La branche
Amédée Prouvost

et les deux rameaux:

Rameau des Albert Prouvost

Rameau des Edouard Prouvost


et

15: Amédée 1 Prouvost 1819-1885

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Les pages d'albums sur cartonnage bleu proviennent de la collection Ghislain Prouvost

fils d' Henri I Prouvost 1783-1850,
Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826,
Membre du Conseil de fabrique de Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847,
Administrateur des hospices de 1817 à 1822 ,
Maître de manufacture,  et
Liévinne
Defrenne

" Né en 1819, il connut une prime jeunesse turbulente et trépigne a la pensée d'une vie placide et monotone.

A 20 ans, se sentant l'âme d'un novateur, il brise avec des horizons trop étroits et entreprend de voyager. Non pas en diligence, mais à cheval. Il fait son tour de France et envoie a sa famille des lettres et des notes de voyage où s’entremêlent des impressions d'artiste et des vues très objectives sur les réalités industrielles qu'il découvre au hasard de ses pérégrinations.

A 25 ans, il revient au bercail et épouse une jeune lilloise, Joséphine Yon. La cérémonie de leur mariage eut lieu à minuit comme le voulaient les usages de l’époque. II trouve en elle une créature exquise de douceur et de tendresse qui sera pour lui le plus sûr appui tant sur le plan des affaires que dans le domaine social. Tandis qu’elle visitait les pauvres du quartier, Amédée, pendant l'épidémie de choléra de 1866, se rendait au chevet des malades dans leurs taudis.

A cette époque, l'idée de substituer au peignage à la main de la laine, le peignage mécanique est dans l’air. En 1845 les Anglais avaient déjà monté une usine à Saint-Denis appliquant cette technique et la transfèrent à Croix.

Amédée prend la grande décision. Il s’ouvre de ses projets aux trois frères Lefebvre qui vont commanditer son entreprise.

En 1851, 16 peigneuses Schlumberger et 5 peigneuses Passavant sont installées dans la rue du Fort et sortent les premiers rubans de peignes : le peignage Amédée Prouvost et Cie est né. 90 tonnes de laine par an et quatre ans plus tard, nouvelle étape avec la construction d'une seconde usine, rue du Collège ou Amédée acquiert les licences de la peigneuse Rawson.

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Peignage Amédée Prouvost, fondée en 1851,
la Lainière de Roubaix

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                                             Vue aérienne Lainière de RoubaixLa centrale de la Lainière de Roubaix                                           
Vidéo: Les étapes de la fabrication

direction de la Lainière de Roubaix

En 1867, lors de sa visite dans le Nord, l'empereur Napoléon III, accompagné de l'impératrice Eugénie, demande a visiter cette nouvelle usine. Surprises et admiratives, « leurs Majestés» découvrent 1'industrie lainière. A ce moment-la, les deux usines réalisent une production de plus de 4 millions de kilos de peignes et occupent 700 ouvriers.

 « Du 26 au 29 août 1867, l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie effectuent un voyage officiel dans le nord de la France pour commémorer le bicentenaire du rattachement des villes de Flandre au territoire français – conquises par Louis XIV en 1667, elles ont été officiellement et définitivement intégrées au royaume par le traité d’Aix-la-Chapelle, conclu avec l’Espagne le 2 mai 1668. Les souverains s’arrêtent successivement à Arras, Lille, Dunkerque, Tourcoing, Roubaix et Amiens. Ils visitent des établissements industriels, hospitaliers, pénitentiaires, comme ils le font traditionnellement au cours de leurs déplacements officiels, mais ce voyage est surtout l’occasion, pour Napoléon III, de faire prendre conscience à la population de la gravité de la situation internationale et de préparer les esprits à un éventuel conflit avec la Prusse. Les discours qu’il prononce à Arras et, surtout, à Lille, sont, à cet égard, révélateurs : « Des points noirs sont venus assombrir notre horizon », déclare l’empereur, qui termine cependant son allocution en incitant les Français à la confiance. 

L'Empereur Napoléon III, accompagné de l'Impératrice, vient visiter les usines du Nord et, entr'autres, celles d'Amédée Prouvost et Cie, le 29 août 1867, frère d’Henri Prouvost-Florin. 

Un compte rendu officiel donne la relation suivante : 

« Leurs Majestés, malgré la température élevée, «ont traverse entièrement le peignage dans ses « deux subdivisions. Elles ont remarque particulièrement une peigneuse Noble, une Rawson et « les cardes, adressant à chaque pas des demandes « de renseignements et n’ont eu que des éloges a « distribuer. Tout a été prévu dans ce magnifique « établissement pour le bien-être des ouvriers et « ouvrières et aucune des institutions modernes de « bienfaisance ne lui fait défaut.

«L'Empereur s’est ensuite rendu chez Messieurs Lefebvre-Ducatteau Frères et a parcouru « le tissage et la filature. A la sortie de leurs ateliers, «une conversation s’est engagée entre leurs Majestés et Messieurs Prouvost et Lefebvre-Ducatteau au sujet d'un plan de construction de cites ouvrières.

. «Sire, a dit Monsieur Prouvost, permettez-moi de vous faire voir les plans et détails d'une « cite de 350 maisons que nous construisons pour nos ouvriers, ainsi que le spécimen d'une de ces maisons, a l'échelle de 10 cm par mètre.

« L’Empereur s’étant arrêté en face de la maison, ayant a sa gauche l'Impératrice, a sa droite « Monsieur Jean Lefebvre et a la gauche de l'Impératrice Monsieur Amédée Prouvost, a dit a « Monsieur Jean Lefebvre:

«Ces maisons me paraissent bien; combien vous coutent-elles de construction et terrain et combien peuvent-elles loger de ménages?

« Sire, répondit Monsieur Jean Lefebvre, selon « les habitudes du pays, chaque ménage a sa maison particulière et celles-ci nous coutent 3.000 francs chacune, terrain compris. La salle front à la rue « a une dimension de 4 m. 50 sur 3m. de largeur, «précisa-t-il en réponse a une nouvelle question  de l'Empereur.

« L'impératrice, regardant un petit bâtiment en «maçonnerie, demanda: qu'est-ce que cette place?

«L'architecte, Monsieur Deregnaucourt, répondit : c'est ce que nous appelons le débarrassoir ou la relaverie.

« L'Empereur : comment est-il agencé?

« L’Architecte : ces maisons sont construites « dos a dos de manière a laisser les cours de coté, « pour avoir plus d’air. Indépendamment, existent des grands jardins au centre des maisons, communs à tous les locataires.

« C'est fort bien, a dit l'Empereur».

« Et le Cortège s’est éloigné pour monter en voiture et se rendre a l’Hopital ». Puis, le couple impérial  sera reçu chez le Comte Mimerel.

J'ai cru intéressant de vous donner connaissance de ce communique pittoresque, parce qu'il préface en quelque sorte l’effort que devaient accomplir les générations suivantes, a l' exemple des fondateurs, sur ce plan d'importance capitale de la construction de maisons ouvrières.

«  Albert-Eugène Prouvost, discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie.

« Les deux souverains avaient également visité la filature Droulers-Vernier de Pérenchies, devenue la plus grande sous l’Empire ; Florentin Droulers, quoique chef du parti légitimiste, accepta la Légion d’Honneur à son issue. Ils visitèrent également les usines Réquillart que les Benoit de Flandres, Seigneurs de Quintens, dirigèrent 100 ans plus tard. »

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Après avoir visité les usines d'Amédée Prouvost, l'Empereur et l'Impératrice vont chez le Comte Mimerel, maire de Roubaix.

Sous la IIIe République, en 1885, Amédée disparaissait avec la satisfaction de voir la première place assurée à l'affaire qu'il avait créée et qu'il laissait à ses trois fils: Amédée, Albert et Edouard. "  Albert Prouvost Toujours plus loin

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Amédée I Prouvost -1819-1885

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La demeure de la Grand Place de Roubaix

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Hôtel Amédée Prouvost puis Lepoutre

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à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril 1999, construit vers 1880 par  Amédée Prouvost-Yon, couramment appelé Hôtel Auguste Lepoutre à qui il a été loué à partir de 1902.Il  s' agit d' un hôtel d' industriel, entre cour et jardin, avec ses écuries, dont les dispositions sont encore bien conservées. Au rez-de-chaussée, trois salons côté jardin conservent des décors restés dans leur état initial, notamment des cheminées et boiseries moulurées. A l’étage, au bout du palier, existait une chapelle privée. Façade et toiture sur l’avenue des Nations-Unies ; façades et toitures sur la cour ; façade et toiture sur le jardin ; les trois salons du rez-de-chaussée donnant sur le jardin ; la cage d’escalier, y compris l’escalier (cad. BR 21, 22) : inscription par arrêté du 30 avril 1999; décor : menuiserie. Éléments protégés MH : élévation ; salon ; escalier ; décor intérieur. Site protégé : abords d'un monument historique; À partir de 1940 environ, le commissariat de police s’y est installé. Nations-Unies (avenue des) 301 et 36, rue Pellart, «  est toujours debout et abrite actuellement le commissariat central de Roubaix. La maison est imposante et sans beauté. Toutefois, y passant à l’occasion pour régler une contravention, je ne puis m'empêcher de penser au diner de mariage de mes parents et de mon oncle et tante, Joseph Toulemonde, qui eut lieu le 17 novembre 1897 et qui réunit 245 convives. J'ai aussi un pieux souvenir pour tante Claire, souvenir lié à l’anecdote suivante. En 1883 fut reçu chez notre arrière-grand-mère, Don Bosco, devenu depuis Saint Jean Bosco. Tante Claire, tout enfant, fut très déçue de cette réception car le religieux, dont on lui avait vanté la grande sainteté, n'avait pas fait de miracles comme elle s'y attendait. »

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  • Cousins germains d'Amédée Prouvost
    Base Roglo
    •    Du côté de Henri Prouvost:
    o    Enfants d'Albertine Prouvost:
        Alphonsine Gruart 1819-1907 & Liévin Prouvost 1818-1869
    o    Enfants d'Augustin Joseph Prouvost:
        Bonne Thérèse Prouvost 1807-1847 & Fidèle Wattinne 1800-1870
    •    Du côté de Liévine Defrenne:
    o    Enfants de Clétine Defrenne:
        Nn Wacrenier & Ne Lyonnard de La Girennerie
        Liévin-Henri Wacrenier & Justine Pauline Charvet 1815
        Zoé Wacrenier & Augustin Prouvost 1812-1877
        Elisa Wacrenier & Jean Baptiste Defrenne 1810
    o    Enfants de Henriette Defrenne:
        Rose Anne Charvet 1803-1893 & Désiré Verley 1795-1865
        Henri Charvet 1809-1869 & Pauline Delemer 1812-1888
        Pauline Louise Charvet 1811-1884 & Felix Joseph Dubois 1806-1875
        Amédée Charvet 1813-1877 & Pauline Defontaine 1815-1888
        Justine Pauline Charvet 1815 & Liévin-Henri Wacrenier
        Victor Charvet 1818-1897 & Lucie Colombier 1824-1896
    Total: 12 personnes.
    Cousins issus de germains d'Amédée Prouvost
    •    Du côté de Liévin Joseph Defrenne:
    o    Enfants de Jean Baptiste Defrenne:
        Jean Baptiste Defrenne 1810 & Elisa Wacrenier
    o    Enfants de Martine Augustine Liévine Defrenne:
        Charlotte Martine Florin 1801-1872 & Hippolyte Alexandre Defrenne 1799
        Constantin Charles Martin Nicolas Antoine Florin 1802-1804
        Martine Constance Florin 1804-1857 & César Auguste Piat 1801-1866
        Céline Aline Florin 1805-1877 & Louis Jean Charles Scrépel 1809-1891
        Stéphanie Joséphine Florin 1806 & Basile Bulteau 1802-1836
    Stéphanie Joséphine Florin 1806 & Auguste Joseph Montagne 1807
        Louise Julie Florin 1808-1830 & Ernest Réquillart 1806-1883
        Joséphine Hyacinthe Florin 1809-1821
        Carlos Florin 1811-1862 & Louise Defrenne 1811-1863
        Sophie Florin 1812-1871 & Henri Prouvost 1810-1857
    o    Enfants de Joseph Defrenne:
        Joseph Defrenne 1809-1809
        Louise Defrenne 1811-1863 & Carlos Florin 1811-1862
    o    Enfants de Hyacinthe Fanny Ferdinande Defrenne:
        Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Antoine Charles Yon 1798-1833
    Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Aimable Auguste Lemaire 1800
    o    Enfants de Constantin Defrenne:
        Florine Liévine Joseph Defrenne 1813-1876 & Eugène Bulteau 1808-1865
        Céline Pauline Defrenne 1818 & Bonami Defrenne 1817
        Marie Julie Defrenne 1827 & Louis Hyacinthe Defrenne 1818
    o    Enfants de Pierre Ignace Liévin Vernier:
        Alphonse-Pierre Vernier 1805-1863 & Alphonsine Delaoutre 1810-1863
        Victor Vernier 1814-1890 & Cécile Gihoul 1812-1888
    o    Enfants de Théodore Delaoutre:
        Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Antoine Charles Yon 1798-1833
    Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Aimable Auguste Lemaire 1800
    o    Enfants de Hector Achille Delaoutre:
        Alphonsine Delaoutre 1810-1863 & Alphonse-Pierre Vernier 1805-1863
        Alexandre Achille Delaoutre 1816-1906 & Julie Justine Flipo 1824-1910
        Clémence Delaoutre 1821-1898 & Jean-Baptiste Bossut 1820-1885
        Joséphine Camille Delaoutre 1826-1892 & Jean Baptiste Cordonnier 1822-1900
    o    Enfants de Florine Constance Joseph Defrenne:
        Florine Liévine Joseph Defrenne 1813-1876 & Eugène Bulteau 1808-1865
        Céline Pauline Defrenne 1818 & Bonami Defrenne 1817
        Marie Julie Defrenne 1827 & Louis Hyacinthe Defrenne 1818
    o    Enfants de Bonami Pierre Defrenne:
        Bonami Defrenne 1817 & Céline Pauline Defrenne 1818
        Eugénie Defrenne ca 1817 & Jean Louis van Eerdewegh
        Louis Hyacinthe Defrenne 1818 & Marie Julie Defrenne 1827
    o    Enfants de Paul Defrenne:
        Caroline Defrenne 1823-1901 & Oscar Vallois ca 1820-1909
        Pauline Cécile Defrenne 1825-1891 & Henri Ternynck 1814-1887
        Charles Defrenne 1829-1916 & Marie-Christine de Geuser 1842-1916
        Camille Mélanie Louise Defrenne 1838-1919 & Achille Désiré Lefebvre 1818-1889
    o    Enfants de Hippolyte Alexandre Defrenne:
        Auguste Defrenne 1823-1823
        Charlotte Martine Defrenne 1824
        Auguste Carlos Martin Defrenne 1825
        Gustave Defrenne 1828
        Léon Alexandre Defrenne 1835-1870 & Louise Marie Dubois 1844-1918
    o    Enfants de Jean Marie Defrenne:
        Sophie Hortense Joseph Defrenne 1828-1909 & Louis Henri Joseph Desrousseaux 1832-1911
        Alphonsine Defrenne
        Hortense Defrenne
        Léonie Defrenne 1842 & Vite Edmond Bantégny 1838-1888
        Jean Liévin Clet Defrenne 1844 & Félicie Angélique Wibaux 1852
    o    Enfants d'Alexandre Joseph Duquesne:
        Alexandre Pierre Joseph Duquesne 1824-1890 & Fanny Aimée Durieux 1829-1905
        Alphonse Martial Joseph Duquesne 1826-1830
        Sidonie Adèle Marie Duquesne 1830-1907 & Joseph Désiré Anselme Decroix 1812-1865
    o    Enfants de Cécile Martine Duquesne:
        Cécile Marie Nathalie Josèphe Dupont 1827-1910 & Victor Emile Donat Duchataux 1823-1905
        Louis Alexandre Joseph Dupont 1828-1902 & Céline Joséphine Dumon 1829-1902
        Marie Adélaïde Josèphe Dupont 1831-1907 & Adrien Clair Bontemps 1825-1891
        Paul Joseph Dupont 1834-1835
        Paul Achille Dupont 1835-1922 & Elvire Desse 1838-1886
        Pierre Octave Joseph Dupont 1837-1902 & Marie Caroline Le Liepvre 1839-1877
    Pierre Octave Joseph Dupont 1837-1902 & Marie Louise Févez 1849-1920
        Edouard Alfred Joseph Dupont 1840-1845
        Mélanie Dupont 1842-1891 & Charles Alexandre Petit 1837-1907
        Jean Adrien Joseph Dupont 1843-1865 & Jeanne Sabine Alexandrine Lussigny 1844-1934
        Edouard Joseph Dupont 1846-1846
    o    Enfants d'Achille Adolphe Duquesne:
        Augusta Laure Duquesne 1830
    o    Enfants de Sophie Defrenne:
        Sophie Louise Dewarlez 1825-1892 & Édouard Liagre 1814-1872
        Adèle Hortense Dewarlez 1825-1853 & Édouard Liagre 1814-1872
        Achille Dewarlez 1828
    o    Enfants de Pierre Alphonse Joseph Defrenne:
        Célina Defrenne 1840-1935 & Victor Cailliau 1833-1896
    Total: 61 personnes.

