, la production reprend au début des années 1919. La petite filature initiale s' est alors considérablement agrandie. La marque au Pingouin, qui aura un rayonnement mondial, est crée en 1927. Au début des années 1970, La Lainière gère vingt-cinq sociétés telles que Pingouin, Stemm, Rodier et Korrigan, Prouvost-Masurel, les tissages Lepoutre. Elle se transforme en holding en 1973 (groupe VEV) ; elle représente alors 2,4 milliards de chiffre d' affaires. Le secteur du fil à tricoter entre en crise. En 1980 La Lainière fusionne avec le groupe Prouvost SA. En 1986. elle ne conserve plus que la branche filature (fils à tricoter Pingouin, Welcomme). Elle représente encore 1,5 milliards de chiffre d' affaires. Au cours des années 1980, les ventes de laine à tricoter accusent des baissent considérables. Malgré des tentatives notamment en spécialisant ses entreprises dans la confection, le groupe Prouvost SA s' effondre conduisant à la vente de La Lainière en juin 1993. Des installations ne subsistent, à l' heure actuelle que le bâtiment des services commerciaux.
La lainière occupe en1951 une surface de 17 ha divisés en 4 grands secteurs par deux rues couvertes se coupant à angle droit. Les services commerciaux, l' atelier mécanique, la filature de laine cardée et la retorderie occupe le quart sud ouest, la teinturerie sur peignée, le calibrage et la préparation, le quart sud est. La filature occupe la partie nord est. Le long de la voie ferrée, au nord ouest se trouvent le pelotonnage, le moulinage, la teinture sur fil et l' atelier de tricotage (chaussettes Stemm). En 1951, l' usine comprend 100.000 broches et emploie 4000 ouvriers en équipes doubles. La production mensuelle atteint jusqu' à 500 t.
description : Les services commerciaux, seuls vestiges de la Lainière, occupent un bâtiment de deux étages, en brique, de 18 travées sur 14. Il est couverts de toits à longs pans à croupe. gros-oeuvre : brique, couverture (matériau) : tuile flamande mécanique, étages : 2 étages carrés, couvrement : charpente en bois apparente, couverture (type) : croupe
état : vestiges ; restauré, propriété d'une société privée, date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel, date d'enquête : 1996 , rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc
N° notice : IA59000487, (c) Inventaire général, 1996, Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE

Photos de Jean Prouvostjean-prouvost-ministrersalia, 1979.

(Roubaix, Nord, 24 avril 1885- (Yvoy-le-Marron, 18 octobre 1978), est un industriel et patron de presse français.

Né dans une famille d’industriels du Nord, fils d'Albert-Félix Prouvost, président du Tribunal de Commerce de Roubaix, et de Marthe Devémy, Jean Prouvost reprend l’entreprise familiale (peignage Amédée Prouvost) qu’il enrichit et transforme. Il crée ensuite l'entreprise de filature La Lainière de Roubaix, qui se situe rapidement au premier rang de l’industrie textile européenne.

Après la Première Guerre mondiale, Jean Prouvost s’intéresse aux entreprises de presse. En 1924 il achète Paris-Midi, qui tire alors à 4 000 exemplaires. Six ans plus tard, grâce à une politique commerciale et rédactionnelle audacieuse, le tirage atteint les 100 000. En 1930, il rachète Paris-Soir. Il y introduit des méthodes qui ont fait leurs preuves aux États-Unis : mise en valeur de gros titres à la une, photos spectaculaires, qualité du papier, et surtout transformation du contenu du journal. Il recrute les meilleurs journalistes (dont Pierre Lazareff, Paul Gordeaux et Hervé Mille) et s’assure la collaboration occasionnelle de grands noms de la littérature : Colette couvre les faits divers ; Jean Cocteau fait le tour du monde pour le journal ; Georges Simenon enquête sur des affaires criminelles retentissantes. Il utilise comme correspondants de guerre Blaise Cendrars, Joseph Kessel, Antoine de Saint-Exupéry, Gaston Bonheur, Paul Gordeaux. A l’occasion les envoyés spéciaux sont Maurice Dekobra, Pierre Mac-Orlan, Pierre Daninos. De 70 000 exemplaires en 1930, le tirage de Paris-Soir monte au chiffre considérable de 1 700 000 en 1936. Jean Prouvost constitue bientôt un véritable empire comprenant Marie-Claire, magazine féminin racheté en mars 1937, et Match (journal sportif), en 1938.

Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que la France est largement envahie et à la veille de déposer les armes, Jean Prouvost devient, le 6 juin 1940, ministre de l’Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis le 19 juin haut commissaire à l’Information dans le gouvernement Pétain, poste dont il démissionne le 10 juillet 1940, alors que Pétain reçoit les pleins pouvoirs.

Pendant l’Occupation, deux Paris-Soir coexistent : celui de Paris, désavoué par Jean Prouvost et ses collaborateurs soutient la collaboration, tandis qu’un autre paraît à Lyon, à la ligne équivoque, et qui finit par se saborder. Durant cette période, Jean Prouvost se fait détester aussi bien par le régime de Vichy que par la Résistance. Â la Libération il est frappé d’indignité nationale, mais la Haute Cour de justice lui accorde un non-lieu en 1947.

Après cette date, Jean Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la Libération (Paris-Soir, devenu France-Soir, ne lui appartient plus). Match renaît sous le nom de Paris-Match ce Paris fut rajoute a Match par Paul Gordeaux premier redacteur en chef du magazine et Marie-Claire reparaît en 1954. En 1950, le groupe Prouvost-Béghin rachète la moitié des actions du journal Le Figaro. En 1960, Jean Prouvost achète Télé 60 dont il fait Télé 7 jours, journal de télévision qui connaît un énorme succès (3 millions d’exemplaires en 1978), tandis que décline Paris-Match, magazine illustré concurrencé par l’audiovisuel.