Son épouse, Joséphine Prouvost née Yon 1827-1902 :

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" Mme Prouvost était grande et bien  faite, les yeux d'un joli velours marron comme ceux de son père, étaient assez perçants. Elle portait la toilette avec aisance et dignité et avait fait venir de Paris plusieurs fois des fleurs de grenade naturelles pour mêler à ses cheveux châtain foncé. Cela semblait à ce temps-la du plus grand des luxes et de longues années après on citait encore le raffinement d'une coquetterie bien  innocente. Elle chantait agréablement la romance, surtout celle de l’Isa Puget ou les romances sentimentales de Nadaud, comme « La nid abandonne ". Sa voix était sympathique et douée d'une grande expression.

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Madame Amédée Prouvost, fille de M. et Mme Yon-Delaoutre, perdit son père alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans. C’était un homme distingué et selon le portrait du temps, qui est encore dans notre famille, d'une physionomie fine et agréable.

Mme Yon  se remaria et épousa M. Lemaire. Elle donna à sa fille un soutien moral et un tuteur, car elle-même mourut en 1844, et ce fut M. Lemaire qui conduisit Mlle Yon dans le monde et pensa de bonne heure à la marier.

En effet à 17 ans elle épousait M. Amédée  Prouvost. Le mariage se fit à minuit suivant l’usage de cette époque et le jeune ménage s'installa à Roubaix où M. Prouvost était intéressé dans les affaires de M. Lemaire. Le passeport de M. Prouvost datant de 1840, avant son mariage, témoigne que pour ses affaires .Il traversait la France en tous sens, en diligence ou à cheval, et que ses tournées étalent de longue durée.

Toutes les premières années du ménage de M. et Mme Prouvost furent très heureuses. Six enfants vinrent se grouper autour d'eux. Aucune épreuve cruelle ne vint accabler Mme Prouvost avant la mort de son mari. Etait-ce son ardente piète ou toutes ses pratiques de charité qui écartèlent les douleurs s'abattant sur certaines familles? C’est le secret de la Providence. Toutes les âmes, même celles d'élite, ne sont pas menées par les mêmes chemins, et en tous cas la confiance aveugle de Mme Prouvost en la Divine Providence l’aida sobrement à vivre avec sérénité et à supporter avec abnégation. Elle était jeune et avait des enfants si jeunes que, lorsque M. Droulers vint faire la demande en mariage de la part de son jeune frère pour solliciter la main de la fille ainée de Mme Prouvost, il prit celle-ci pour la fiancée éventuelle et sa confondit ensuite en excuses sur sa méprise.

Madame Prouvost était très fêtée, non dans les réunions mondaines car Roubaix  était une trop petite ville pour que le monde y tint une grande place, mais dans les réunions intimes ou on s'égayait en bonne et due forme.

La petite propriété de M. Prouvost qu'il tenait lui-même de son père et qui s'intitulait « La Glane ", était située entre un quarter de Tourcoing appelé « L'Epinette » et le hameau du Vert-Pré. La famille y passait quatre mois d'été.

La maison s'ouvrait le matin sur la verte campagne. Elle était très sommairement aménagée mais bien abritée  sous les marronniers. Il y avait une sorte de pignon s'avançant au centre, et la porte s'ouvrant sous la marquise semblait accueillante et hospitalière. La aucune prétention à la vie de château, aucun artifice dans le séjour campagnard de ce petit coin de Flandre, Rien que le bon air d'un lot de terre de 4 hectares avec une grande pâture, une ferme attenant au petit domaine, des sentiers bordes de saules, une route pavée sur le devant ou passaient les carrioles des boulangers, puis les allées et venues des fermiers all ante le soir remiser au fond du « carin » les chariots et les instruments, et pour y arriver, un chemin ou passait un gros cheval et que des barrières blanches séparaient du jardin.

Le demi-hectare de jardin fleuri comme un bouquet de fête perpétuelle, avec les iris, les asters, les soleils et les campanules, était ce qu’on appelle « un jardin de curé », un de ces gais jardins jaunes, bleus, verts ou rouges ou toujours quelque chose bouge.

Les chemins étaient garnis de tan exhalant au soleil un arôme de bois résineux, les grands marronniers au printemps secouaient leurs fleurs blanches et roses en poudre sur le sol et les rayons du soleil I inondaient ce paysage bon enfant; tout cela avait un air de bonheur calme, d'épanouissement heureux comme les gens qui  l’habitaient. « La Glane » était donc l’ été un petit paradis pour les réunions de famille et les soupers intimes ou Nadaud acceptait souvent d'apporter sa bonne humeur et son talent de chansonner, et les invites s'attristaient de quitter un si gai séjour pour reprendre pédestrement le chemin de la ville.

Mme Prouvost ne mettait aucune prétention ni aucune recherche dans ses soins de maitresse de maison, cependant rien ne manquait jamais à l’ordonnance des repas ni à la bonne tenue des appartements ; elle était elle-même l’enseignement vivant : savoir se plier aux circonstances et de se contenter de ce que vous offre le présent. Avec une inaltérable aménité elle était à même de supporter les mécomptes, les contretemps, les déconvenues sans laisser paraitre en aucun cas le plus léger mouvement d'humeur. Sa maison était toujours en ordre, ses serviteurs lui étaient attachés, pas d'observations encombrantes et humiliantes, mais, le mot d'encouragement nécessaire. .

A Roubaix, les œuvres de charité prenaient grande place dans la journée de Mme Prouvost qui fut pendant de nombreuses années présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Que dire de sa grande charité pour soulager toutes les misères? Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes ; elle se faisait une joie de donner chaque jour un diner a une de ces familles nécessiteuses dont un membre venait chercher la part à midi et démon était accoutume à voir sous le porche attenant à la cuisine des femmes ou des enfants assis sur un banc attendant l’ audience de leur bien fautrice qui, de l’ air le plus calme et le plus souriant, les recevait toujours avec bonté, les encourageait, les exhortant et leur glissant la piécette blanche qui était la terminaison heureuse de l’ entretien. Cette femme de bien  avait au coeur une tendresse douce et une sollicitude toujours attendrie pour ses enfants. Elle eut pendant plusieurs années ses fils éloignés d'elle, soit par les obligations des affaires qui imposaient à l’ainé des séjours en Angleterre, soit par le service militaire du second et du troisième. Elle entretenait une correspondance assidue avec eux; c'étaient de bons conseils dignes d'une mère vigilante mais aussi, et c'est ce qui ressort le plus de ses lettres fréquentes, le récit des menus faits de la famille, propres à tenir en éveil cet attachement au foyer et au sol qui est une grande sauvegarde pour la jeunesse. Elle narrait les moindres faits des oncles et tantes, cousins et cousines, dans un style famille, aimable et simple, qui faisait passer dans les yeux des absents tous les tableaux animes des réunions ou ils manquaient.

« Une tradition familiale rapporte que Madame Amédée Prouvost-Yon faisait atteler chaque jour sa voiture pour se rendre à sa messe matinale à l’église Saint-Martin distante de 400 mètre au maximum, à son retour après avoir monté les marches du perron, elle tapait dans ses mains : « Maria » ! Mon livre de messe », sa fidèle domestique devant lui épargner la fatigue d’un tel rangement. Inutile de dire qu’il était difficile, dans de telles conditions, de conserver la même jeunesse que telle de ses arrière-petites-filles qui nous est fort proche qui, après avoir mis au monde onze enfants, fit des ascensions les plus difficiles des Alpes et est, à la fois grand-mère de vint et un petits enfants et excellente skieuse. » Jacques Toulemonde, naissance d’une métropole, éditions Georges Frère.

La grande édification de la famille était le petit oratoire de la maison, si pieux, si soigné, si orné de fleurs, de lampes et de lampions à toutes les intentions de celle qui y priait si souvent, que l’impression en y entrant était toujours celle du respect et du recueillement.

Après la mort de M. Prouvost qui vint en 1885 mettre le deuil pour toujours dans la vie de Mme Prouvost, les alliances de familles, les mariages des petits-enfants ayant agrandi le cercle de son entourage, même intime, le petit domaine de « La Glane » fut abandonné pour une propriété plus éloignée mais offrant plus de ressources comme espace, comme air et logement.

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Le château d’Estaimbourg

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Le château d'Estaimbourg,  photo par Pierre Lestienne-Prouvost époux d'Antoinette Toulemonde.

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On trouvera des données historiques sur le site : http://estaimbourg.com/feodalite.htm mais rien à la BM de Lille et aux ADN ! Sacré frontière, héritage de Louis XIV, qui nous coupe de nos cousins des anciens Pays Bas ! » nous dit Philippe Rammaert.

« Parmi les seigneurs d’Estaimbourg, il y en eut d'illustres qui ont rempli les annales de l'histoire de leurs gestes glorieux. D'autres se sont confinés dans leur rôle de châtelain du pays.

     En 1302, Messire Baudouin d'Auberchicourt était propriétaire du château féodal, il épousa Yolande de Roysen.

     Baudouin d'Auberchicourt (de sinople aux chefs d'hermines, à la bordure endentée d'argent), chevalier, sire d'Estaimbourg et de Bernissart, épousa Marie de Mortagne (parti émanché d'argent et de gueules de dix pièces). Trop tôt hélas! le bonheur des époux fut mis à rude épreuve. On sait que la guerre de cent ans éclata en 1337, entre Philippe de Valois, roi de France et Edouard III, roi d'Angleterre, cette partie du Hainaut fut le théâtre de la guerre. Le château d'Estaimbourg ne fut pas épargné.

     Isabeau d'Auberchicourt, dite d'Estaimbourg, épousa:1° Gérard d'Antoing (de gueules semé de trèfles d'argent, au lion de même brôchant sur le tout), seigneur de Gondecourt, chevalier, gouverneur d'Artois.2° Jehan ou Jacques d'Ollehain (d'argent à trois tourteaux de gueules), chevalier, seigneur  de Grand-rullecourt.

     Isabeau d'Antoing, dame de Gondecourt, épousa Guillebert de Ste Aldegonde (d'hermines à la croix de gueules, chargée de cinq roses ou quinte feuilles d'or), chevalier de Ste Aldegonde, près de Saint Omer.

     Isabelle de Ste Aldegonde, dame de Gondecourt, porta la Beuvrière en mariage à Jacques dit Béthin d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Grand-Rullecourt, Il mourut en 1417.

     Il y eut également un certain Mathieu.

     Hugues d'Ollehain, chevalier, seigneur de la Beuvrière, d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Montenescourt, de Gondecourt, etc..., épousa Aline de Wancourt (d'argent fretté de sable) chanoinesse de Maubeuge.

     Jacques d'Ollehain, héritier de la Beuvrière, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Gondecourt, etc..., décédé en 1483, épousa Marguerite de Halluin ou Van Hallewijn (d'argent à trois lions de sable, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules)

     Jehan d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, héritier de la Beuvrière, de Sotrud et de Dssemez à Bailleul, épousa Marguerite de Rebreuvriette (d'argent à trois faces de gueules, accompagnées de trois merlettes de sable rangées en chel).

     Philippe-Jacques d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de la Beuvrière, de Sotrud, de Dossemez, etc..., épousa Marguerite Van des Zype (de Sinople à trois têtes de léopard d'or, lampassées de gueules). Josse d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, d'Oudewalle, de Denterghem, de  la Beuvrière, de Sotrud, de Dossemez, épousa: 1° Adrienne de Gavre (de gueules à trois lions d'or, armes, lampassées et couronnés d'azur).  2° Jossine Vutenhove (d'argent à trois jumelles de gueules).

Antoine d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de Denterghem, etc..., vivant en 1550, décédé sans alliance en 1560.

Josse d'Olehain, chevalier, seigneur de Denterghem, d'Estaimbourg, d'Olsene, d'Oudewalle, de Nockere, etc..., mort à Naples en 1565 sans postérité légitime.

Anne d'Ollehain, héritière de ses frères, décédée en 1566.

Jehan de la Broye (d'argent à la croix de gueules, chargée de cinq coquilles du champ) hérita d'Anne d'Ollehain, était fils de Gauthier, écuyer, seigneur de Gondecourt, conseiller du roi d'Espagne et assesseur à la Gouvernance de Lille.Il épousa Anne de Baynast (d'or au chevron de gueules abaissé sous trois fasces du même).

Guilbert ou Gilbert de la Broye, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, Gondecourt, Essars, la Beuvrière, Sotrud, Dossemez, etc..., épousa, en 1590 Hélène de la Pierre (d'argent à trois aigles de sable, becquées  et onglées de gueules). L'acte de leur mariage fut entériné le 04/02/1591, au grand Conseil de Malines. Décédé le 14/05/1623 et fut inhumé dans l'église d'Estaimbourg, sous un tombeau. A l'époque de la révolution, on cacha le sarcophage pour le soustraire aux coups des révolutionnaires français.

Jean de la Broye, chevalier, seigneur de Gondecourt et d'Estaimbourg, de la Beuvrière et d'autres lieux, épousa sa parente Claudine Anne-marguerite de la Pierre de Bousies.

Guillaume - Albert de la Broye, mort le 02/10/1690, épousa Anne-marguerite de Kockler (d'azur à trois pals d'or et sur le tout un écusson d'or à une tête et col de lion de gueules).

Marie-jeanne de la Broye, dame d'Estaimbourg, etc... épousa le 15/10/1715, Jacques-ferdinand de Villegas (d'argent à une croix vidée et enhendée de sable, à la bordure composée de seize pièces de gueules et d'argent d'une chaudière de sable)

en 1788, le seigneur d'Estaimbourg était un Villegas issu de la Broye, il s'agit en l'occurrence de Melchior-Joseph.

Charles de Villegas, lieutenant-général des armées de S.M. catholique. Ce dernier hérita de notre seigneurie; il mourut avant 1805.

A dater de cette époque le domaine seigneurial passa à M. Charles-emmanuel de Villegas, dernier seigneur du village. En 1806, Charles-Emmanuel de Villegas, vendît le château, la basse-cour, la brasserie, au marquis de Brandt de Maizières : une de ses filles, Marie-Claire-Joséphe-Julie de Brandt de Maizières épousa Philippe de Bourgogne, Chevalier, né à Lille le 28 Janvier 1774, entra aux pages du Roi en 1789. En 1792, il fut nommé premier page (dignité qui au bout de quatre années conférait le grade de capitaine de cavalerie). II avait été de service dans les appartements, du roi le 20 Juin 1791 mais i1 n'apprit la fuite de la famille royale que le lendemain. Arrêté avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le pendre à un réverbère dans la rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un escadron de gendarmes vint l'arracher des mains des forcenés. Au 20 Juin 1792, Philippe de Bourgogne resta constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux  fidèles qui lui firent un rempart de leur corps. II l'accompagna jusqu'à l’entrée de l'assemblée ou il ne fut point admis, mais ou son habit de premier page lui attira une décharge qui tua un garde a. ses cotes. II rejoignit l'armée des Princes, y reçut au nom du Roi un brevet de capitaine des Chasseurs de Calonne signé par Monsieur et le Comte d’Artois le II septembre 1792, et prit part à la défense de Maëstricht ce qui lui valut le titre de Bourgeois de cette ville.http://www.virnot-de-lamissart.com/Monarchie.html

Il descendait en ligne bâtarde de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, petit fils de Jean de Valois, roi de France.

L’origine de la famille de Bourgogne-Herlaer, branche de la 2ième Maison de Bourgogne (Capétiens-Valois) : il faut partir de Jean (Sans Peur), (°1371+1419), duc de Bourgogne en 1404 à la mort de son père et comte de Flandre en 1405 à la mort de sa mère. Il a épousé en 1384 Marguerite de Bavière ; leur 8ième enfant, Agnès a épousé son cousin d’une branche capétienne cadette Louis I duc de Bourbon. Leur 4ième fils, Louis, vécut d’abord en 1445 à Bruxelles à la cour de son oncle Philippe (le Hardi) comme chancelier de Flandre, puis fut élu en 1455 prince-évêque de Liège (prêtre en 1466 et sacré en 1467). Il est le père en 1464 de Pierre de Bourbon, baron de Busset et ancêtre direct de la Maison de Bourbon-Busset (il est dit le bâtard de Liège mais ses descendants ont prétendu que le père avait été marié en 1464 avec Catherine d’Egmond, qui sera ensuite régente du duché de Gueldre pendant la minorité de son neveu).

Jean (Sans Peur) a eu plusieurs enfants naturels, dont Jean, qui serait né à Dijon en 1404 fils d’Agnès de Croy, fille du chambellan du duc de Bourgogne ; elle restera célibataire et sera dame d’honneur de la duchesse Isabelle de Portugal épouse de Philippe III (le Hardi). Jean, sgr de Herlaer et autres lieux,  sacré évêque de Cambrai (élu en 1440) et comte du Cambrésis, réside à Bruxelles et Malines à la cour du duc ; le pape l’investit de l’archevêché de Trèves en 1466 et 1467 ; il est décédé à Malines en 1480 et fut inhumé dans le chœur de la cathédrale Ste-Gudule de Bruxelles ; il a eu 14 enfants naturels et 1 supposé ; l’aîné, Jean, bâtard de Bourgogne, sgr de Herlaer à Vilvorde en 1459, est né à Louvain en 1424 de Marguerite Absoloens que le futur évêque avait connue alors qu’il était étudiant.

Jean a épousé Jeanne de Hornes à Bruxelles en 1450 et aura 6 enfants dont Charles, sgr de Herlaer, et Godefroi, sgr d’Amerval. Dans les 2 branches on trouve de nombreux enfants naturels en plus des enfants légitimes.

Godefroy de Bourgogne-Herlaer, sgr d’Amerval, est le grand’père de Maximilienne qui épousa Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles (1588/89) dont le père venait de Lorraine et la mère était issue de vieilles familles des lignages de Bruxelles (seuls les descendants pouvaient faire partie des Lignages et Philippe de Rodoan avait été admis au Lignage Sweerts en 1588 du chef de sa mère ; voir les bons articles résumés sur les lignages et l’association actuelle, sur Wikipédia). Leur fille Catherine épousa  en 1612 Jean de Croeser, chevalier, (d’une vieille famille flamande), sgr d’Audincthun, Dennebroeucq et Réclinghem (3 terres à clocher en Artois lui venant des familles de Samillan et de Contreras, d’origine espagnole, et de Montbertault). Dans la branche aînée les 3 terres furent vendues par la dernière descendante alliée à la famille Boutechoux de Chavannes ; dans la branche cadette, fixée d’abord à Bergues on  trouve Anne Thérèse de Croeser, grand’mère maternelle de la marquise de Sade, et  Benoît Dominique de Croeser, qui se fixa à Valenciennes par mariage en 1746 avec Marie Anne de Sars, plusieurs fois descendante de la famille de famille de Fourmestraux de Valenciennes, issue de la vieille famille lilloise qui a donné la branche de Wazières de Fourmestraux, sgrs du Vert-Bois à Bondues. Marie Anne de Sars, très vite veuve, a acquis la sgrie de Villers-Sire-Nicole de Beaumarchais qui l’avais lui-même acquise de la Maison de Nassau. Son fils,  J-Bte Dominique devint chef de famille de la Maison de Croeser à l’extinction de la branche possessionnée en Artois, et épousa Adélaïde de Grignart de Rametz, qui, par la Maison de Blois, cumulait, comme lui plusieurs ascendances jusqu’à St-Louis (ce qui est beaucoup plus rare en France que les ascendances jusqu’à Hugues Capet et Charlemagne !) ; j’ai participé aux Cahiers de St-Louis de l’abbé Dupont restés inachevés après son décès. Du couple de Croeser-de Grignart sont issues notamment  Pauline qui épousa son cousin Casimir  de Sars de Solmon, militaire retraité, généalogiste amateur, qui légua à la ville de Valenciennes 13 volumes manuscrits de généalogies des familles des provinces du Nord que la Bibliothèque Municipale a mise en ligne mais qui sont à prendre avec la plus grande précaution car il a recopié tout ce qui lui tombait sous la main dans les bibliothèques et archives privées de la Région, sans indiquer ses sources et sans faire œuvre critique en mettant parfois plusieurs versions qui se contredisent. Une autre fille, Joséphine, épousa Alexandre Le Tellier et une seconde fille, Louise, née posthume chez une autre de ses sœurs la comtesse de Préseau (dont le conjoint était plusieurs fois cousin d’Alexandre Le Tellier et descendait plusieurs fois des familles de Préseau, de Colnet  et Polchet, familles de maîtres de forges et maîtres verriers de l’Avesnois). La descendance de Louise Droulers-Le Tellier se trouve dans l’annuaire des familles.

 Charles de Bourgogne, sgr de Herlaer (frère aîné de Godefroi), a eu un petit-fils, Philippe, + au château d’Herbamez en 1630, qui épousa en 1594 Isabeau de Le Candèle, dame d’Herbamez à Marquillies après son père. Leur arrière-petit-fils, Balthazar Philippe François, chlr, sgr d’Herbamez épouse en 1713 Marie Anne Thérèse Parent, dont 7 enfants ; l’aîné est le grand-père de Jeanne Rufine Françoise, dernière dame d’Herbamez, épouse en 1787 de Charles Désiré Henri de La Chaussée, éc., sgr de Séhen et St-Prix, officier ; le dernier, Léon Balthazar, chlr, officier, est le père de Philippe de Bourgogne, chlr, 1er page à la Grande Ecurie du Roi, émigré puis fixé à Tournai, bourgmestre d’Estaimbourg, marié en 1809 à Tournai à Marie Claire Josèphe Sophie de Brandt de Maizières dont le père était le dernier seigneur d’Estaimbourg et propriétaire du vieux château. Leur fils  hérita de la propriété d’Estaimbourg et reconstruisit le château en 1854 ; ses 2 enfants seront les derniers du nom de cette branche.

Les Amédée Prouvost louèrent le domaine pour remplacer leur maison de campagne de la Glane.

L’Histoire d’Estaimbourg, citée sur le Site, nous donnerait certainement des précisions sur la transmission de la seigneurie sous l’ancien Régime, mais où la consulter ?

La généalogie des bâtards de la Maison de Bourgogne par Marcel Bergé, pages 316 à 408 du N° 60 (novembre 1955) de L’Intermédiaire des Généalogistes, in du SCGD de Bruxelles.

C’était l’ouvrage de référence jusqu’à la parution en 1990 du volume consacrés par Patrick Van Kerrebrouck aux Valois dans La nouvelle Histoire Généalogique de l’Auguste Maison de France (736 pp.) (tome III de cette reprise du Père Anselme, malheureusement inachevée).

Le Professeur Bergé n’indiquait pas l’alliance de Marie de Bourgogne, par contre elle figure dans l’ouvrage de Van Kerrebrouck ; elle a épousé au château d’Estaimbourg le 29/5/1864 Marie-Gaston Martin de Marolles (pour la suite voir Roglo) ; comme elle est décédée en 1906 ce sont peut-être ses enfants qui ont vendu Estaimbourg qui était loin de leur propriété d’Allouis dans le Cher. » Philippe Rammaert

Charles de Bourgogne, fils de Philippe de Bourgogne, naquit en 1801. Il épousa, vers 1838, mademoiselle Marie-Antoinette de la Chaussée et reconstruisit le château en 1854 remplaçant l’ancien château qui appartenait à ses grands parents maternels, François de Brandt, marquis de Maizières, décédé au château d’Estaimbourg le 21/4/1831 et Marie-Joséphine Le Vaillant de Jollain, décédée à Tournai le 29/1/1811, mais je ne sais pas qu’elle est l’origine de propriété.

Elisabeth-Zénobie de la Chaussée, née le 5 Novembre 1816, décédée au château d' Estaimbourg, près Tournay, le 27 Juillet 1885, mariée en 1838 à Charles de Bourgogne, était une  petite fille d’ Alexandrine-Charlotte- Joseph-Marie VIRNOT DE LAMISSART. Olivier Virnot avait eu droit à un article de presse lors de son mariage à Estaimbourg ( qui lui attribuait une ascendance Bourgogne, ce qui est faux mais de niveau journalistique).  http://www.virnot-de-lamissart.com/Bourgogne-Herlaer.html

Ascendants de Charles de Bourgogne

Jusqu'à la 6e génération. Base Roglo

Génération 1

1 - Charles de Bourgogne 1810-1886 bourgmestres d’Estaimbourg.

Génération 2

2 - Philippe de Bourgogne 1774-1851 bourgmestres d’Estaimbourg.

3 - Marie Claire de Brandt 1781-1810

Génération 3

4 - Léon Balthazar de Bourgogne 1730-1785

5 - Marie Madeleine Joséphine Hustin 1730-1785

6 - Joseph de Brandt, marquis de Maizières 1754 naissance à Arras et le décès à Estaimbourg ; sgr d’Estaimbourg alors que le titre de marquis est peut-être un titre de courtoisie non officialisé pour être monté dans les carrosses du Roi !

je pense avoir utilisé les Notices généalogiques de Daniel Raffard de Brienne qui descend de cette famille. J’ai vérifé sur le Site des AD62. La généalogie de La Chaussée figure au tome I des Généalogies Lilloises de Paul Denis du Péage (pages 333 et 334).

7 -  Marie Claire Joseph Julie  Le Vaillant de Jollain 1754-1811

En 1910, le château et ses dépendances furent achetés aux Bourgogne :

 « Je pourrai certainement trouver seulement la vente de la propriété de Tourcoing, à moins qu’elle n’ait été conservée un temps dans la descendance Prouvost-Yon. Il y a peut-être eu une donation-partage qui n’apparaît pas dans les 2 déclarations de succession.

Le chanoine Jean de Bourgogne (dernier Capétien-Valois-Bourgogne de la branche de Bourgogne-Herlaer) est décédé à Tournai le 19/9/1885 et sa sœur aînée, Marie, le 9/3/1908 ; son ancêtre Philippe de Bourgogne, né en 1424, sgr de Herlaer est aussi l’ancêtre de Béatrix ; le fils aîné, Charles, a eu Herlaer resté dans la descendance jusqu’à la fin du 16° s, époque où Philippe de Bourgogne-Herlaer épousa Isabeau de Le Candèle, dame d’Herbamez à Marquillies (terre qui resta dans la descendance aînée de Bourgogne puis de La Chaussée jusqu’à la Révolution – dans la descendance cadette on trouve Charles qui épouse sa cousine Zénobie de La Chaussée, petite-fille de la dernière dame d’Herbamez – le couple n’aura qu’un seul enfant, Jean de Bourgogne, né à Tournai en 1843, décédé à Tournai en 1885 ; le second fils Godefroy devint sgr d’Amerval ; sa petite-fille Maximilienne de Bourgogne, dame d’Amerval, épousa en 1580 Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles en 1588/89, dont descendance dans les familles de Croeser, Le Tellier, Droulers, Prouvost, Mignot, Rammaert. L’ancêtre commun, père de Charles et Godefroy, Jean, bâtard de Bourgogne, évêque de Cambrai puis archevêque de Trèves qui avait épousé clandestinement Marguerite Absolons, et qui lui-même était fils naturel de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, et Agnès de Croy. (Jean de Bourgogne outre son épouse clandestine aurait eu 7 maîtresses et aurait fait célébrer une messe à Cambrai servie par ses 36 fils et petits-fils illégitimes). Charles de Bourgogne-de La Chaussée, cité comme chef de la Maison de Bourgogne par l’Annuaire de la Noblesse de France de 1855, est décédé veuf le 24/3/1886 au château d’Estaimbourg, qu’il avait fait reconstruire en 1854. Ce sont peut-être les 2 enfants, Marie et Jean qui ont vendu la propriété d’Estaimbourg, mais quand ? et à qui ? en 1911-1912 la famille de Bourgogne était éteinte depuis 4 ans !

par Monsieur Maurice Caulliez-Leurent, industriel à Tourçoing. C'est la société "Bernheim" siégeant à Paris, qui servit d'intermédiaire entre Monsieur de la Bastide, héritier des de Bourgogne, et le nouvel acquéreur.

Voici un texte de Jean Tiberghien-Salmon (1900-1990) fils de Jean Tiberghien-Caulliez (1874-1957) et donc petit fils de Maurice Caulliez-Leurent (1855-1929), arrière arrière grand-père de Ferdinand Cortyl                     

 «  C'est en 1911-1912 que nos grands-parents Caulliez achetèrent la propriété d'Estaimbourg : " Le Château de Bourgogne ". Le château avait été construit par les derniers descendants de la famille de Bourgogne, vers 1850 (?) donc de construction relativement récente. Le parc était d'une superficie de 12 hectares avec une très grande pièce d'eau. La propriété avait été entièrement louée à la famille Prouvost. Nous y passions chaque année une partie de l'été. L'aile droite du château était habitée par Bon Papa Caulliez . L'aile gauche par les ménages de la famille Caulliez qui l'occupaient successivement durant les vacances. Quelle joie ! Quel bonheur pour les enfants que nous étions alors ! Promenades en vélo dans le parc. Bateau sur l'étang. Pêche. Nombreuses visites dans le grand potager entouré de hauts murs. Les fraisiers, les framboisiers, recevaient souvent notre visite sous l’œil courroucé du jardinier. L'un de mes plus anciens souvenirs est d'avoir souvent accompagné Bon Papa Caulliez quand, le soir, en barque, il allait déposer des nasses pour pêcher les anguilles et des " trimmers " pour attraper de gros brochets. Le lendemain matin, nous allions relever les nasses et trimmers. Quelle joie quand un brochet était pris, qui quelquefois se défendait longtemps. Au décès de Bon Papa Caulliez , nos parents (Jean Désiré Tiberghien et Marie Emmanuelle Caulliez ) reçurent la propriété en héritage et après leur mort la propriété fut vendue à la commune d'Estaimbourg… ».

La commune d'Estaimbourg acquit la propriété en 1958.

A Estaimbourg, on peut étudier la famille Poullet, tanneurs à Estaimbourg, branche cadette de la famille reprise dans l’Annuaire des Familles ; ils ont été bourgmestres après les Bourgogne et ont bâti de belles maisons dont la plus belle a appartenu à Norbert Poullet-Duthoit qui avait épousé une nièce de mon ancêtre Fidéline Agache-Duthoit (le château Poullet est passé ensuite au second fils qui était gendre d’une van Zuylen de Nievelt, vieille famille de Bruges, qui descend  de la famille de Croeser (branche des sgr de Berges qui avec la branche émigrée en Pologne, sont issus de Jeanne de Marivoorde seconde épouse de  Corneille de Croeser et donc ne sont pas descendants des Bourgogne-Herlaer issus de Catherine de Rodoan la première épouse).

La branche aînée des Poullet s’est fixée à Roubaix où les descendants Poullet-Mulliez devaient être aussi, si mes souvenirs sont bons, tanneurs rue de Mouvaux à Roubaix. » Philippe Rammaert

Estaimbourg-Chateau-norbert-Poullet

"Le château d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants, tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien  à elle. C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne était réservé à  Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles, dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché, et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert sombre des sapins.

Dans les parages du potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château, l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil  pour se réchauffer de la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible, toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien  intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?

Elle se faisait toute a tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses soins, toujours bien  tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois encore,

Aussi pauvre, mais plus touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles Mon vieux clocher

A l’intérieur, les tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la gorge, mais on y priait bien  et les prônes de la cure étaient écoutes sans broncher.

Mme Prouvost recevait de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.

L'ainé de ses petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27 petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.

Dieu couronna cette âme de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.

Maintenant les dernières années de Mme Prouvost sont comptées.

Elle revient à Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.

L'abbé, son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit jusqu'à midi et demi  pour y assister et put de suite dire la sainte Messe dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y assista, cherchant à travers le passage  cruel de cette terre à un monde meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai préparée ».   

Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, ici au sujet de ses beaux parents:

D'UN SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE, SOUVENIRS D'UNE GRAND'MERE 

Présentés par son petit fils Jacques Toulemonde Roubaix, 1970-1971

«  C'est en 1911-1912 que nos grands-parents Caulliez achetèrent la propriété d'Estaimbourg : " Le Château de Bourgogne ". Le château avait été construit par les derniers descendants de la famille de Bourgogne, vers 1850 (?) donc de construction relativement récente. Le parc était d'une superficie de 12 hectares avec une très grande pièce d'eau. La propriété avait été entièrement louée à la famille Prouvost Nous y passions chaque année une partie de l'été. L'aile droite du château était habitée par Bon Papa Caulliez . L'aile gauche par les ménages de la famille Caulliez qui l'occupaient successivement durant les vacances. Quelle joie ! Quel bonheur pour les enfants que nous étions alors ! Promenades en vélo dans le parc. Bateau sur l'étang. Pêche. Nombreuses visites dans le grand potager entouré de hauts murs. Les fraisiers, les framboisiers, recevaient souvent notre visite sous l’œil courroucé du jardinier. L'un de mes plus anciens souvenirs est d'avoir souvent accompagné Bon Papa Caulliez quand, le soir, en barque, il allait déposer des nasses pour pêcher les anguilles et des " trimmers " pour attraper de gros brochets. Le lendemain matin, nous allions relever les nasses et trimmers. Quelle joie quand un brochet était pris, qui quelquefois se défendait longtemps. Au décès de Bon Papa Caulliez , nos parents (Jean Désiré Tiberghien et Marie Emmanuelle Caulliez ) reçurent la propriété en héritage et après leur mort la propriété fut vendue à la commune d'Estaimbourg… »

Prouvost-Yon-Joséphine

Les enfants d’Amédée I et Joséphine Prouvost furent :

 Joséphine Prouvost épouse le 23 mai 1864, Roubaix, de Charles Henri Droulers, industriel distillateur, né le 8 novembre 1838, Wasquehal, décédé le 16 septembre 1899, Douai  (60 ans).