En 1966, Jean Prouvost s’intéresse à la radio et entre pour une part importante dans le capital de Radio-Télé-Luxembourg.

À partir de 1970, l’empire Prouvost entre dans une période de difficultés. En juillet 1975, Le Figaro est vendu à Robert Hersant, tandis qu’en juin 1976, Télé 7 jours passe au groupe Hachette, Paris-Match est repris par le groupe Filipacchi et France Soir par Opera Mundi. À la mort de Jean Prouvost, survenue en octobre 1978, seules les publications féminines restent dans sa famille.

Jean-Jacques-Prouvost

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Photos de Jean Prouvost

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Richard Klein, spécialiste de Mallet-Stevens, écrit : « Lors de l’Exposition des arts décoratifs de 1925 à Paris, les industries textiles du Nord choisissent de présenter leur production dans un pavillon de brique inspiré des constructions industrielles roubaisiennes (DE Fleure, Coulomb et Laccourège, architecte). Sur un des cotés du pavillon, un curieux jardin fait scandale : il est ponctué de provocateurs arbres en ciment réalisés par les frères Martel et imaginés par Mallet-Stevens. Alors qu’il visitait le pavillon consacré à la production des tissus et étoffes d’ameublement des villes de Roubaix et de Tourcoing dans lesquels il présentait les productions de ses usines, Paul Cavrois fut sans doute séduit par le pouvoir de provocation de ces arbres cubistes, au point d’interrompre le projet d’habitation qu’il avait confié à l’architecte Jacques Gréber. L’exposition parisienne des arts décoratifs est donc vraisemblablement à l’origine e de la commande de paul Cavrois à Robert Mallet-Stevens. Pendant le temps de la conception de la villa Cavrois, Robert Mallet-Stevens fonde l’UAM et caresse le rêve qu’une union de l’art et de l’industrie puisse s’épanouir en France  au service de l’architecture. La stratégie de l’architecte pour atteindre ses objectifs passe par les entrepreneurs, les commanditaires, un réseau familial et professionnel lié à l’industrie du Nord de la France. Adrien Auger, l’entrepreneur qui assure la construction du pavillon du tourisme imaginé par Mallet-Stevens pour l’exposition de 1925, devient l’un des commanditaires de l’architecte : il lui confie la conception de son habitation à Ville d’Avray. La femme d’Adrien Auger, Marie Prouvost est à la fois une des filles d’Amédée prouvost ( 1853-1927), un des magnats de l’industrie textile roubaisienne, une cousine de Lucie Vanoutryve, la femme de paul Cavrois, et une cousine de Jean prouvost, le fondateur de la Lainière de Roubaix, une des plus grandes filatures françaises. En 1930, Mallet-Stevens élabore un projet de maisons ouvrières pour la lainière de Roubaix alors en plein développement. Les dessins montrent un ensemble de logements desservis par une coursive et élevés sur pilotis  qui reprend les thèmes expérimentés avec la maison Trappenard à Sceaux ( 1930). Le projet est imaginé au moment où les programmes de logements sociaux deviennent les meilleurs symboles de la modernité et qu’ils manquent cruellement à l’actif de Mallet-Stevens. La direction de l’école des beaux-arts de Lille qui est confiée à Mallet-Stevens entre 1935 et 1940 comble une autre absence, celle du volet enseignement de l’UAM. Dès son entrée en fonction, l’architecte transforme la pédagogie de l’ancienne école et tente de développer des relations avec les industriels. Il projette une école en accord avec le caractère industriel de la région : un laboratoire  de recherche artistique au service de l’industrie régionale qui dot donner aux arts appliqués une nouvelle dimension au sein des beaux-arts.

Ce poste de directeur  correspond également à un autre en jeu : la commande municipale d’une académie des beaux-arts, destinée à marquer la sortie de la ville vers le grand Boulevard reliant Lille à Roubaix et Tourcoing. Et à ponctuer le futur boulevard de ceinture. La projet élaboré par Mallet Stevens en 1936 préfigure la plastique monumentale qui caractérisa ses pavillons pour l’exposition parisienne de 1937. Ce projet prévoyait un revêtement de plaquette de briques dans la logique du parement de la villa Cavrois ; l’exposition du progrès social, montée à Lille en 1939, ambitionnait de montrer les développements de l’industrie ainsi que les initiatives sociales du nord et de l’est de la France. Le pavillon de la presse et de la publicité qu’y conçoit Mallet-Stevens est son ultime production matérielle. Modeste tant par sa taille que par sa plastique – deux boites de deux niveaux réunis par un des angles de leur plus petit coté sont articulées par un des angles de leur plus petit coté, sont articulées par un haut signal vertical- le pavillon est terminé à la hâte au mois de juin 1939. Cette dernière réalisation est une éphémère et mince trace  des ambitions que Mallet-Stevens espérait concrétiser. Avec l’abandon du projet de logements ouvriers pour la lainière de Roubaix et du projet de constriction d’une académie lilloise des beaux-arts, la villa Cavrois reste donc la principale manifestation qui subsiste de la présence de Mallet-Stevens dans le Nord de la France et de la tentative de répandre l’équipement, la technique et l’industrie dans l’espace de l’habitation moderne » Richard Klein Robert Mallet Stevens : la villa Cavrois in revue VMF 226, mars 2009


Mallet-Klein

Trois photos issues de l'ouvrage de Richard Klein « Robert Mallet-Stevens, agir pour l’architecture moderne », éditions du Patrimoine
© Centre Pompidou, Mnam-CCI, Dist. RMN-Grand Palais. Photo Georges Meguerditchian

Mallet-Klein

La maquette a été présentée au cours de la deuxième exposition de l'Union des Artistes Modernes à Paris ; Revue "Art et Décoration",  juillet 1931 p.36

Mallet-Klein   Mallet-Klein
Villa Auger-Prouvost par Mallet-Stevens:
© Les Arts décoratifs, Paris (Dist. Photo), REP Boulogne.

Peignage (de laine) Amédée Prouvost dit de Cartigny

à Roubaix

Usine de préparation de produits textiles, oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos
aire d'étude : Nord, adresse : Cartigny (rue de)154, édifice contenant : ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes : atelier de fabrication ; atelier de réparation ; cheminée d'usine ; conciergerie ; entrepôt industriel ; aire des matières premières ; hangar industriel ; laboratoire ; local syndical ; magasin industriel ; pièce de séchage ; quai ; réservoir industriel ; station d'épuration ; voie ferrée ; bureau ; bureau d'études ; passerelle ; centrale électrique, époque de construction : 3e quart 19e siècle, année : 1892 ; 1920 ; 1927 ; 1951
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Le peignage Amédée Prouvost dit de Cartigny est érigé en 1892. Pillé lors de la première guerre mondiale, il ne reprend son plein régime qu’en 1920. En 1927 l’énergie lui est fournie par une toute nouvelle centrale électrique commune au groupe. Nouvelle interruption en 1940. En 1951 l’obsolescence du peignage dit de Cartigny amène le groupe à ériger à côté de ce dernier, un nouveau peignage dit de Blidah travaillant les fibres longues sur des peigneuses circulaires de marque Lister. En 1996 la société est acquise par le groupe Chargeur.
En 1951, Le peignage couvre, en 1951, une surface de 12 ha scindée, par la voie de chemin de fer, en deux parties reliées par une passerelle. Sur le territoire de Roubaix : les peignages dits de Cartigny et de Blidah. Sur celui de Wattrelos le peignage dit de Wattrelos ainsi que la centrale électrique.
Le peignage emploie 1900 ouvriers. Les trois quarts de la laine brute viennent d’Australie et de Nouvelle-Zélande, le reste du Cap ou d' Amérique du Sud. Chaque jour, douze wagons déversent environ 1000 balles de laines de 150 kg chacune. La laine est triée à la main par 250 ouvriers appelés trieurs, puis débarrassée de ses impuretés et lavée dans des colonnes de 30 m de longueur, composées de cinq bacs de lavage. Essorée dans des presses à rouleaux puis séchée, la laine a perdu 50% de son poids. Elle est alors cardée et peignée. Les fibres longues seront travaillées sur des peigneuses circulaires Lister, les fibres courtes ou normales, sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger. Les fibres trop courtes ou blousse, seront rejetées pour être incorporées dans les tissus de laines cardées ou le feutre. 190 peigneuses circulaires et 80 peigneuses rectilignes sont en service dans le peignage. La laine peignée est alors chargée d’électricité statique. Il faut alors l’étirer, la doubler et la paralléliser, c' est le gill-boxage, puis la retremper dans une solution savonneuse et l' étirer : c' est le lissage. L’atelier mécanique occupe 126 ouvriers. La centrale composée de 5 chaudières et de 2 turbo-alternateurs de marque Brown Bovery, occupe 35 ouvriers et transforme en énergie (vapeur ou énergie électrique) 40000 t de charbon par an.
description : La centrale électrique (G) a 5 étages carrés, des murs en pans de béton avec de la brique en remplissage. Le toit comprend une terrasse, un toit à longs pans couverts de verre et de tuile flamande mécanique et surmonté d' un lanterneau et d' un extrados de voûte ; la cheminée, en béton, est de type Monnoyer ; Le magasin industriel (E) et les bureaux (A), dans le prolongement, ont 2 étages carrés, des murs en brique. Ils sont en sheds couverts de tuile flamande mécanique et de verre ; Le magasin industriel (I) a 2 étages carrés, des murs en brique et sont couverts de sheds, de tuile flamande mécanique et de verre ; Un appentis couvre les accès de chargement/déchargement sur la voie ferrée. gros-oeuvre : brique ; pan de béton armé ; pan de fer ; béton ; couverture (matériau) : verre en couverture ; tuile flamande mécanique ; étages : 5 étages carrés ; couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente métallique apparente ; couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; shed ; lanterneau ; terrasse ; extrados de voûte ; appentis ; escaliers : monte-charge ; état : menacé ; établissement industriel désaffecté ; propriété d'une société privée
date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1996
rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000486 ; (c) Inventaire général, 1996 ; Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE

Centenaire-Peignage-Amedee-Prouvost

André Félibien : Description de la grotte de  Versailles,  Paris, Imprimerie Royale, 1679 ; RELIURE DE l'EPOQUE. Maroquin rouge, armes royales au centre, filets et fleurons au chiffre royal en écoinçons, dos a nerfs orne du chiffre royal répété, tranches dorées; Ex-dono  gravé: "A Monsieur Albert Eugene Prouvost à l’occasion du Centenaire du Peignage Amédée Prouvost, les collaborateurs, employés, contremaitres et ouvriers, en témoignage de leur reconnaissance et de leurs sentiments dévoues", suit une longue série de signatures manuscrites à l’encre et au Bic sur Ie recto et le verso du feuillet blanc portant cet ex-dono. Collection M Ghislain Prouvost, Sotheby’s, 9-12-2005, n°42