Charles-Droulers-Prouvost

Droulers-Prouvost-Josephine-par-Aimée-Morot-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Droulers-Prouvost-Josephine


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Le 30, rue Saint Dominique, Paris  Joséphine Prouvost   Sainte Clotilde

 

On nous annonce la mort de Mme Droulers-Prouvost, présidente de la Croix-Rouge), section de Roubaix,

décédée 30, rue Saint-Dominique, à Paris. Elle était la mère de MM. Charles Droulers, René Wibaux et MM. Eugène Wattinne.

 

Ses obsèques seront célébrées, en l'église Sainte-Clotilde, le vendredi courant, à neuf heures et demie.

 

Elle est la cousine germaine de Charles Jérôme Prouvost 1837-1906.


 Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne

Antoinette-Lestienne-ProuvostHenri-Lestienne-Prouvost

 Amédée Charles Prouvost époux de Marie Bénat,

    * Albert Félix Prouvost époux de Marthe Devemy: Rameau des Albert Prouvost

Prouvost-Albert

 Edouard Joseph Prouvost époux de Pauline Elisa Fauchille  Rameau des Edouard Prouvost

Edouard-Prouvost

    * Gabrielle Marie Prouvost époux de Léon Wibaux

Wibaux-Prouvost
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Quelques illustrations de certains descendants de Joséphine Prouvost

Jusqu'à la 4e génération.

Joséphine Prouvost, née le 13 août 1845, Roubaix (Nord), décédée le 21 janvier 1919 (à l'âge de 73 ans). Mariée le 23 mai 1864, Roubaix (Nord), avec Charles Henri Droulers, né le 8 novembre 1838, Wasquehal (Nord), décédé le 16 septembre 1899, Douai (Nord) (à l'âge de 60 ans), industriel au sein de Droulers Frères, fabriquant de sucre et distillateurs à Ascq, président du Tribunal de Commerce de Roubaix,

Enfants :
Joséphine Louise Droulers
, née le 30 juillet 1866, Roubaix (Nord), décédée le 9 juillet 1944, Paris (à l'âge de 77 ans). Mariée le 23 juin 1885, Roubaix (Nord), avec René Jules Wibaux, né le 20 décembre 1860, Roubaix (Nord), décédé le 15 mars 1938, Wasquehal (Nord) (à l'âge de 77 ans),
Charles Droulers
, né le 29 mars 1872, Roubaix (Nord), décédé le 17 février 1945, Chenoise (77, Seine-et-Marne) (à l'âge de 72 ans), docteur en droit, Industriel. Marié le 6 février 1902 avec Madeleine Thureau-Dangin, née le 25 septembre 1878, décédée le 17 février 1954 (à l'âge de 75 ans),

Petits enfants
Louise Droulers, née le 8 mai 1903, décédée le 6 décembre 1998 (à l'âge de 95 ans), religieuse.
Marc-Antoine Droulers, né le 11 novembre 1904, Paris 8ème, décédé le 6 septembre 1966, Como, Italie (à l'âge de 61 ans), industriel. Marié le 3 janvier 1944, Alger, Algérie, avec Jeanne La Caze, née le 14 septembre 1915, Paris 8ème, décédée le 12 avril 1987, Paris 16ème (à l'âge de 71 ans),
Christian Droulers, né le 13 mai 1908, Meudon, Hauts-de-Seine, décédé le 23 mai 1980, Villejuif, Val-de-Marne (à l'âge de 72 ans). Marié le 28 décembre 1951, Paris XVI, avec Monique Doé de Maindreville, née le 6 août 1924, Champ-Saint-Père (Vendée), décédée le 27 mai 2000, Louveciennes (Yvelines), inhumée, Chenoise (77) (à l'âge de 75 ans),
Paule Droulers, née le 13 octobre 1911, décédée le 12 avril 1999 (à l'âge de 87 ans).
Mariée le 28 août 1936 avec Patrice de Place, né le 13 mai 1903, décédé le 27 décembre 1968 (à l'âge de 65 ans), lieutenant colonel de l'Armée de l'Air,
Jacqueline Droulers, née le 20 mars 1917. Mariée le 22 avril 1939 avec Noël Daum, né le 27 décembre 1910, Nancy (54, Meurthe-et-Moselle), décédé le 13 mai 2002 (à l'âge de 91 ans), ingénieur général de l'air,
Eugène Wattinne, né le 8 mai 1903, Lille (Nord). Marié le 24 octobre 1931, Paris (75) - 7e arrondissement, avec Marguerite Vilgrain, née le 31 janvier 1908, Nancy (Meurthe-et-Moselle),
Pierre-André Gaulon, décédé le 23 mars 2011, inhumé le 29 mars 2011, cimetière de Villeneuve-l'Archevêque , docteur en pharmacie, créateur de Gallien & Hippocrate. Marié avec Jacqueline Froger,
Jean-Pierre Rogez, né le 12 septembre 1914, Lille (Nord), décédé le 1er août 2000 (à l'âge de 85 ans), général. Marié 1939, Wambercourt (Pas-de-Calais), avec Monique de Rauglaudre, née à Paris 14e,
Jean-Marc Droulers, né à Alger, Algérie, homme d'affaires, directeur de société. Marié Blevio, Torno, Italie, avec Roberta Noseda, née à Como, Italie, décoratrice, 
Patrick Droulers, né à Paris 8ème, ingénieur. Marié à Rocca Susella, Italie, avec Francesca Premoli, née à Milan, Italie, journaliste,
Nathalie Droulers, née à Paris 8ème. Mariée à Milan (Italie), avec Serge Huchet de La Bédoyère, né à Paris 8e, décédé en avril 2004, inhumé le 7 avril 2004, Paris (à l'âge de 53 ans), agent de change,
Francine Motte, née le 16 février 1928, décédée le 19 juin 2001 (à l'âge de 73 ans). Mariée avec Takis Prevesanios,
Monique Motte, Mariée  avec Jean-Claude Fourneau, né le 28 mars 1907, Paris, décédé le 9 octobre 1981, Paris (à l'âge de 74 ans), artiste peintre, portraitiste de la haute société,
Véronique de Place, Mariée à Crucey, Crucey-Villages (Eure-et-Loir), avec Armand Noël du Payrat, né à Paris VII, capitaine de vaisseau,
Jean-Marie Hedde, né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Marié le 16 décembre 1966, Paris 15è, avec Edwige de La Hougue, née à Paris 15è,
France Hedde, née le 13 septembre 1942, Paris 15è. Mariée avec Bernard Doin, né à Lyon (Rhône), ingénieur polytechnicien,

Jean-Luc Hedde, né le 13 février 1959, Paris 15è, décédé le 19 septembre 1989, au dessus du Ténéré (Afrique)-attentat, avion ayant explosé en vol (à l'âge de 30 ans). Marié avec Emmanuelle Lecointe,

Quelques illustrations de descendants
d’
Antoinette Prouvost

Jusqu'à la 4e génération. née le 15 juin 1849, Roubaix (Nord), décédée en 1924 (à l'âge de 75 ans), Marié le 12 mai 1869, Roubaix (Nord), Henri Lestienne, né le 25 septembre 1845, décédé le 31 octobre 1912 (à l'âge de 67 ans).

Chez leurs enfants
Henri Lestienne
, né en 1870, décédé le 10 juin 1915, Amiens (Somme), inhumé, mort pour la France (à l'âge de 45 ans), en religion.

Né d’Henri Lestienne 1845-1912 et Antoinette Marie Prouvost 1849-1924, fille d’Amédée I Prouvost, « fondateur des cités jardins de Lille et de sa banlieue, organisateur de nombreuses œuvres ouvrières et sociales, aumônier volontaire de la Grande Guerre dans la 51° division, cité par l’ordre du jour de la 2° armée par le Général de Castelnau, blessé grièvement le 18 juin 1915 dans les tranchées d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet 1915, ayant offert sa vie pour ses soldats, pour la France, pour sa famille et pour toutes ses œuvres de Lille. Il était mystique, foncièrement artiste, philosophe, fin lettré, très bon gestionnaire ». « En 1914, autour du 55 de la rue de la Justice à Lille, l’abbé Henri Lestienne verra fonctionner avec bonheur la cité-jardin modèle, moderne et lumineuse (soit 46 appartements et 5 magasins rassemblés autour d’une cour intérieure) qu’il vient de fonder. »
Auteur en 1907 d’une édition critique du discours de Métaphysique de Leibnitz. réédition par la bibliothèque des Textes philoshiques. Paris, J. Vrin, Petit in-8, 94 pages.
Le travail critique est admirablement mené, et semble vraiment définitif.

Henri-Lestienne-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃Henri-Lestienne-Prouvost

Pierre Amédée Lestienne, né le 5 septembre 1872, Roubaix (Nord), décédé le 10 février 1947, Roubaix (Nord) (à l'âge de 74 ans), négociant, poète, photographe, marié le 10 octobre 1894, Roubaix (Nord), avec Marie-Louise Toulemonde, née le 24 mai 1874, Roubaix (Nord), décédée le 26 novembre 1957, Roubaix (Nord) (à l'âge de 83 ans),

Pierre-Marie-Louise-Lestienne-ToulemondePierre-Marie-Louise-Lestienne-Toulemonde

Marguerite Marie Lestienne, née le 22 novembre 1880, Roubaix (Nord), décédée le 6 mai 1951, Roubaix (Nord) (à l'âge de 70 ans). Mariée le 26 novembre 1900, Roubaix (Nord), avec Louis Georges Mulliez, né le 11 avril 1877, Roubaix (Nord), décédé le 26 janvier 1952, Roubaix (Nord) (à l'âge de 74 ans), industriel retordeur de laine, puis filateur de laine à tricoter "au fil d'art" devenu "Phildar".

Louis-Marguerite-Mulliez-Lestienne

Petits enfants
Pierre Lestienne
, né le 16 septembre 1896, prêtre, prélat de Sa Sainteté.
Henry Lestienne
, né en octobre 1897, décédé le 7 mai 1919 (à l'âge de 21 ans), maréchal des logis.
Marthe Lestienne
, née le 7 avril 1900, Roubaix (Nord), décédée le 12 juillet 1991 (à l'âge de 91 ans). Mariée le 10 mars 1921, Hem (Nord), avec Philippe Leclercq, né le 6 décembre 1899, Roubaix (Nord), décédé le 30 mars 1980, Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 80 ans), industriel textile, gentilhomme du Pape,
Louis Mulliez
, né le 29 septembre 1901, Roubaix (Nord), décédé le 24 novembre 1974, Roubaix (Nord) (à l'âge de 73 ans), industriel filateur, directeur gérant des Filatures Saint-Liévin, vice-président de l'Union des Industries Textiles. Marié le 24 mai 1923, Roubaix (Nord), avec Pauline Cavrois, née le 22 avril 1903, Roubaix (Nord), décédée le 17 septembre 2007, Roubaix (Nord), inhumée le 20 septembre 2007, Roubaix (Nord) (à l'âge de 104 ans),
Marguerite Mulliez
, née le 26 juillet 1903, Roubaix (Nord), Madame Saint-Henry, religieuse des Dames de Saint-Maur au Japon.
Gérard Mulliez
, né le 11 juin 1906, Roubaix (Nord), décédé le 21 novembre 1989 (à l'âge de 83 ans), président directeur général de Phildar, gérant de sociétés. Marié le 22 mai 1930, Roubaix (Nord), avec Françoise Cavrois, née le 26 janvier 1911, Roubaix (Nord), décédée le 22 janvier 2008, Roubaix (Nord), inhumée le 26 janvier 2008, Roubaix (Nord) (à l'âge de 96 ans),
Ignace Mulliez
, né le 16 avril 1910, Roubaix (Nord), décédé en 1993 (à l'âge de 83 ans), directeur des Etablissements de Zulte en Belgique. Marié le 9 juillet 1932, Roubaix (Nord), avec Marcelle Toulemonde, née le 21 juin 1911, Roubaix (Nord), décédée le 14 février 2008, inhumée le 19 février 2008, Mouvaux (Nord) (à l'âge de 96 ans),
Marie-Raphaëlle Mulliez
, née le 23 avril 1920, Roubaix (Nord), décédée le 20 janvier 2011, Lille (Nord) (à l'âge de 90 ans). Mariée le 18 novembre 1942, Roubaix (Nord), avec Jean Mayaud, né le 28 mars 1920, Saumur (Maine-et-Loire), décédé le 17 février 2008, Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), inhumé le 22 février 2008, Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire) (à l'âge de 87 ans), directeur de l'usine de chapelets "Mayaud & Fils", comptable chez Bull Angers (mariage religieux le 19 novembre 1942 à Roubaix),
Francis Mulliez
, né le 9 avril 1922, Roubaix (Nord), décédé le 17 avril 2007, inhumé le 21 avril 2007, Lannoy (Nord) (à l'âge de 85 ans), gérant de Phildar, fondateur des maison de retraite "les Orchidées". Marié avec Geneviève Motte, née le 7 octobre 1925, Roubaix (Nord),
 Marie-Louise Lestienne
, née le 17 septembre 1895, décédée le 15 décembre 1991 (à l'âge de 96 ans). Mariée avec Marcel Mulliez, né le 16 septembre 1891, Roubaix (Nord), décédé le 19 octobre 1984 (à l'âge de 93 ans),

Xavier-Leclercq-Mulliez

Arrières petits enfants
Marcel Mulliez
, né le 1er août 1918, prêtre, curé de Saint Jean-Baptiste à Dunkerque.
Marie-Louise Mulliez
, née le 6 octobre 1922, Roubaix (Nord). Mariée le 17 août 1943, Roubaix (Nord), avec Maurice Hannart, né le 21 avril 1921, Hem (Nord), tué le 29 janvier 1985, Tignes (Savoie), lors d'une avalanche (à l'âge de 63 ans), ingénieur polytechnicien, industriel de la teinture textile,
Francis Maillard
, prêtre.
Jacques Maillard
, Marié avec Myriam de Ponton d'Amécourt,
Brigitte Maillard
, Mariée avec Raymond Prouvost,
Régis Maillard
, prêtre.
Philippe Toulemonde
, prêtre.
Jean Malard
, né à Tourcoing (Nord). Marié avec Marthe Prouvost, née à Tourcoing (Nord),
Chantal Malard
. Mariée avec Olivier Houzé de L'Aulnoit, décédé en 2003,
Louis Mulliez
, né le 23 juin 1924, Roubaix (Nord), décédé le 27 octobre 2004 (à l'âge de 80 ans), industriel filateur, président directeur général des Filatures Saint-Liévin, administrateur d'Auchan et des Tapis Saint-Maclou. Marié avec Brigitte Motte, née à Tourcoing (Nord),
Marguerite Mulliez
, née le 3 janvier 1927, Roubaix (Nord), décédée, Lourdes (Hautes-Pyrénées), Marguerite-Claire de Jésus, petite soeur du Père de Foucauld, religieuse contemplative.
André Mulliez
, né le 10 mai 1930, Roubaix (Nord), décédé le 4 juillet 2010, Roubaix (Nord), inhumé le 8 juillet 2010, Roubaix (Nord) (à l'âge de 80 ans), président directeur général de Phildar, conseiller général du Nord. Marié à Lille (Nord), avec Françoise Becquart,
Marc Mulliez
, président du Conseil de Surveillance de Phildar, de Cannelle, de Jules et de Brice. Marié avec Maryse Dufour,
Jean Bayart
, né Roubaix (Nord), directeur industriel des Fils de Louis Mulliez. Marié, Tourcoing (Nord), avec Elisabeth Sion, née Tourcoing (Nord),
Gérard Mulliez
, né, Roubaix (Nord), ingénieur, président fondateur du Groupe Auchan, président et administrateur de sociétés. Marié avec Bernadette Mathias,
Jean Mulliez
, né Roubaix (Nord), directeur d'hôtels Holiday Inn. Marié La Madeleine (Nord), avec Christine Gourlet, née Lille (Nord),
Patrick Mulliez
, né Montauban (Tarn-et-Garonne), président fondateur de Kiabi, président et administrateur de sociétés. Marié avec Laurence Motte,
Guy Mulliez
, né Roubaix (Nord), président des maisons de retraite Les Orchidées, membre du Conseil de Surveillance de l'Association Familiale Mulliez. Marié Naninne, Belgique, avec Eliane de Kerchove d'Exaerde, née Namur, Belgique, infirmière,
Ignace Mulliez
, président du Conseil de Surveillance de l'Association Familiale Mulliez. Marié avec Jacqueline Derville,
Jeannette Mulliez
, Mariée avec Eric Derville, président du conseil de surveillance de Norauto SA,
 Michel Leclercq, né Tourcoing (Nord), président fondateur de Decathlon. Marié Roubaix (Nord), avec Christine Delattre, née Dinard (35, Ille-et-Vilaine),
François Leclercq
, né Tourcoing (Nord), président de Leroy-Merlin. Marié Roubaix (Nord), avec Muriel Watine, née Roubaix (Nord),
Mariette Mayaud
, née Saumur (Maine-et-Loire). Mariée Sainte-Gemmes-sur-Loire (49, Maine-et-Loire), avec Olivier Boula de Mareüil, né Paris VIII, décédé Angers (Maine-et-Loire), inhumé Saumur (Maine-et-Loire) (à l'âge de 55 ans), colonel de cavalerie (mariage religieux le 26 septembre 1964 à Saint-Gemmes-sur-Loire),
 Francis Mulliez
,  président fondateur de "Kiloutou" et de "Horse Wood", président du Conseil de Surveillance de Kiloutou. Marié avec Françoise Lecroart,