L'immeuble du "Figaro bientôt" consacré

par Anne-Marie ROMERO

Le 25 septembre dernier, la Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) d'Ile-de-France a émis, à l'unanimité, un avis favorable à l'inscription de l'immeuble du Figaro à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Les raisons sont nombreuses : cet édifice, outre son intérêt architectural, est le seul bâtiment de presse qui n'ait jamais changé de fonction depuis sa construction, il y a soixante-sept ans. Patrimoine du XXe siècle, lieu de mémoire industrielle, de mémoire d'un métier où se sont succédé les plus grands titres, et d'un quartier qui était, hier encore, le « Fleet Street » parisien, le 37, rue du Louvre mériterait bien cette distinction qui n'attend plus que la signature du préfet pour devenir effective.
Sa silhouette en proue de paquebot, qui évoque la célèbre affiche du « Normandie » signée Cassandre, ses quatre étages de terrasses en retrait, comme autant de ponts de navire, ses coursives intérieures et jusqu'à sa petite dunette, haut perchée, tout dans ce bâtiment nous plonge dans l'univers des grands transatlantiques.
C'est pourtant, beaucoup plus modestement, une « usine » que ses architectes, Ferdinand Leroy et Jacques Cury, prétendaient imiter. Il faut croire qu'en 1934, lorsque le bâtiment fut projeté et construit « en une seule fois » comme le précise, admiratif, le numéro de juillet 1936 de La Construction moderne, le vent Art déco soufflait sur toute création.
L'histoire du 37, rue du Louvre est indissociable du « miracle Prouvost ». En 1934, lors de son inauguration, Jean Prouvost, héritier d'une des plus grandes dynasties de lainiers du Nord, est le patron de presse qui monte. En dix ans, il a déjà racheté Paris-Midi, Match, Marie-Claire et enfin Paris-Soir, un quotidien en crise, dont le tirage est tombé à 4 000 exemplaires. A cette époque, les quotidiens parisiens jouissent d'une vitalité exceptionnelle. Prouvost veut gagner la bataille contre son rival direct, L'Intransigeant. Et il a la baraka. En association avec des compatriotes « sucriers », les frères Beghin, créateurs d'un papier satiné d'une qualité remarquable, il se lance à fond dans le reportage photographique balbutiant. Le journal est beau, bien illustré, attrayant, et s'assure un immense succès populaire avec les faits divers, le sport, les feuilletons. En 1932, il tire à 480 000 exemplaires. Rien n'arrête plus Prouvost qui veut désormais un immeuble spécialement adapté à son activité. Les frères Beghin financent la construction, Jean Prouvost se chargeant de l'exploitation à travers la Sirlo (Société d'imprimerie de la rue du Louvre).
« L'opulence faisait irruption à Paris-Matin et à Paris-Soir écrit Hervé Mille, dans Cinquante ans de presse parisienne , une opulence jusqu'alors ignorée. Premier signe: les Beghin construiraient sur un terrain, rue du Louvre, un building et une imprimerie... » Le « bilding » comme le dira Prouvost et l'imprimerie sont en fait réunis dans le même bâtiment. Et c'est bien-là son originalité. Quatre étages en sous-sol hébergent les rotatives, la circulation des camions apportant le papier ou emportant les journaux est adaptée à la parcelle, le « marbre », les bureaux et la rédaction occupent les étages, le tout couronné par un jardin en terrasse au dernier niveau...
Si les riverains s'inquiètent de cette « abominable construction », ceux qui y travaillent, au contraire, seront vite bluffés par son modernisme et par son luxe. Pierre Lazareff est intarissable sur « ce vaste hôtel particulier tout blanc, percé de larges baies », sur « le restaurant et le bar pour les rédacteurs ». Il ajoute : « Comme ça, s'ils ont envie de boire un verre, ils n'auront pas à sortir de l'immeuble et nous les aurons sous la main » (sic). Hervé Mille, lui, ironise sur le bureau de Prouvost, « Süe et Mare l'avaient décoré. Le fin du fin. Du cossu très boîte à cigares. Une débauche d'acajou, de fauteuils profonds en cuir Hermès... » De fait, tout est soigné dans la construction: le hall et ses deux bas-reliefs de calcaire, Vesper et Meridies, les très belles ferronneries de Raymond Subes, le mur de miroirs et le plafond à caissons lumineux du restaurant, les bureaux lambrissés comme des cabines de bateau.
Jusqu'en 1939, Paris-Soir y triomphe, avec une brochette de rédacteurs et de photographes tels qu'Albert Londres, Paul Renaudon, des débutants qui s'appellent Pierre Lazareff ou Françoise Giroud, des collaborateurs nommés Kessel, Saint-Exupéry, Colette, Cocteau. Lorsque la guerre éclate, Paris-Soir tire à 2 millions d'exemplaires ! Mais, dès 1945, les choix de Prouvost pendant l'Occupation entraînent la mort de Paris-Soir, la saisie des locaux et leur reprise par la Société nationale des entreprises de presse (Snep).
Une seconde vie commence pour le 37, rue du Louvre qui héberge désormais L'Humanité, Ce Soir, Les Lettres françaises, Libération et un certain Front national, journal de gauche ! Le bar du septième étage devient le rendez-vous de l'intelligentsia communiste, fréquenté par Pierre Daix, Louis Aragon et, à la mort de Staline, la photo du « Petit Père des peuples » est déployée sur la façade... Mais la gestion de la Snep s'avérant calamiteuse, dès 1955 les patrons d'avant-guerre reprennent les rênes.
Epoque surréaliste où sur les mêmes presses sont imprimées, chaque nuit, les pages du Figaro, alors installé au rond-point des Champs-Elysées, et celles de L'Humanité. Deux décennies tumultueuses vont suivre: départ du quotidien communiste pour la rue Poissonnière, arrivée de Paris-Presse. La Sirlo doit rentabiliser ses rotatives. Elles tournent jour et nuit, imprimant Candide, Le Figaro, Paris-Jour. Jusqu'en 1975, jusqu'au rachat du Figaro par Robert Hersant qui, l'année suivante, installe la rédaction du quotidien rue du Louvre. A nouveau, toute la chaîne opérationnelle d'un même quotidien se trouve réunie sous le même toit.
En 1979, c'est l'imprimerie qui disparaît, transférée en banlieue. Mais la rédaction et les bureaux du journal y sont toujours aujourd'hui, dans un décor à peine modifié. Le bar, le restaurant ont fermé, mais le « septième » a conservé une partie de son décor et le jardin terrasse demeure intact. Certains bureaux cabines ont été « modernisés », d'autres sont encore en place et si les ascenseurs à portes en fer forgé ont laissé la place à des cages en inox, le hall n'a rien perdu de son altière élégance.
Paris-Presse est mort. Le Matin aussi. France-Soir est parti. L'Equipe, Le Monde, Le Parisien ont déménagé... Dans ce quartier voisin des Halles qui, il n'y a pas si longtemps, bourdonnait comme une ruche dès la nuit tombée, qui, tout entier, vivait au rythme décalé et un peu fou de la presse, seul demeure en fonction, dernier bastion d'une histoire de Paris perdue et d'une mémoire professionnelle collective, l'immeuble du 37, rue du Louvre... Comité de groupe Socpresse.