Descendants de Gabrielle Marie Prouvost

Jusqu’aux arrières petits enfants
Gabrielle Marie Prouvost
, née le 5 juin 1863, Roubaix (59, Nord), décédée le 1er mai 1920 (à l'âge de 56 ans). Mariée le 23 avril 1884, Roubaix (59, Nord), avec Léon Wibaux, né le 14 septembre 1858, Roubaix (Nord), décédé le 6 février 1910 (à l'âge de 51 ans), dont

Enfants :
Léon Wibaux
. Marié avec Rose Anne Ferlié,

Petits enfants :
Rose-Anne Wibaux
. Mariée avec Patrick de Bayser, né le 10 août 1901, Herblay (Val-d'Oise), décédé le 9 décembre 1956, Paris VII (à l'âge de 55 ans), expert en dessins anciens,
Françoise Wibaux
. Mariée avec Jean, comte de Buchère de L'Epinois (3e),
Geneviève Wibaux
. Mariée le 18 novembre 1928, Tillabery (Niger), avec Guy de Bayser, né le 15 août 1899, Herblay (Val-d'Oise), décédé le 26 juillet 1938, Tortosa (Espagne) (à l'âge de 38 ans), fonctionnaire des finances, forestier,

Arrières petits enfants :
Antoine de Bayser
.
Bruno de Bayser
, néParis (17°), expert en dessins anciens. Mariéavec Thérèse Ambrosellidont Clotilde de Bayser, née Paris (8°), actrice.
Mariéeavec Thierry Nicolas Meuriot, né Paris, docteur en médecine, chirurgien.
Xavier de Bayser
, néParis (17°), ESCP, président de société.
Marié  avec Catherine Ambroselli
Jean Mathieu
, comte de Buchère de L'Epinois (4e), capitaine de vaisseau. Marié avec Anne Delacour,
Marie-Christine de Buchère de L'Epinois
, magistrate.
Mariée  avec Renaud Denoix de Saint-Marc, né Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), vice-président du Conseil d'État, membre du Conseil Constitutionnel
Brigitte Glorieux
. Mariée avec François-Xavier Allard, né Le Touquet Paris Plage, Directeur Général Trenois-Descamps,

 


16: Amédée 2 Prouvost  (1853-1927)

Amedee-II-ProuvostMarie-Prouvost-Benat,sa-mere,-sa-fille-Jeanne-Toulemonde


Monsieur Amédée Prouvost est le type du grand industriel roubaisien, actif, intelligent, dominant tout un monde par l’exemple, le prestige de son travail et de son dévouement. Il est, de plus, un artiste et un lettré ; sa maison est une bibliothèque et un musée d’art. Il se délasse de ses longues journées de labeur à feuilleter les beaux livres ou à contempler sa collection de primitifs. A son école, le futur poète apprend le secrêt d’embellir par l’esprit et le goût les vies les plus austères.

On ne lui dit point, mais il voit bien que les vertus de ses ancêtres revivent en son père. Il salut en lui, avec une admiration qui grandira sans cesse, un de ces chefs de l’usine et du foyer dont il vient de contempler le magnifique cortège » Lecigne, Amédée Prouvost, Grasset, 1911

« C'est avec une grande affection et un vrai respect que j'ai cherche à évoquer les souvenirs de mes grands-parents, dans quelques pages de mon cru. Ils nous ont laissé un inoubliable souvenir. C'est un hasard qui les a fait se rencontrer mais un divin hasard si j'ose dire. J'ai toujours entendu dire qu'ils attendaient tous deux devant le confessionnal de la chapelle des Etrangers, rue de Sèvres à Paris, et que grand-père ému par la beauté de Celle qui devait devenir sa femme, chercha par la suite à la rencontrer. Le mariage fut célèbre à la basilique Sainte Clotilde, le 2 février 1875.  Les orgues étaient tenues par César Franck.

Mariage-Amedee-Prouvost-Sainte-Clotilde-Paris-2-fevrier-1875

Nos grands-parents formeront  pendant 52 ans le plus  uni, le  plus charmant et le  plus chrétien des ménages. Ceci est illustré par le testament du grand-père que m'a communique Hubert Dubois: « Je remercie ma femme du bonheur qu'elle m'a donné, de ses bontés sans nombre, de sa vertu qui m'a soutenu, encourage et fortifie. Je lui demande pardon des peines et des offenses que j'ai pu lui faire. Qu'elle soit indulgente, prie beaucoup et fasse prier beaucoup pour son époux qui l’a tant aimée ».

Les lecteurs éventuels de ces notes, s'ils s'intéressent à  l’ascendance de grand-père, pourront utilement se reporter à mon livre « Naissance d'une Métropole: Roubaix et Tourcoing au XIX• siècle », où  j'ai consacré quelques pages à  la famille et aux entreprises Prouvost. J'ai éprouvé une double joie, parmi d'autres, en réunissant la documentation pour cet ouvrage, de voir le nom de grand-père à coté de celui de mon grand-père Toulemonde, cote à cote en 1887 parmi les fondateurs du Syndicat Mixte de l'industrie Roubaisienne, le seul mouvement social et chrétien à l’époque. J'ai eu aussi la joie de relever dans les archives du Syndicat des Peigneurs dont grand-père fut président de 1892 a 1919, texte suivant, qui bien que daté de 1891 par sa critique du libéralisme et son souci du bien  commun a un cachet presque moderne. Il s'agit de l’étude de caisses de secours en faveur du personnel : « Monsieur Prouvost dit qu'il y a beaucoup à faire dans cet ordre d'idée et sa conviction est déjà ancienne, puisque depuis longtemps il s'intéresse à ces questions d'économie sociale dans le but de rapprocher le plus possible les ouvriers et les patrons. En compagnie de nombreux industriels de la région, Il fait partie des syndicats mixtes qui se proposent ce but. C'est pourquoi il est amené à formuler quelques réserves sur les principes votés à la réunion précédente. Sa conviction ancienne et profonde, est que sans un bien  commun supérieur, sans une autorité qui courbe sous la loi de justice idéale et les ouvriers et les patrons inspirant à chacun sa règle de conduite, il est impossible de faire disparaitre les malentendus, les suspicions, que les excès du libéralisme suscitent parfois ». Grand-père, quelques années auparavant, en 1889, avait participé à un pèlerinage à Rome, de dix mille ouvriers et patrons, dont six cent cinquante du Nord, venus rendre hommage à Leon XIII.

Je ne sais pas grand-chose des idées politiques de notre cher grand-père. Il fut certainement dans sa jeunesse royaliste et légitimiste. J'en eus une preuve dans le fait que, quand j'étais enfant vers 1910, il m'offrit un médaillon avec une photo du Comte de Chambord et les fleurs cueillies sur sa tombe. II s'était rendu avec son beau-frère Droulers, aux funérailles du dernier Bourbon de la branche ainée à Göritz en 1883.

Goritz

Sur ses convictions religieuses, nous sommes bien mieux renseignés. Il était, comme sa femme, membre du Tiers-Ordre de Saint-François. Il fit édifier à M'Rira, prés de Tunis, dans un domaine où il fut associé avec son frère Edouard, une chapelle qui devint paroisse. II contribua à faire édifier prés de sa propriété de Mandelieu une chapelle, N.-D. des Mimosas. Il contribua certainement à la construction du grand couvent de la Sainte Famille a Roubaix, rue de Lille, où sa belle-sœur, religieuse, tante Jeanne Bénat, laissa un très grand souvenir. Pendant la guerre de 1914-1918, il prit la tête d'un Comité dit du Vœu de Roubaix, dans le but de demander à Dieu la protection de la ville, qui fut heureusement épargnée. Le clocher qui manquait à l’église du Sacré-Cœur, fut ainsi construit. Il avait de tout temps porté de l’intérêt à l'Orient Chrétien et présidait le comité de Roubaix de l'Œuvre d'Orient. Son dévouement à  l'Œuvre d'Orient, lui valut d'être nommé Commandeur de l’Ordre du Saint-Sépulcre, et nous avons eu sous les yeux une photo de grand-père, revêtu d'une cape prestigieuse, dont les mauvaises langues disent qu'elle a termine sa carrière comme peignoir de bain de mes cousins Auger.

C'est pendant la guerre de 1914 que grand-père donna le plus bel exemple de sa foi patriotique et religieuse. Le 1er mars 1916, il était emmené par les Allemands avec tout ce que Roubaix comportait de notabilités politiques et économiques, comme otage au camp d'Holzminden. Cette captivité, écrit grand-mère dans un petit opuscule « In Memoriam », fut extrêmement dure pour lui à cause de sa santé précaire, de l’infirmité de sa jambe récemment soumise à une intervention chirurgicale. J'ai eu des échos de l’admiration qu'il suscita en se rendant à pied, au lieu de rassemblement. La captivité - elle devait durer 6 mois bien que dure pour un homme de 63 ans (hiver terrible, couchage sommaire, promiscuité) ne semble pas avoir altéré sa bonne humeur et dans ses lettres grand-père ne se plaint pas. Il remercie des photos de famille qui lui ont fait un immense plaisir. « Odette Lesaffre, sur la photo, m'a semble très jolie et très grande, Claude est-il toujours aussi diable? Merci des lettres de ma chère Betsy et de ses envois, de la photo de Simone, je ne connais pas ma dernière petite-fille. Henry me ferait plaisir en me rassurant sur mon Assurance Vie, je ne puis payer les primes. Solange a été bien  gentille pour moi, j'ai vu les photos de ses enfants, le bon sourire de Georges annonce un heureux caractère ». En se prolongeant, la captivité lui devenait de plus en plus pénible. Son cousin et compagnon de captivité, Henri Prouvost, était mort dans ses bras et cela l’avait beaucoup affecté. Rien ne manqua a son angoisse, il fut hospitalisé six semaines au lazaret du camp, a cause d'une grande dilatation de l’aorte, qui donnait des complications cardiaques. Il fut en grand danger. Grand-mère poursuit dans l’opuscule déjà cité : « Après six mois de captivité, le retour à Roubaix fut une meurtrissure pour son cœur, trouvant une maison vide de toutes ses affections et pleine d'Allemands installés en maîtres. En outre, par suite d'information erronée, tant à Roubaix qu'à Holzminden, on s'attendait à ce que les otages libérés fussent dirigés vers la France libre. Grand-mère et Mimi partirent, en conséquence, pour la France libre, vers laquelle les Allemands organisaient parfois les trains via la Suisse, et quand grand-père revint à Roubaix, la maison était vide; il semble d'après les documents que m'a communiqués Hubert Dubois et dont grand-mère a donné lecture a ses enfants avec un admirable courage au lendemain des funérailles de son mari, que grand-père ait été a nouveau inquiète par les Allemands après son retour de captivité. On lit en effet en date du 12 novembre 1917 :

« En partant au tribunal de guerre, «je ne cesse de penser à toi, chère compagne, â mes chers enfants, à mes petits-enfants, et à toute la famille. Si ma santé devait être ébranlée, et que je succombe dans mon cachot, je mourrai en bon chrétien et en partant vers Dieu ma dernière pensée, mes dernières bénédictions seront pour vous. J'ai le cœur qui saigne, mais j'ai l’âme en paix, je serai courageux dans mes heures de souffrance, je vous embrasse tous avec affection et tendresse. P.S. Que mes petits-enfants demeurent de bon chrétiens fideles à nos traditions familiales. « Laus Deo Semper! " C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il devait mourir prés de dix ans plus tard.

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Madame Amédée-Charles Prouvost, sa mère Joséphine Morvan et sa fille Jeanne qui épousera Jules Toulemonde, derrière, à droite, le couple Wibaux-Prouvost

Photo grâce à Philippe Vinchon, leur descendant.

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Documents Bertrand Dufour

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Henri Louis PROUVOST 1783-1850 &1809 Liévine Marie Catherine Josèphe DEFRENNE 1791-1824

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Henri Liévin PROUVOST 1810-1857 &1835
Sophie Justine FLORIN 1812-1871

 

Amédée Félix Rieul PROUVOST 1820-1885 &1844
Joséphine YON 1827-1902

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Charles I Jérôme PROUVOST 1837-1906

 

Amédée II Charles Constant PROUVOST 1853-1927

Chez Amédée-Charles et Marie Prouvost, 113, boulevard de Paris à Roubaix

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« Face à la porte d'entrée, s'élevait une sorte de coupole destinée à mettre a I’ abri de la pluie les équipages et leurs passagers. Cette coupole avait reçu en famille le nom de « pâté chaud ». L'oncle Amédée, jeune, espiègle et taquin, avait peu après sa construction envoyé un télégramme à l’architecte pour lui annoncer que le « pâté chaud» s'était écroulé, ce qui ne s'était produit que dans son imagination. » « La porte une fois franchie, il fallait monter quelques marches pour accéder à un spacieux vestibule, la première pièce sur la droite était le bureau de grand-mère dont le principal ornement était un bureau à cylindre qui avait été celui de son père, dont le portrait se trouvait accroché au mur. Le bureau a été acquis, sauf erreur, par J. Lesaffre. Dans cette même pièce se trouvait un tableau de Martin, peintre ordinaire du Roi, représentant Mme de Maintenon et les filles naturelles de Louis XIV. Ce n'est pas grand-mère qui m'expliqua le sujet du tableau, car je n'y aurais rien compris ; le tableau est actuellement dans mon salon.

La pièce voisine était la bibliothèque, dont à  l’occasion de quelques rangements nous recueillîmes, mon frère Jules et moi, quelques épaves qui charmèrent notre enfance. Dans I’ une des armoires se trouvaient de merveilleux cigares de Havane, Henry Clay, que grand-père offrait généreusement a ses petits-fils soldats, et qui, fumés le lendemain, en acquirent une certaine célébrité à la caserne du 41me d'Artillerie a Douai.

Les deux pièces voisines étaient deux très beaux salons, l’un donnant sur le boulevard, l’autre le salon blanc donnant sur le jardin. Le premier salon comportait une cheminée de marbre surmontée d'un grand portrait en pied de la princesse de Conti, fille naturelle de Louis XIV, c'est du moins l’explication que m'en donna grand-père en 1927 peu avant sa mort, et cette fois, je compris. Ce très beau tableau de C. Van Loo est actuellement chez ma sœur Jeannette. Ce qui peut donner une idée de la dimension de ce salon, c'est que deux pianos à queue étalent à I’aise. Je conserve un souvenir enchanté du jeu de grand’mère et de l’ oncle H. Dubois. C'est en l’écoutant que je connus, enfant, les noms de Debussy, Granados et Albéniz. Des tableaux, naturellement, ornaient les murs. Je me souviens notamment du portrait de son grand-père, le général Morvan, qui me faisait grande impression et qui le fit aussi sur mon plus jeune fils qui, encore enfant, me poussa à I’ acquisition dans la succession de ma mère.

Le salon blanc, ainsi nommé en raison des meubles et de la cheminée de marbre blanc, avait ses murs ornés de tableaux de Guardi et de portraits du XVIIIème siècle anglais, la seule grande époque, selon moi, de la peinture anglaise.

Donnant encore sur le jardin, une grande salle à manger; la cheminée était supportée par des sortes de grands géants barbus a I’ échelle réduite, mais à la forte musculature et dont nous allions volontiers chatouiller le nombril. A gauche de la cheminée, un tableau de J. Weiss, ami de grand-père, auquel, sur sa demande, j'allais rendre visite dans sa propriété prés du merveilleux parc du Duc de Norfolk et qui m'a dit que quand il avait des cauchemars, il pensait qu'il allait vendre du tissu a Bradford et Manchester, ce qui n'était guère encourageant pour le jeune fabricant que j'étais alors. A droite de la cheminée, des tableaux de Troyon ; je me souviens d'une conversation de grand-père avec I’ historien Franz Funk Brentano qui avait des tableaux presque identiques. Tous deux étalent d'accord pour dire que leurs tableaux étaient bien du Maître et que le Louvre en possédait seulement des copies. Face a la cheminée, seule concession a la peinture moderne, deux tableaux d'H. Martin dont un au moins se trouve chez les Auger à Ville-d'Avray. Dans cette salle à manger étaient servis des repas savoureux, dus au talent notamment de Zélie. » « Parfois les repas de famille étaient bien  un peu solennels pour la jeunesse en bout de table, surtout quand Mgr Laugier, directeur de I'Oeuvre d'Orient, aux yeux de charbon et à la barbe fleure, appelait grand-père d'une voix de basse « M. Le Président ». II n'y avait qu'une ressource pour détendre I’ atmosphère en cette occasion : pousser hypocritement un jeune cousin Dubois à quelque espièglerie. »

A gauche de l’escalier d'entrée se trouvaient le vestiaire et I’ escalier de service aux larges dimensions. Je conserve souvenir surtout de l’odeur de ce vestiaire due, je crois, à I’ essence des boiseries qui le décoraient, du merisier peut-être. Un escalier d'honneur de larges dimensions conduisait au premier étage. Les marches en étalent surmontées par un immense tableau, actuellement chez moi, représentant une apparition de la Sainte Vierge à Sainte Catherine de Sienne semble-t-il, par Alonzo Cano. Ce tableau avait été acquis par nos grands-parents, encore jeune ménage, et occupait du plancher au plafond la hauteur d'une chambre de leur maison, rue Neuve. Le premier étage comportait un vaste vestibule dont la pièce maitresse et le centre était l’oratoire. Parfois, un prêtre ami y disait la messe et presque tous les ans la messe de minuit y était célébrée a Noël par un de mes anciens professeurs qui avait, selon certains, la mauvaise habitude de dire consécutivement les trois messes de Noel. C'était un peu trop pour la piété des fidèles qui s'égaillaient, ou pour Marcel Segard qui sommeillait malgré les chants de Noël qui émanaient du rez-de-chaussée. L'oncle Henry Dubois essayait de tirer le meilleur parti d'un orgue un peu délabré, en accompagnant la voix d'or de tante Marthe.

En dehors des chambres le premier étage comportait, à droite, le bureau de grand-père, dont le principal ornement était de petits Corot d'Italie. Au second étage, dans deux pièces et un vestibule était logée, assez au large, la galerie de tableaux qui fut aussi I’ enchantement de notre enfance. Pour ceux de mes cousins qui ont conserve le catalogue illustre de la vente effectuée le 22 octobre 1927 à Amsterdam,

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Photo Miguel Flipo avec nos remerciements

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je signalerai ceux de ces tableaux dont j’ai conservé surtout le souvenir. Le meilleur lot de tableaux se trouvait dans la salle de gauche en montant et consacrée à la peinture flamande. Numéro 404 : Le portement de Croix  de P. Brueghel le jeune. Grand-père m’en a fait compter les nombreux personnages. Numéro  406 : Portrait de jeune femme, de Van Cleef. Ce très beau tableau, admire par toute la famille, généralement masqué par un soierie et, après avoir fait I’ objet de nombreuses expertises et d'attributions prestigieuses, fut vendu aux enchères d'Amsterdam.

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Le plus haut prix semble avoir été donné pour le numéro 413, Maître de Bruges : Portrait d'une dame âgée.

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J'ai toujours eu beaucoup d'amitié pour le numéro 426

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dont on disait en famille qu'il était le portrait de Montaigne et dont on m'invitait à compter les cheveux. J'ai conserve un très bon souvenir pour la profondeur et la transparence de ses bleus, du numéro 459, école de Y. Patiner et ai toujours beaucoup d'attention pour les tableaux de ce peintre.

Dans une armoire ancienne était conserve le tableau le plus précieux, sentimentalement du moins, de toute la galerie. Cette crucifixion, attribuée à Van Der Weyden, ne fut pas mise en vente à Amsterdam. Grand-mère y attachait beaucoup de prix car I’ oncle Amédée avait demandé que ce tableau fut apporté dans sa chambre pendant son agonie. Mis en vente après la mort de grand-mère à l'hôtel Drouot, il fut I’ objet d'une compétition entre tante Thérèse et moi-même agissant pour le compte de ma mère. J'ignorais du reste cette compétition, qui ne me fut connue qu'au moment ou ma chère tante, qui était ma voisine, se vit attribuer le tableau par le commissaire-priseur auquel elle avait donne ses instructions. J'avais cherché sans succès à retrouver la trace des tableaux dispersés a Amsterdam, je n'ai retrouvé la trace que d'un seul, le numéro 422, un Jugement de Paris, mais il était trop tard pour I’ acquérir. II est resté à Amsterdam; je I’ ai retrouve une première fois au Rijksmuseum auquel il avait été légué par Sir Henry Deterdinf, directeur de la Royal Butch. J'ai retrouvé ce petit tableau, dont les chastes nudités étalent voilées à nos yeux d'enfants, quelques années plus tard sous le numéro 840 dans le plus beau musée du monde a mon goût, le Mauritshuis à La Haye, sous le numéro 846.

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Un vestibule servait de passage entre les deux pièces de la galerie de tableaux. C'est là que se trouvait le « Jugement de Paris » que je viens d'évoquer. Le cardinal Charost, premier évêque de Lille et, tous les ans, invité de nos grands-parents, appréciait fort le tableau. Des colonnes en bois sculpté, une tête de vieille femme que grand-père attribuait à Rubens, les anges musiciens dans le style de Memling dont grand-père disait qu'ils avaient inspiré J.-S. Bach, sont les œuvres les plus saillantes dont je me souvienne dans cette pièce. La grande pièce voisine donnant sur le boulevard, était consacrée à la peinture généralement Française des XVII° et XVIII° siècles. Les tableaux n'avaient pas le même prestige que ceux de la galerie voisine. »

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« Cette grande maison blanche fut l’enchantement de mon enfance et je crois bien  de celle de tous mes cousins. J'en conservé un inoubliable souvenir un peu assombri par le fait que je reçus en 1942 la procuration des héritiers pour signer I’acte de vente de cette maison pour un prix qui, selon moi, représentait à peine le double de ce qu'elle avait couté à construire en 1895. II est intéressant de noter qu'en même temps que grand-père construisit ce qui était un peu un palais, ses frères Albert et Edouard construisaient sur le même boulevard de Paris des maisons aussi prestigieuses, ce qui donne une idée assez précise et flatteuse de l’industrie du peignage à cette époque. L'architecte fut M. Liagre, ami de grand-père. »

« Une description du 113, boulevard de Paris serait incomplète si je n'évoquais pas le jardin et les écuries. Le jardin était de dimension relativement modeste, mais il bénéficiait du voisinage immédiat de I’avenue conduisant du boulevard de Paris au château Bossu puis Cavrois. Cela facilitait les communications avec la maison de mes parents et celle d'Edouard Prouvost. A la fin du siècle dernier, toute grande maison bourgeoise comportait des écuries, mais nous n'y vîmes jamais ni chevaux, ni voitures. Par contre nos grands-parents, sans doute émus du traitement que leurs petits-enfants faisaient subir à leur mobilier, nous réservèrent ces écuries comme terrain de jeux sous le nom de « Hurlerie ». Les chevaux avalent été remplacés par les autos que grand-père avait très vite adoptées. Les marques en avaient été successivement Mors et La Buire. Si les modèles se succédaient, le chauffeur était toujours fidèle au poste. II se nommait François Depléchin, astiquait à merveille les cuivres des phares. II conduisait fort rapidement; je me souviens d'une remarque de Mimi Auger, disant que François conduisait comme un fou et faisait notamment la route de Lille en 9 minutes. Je crois qu'i1 est difficile actuellement, en raison des feux rouges, d'égaler le record. François jouissait d'un grand prestige auprès de mon frère Xavier et de Claude Lesaffre, dont il évoquait le souvenir pour moi, 30 ans après avoir quitte le service de mes grands-parents.

Apres la guerre de 1914, la grande maison blanche du boulevard ne retrouva jamais plus le même éclat qu'aux années d'avant-guerre. Nos grands-parents y étaient seuls, une moitié au moins de leurs descendants n'était pas revenue dans le Nord après la guerre, et le ménage Auger les attirait tout particulièrement dans la capitale. ils avalent par ailleurs acquis à Mandelieu, vers 1920, une propriété où ils recevaient leurs petits-enfants avec grande générosité.

La dernière belle réception que nos grands-parents donnèrent boulevard de Paris, à I’ occasion de leurs noces d'or, eut lieu en 1925. » Textes de Jacques Toulemonde  écrits à Roubaix en 1970-71 dans une brochure intitulée : D’un siècle à l’autre de Bretagne en Flandre : Souvenirs d’une grand’ mère présentés par son petit-fils.

L’avenue de Paris s’appelle avenue Charles de Gaulle à Roubaix

Roubaix-113-bd-Charles-de-Gaulle

Etat actuel

SEANCE DU 10 DECEMBRE 1872, A LILLE.

Le R. P. Prouvost, qui avait promis de publier le cartulaire de Bergues dans un bref délai, informe M. de Coussemaker que des travaux d'un autre genre, qui lui sont prescrits par ses supérieurs, lui imposent le devoir de suspendre pour un temps ses recherches, de sorte que la publication promise sera forcément différée.

Dans la collection de M. Amédée Prouvost, de Roubaix, figuraient deux bas-reliefs représentant Salomé recevant du bourreau la tête de saint Jean Baptiste et (soi-disant!) Esaü çendant son droit d'aînesse à Jacob; le catalogue de la vente (2) les décrit comme ayant décoré « une chaire x et les attribue à l'art flamand. Or le premier d'entre eux est celui qui manquait aux stalles du côté nord de la nef, à Saint-Denis, où il a été remplacé par une composition moderne; quant au second, son sujet doit être, non l'histoire des deux fils d'Isaac, mais un épisode de la légende de saint Georges, manquant aux stalles du côté sud de la nef à Saint-Denis. On y voit à gauche un personnage qui franchit la porte d'un édifice et présente une coupe, pleine de pièces de (1) Wo//yM<S-~o~, _E-M Relief o~ Schloss Gaillon, dans Berliner Museen, 1922, p. 33-35, fig.

(2) Collection Amédée Prouvost, Roubaix. Vente [après décès] à Amsterdam. (A. Mensing), le 27 octobre 1927;in-4-" n.477 et pl. H. 0 m. 55 L. 0 m. 56.

 

« SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE ROUBAIX.

DEUXIEME SERIE, (TOME IX DE LA COLLECTION)

1886 SUR LES EXPOSITIONS'ARTISTIQUES DE R OUB AIX-TOURCOING Ï884-Ï885

Par M. Prouvost-Bénat

MESSIEURS,

Vous avez manifesté le désir que quelques notes résumant les dernières Expositions organisées à Roubaix -depuis deux ans, figurassent dans les mémoires de la Société d'Emulation pour en conserver le souvenir. Ayant de commencer ce que l'on peut appeler le bilan du mouvement artistique à Roubaix dans ces deux dernières années, permettez-moi de vous présenter une jeune soeur de votre société plus ancienne: La Société Artistique de RoubaixTourcoing.

Cette Société s'est donné comme programme de grouper toutes les personnes qui, à Roubaix et à Tourcoing, s'intéressent aux beaux-arts, pour travailler dans un commun effort, à encourager l'étude des arts du dessin, peinture, sculpture, et en propager le goût par des Expositions fréquentes. Cette présentation faite, je vous parlerai donc dans ce rapport dés trois dernières expositions organisées par la Société.

Exposition de peinture et sculpture le 1884.

Cette première Exposition fut organisée par la Société Artistique de Roubaix-Tourcoing dans la grande salle des fêtes du Cercle du Commerce, mise gracieusement, pour la circonstance, à la disposition de la commission organisatrice. Cette exposition d'ouverture eut un plein succès ; les envois furent si nombreux que l'on dût installer des ableaux dans les couloirs du Cercle et reléguer la sculpture dans une salle malheureusement trop petite,

Les artistes les plus en renom avaient envoyé des oeuvres, en même temps que leur appui, en s'inscrivant comme membres honoraires de la Société. Le catalogue et ses suppléments comprenaient 260 oeuvres d'art, parmi lesquelles nous citerons celles de Benjamin Constant, Carolus Duran, Aimé Morot, Colin, Schommer, Harpignies, Tôndouze, Weertz, Brissot, Wa'ttelin et parmi les exposants de la région : Herlin, Krabansky, Ollé, Laoust, Agache, de Winter, Colas, Màsson, Crouan, Denneulin, Bouffay, de Prins, Schoutteten, Jacquet, de Carne, Desjilanques et tant d'autres que je ne puis ici rappeler. Les journaux de la région firent tous de nombreux comptes-rendus de cette Exposition, et mon intention n'est pas de refaire ici une description,ni la critique des oeuvres exposées ; je constaterai seulement que l'impression générale des visiteurs et des artistes compétents a été excellente. Peu d'expositions de province peuvent présenter des portraits comme ceux exposés par Carolus Duran, Morot,. Schommer, Weerts, Krabansky ; il est certain aussi que des paysages comme ceux que Harpignies exposait à Roubaix, sont de vrais petits chefs-d'oeuvre qui, à eux seuls, suffisent aux amateurs délicats pour consacrer le succès d'une exposition.

Roubaix pouvait être fier de son peintre, M. Weerts, récemment-"nommé- chevalier de la Légion d'Honneur, et dont la grande toile : Saint-François d'Assise mourant, fut l'une des attractions de l'Exposition. Mais je dois me borner à ces quelques citations pour ne pas sortir du rôle que je me suis donné en commençant ce rapport. J'ajouterai seulement que la sculpture fut aussi représentée d'une manière très-satisfaisante à cette Exposition. Cordonnier, Laoust, Ollé, Printemps, Denneulin, Hôuzé de TAulnoye,- etc., etc., y avaient fait d'intéressants envois.

Je constate donc que les résultats obtenus par la commission d'organisation dépassèrent tout ce que l'on avait osé espérer; il se vendit pour 40,000 francs d'oeuvres d'art, et la tombola, créée dans le but d'acheter le plus possible d'oeuvres exposées et d'encourager les jeunes artistes du pays, plaça 7,000 billets à un franc. Un grand journal de Lille résumait ainsi son impression sur ces résultats. « La première Exposition de Roubaix-Tourcoing » vient d'être close ; elle avait réuni dans les salons du » magnifique Cercle de la Grande-Rue, 261 oeuvres d'art, » dont une notable partie restera dans l'une ou l'autre des » deux villes. La somme des achats dépasse 40,000 francs, » c'est une constatation qui fera bon effet dans le monde » artistique. » Et le journal lillois ajoutait: « Voilà donc » la Société de RoUûaix-Tourcoing définitivement organisée » et affirmée. Il faudrait bien peu connaître nos honorables » voisins, leur énergie, leur esprit, pratique et entreprenant, » pour se figurer qu'ils sont gens à s'endormir sur leurs » lauriers. Malgré son importance déjà très-respectable, » cette manifestation de début a été tout à fait improvisée. » Tout le monde n'était pas d'accord sur son opportunité, » et faute de temps et de locaux appropriés, on a dû » installer l'ExjDosition dans des salons infiniment plus » confortables pour une réception mondaine que pour une solennité artistique. On peut être assuré d'avance que » les inconvénients de cette installation sommaire n'ont » pas échappé à l'observation des organisateurs et que » tous les perfectionnements désirables seront apportés « aux Expositions prochaines.»

Comme le prédisait le critique lillois, les organisateurs de l'Exposition ne s'endormirent pas sur leurs lauriers. • Encouragés par le succès ils préparèrent six mois après une nouvelle Exposition.

Exposition rétrospective. (Mai 1885)

La Société Artistique faisait appel, cette fois aux nombreux collectionneurs de la région et réunissait dans plusieurs galeries et salons, des tableaux anciens, meubles, faïences, tapisseries, manuscrits, livres, gravures, etc.