http://www.presse-comite.org/actu/01_12_18_37louvre/1

Etablissements du Coq Français

Degrave et Prouvost

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Ici à l'exposition internationale de Roubaix en 1911.

la société Le Joint Français, qui fait partie du groupe Hutchinson.

 « Le directeur d'établissement, Benoit Hugele, a fourni au préalable quelques indications sur la société, qui fabrique des pièces en caoutchouc pour l'industrie. Le groupe Hutchinson comporte 22 000 personnes dans le monde entier, dont pas loin de 16 000 collaborateurs en Europe et 7000 en France (une équipe qui « reste stable »). Un noyau « d'argent, de décisions, de compétences » se trouve en France. Le 1er semestre a été difficile pour l'industrie automobile. « On tient car on fait beaucoup de choses différentes », a précisé le directeur. Les intérimaires ne sont que 8 au lieu de 25 l'année dernière, mais il y a du travail tout le temps, sans périodes d'arrêt. La crise a laissé des traces, le secteur des cylindres est le plus touché, mais « on a toujours trouvé quelque chose », a insisté Benoit Hugele.

La société qui existe depuis 1871 (anciennement Degrave et Prouvost), rachetée par Hutchinson en 1976, est actuellement « une des dernières entreprises industrielles en Centre- Ville », son site fait partie du patrimoine industriel de Roubaix. Le Joint Français fabrique des soufflets pour aéroports depuis 1980, des pièces pour raccorder les voitures de métro, pour les tramways aussi. Certaines pièces ont servi au métro de la ville de Mexico : ce fut la 1ére commande export en 2004. » CÉCILE BRIFFAUT > Correspondante locale.


Distillerie Droulers-Prouvost

 Charles Henri Droulers, industriel distillateur, né le 8 novembre 1838, Wasquehal, décédé le 16 septembre 1899, Douai  (60 ans).
 marié le 23 mai 1864, Roubaix, avec
Joséphine Prouvost

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Teinturerie Scrépel

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Dates extrêmes : 1897-1988 : Importance matérielle : 222 unités documentaires ; Lieu de conservation : Centre des archives du monde du travail ; communicable suivant les délais légaux ; Instruments de recherche associés :répertoire méthodique CAMT ; Notice biographique :

La teinturerie Scrépel est fondée le 4 octobre 1862 par Emile Scrépel-Moyart et Alphonse Toussaint, sous la dénomination Scrépel-Moyart, Toussaint et Cie, société en nom collectif. Au décès d'Emile Scrépel, en 1891, l'entreprise est rachetée par Charles Scrépel, fils du fondateur, et Augustine Moyart. Classée insalubre la même année, l'usine est mise en conformité avec les règlements et reçoit définitivement l'autorisation de fonctionner en 1894.

En 1897, avec l'entrée dans la société d'Alphonse Scrépel, frère de Charles, l'entreprise devient "Etablissements Charles et Alphonse Scrépel", société en nom collectif. A la mort de Charles Scrépel en 1917, elle prend la dénomination "Alphonse Scrépel et Cie", société en commandite simple entre Alphonse Scrépel et Mme Veuve Charles Scrépel.

Au décès d'Alphonse Scrépel en 1928, l'entreprise devient Société anonyme des Etablissements Scrépel, avec pour administrateurs Benoît Roussel, Charles Scrépel fils, Paul Delannoy et Léon Deschepper.

En 1971, l'entreprise est devenue Société nouvelle des établissements Emile Roussel et fils et Scrépel réunis. Dans les années 1980, elle compte encore 54 personnes, mais se trouve en difficulté. Devenue Teinturerie industrielle de Roubaix (TIR) puis Nouvelle teinturerie industrielle de Roubaix (NTIR), elle ferme en 1990. A la fermeture de l'établissement, le bâtiment a été racheté par le Syndicat intercommunal de l'agglomération roubaisienne ; le savoir-faire TIR-Scrépel a été repris par la société Pierre Decoster et Compagnie, de La Gorgue.

L'entreprise Scrépel  a d'abord été une teinturerie sur ruban, puis s'est occupée du traitement irrétrécissable de la laine, avant de devenir enfin une teinturerie sur bobine. actes de transformation et de modification de la société, 1917 ; correspondance avec divers comités corporatifs, 1916-1930 ; polices et avenants aux polices, 1910-1924 ; comptabilité, 1911-1970 ; copies d'effets, 1908-1922 ; bons de réception de commandes sous l'occupation allemande, 1915 ; retraites ouvrières, 1911-1928 ; dommages de guerre ; dossiers sur la reconstruction et les extensions ; copies de lettres envoyées, 1919-1930 ; registres des entrées et sorties des productions de 1960 à 1972 ; plaquettes d'échantillons de tissus, 1945-1955.


Usine de teinturerie et de blanchiment Antoine Mulaton, puis Mulaton Screpel, 

puisMeillassoux et Mulaton à Hem (59)

Catégorie : Usine de teinturerie, usine de blanchiment ; lieu-dit : Citadelle (la) : Général-Leclerc (rue du) 81
parties constituantes : atelier de fabrication ; cour ; cheminée d'usine ; conciergerie ; chaufferie ; salle des machines ; écuries ; bureau ; pièce de séchage ; transformateur ; atelier de réparation ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; bassin de décantation ; époque de construction : 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; année : 1852 ; 1901
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu ; historique : Teinturerie fondée à Hem en 1852 par A. Mulaton qui s' associe en 1854 à M. Screpel ; cette association dure jusqu' en 1875, date à laquelle M. Screpel est remplacé par les fils Mulaton ; en 1895 la maison se spécialise dans le mercerisage de coton en flotte. description : Atelier de fabrication (épaillage chimique) : un étage carré couvert d' un toit à longs pans à croupes ; atelier de fabrication (salles de teinture et apprêt) : en rez-de-chaussée, sheds et sheds à croupe avec verre et tuile flamande mécanique en couverture, murs en brique et béton aggloméré ; conciergerie : un étage carré couvert d' un toit à longs pans brisés.
Voie particulière. Présence de machines.gros-oeuvre : brique ; béton aggloméré ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique ; verre en couverture ; étages : 1 étage carré ; couverture (type) : toit à longs pans ; shed ; croupe ; croupe brisée ; toit à longs pans brisés ; terrasse ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1991 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59001452 ; (c) Inventaire général, 1991 ; Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE -

La Redoute

Redoute-batiments

Tout le monde connait aujourd'hui la grande affaire de « vente par correspondance » qui s’appelle La Redoute, mais peu de gens savent qu' elle est née presque par hasard. II s’agissait alors d’écouler des stocks de laine qu'un marche manque avec l' Angleterre avait laisses sans preneur.

La laine en question venait de la filature de la Redoute construite en 1875 et dirigee en 1919 par les trois freres Pollet: Charles, Henri et Joseph. La bonneterie et la vente au detail n'absorbant plus la production de la filature, ils creent une affaire de vente sur catalogue, un secteur nouveau qui ne demande qu'a etre explore. En 1925, un journal est publie pour inciter au tricot: Penelope, travaux de laine et mode. II tire bientot a 600000 exemplaires. En 1928, Ie premier catalogue sort des presses et comport era 130 pages, un peu plus tard, quand « la Redoute » fetera sa 600 oooe eliente. En 1956 les derniers ateliers de filature retordage et bonneterie fermeront a « la Redoute » qui deviendra la 1 re affaire de vente par correspondance en France avec, en 1980, 7 000 collaborateurs. Un record! Si l’entreprise demeure familiale, 7 % des actions appartiennnent au personnel.

En 1961, Joseph Pollet deviendra President-directeur général


Filature, usine de teinturerie et usine de bonneterie François Masurel Frères, 

puis Société Anonyme des Usines de la Blanche Porte à Tourcoing

Usines-Francois-Masurel

Catégorie : Filature, usine de teinturerie, usine de bonneterie : Brun Pain-Les Francs (Quartier)
adresse : Paris (rue de) 220, 238 ; parties constituantes : atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; salle des machines ; chaufferie ; cour ; puits ; vestiaire d'usine ; bureau ; poste de chargement ; transformateur éléments remarquables : salle des machines ; atelier de fabrication ; chaufferie ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; année : 1884 ; 1890 ; 1945 ; auteur(s) : Forest Marcel (architecte) Cau Patrice (architecte)
historique : Les établissements François Masurel frères, dont les origines à Tourcoing remontent à 1876, érigent en 1884 une vaste filature dans un écart rural de l' ouest de Tourcoing, qui deviendra le nouveau quartier des Francs, dévolu quasi exclusivement à l' industrie, notamment grâce à l' impulsion donnée par l' implantation de la nouvelle gare des Francs, construite en 1882 et par laquelle arrive laine et main-d' oeuvre belge. Une unité de teinturerie est adjointe à la filature en 1890. La Première Guerre mondiale marque un arrêt brutal dans le développement jusque là ininterrompu de la société. En 1923 les usines Masurel sont spécialisées dans la production de fils fins en écrus simples ou retors, de fils teints pour draperie, de fils retors à torsion spéciale gaze destinés à la fabrication de tissu pour robes. L' atelier de bonneterie est construit en 1945 sur les plans de l' architecte Marcel Forest ainsi qu' une nouvelle chaufferie. En 1958, les établissements François Masurel Frères produisent laine peignée et laine d' angora, et s' occupent du blanchiment et de la teinture des produits textiles autres que tissus et rubans. La bonneterie est augmentée de 4 travées en 1959. Elle sera de nouveau augmentée et remaniée en 1995 par l' architecte Patrice Cau. Actuellement l' usine appartient à la Société Anonyme des Usines de la Blanche Porte, société de vente par correspondance.L' atelier de bonneterie (1945) possède deux chaînes de fabrication symétriques situées de part et d' autre d' un tapis roulant (transrouleur) et de deux toboggans à rouleaux. Un élévateur à balancelle permet chargement et déchargement automatiques.L' usine emploie 1700 ouvriers en 1923 pour une superficie de 5 hectares. description : La filature datant de 1884 se compose de plusieurs bâtiments en brique de 3 étages couverts de sheds, de sheds à croupe et de terrasses. L' atelier de fabrication (atelier de bonneterie) construit en 1945 sur les plans de Marcel Forest s' inspire de l' architecture des années 1930. Il est réalisé en béton armé et comporte un étage sur un rez-de-chaussée surélevé. Sa façade ordonnancée et continue en retour sur la rue d' Amsterdam est ponctuée par un avant-corps réalisant la liaison avec un atelier plus ancien. Ses baies tout en longueur sont divisées par des bandes filantes de béton remaniées avant la protection au titre des Monuments Historiques.gros-oeuvre : béton armé ; béton précontraint ; brique ; brique avec pierre en remplissage ; béton (matériau) : tuile flamande mécanique ; matériau synthétique en couverture ; métal en couverture ; ciment en couverture ; étages : 3 étages carrés ; rez-de-chaussée surélevé. couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente métallique apparente ; voûte en berceau ; en béton armé ; couverture (type) : extrados de voûte ; shed ; croupe ; terrasse ; état : remanié ; propriété privée date protection MH : 2000/05/21 : inscrit MH ; observations : refus de visite ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000257 ; (c) Inventaire général, 1997 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE
 La gravure est un témoignage de la construction de l'usine à proximité de la gare des Francs. Le train est utilisé comme moyen de transport des matières premières et pour l'expédition des produits manufacturés. Il est possible que les voies ferrées desservaient directement l'usine à l'intérieur de celle-ci. L'ensemble filature, teinturerie, et retorderie de laines peignées de cet établissement fut édifié en 1884. L'essor de la production est considérable : 1876 (1ère usine rue de Wailly) 45 000 Kg 1900 1 701 000 Kg ;1920 2 075 000Kg ;1930 3 865 000Kg ;1950 5 041 000Kg :A noter : une société de secours mutuels à participation mixte patronale et ouvrière, véritable modèle du genre créée en 1892. source : C.H.L