Cet ensemble de choses du passé, a présenté un réel intérêt, non seulement au point de vue de leur valeur artistique, mais aussi pour certains d'entr'eux en raison des souvenirs historiques qui s'y rattachaient. L'entrée principale de l'Exposition était décorée d'unb tapisserie tissée à Roubaix et représentant les anciennes armoiries de la ville : d'Hermine au chef de gueules: La première salle contenait surtout les meubles, cette partie toujours intéressante des Expositions rétrospectives, car le mobilier comme l'architecture, révèle, lui aussi, le degré de civilisation des peuples et en reflète lès moeurs, c'est lui qui nous apprend à connaître l'histoire; intime, l'état moral d'une époque ou d'une nation. On voyait parmi lès meubles toute une série de jolis bahuts de la Renaissance flamande provenant pour la plupart des fermes dès environs. On sait que ces bahuts étaient offerts autrefois par les riches paysans de .'-Flandre à leurs fiancées comme présents de mariage. Il en était de même des coffres en chêne, dont les panneaux sculptés font encore l'admiration de nos artistes modernes. ' L'Exposition de R.oubaix comptait un grand nombre d'armoires des différentes époques, depuis la Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle, des commodes en marqueterie française et hollandaise, des dressoirs Renaissance ou gothiques avec serrures finement dentelées, des cabinets italiens ou flamands, l'un surtout, de style HispanoMauresque, en bois de santal, d'un travail très curieux et de provenance espagnole. De nombreuses vitrines contenaient des pièces rares de céramique où les plus beaux échantillons des faïences de Delft, de" Nevers, de Lille, de . Marseille, de Moustiers et surtout dé Rouen, se trouvaient représentés. De superbes grès de Flandre, provenant des fabriques de Raeren qui existaient déjà au XVIe siècle, de belles collections d'ivoires, d'éventails, de porcelaines de Saxe, de la Chine et du Japon, offraient aux visiteurs les types les plus remarquables des collections du pays. On voyait à la place d'honneur de cette première salle un petit bureau d'un très grand prix fabriqué par Boule, le célèbre ébéniste de Louis XIV. Quelques tapisseries de Flandre ornaient les murs de l'Exposition ; on sait qu'elles furent fabriquées dans notre pays avec beaucoup de succès au moyen âge. Les ouvriers hauts lisseurs vinrent s'établir à Lille, à Audenaerde et dans toute la Flandre, après avoir été chassés d'Arras par Louis XI qui était venu pour châtier les habitants de cette ville pour les punir de leur dévouement à Marie de Bourgogne. Les tableaux garnissaient les galeries supérieures, où ils avaient été trés-heureusement disposés. Là, presque tout serait à citer. Je me bornerai à indiquer entre tous un joli portrait de Greuze, représentant Mozart enfant. Ce charmant portrait rappelle bien la naïve simplicité du maître qui, seul, sait prêter à ses personnages une modestie touchante relevée par un coloris fin et vrai autre bijou intitulé : La Comédie dans un parc, d'Antoine Watteau, représentait Pierrot, Golombine; et Arlequin. Cette oeuvre, d'un dessin correct et élégant, est très attrayante pour le public qui l'a beaucoup admirée. Citons encore le portrait de l'Impératrice Joséphine, dé;Robert Lefebvre, provenant du château de la Malmaison ; de très jolis portraits du Boilly, ce peintre lillois de la fin du sjiècle dernier et du commencement dû nôtre, qui-a laissé dans notre pays tant d'oeuvres dignes d'une juste admiration. Les peintres Flamands et Hollandais de l'Ecole ancienne s'y trouvaient bien représentés : Tèniers.Ruysdàel, Metzu, Karl Dujardin, Paul Brille, Antoine BrauAver, etc. Je in'ai jusqu'ici cité aucun nom d'exposants. Je ferai cependant une exception en parlant de M. le comte de Waziers, qui avait envoyé à l'Exposition de Roubaix quelques toiles de première valeur: Sainte-Catherine et Sainte-Madeleine, de Van Orley, une Vue de Lille, de Vërdussen, un ravissant petit paysage de Téniers, intitulé le Château des Trois-Toûrs. Dans la galerie des tableaux se trouvaient plusieurs jvitfines où étaient exposées de belles miniatures, datant du XVIIIe siècle ou de l'Empire ; une salle spéciale était affectée aux dessins de maîtres où on admirait une oeuvre de Boucher, représentant une jeune femme vêtue de brocart; la salle des gravures contenait les plus jolies pièces; d'une importante collection de Roubaix; presque toutes les gravures exposées étaient des épreuves de choix parmi lesquelles se voyaient: des Delaunay, des Debucourt, des de Coùrtis, des portraits " du XVIIIe siècle, un Stanislas de Pologne, par Drevet, provenant du Château de Louveciennes et ayant appartenu à la Du Barry. Le dernier salon de l'Exposition contenait de très-jolis|meubles des époques Louis XIV, Louis XV et Louis XVI; des pièces de porcelaine à la Reine, de Sèvres etdeTournai, ainsi .qu'un tableau de l'Ecole de Memling, provenant de l'ancienne chapelle dû Saint-Sépulere de Roubaix; ce tableau, d'une conservation parfaite représente la Sainte Famille, il a beaucoup attiré l'attention des, curieux qui s'intéressent aux vestiges du passé. Il serait à souhaiter que l'on pût conserver au musée de notre ville, tous les souvenirs de cette chapelle votive, érigée à Roubaix en 1463 par Pierre, seigneur de Roubaix, au retour de son voyage en Terre Sainte. -

Une vitrine contenait quelques belles éditions anciennes dePlantin, le célèbre éditeur Belge qui, Français d'origine, vint s'établir a Anvers en 1549. Il'avait pris pour devise : « Labore et Constantia.» Par le travailetpar la persévérance, et jamais devise ne fut plus complètement justifiée ; Plantin eut la noble ambition d'égaler et même de surpasser les grands imprimeurs ses contemporains, les Aide, les Estienne, les Froben, et toute cette pléiade d'éditeurs qui, dans la première moitié du XVIe siècle, avaient fait d'Anvers un des principaux marchés de livres du monde ; il commença sans fortune et sans ressources d'aucune espèce, traversa l'époque la plus agitée que la Flandre ait connue et se vit trompé dans ses espérances les plus légitimes. Néanmoins il réussit à achever des travaux aussi remarquables par, leur perfection que prodigieux par leur nombre, et à fonder une maison qui, grâce à la solidité de ses bases et à sa légitime imputation, se continua pendant trois siècles.

L'Exposition avait aussi quelques beaux Missels et livres d'Heures. On sait que les Ducs de Bourgogne favorisèrent grandement l'art d'écrire et d'orner richement les manuscrits. Leur bibliothèque, augmentée pendant plusieurs générations, comptait parmi les plus somptueuses; c'est un de ces beaux livres ayant appartenu à Marguerite d'York, femme de Charles le Téméraire, qu'exposait lé comte de Waziers; ce fut certainement le plus riche bijou de l'Exposition de Roubaix, on ne pouvait se lasser d'admirer les délicates miniatures, les encadrements aux ornements coloriés et éclatants de dorures où se lisait la devise: « Bien en adviègne. » Ce souhait termine bien la visite à l'Exposition d'Arts rétrospectifs, car nous le faisons aussi à la jeune Société Artistique : « Bien en adviègne. » Les encouragements ne lui ont pas manqué du reste. On ne saurait trop, en effet, propager ce genre d'Expositions dans nos villes industrielles ; toutes les grandes cités Européennes ont compris qu'il n'y a pas là seulement une satisfaction donnée à la curiosité, mais aussi d'utiles sujets d'études pour toutes les Industries Artistiques.

 

Deuxième Exposition de peinture et sculpture (Octobre 1885)

Cette nouvelle Exposition avait lieu dans le nouveau local que la Société inaugurait pour la circonstance; elle eut plus de succès encore qûé les précédentes. Les organisateurs s'étaient- efforcés d'attirer le public en mettant les entrées à bas prix pendant certains jours de la semaine. On constata que ce moyen était excellent pour populariser et: mettre à la portée de tous cette sorte d'Exposition. Nous retrouvons parmi nos exposants la plupart des sociétaires qui avaient déjà exposé précédemment et aussi des artistes de réputation, tels que Pierre Billet, Luminais, deVriendt, Pelouze, Muniër, Harpignies, Schommer, Dameron, Toudoùze, Morot, Weerts, Dantan, Olive. Les artistes du pays toujours en très-grand nombre, avaient tenu à témoigner à la Société Artistique leur désir de contribuer au succès de l'oeuvre qu'elle a entreprise. Nous ne ferons pas ici le compte-rendu de l'Exposition, bornons-nous à en constater les résultats. Il se vendit encore un très grand nombre de tableaux et la Tombola eut le même succès que l'année précédente; les chiffres réunis dé la Tombola ei de la vente atteignirent environ 40,000 francs. Maintenant que le succès matériel de ces Expositions roubaisiennes est constaté, que doit-on penser, en général, de la valeur artistique des oeuvres qui y furent exposées ? Je répondrai que l'ensemble de ces Expositions a été supérieur à ce que l'on voit de similaire en province, et ce résultat, on peut, sans crainte de se tromper, l'attribuer au règlement qui oblige l'artiste à être accepté comme membre honoraire de la Société et à payer le transport de ses oeuvres. Je reprocherai seulement à certains artistes de valeur de se contenter trop facilement d'un travail sommaire et d'envoyer aux Expositions des oeuvres qu'autrefois on eût conservés comme ébauches dans des ateliers.

L'Ecole dé l'impression rapide semble l'emporter sur celle qui exige plus de talent et de dessin, certaines toiles montrent trop le désir qu'éprouve l'artiste de produire vite et beaucoup. Comme toujours, de nombreuses écoles partagent les peintres, et ont le don dé captiver où de déplaire suivant les goûts ou les tendances du public. L'artiste doit penser qu'il n'est pas un vulgaire photographe né reproduisant que ce qu'il- a devant son objectif : à côté de sa main qui manie le pinceau, il a l'esprit qui conçoit et qui ordonne, il a son génie qui doit procurer à la forme le reflet de sa pensée et l'expression de son idéal. Sans doute il faut faire vrai, personne ne l'a jamais nié, et, l'art doit traduire la nature dans ce qu'elle a de plus éclatant.

Permettez-moi de vous rappeler ce qu'on disait un jour à l'Académie Française : « On a tort de croire que pour se  mettre à la portée de la foule, l'art soit obligé de descendre. Il n'a qu'à l'appeler en haut pour qu'elle monte avec lui. »

Un autre conférencier célèbre disait il y a vingt ans : « Que devons-nous penser des théories et des pratiques » artistiques qui tendent à précipiter l'art sur tout ce qui » est-infime, vulgaire, grossier, sensuel, matériel, réel et » rien que réel, qui voudrait l'arrêter là, et au nom d'une ». science nouvelle, lui défendre de regarder plus loin et de » viser plus haut. Vraiment je suis forcé de répondre, cela » n'a qu'un nom dans notre langue Française, cela n'est » pas seulement l'abdication de la volonté artistique et la » trahisbr de l'humanité, c'est la profanation de l'art et la » prostitution dû génie ! »

Il est certain qu'en peinture comme en littérature, la tendance du moment est beaucoup trop réaliste ; il semble que sous prétexte d'éviter la raideur de ce qu'on est convenu d'appeler le classique, on veuille tomber dans les réalités grossières et sans poésie. Certes, la forme doit être juste et franche, mais cela n'empêche pas de rechercher l'harmonie, le goût, la grâce, qui régnant sur toute la toile, sauront y répandre ce je ne sais quoi d'agréable qui fera le charme de l'oeuvre entière ; c'est en appliquant ces principes que Jules Breton et Lerolle ont su rendre la nature élégante et gracieuse'jusque sous les rustiques habits de leurs filles des champs * mais ceci constaté en passant, espérons que le mouvement artistique si heureusement commencé chez nous, ne s'arrêtera pas là: on fera des Expositions spéciales. d'Arts décoratifs, pouvant intéresser nos industries locales.. On sait que le grand développement qu'a pris la fabrique des tissus dans notre pays est dû non seulement à la qualité et aux bas .prix- relatifs de nos produits, mais aussi et surtout au bon goût et au cachet artistique qui à présidé à leur création. Le rapport récent de M. Marius Vaehon, nous montre que l'Allemagne, la Russie, l'Autriche-Hongrie, l'Italie, font de grands efforts : pour nous battre en brèche ; partout on crée des Ecoles spéciales, des Sociétés Artistiques, des Expositions, on organisé même des Musées roulants. Depuis dix ans lés progrés chez ces nations sont incontestables, ne nous laissons donc pas distancer, puisqu'il en est temps encore.

Nous aimons déjà passionnément la musique, cultivons avec non moins d'ardeur l'étude des Beaux-Arts. En encourageant ce qu'on appelle les Arts de la Paix, on contribuera au succès de nos affaires industrielles et commerciales, en même temps qu'on occupera noblement ses loisirs, on marchera à la tête des progrés, en tendant vers tout ce qui est grand et beau.

 

 

1894 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ D'EMULATION DE ROUBAIX MÉMOIRES DE LA

SOCIETE D'EMULATION  DE ROUBAIX TROISIÈME SÉRIE TOME Ie

M. AMÉDÉE PROUVOST-BÉNAT, ancien président de la Société, rappela ensuite les titres si nombreux de l'ancien bibliothécaire-archiviste municipal, de l'historien savant et consciencieux, à la reconnaissance de la ville et de l'industrie de Roubaix.. L'allocution du grand manufacturier disait, sous une forme très délicate, la pensée de tous ceux qui ont pu suivre depuis trente ans le mouvement roubaisien dans l'ordre municipal comme dans l'ordre industriel.

TOAST DE M. PROUVOST-BENAT

CHER PRÉSIDENT,

Je me fais volontiers l'interprète des industriels Roubaisiens, en vous présentant l'expression de notre reconnaissance pour le dévouement que vous avez mis, depuis vingt-cinq ans, à soutenir par votre zèle, par votre science, par vos multiples travaux, notre Société d'Émulation dont vous êtes le fondateur.

Cet objet d'art, faible témoignage de la sympathie générale que vous vous êtes acquise, représente Jacquard.

Nous l'avons choisi parce que nous avons pensé que le buste de cet ouvrier de génie auquel l'industrie de Roubaix est si redevable, serait bien à sa place chez vous qui êtes l'historien de notre industrie, de nos tissages, de nos filatures.

N'est-ce pas vous en effet, cher Président, qui avez écrit l'histoire, depuis les temps les plus reculés, de Roubaix, de ses seigneurs, de sa vieille église, de son célèbre hôpital, et qui vous êtes attaché à fixer l'histoire plus curieuse encore de sa manufacture du moyen-âge et de son industrie moderne.

Cette tâche n'était pas facile. Il a fallu toute votre science, et je dirai toute votre patiente érudition, pour suivre pas à pas, à travers toutes nos archives, • les efforts inouis de nos pères, depuis l'époque où il leur fut permis de faire « licitement drap de toutes laines » jusqu'à nos jours.

Pendant les vingt-cinq ans écoulés, vous avez fait de nombreuses lectures à notre Société. Elles y forment le complément de vos oeuvres antérieures. Récemment encore vous avez captivé l'intérêt de tous par votre travail sur nos vieilles familles locales, celles-là qui ont formé pour ainsi dire la charpente intérieure de notre cité roubaisienne.

Les Mémoires que nous publions chaque année témoignent de votre talent infatigable : vous avez su mettre le premier en pratique le but que vous nous proposiez en fondant la Société : développer à Roubaix le progrès des lettres, des sciences et des arts.

Vous faisiez remarquer à cette époque que seconder un pareil mouvement intellectuel paraîtrait bien difficile dans une ville où l'activité industrielle absorbe tous les esprits. D'autres se sont placés près de vous qui ont su faire tomber ce préjugé et prouver, comme vous le prophétisiez alors, que « les émanations de la laine, du coton ou de la soie, n'étouffent pas chez le Roubaisien tout sentiment du beau, et que son génie n'est pas exclusivement propre à agencer les couleurs, à inventer les armures, à tirer de la matière première le fil le plus fin. »

La marche heureuse de notre Société, ses importants travaux témoignent que vous ne vous étiez pas trompé; vous vous êtes acquis ainsi, cher Président, de grands droits à notre reconnaissance.

Nous savons que vous, vous effraierez quelque peu de notre chaude et cordiale manifestation et des éloges que nous vous adressons. La modestie est toujours unie au vrai mérite.

Un philosophe de l'antiquité s'était fait construire une petite maison ; comme on le plaisantait à propos de l'exiguïté de cette habitation, il répliqua ironiquement : « Je crains qu'elle ne soit trop grande pour contenir mes vrais amis. »

Malgré notre amour pour la philosophie. nous donnons un démenti formel à ce penseur trop sévère. Cette salle est aujourd'hui pleine de vrais amis. Ils sont venus ici pour vous exprimer les voeux qu'ils forment pour votre santé. Us espèrent conserver longtemps encore le Fondateur de la Société d'Émulation et voir celle-ci prospérer tous les jours davantage, mettant à honneur de pratiquer sa devise : « Semper ascende » « toujours monter. »

M. TH. LEURIDAN, justement ému par ces manifestations, remercia en quelques paroles vibrantes de cordiale simplicité. Il tint à constater que l'honoré M. ALEXANDRE FAIDHERBE avait été son collaborateur, l'ouvrier de la première heure, dans la création de la Société. L'un et l'autre croyaient qu'à côté des travaux de l'industrie il y avait place à Roubaix pour ceux de l'esprit. Les résultats obtenus ont prouvé qu'ils ne s'étaient pas trompés.

Toast de Théodore LEURIDAN

MES CHERS CONFRÈRES,

Il est des circonstances où nous sentons bien que notre parole sera impuissante à exprimer les sentiments qui débordent notre coeur, des circonstances où l'émotion paralyse l'expression de ces sentiments, où les deux causes réunies font qu'on ne peut pas, qu'on ne sait pas parler. C'est absolument le cas où je me trouve après les toasts si chaleureux que vous venez de me porter et qui m'ont ému au-delà de tout ce que je pourrais vous dire.

Si je pouvais, si je savais parler, mon premier mot serait un cri de reconnaissance envers la Providence qui m'a ménagé l'immense joie de me retrouver aujourd'hui, comme il y a 25 ans, au milieu de vous, mes chers Confrères, si sympathiques, si indulgents pour moi ; à côté de mon vieil ami Faidherbe, qui est largement de moitié dans l'idée créatrice de la Société dont nous célébrons la' fête jubilaire ; près du vénéré M. l'abbé Vassart, qui a doté notre Société de sa belle devise Semper ascende, montons toujours, devise qui a pour nous la valeur du Sui-sum corda, haut les coeurs.