Laiterie industrielle dite Compagnie Générale d'Alimentation Lactée 

ou Lactella fondée en 1921 par Jacques Masurel et Jean Deschamps

puis édifice commercial de l'Union des Négociants en Alimentation, puis imprimerie Guillaume à Tourcoing (59)

: Laiterie industrielle : : Flocon Blanche-Porte (Quartier) ; : Flocon (rue du) 123: entrepôt commercial ; imprimerie: atelier de fabrication ; écurie ; bureau ; garage ; conciergerie ; cour ; laboratoire ; puits ; fenil époque de construction : 1er quart 20e siècle ; année : 1921 ; auteur(s) : Moerman Gustave(architecte) historique : Cette laiterie est fondée en 1921 par Jacques Masurel et Jean Deschamps dans le souci de lutter contre la tuberculose. Réalisée sur les plans de l' architecte Gustave Moerman, la Laiterie Scientifique Lactella Nutricia Française produit lait pasteurisé, lait maternisé, lait écrémé, babeurre, lait battu, fromage frais, lactosérum etc. Très vite Jacques Masurel amène au conseil d' administration, outre des industriels tourquennois, des sommités du monde médical tel Oscar Lambret. La laiterie cesse ses activités en 1958, date à laquelle les bâtiments sont utilisés comme entrepôts par l' Union des Négociants en Alimentation (UNA). L' usine abrite aujourd' hui l' imprimerie Guillaume, la société Isol-Nord ainsi que la Société Textile du Flocon.
Un forage de 160 mètres est réalisé en 1928 par la société Lactella. description : L' atelier de fabrication et les bureaux sont en brique. Ils se composent d' un rez-de-chaussée surélevé et d' un étage. Le toit, en terrasse, est en béton. Les remises à charrettes sont en rez-de-chaussée et couverts de longs pans à croupe en bois avec tuiles flamandes mécaniques. Les écuries se composent d' un corps central, sur le mur-pignon duquel se trouve la sculpture d' une tête de cheval, et de deux bâtiments latéraux symétriques en rez-de-chaussée avec comble en bois à surcroît. Le corps central, peut-être le fenil, est couvert d' un long pans à demi-croupe.gros-oeuvre : béton (matériau) : béton en couverture ; tuile flamande mécanique ; étages : rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît ; couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente en bois apparente ; décor : sculpture ; ferronnerie ; représentation : cheval ; monogramme ; La sculpture d' une tête de cheval, vraisemblablement en pierre, orne le mur-pignon des écuries. La lettre L en fer forgé et en médaillon, décore les grilles clôturant l' usine ; couverture (type) : terrasse ; toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe état : établissement industriel désaffecté ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc N° notice : IA59000304 ; (c) Inventaire général, 1997 ; Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE.

Tissage de coton Albert Masurel, puis Boussac-Saint frères à Linselles (59)

Catégorie : Tissage ; Village (Le) : Lille (rue de) 1 ; Caillou (ancienne rue du): bureau ; cheminée d'usine ; salle des machines ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; réservoir industriel ; atelier de réparation ; conciergerie ; cour ; portail: 1er quart 20e siècle 1905 ; 1919: maître d'oeuvre inconnu
historique : Le tissage de coton Albert Masurel est probablement créé en 1905 (date portée sur le bâtiment des machines, qui servit plus tard de menuiserie) ; de nouveaux bâtiments sont construits postérieurement (la cheminée portant la date de 1919, et sans doute la chaufferie, analyse de l' oeuvre). Les bureaux ont été reconstruits dans les années 1930 (analyse de l' oeuvre). Un plan de 1944 (archives privées) montre la disposition des lieux à l' époque. En 1949 (plan, archives privées), les sous-sols abritaient essentiellement les chaudières, une salle des pompes, une cave à charbon, d' importantes caves à tissu et une école d' apprentissage. Lorsque l' usine dépose son bilan en 1970, elle appartient à la société Boussac-Saint frères ; elle est rachetée par les frères Willot en 1971. Elle est totalement détruite en 1991.description : Le plan des bâtiments du tissage Albert Masurel n' a guère évolué entre les cadastres de 1910 et de 1939. Les principaux bâtiments étaient les ateliers de tissage, couverts de sheds, orientés nord - ouest/sud - est ; ils étaient constitués de deux groupes, au nord et au sud, décalés l' un par rapport à l' autre ; leur structure interne était métallique. L' entrée principale était située au nord, formée d' un portail en métal à deux battants fixés sur deux piliers carrés ; deux portes piétonnes, dont celle située à gauche était murée au moment de la démolition, se trouvaient de part et d' autre ; ces portes et portail ouvraient sur une cour pavée ; de part et d' autre, donnaient à gauche le garage, auquel était accolée la cheminée d' usine portant la date de 1919, et à droite la conciergerie à un étage carré ; à pans coupés et couverts d' un toit à longs pans brisés, ces deux bâtiments donnaient une certaine symétrie à l' entrée et à la cour, au fond de laquelle, dans l' axe du portail, était situé le bâtiment des machines, portant la date de 1905, construit en brique et brique glaçurée (en encadrement de baies, en frise et en bâtons rompus) ; le bâtiment des machines était à quatre travées à arcades en plein cintre surmontées d' oculi, les faces latérales étant construites sur le même principe, avec une arcade, plus haute, surmontée d' un oculus ; sa charpente était en treillis de métal apparent. A gauche de la salle des machines se trouvait la chaufferie. Une autre entrée était située au sud, sur la rue de Verdun, possédant sa propre conciergerie, à un étage carré, à gauche du portail d' entrée ; la cour était elle aussi pavée ; dans l' axe de l' entrée se trouvaient les bureaux, à un étage carré, avec bow window à deux pans au-dessus de la porte d' entrée ; à gauche des bureaux se trouvait le hall d' expédition (en arrière duquel était disposé le bâtiment de rentrage, à deux étages carrés) et à droite les ateliers de préparation des trames.gros-oeuvre : brique ; brique glaçurée (matériau) : tuile flamande mécanique ; verre en couverture ; matériau synthétique en couverture ; béton en couverture ; étages : 1 étage carré ; en rez-de-chaussée ; sous-sol ; 2 étages carrés ; couvrement : charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente ; couverture (type) : toit à longs pans ; terrasse ; shed ; toit à longs pans brisés ; état : détruit après inventaire
propriété d'une société privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1990, rédacteur(s) : Trentesaux Nathalie ; N° notice : IA59002354
© Inventaire général, 1990 ; Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais

Filature Rommel-Winter et Co, puis Masurel

puis tissage Rigot-Starlard à Dunkerque (59)  : Filature, tissage: Dunkerque Centre adresse : Jeu de Mail (rue du) 11, 13, 15: magasin de commerce ; parties constituantes : atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; cour ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; époque de construction : 3e quart 19e siècle année : 1866 ; auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu ; historique : Demande d' autorisation pour l' établissement d' une prise d' eau en vue d' alimenter une machine à vapeur établie par la société de filature Rommel Winter et Cie en 1866. Sur un plan de 1901 (filature Desrousseaux-Defrenne) , celle-ci appartient à M. Masurel. A une date inconnue antérieure à 1947 (annuaire Ravet Anceau) , elle est investie par la société de tissage Rigot Starlard Fils, fabriquant sac, bâche et ficelle. Actuellement concessionnaire Opel.gros-oeuvre : brique ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique ; tuile mécanique ; étages : 3 étages carrés ; sous-sol ; couvrement : charpente en bois apparente couverture (type) : toit à longs pans ; lanterneau ; croupe ; état : établissement industriel désaffecté propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : repérage du patrimoine industriel date d'enquête : 1989 : rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA00123270 ; © Inventaire général, 1989crédits photo : Marlard, Olivier - © Inventaire général, ADAGP, 1989

Tissage Masurel puis Colombier

actuellement magasin de commerce  S.O.N.E.P. à Baisieux (59) : Tissage: Nord: Colombier (avenue): magasin de commerce ; parties constituantes : atelier de fabrication ; logements d'ouvriers ; cheminée d'usine ; salle des machines ; cour ; époque de construction : 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; année : 1883 ; 1907: maître d'oeuvre inconnu ; historique : Tissage construit en 1883 pour André Masurel. Construction ou reconstruction de la cheminée en 1907 ; rachat par la société Colombier et cessation activité de celle-ci à une date inconnue.
description : Atelier de fabrication : en rez-de-chaussée, murs en brique, sheds, tuile flamande mécanique ; salle des machines : un étage carré, toit à longs pans, tuile flamande mécanique ; conciergerie : un étage carré, toit a longs pans à croupes ; logements ouvriers : en rez-de-chaussée, un étage de comble, murs en brique, toit à longs pans brisés, tuile flamande mécanique.Voie particulière. Absence de machines. gros-oeuvre : brique ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique ; étages : 1 étage carré ; étage de comble ; couvrement : charpente métallique apparente couverture (type) : toit à longs pans ; shed ; toit à longs pans brisés ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1991, rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc N° notice : IA59001460 ; (c) Inventaire général, 1991 ; Dossier consultable : service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive 


Rénovations de Monuments Historiques 

Si les familles du Nord furent et sont de grands bâtisseurs, certains de leurs représentants se sont passionnés pour la rénovation du patrimoine bâti; en témoignent les œuvres de Madame Six-Thiriez, grande dame qui fut à l’origine de la « Renaissance du Lille Ancien », d’Anne, Albert, Ghislain Prouvost, de Lilibeth Dewavrin qui se dévoue depuis plus de 25 ans aux « Vieilles maisons Françaises » dont elle est « Secrétaire Générale » et de certains passionnés de vieilles pierres.

EH 

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Lamissart-ProuvostM 

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