Je féliciterais ensuite les membres fondateurs d'avoir imprimé, dès l'abord, à notre oeuvre, ce courant religieux discret, sans ostentation, mais sans faiblesses et sans compromissions, qui a été notre sauvegarde dans tous les temps et qui sera toujours notre honneur.

Je saluerais enfin nos chers confrères de la onzième heure, l'espoir de notre Société d'Émulation qui, dans leurs vaillantes mains, ne saurait ni péricliter ni dévier.

Mais la tâche serait trop lourde aujourd'hui pour moi ; vos chaleureuses démonstrations me la rendent impossible ; aussi, je me hâte de la résumer en vous disant à tous dans toute l'effusion de mon coeur : Merci. Merci pour les sympathies dont vous me comblez en ce moment, que vous n'avez cessé de me témoigner pendant un quart de siècle et dont le souvenir ne me quittera jamais.

M. ALEXANDRE FAIDHERBE père parla ensuite avec sa bonhomie et sa finesse habituelles, des origines de la Société, dont le premier projet remonte à l'année 1856.

M. WIBAUX-MOTTE, en quelques paroles très chaudes, fit appel aux « jeunes» pour continuer l'oeuvre des « anciens. »

Au nom des « jeunes » M. le docteur FAIDHERBE répondit en affirmant avec force leur bonne volonté et leur désir de bien faire ; projet facile, ajouta-t-il, puisqu'ils n'auront qu'à sivre les traces et les exemples de leurs « anciens. »

Cette fête intime se termina le soir par un punch offert par le Président à ses collègues. »

 

L'EXPOSITION DE L'ART ANCIEN DANS LES FLANDRES, GAND 1913

que l'on a édifié, à l'Exposition Universelle de 1913, dans le pavillon de la ville de Gand, une grande toile de Pierre le Plat: la Prédication du P. Marc d'Aviano sur le Marché du Vendredi, pendant une épidémie de peste en 1681 (Baron Heynderickx, Bruxelles), des dessins de Vander Meulen et de Liévin Cruy.l, spécialiste éminent en matière de perspective; — au XVIII ème siècle, une série de tableautins amusants : Entrée de Louis XV à Gand, (comtesse de Limburg Stirum, Bruxelles), la Place d'Armes par Sicliers, peintre amateur ne disposant que d'une technique graphique assez incertaine, mais doué d'un vif esprit d'observation, de nombreuses oeuvres de Jacques Trachez, etc.

Du Brabant sont à mentionner spécialement : la belle tapisserie représentant le Vieux Palais et les Jardins des ducs Brabançons (Collection de l'Hôtel de Ville de Bruxelles), — le plan de Bruxelles, si instructif, de Martin de Tailly, daté de 1639, ainsi que les tableaux de Snayers sortis des réserves des Musées Royaux, l'Hôtel de Mérode, et la Place du Sablon, le 23 avril 1651, lorsque l'archiduc Léopold-Guillaume abat l'oiseau du tir du Grand-Serment, sur la flèche de l'église du Sablon.

Malines, Lierre et Anvers apparaissent ensuite à nos yeux : on remarquera l'intéressante série de pignons en bois du marché de Malines, où le peintre a noté aussi les scènes de violence qui ont accompagné la prise de la ville par les gueux, le 9 avril 1581. Un autre épisode de nos guerres de religion est fixé sur le grand plan panoramique de Lierre ; cette fois c'est une victoire des troupes espagnoles, qui reprirent la cité, le 14 octobre 1595. De la même époque environ, une jolie vue, attribuée à Peter Balten, de la place de Lierre, avec son beffroi caractéristique (M. Amédée Prouvost, Roubaix).

Signalons l'intéressant volet gothique, provenant d'un pelil retable domestique, où sont fixés les traits de Jean de Mol, mort en 1498 (Dr. Lemmens, Berlaere), le joli portrait de Marguerite d'Autriche étiqueté Bernard Van Orley (M. Lucas Moreno, Paris), le Concert, catalogué Gonzalès Coques mais qui pourrait bien être un Christophe van der Lamen (Baron Janssen, Bruxelles), d'un groupement élégant et d'un très agréable coloris, le Bal de Jérôme Janssens, le disciple de Van der Lamen, et que l'on surnommait le Danseur, à cause de sa prédilection pour les sujets chorégraphiques (M. Edouard Prouvost, Roubaix), un portrait de Nicolas Triest, échevin de Gand, par Van Dyck, original ou réplique? (M. Frédéric Chapman, Twickenharri), et un portrait de Jordaens, très savoureux, représentant la fille du peintre, saine et robuste Flamande au teint fleuri (comte Cavens, Bruxelles).

Hulin de Loo, Gand) ; Pourbus, Portrait de Michel de Montaigne (M. Amédée Prouvost, Roubais); Gérard David, Annonciation (M. G. deSomzée, Bruxelles): Jean Gossaert dit Mabuse, Adam et Eve (M. Robin Grey, Londres), et un petit Ecce homo de la fin du xve siècle (M. N. Nouille, Gand). »

  • Cousins germain d'Amédée Charles Prouvost
    Base Roglo
    •    Du côté de Amédée Prouvost:
    o    Enfants de Henri Prouvost:
        Henri Prouvost 1836-1900 & Rose Delerue 1841-1915
        Charles Jérôme Prouvost 1837-1906 & Marie Sophie Scrépel 1840-1908
        Sophie Prouvost 1838-1918 & César Auguste Piat 1834-1895
        Paul Alexandre Prouvost 1840-1903 & Laurence Louise Ghesquière 1846-1922
        Caroline Prouvost 1843-1915 & Edouard Watine 1840-1915
    o    Enfants de Liévin Prouvost:
        Liévin Prouvost 1843 & Hélène Deswarte 1847
        Alphonse Prouvost 1844-1900 & Pauline Denoyelle 1850-1928
        Ernest Prouvost 1861-1930
    o    Enfants d'Adolphe Prouvost:
        Marie Prouvost & Émile Delcourt
        Adolphe Prouvost 1851-1903 & Fidéline Réquillart 1853-1880
    •    Du côté de Joséphine Yon:
    o    Enfants de Hyacinthe Marie Lemaire:
        Frédéric Le Roy 1856-1937 & Thérèse Plichon 1862-1946
        Madeleine Le Roy
    Total: 12 personnes.
    Cousins issus de germains d'Amédée Charles Prouvost
    •    Du côté de Henri Prouvost:
    o    Enfants d'Alphonsine Gruart:
        Liévin Prouvost 1843 & Hélène Deswarte 1847
        Alphonse Prouvost 1844-1900 & Pauline Denoyelle 1850-1928
        Ernest Prouvost 1861-1930
    o    Enfants de Bonne Thérèse Prouvost:
        Justine Wattinne 1826-1914 & Jean-Baptiste Pennel 1827-1897
        Henri Wattinne 1831-1889 & Pauline Wattinne 1829-1859
        Adolphe Fidèle Wattinne 1833-1866 & Fanny Provin
        Augustin Wattinne 1843-1901 & Clémence Watine 1847-1873
    •    Du côté de Liévine Defrenne:
    o    Enfants de Liévin-Henri Wacrenier:
        Liévin Wacrenier 1837-1910 & Lydie Blachon 1842-1916
        Laure Wacrenier & Hector Wibaux 1833-1913
    o    Enfants d'Elisa Wacrenier:
        Joséphine Defrenne
        Pauline Defrenne 1843-1890 & Achille Florin 1837-1909
    o    Enfants de Rose Anne Charvet:
        Paul Verley 1827-1891 & Léonie Delesalle 1828-1886
        Charles Verley 1828-1892 & Julie Faure 1835-1859
    Charles Verley 1828-1892 & Julie Juille 1837-1885
        Jules Verley 1833-1881 & Marie Geneviève Faure 1835-1900
        Rose Anne Verley 1834-1908 & Henri Dubois 1825-1887
        Alfred Verley 1837 & Marguerite Dambricourt 1843
        Victor Verley 1839-1911 & Anna Dambricourt 1846-1933
        Benjamin Verley 1845-1883 & Pauline Samin
    o    Enfants de Henri Charvet:
        mort-né Charvet 1837-1837
        Marie Henriette Charvet 1838-1916 & Gustave Barrois 1829-1885
        Clémence Charvet 1840-1870
        Céline Charvet 1841-1850
        Henri Alfred Nicolas Charvet 1842-1846
        Pauline Louise Marie Charvet 1844-1863
        Henri Edouard Xavier Charvet 1846-1911 & Adèle Jeanne Marie Haubourdin 1855-1943
        Céline Julie Marie Charvet 1851-1896 & Marc Frédéric Le Thierry d'Ennequin 1836-1885
        Edouard Gaspard Xavier Nicolas Charvet 1852-1895
        Clotilde Philomène Thérèse Charvet 1854-1856
        Clotilde Philomène Charvet 1856-1870
    o    Enfants de Pauline Louise Charvet:
        Félix Dubois 1834-1914 & Adélaïde Vaillant 1838-1914
        Louis Joseph Aimé Dubois 1835-1894 & Nelly Pauline Brielman 1834-1872
    Louis Joseph Aimé Dubois 1835-1894 & Marie Adèle Boutry 1846-1919
        Charles Dubois 1836-1908 & Marie Bellart 1840-1918
        Julie Marie Louise Dubois 1845-1888 & Louis Alexandre Philippe 1830-1902
        Paul Dubois 1849-1911 & Gabrielle Groulois 1852-1932
        Étienne Dubois 1855-1902 & Adèle Marie Rémy 1859-1881
    Étienne Dubois 1855-1902 & Valentine Devilder 1865-1926
    o    Enfants d'Amédée Charvet:
        Léonie Charvet 1839-1913 & Jacques Augustin Libman 1827-1911
        Amédée Paul Charvet 1840-1883
        Gabrielle Charvet 1844-1891 & Ralph Goodwin 1829-1890
        Esther Antoinette Marie Charvet 1847-1848
    o    Enfants de Justine Pauline Charvet:
        Liévin Wacrenier 1837-1910 & Lydie Blachon 1842-1916
        Laure Wacrenier & Hector Wibaux 1833-1913
    o    Enfants de Victor Charvet:
        Adèle Charvet 1846-1923 & Alphonse Yon 1837-1874
        Victor Charvet 1847-1933 & Gabrielle Locoge
        Alfred Charvet 1849-1933 & Valérie Mottez 1854-1924
        Marie Thérèse Charvet 1850-1893 & Henri Cuvelier 1848-1893
        Maurice Charvet ca 1852-1934 & Marie Cuvelier 1856-1940
        Caroline Charvet 1856-1913 & Paul Beaucourt 1855-1895
        Marie Marguerite Pauline Charvet 1858-1928 & Paul Octave Laloy 1857-1907
        Esther Charvet 1860-1944 & Ernest Pagniez 1859-1942
        Louise Charvet 1862-1944 & Georges Tacquet 1861-1901
        Claude Charvet 1864-1942 & Marie Lesaffre 1870-1952
        Benjamin Charvet 1866-1941 & Henriette Gennevoise 1868-1955
    •    Du côté de Antoine Charles Yon:
    o    Enfants d'Alphonse Yon:
        Alphonse Yon 1867-1951 & Marguerite Marie Adèle Tilloy 1878-1936
        Paul Yon 1867-1867
        Paul Yon 1869-1950 & Jeanne Hanicotte 1878-1955
    Total: 55 personnes.

 Prouvost-Benat-1875-1925-Jubile-Amedee-Marie-Prouvost-Benat

Jubilée de mariage d'Amédée 2 et Marie Prouvost- 1875-1925

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Marie Prouvost

Grand-mère lui survécut quatorze ans. Je détaillerai moins sa vie, puisque la meilleure partie de cet ouvrage est constituée par ses souvenirs et que si comme l’a dit Buffon « Le style c'est l’homme ", toute la personnalité de grand-mère apparait bien  dans ses écrits : sa grande culture exceptionnelle chez les femmes du Roubaix de cette époque, sa naturelle distinction, la générosité envers les autres et l’ austérité pour elle-même, beaucoup d'esprit et parfois caustique comme son mari, elle eut une activité sociale et religieuse importante et fut de nombreuses années présidente de la section de Roubaix de la Ligue Patriotique des Françaises, en abrégé «La Ligue », l’équivalent de ce qu'est l'Action Catholique à notre époque. C’est par hasard, presque miraculeusement, que je rencontrai grand’mère pour la dernière fois. C’était en octobre 1940, je ramenais d'Auvergne ma femme, mes huit enfants, une domestique, je crois, et un invraisemblable « barda », dans une remorque, quand nous croisâmes sur la route I’ oncle Georges Hendricks. Bien  que l’horaire fut serré et la régularité de ce voyage fort contestable, l’oncle Georges nous dit que nous avions vraiment le devoir de faire un petit détour jusqu'à Coudray. C’est ainsi que ma fille Brigitte vit pour la dernière fois sa marraine, et les plus jeunes de mes enfants pour la première fois leur arrière-grand-mère.

Pour mieux évoquer notre chère grand-mère, j'emprunterai la voix de son fils Amédée:

Vous fûtes l’ange doux de mon adolescence

Aux regards inconnus qui nous voyaient passer

Quand j'inclinais vers vous, tremblant, ma confidence

Nous avions l'air ému de nouveaux fiancés

Votre jeunesse avait rapproché nos deux âges

Identiques de goûts et de penser jumeaux.

Pour l’intelligence de ce qui va suivre, il est nécessaire de donner quelques détails sur les ascendants de grand-mère. Son père, Gustave Bénat, nous est connu, tant par les souvenirs qu’on va lire, que par un très bon portrait que, sauf erreur, Mimi Auger a acquis lors de la dispersion du mobilier du 113, boulevard de Paris. Son père, J.-A. Bénat, était officier de la garde royale sous la Restauration, les parents de cet officier s'étaient mariés à Vence sous la Révolution. Son portrait ainsi que celui de sa femme figuraient à droite ou à gauche de la cheminée de marbre du grand salon, que je décris plus loin. Ces portraits se trouvaient chez l’oncle Henri et tante Betsy, rue Nationale, et donc certainement encore dans la famille Dubois. M. et Mme G. Bénat n'eurent que deux filles, Jeanne et Marie (notre grand-mère). Tante Jeanne Bénat, née en 1853, entra très jeune dans un ordre religieux, dont le siège était, et est toujours à La Délivrance ou Langrune dans le Calvados. Elle vint à Roubaix où elle eut une grande influence; c'est certainement sur ses instances que grand-père, aidé d'amis, construisit le très beau couvent qui existe toujours. Mais comme il arrive parfois dans les ordres religieux, les personnalités fortes sont déplacées. Tante Jeanne Bénat quitta donc Roubaix et sa congrégation pour entrer dans celle du Cénacle. Ma chère maman en avait conservé une méfiance instinctive, envers les petits ordres, dont elle me fit part à l’ occasion de l’entrée de mes fils, Philippe et Daniel, dans des ordres qui n'avalent pas l’importance ou l’ancienneté des Jésuites, qui avaient toutes ses complaisances. Tante Jeanne Bénat, que les ainés de mes cousins ont un peu connue, était une femme de grande taille, même à peine voutée par l’âge. Elle avait dû être au moins aussi jolie que grand-mère; comme elle, elle avait une grande distinction. Après avoir résidé dans les couvents de son ordre à Rome et à Naples, elle passa la plus grande partie de sa vie religieuse à Marseille, où était né son père. Elle y vivait dans une austérité et un isolement que seule une âme bien  trempée pouvait supporter à l’âge avancé où je l’ai connue. L'un de mes fils religieux lui ressemble beaucoup.

La mère de Madame Amédée-Charles Prouvost :

Gustave  Bénat avait épousé en première et unique noce notre arrière-grand-mère, Joséphine Morvan, que les ainés de ses arrière petits-enfants ont bien  connu sous le nom de bonne maman Cordonnier. En effet bonne maman avait épousé en secondes noces, Louis Cordonnier (de Roubaix). Voici en quels termes Alfred Motte-Grymonprez, dont l’ arrière-petit-fils Eugène Motte-Lefebvre m'a remis 3 volumes de correspondances, fait part à ses fils de cet événement, en juin 1876 : « Toute la ville est en émoi par suite du remariage de M. L. Cordonnier, âgé, dit-on de 63 ans, avec Mme Bénat, mère de Mme Amédée Prouvost jeune, on dit que les enfants de L. Cordonnier acceptent avec résignation le parti que leur père a cru devoir prendre. Je les admire car, à 63 ans, je crois qu'on est plus prés de la tombe que d'une couche nuptiale ». Alfred Motte ne s'était pas trompé, M. L. Cordonnier décéda après quelques mois de mariage, bonne maman Cordonnier dut quitter la belle propriété mitoyenne de celle des Hendricks au Reverdi pour s'installer dans la maison de la rue du Château qui existe toujours, elle survécut 37 ans à son second mari. Elle est enterrée au cimetière de Roubaix, ou reposent également son premier mari G. Bénat et la mère de ce dernier, G. Vial, veuve de J.-A. Bénat décédé à  Paris le 10 janvier 1849. Tous les ans à la Toussaint je fais fleurir leurs tombes. La bonne maman Cordonnier que j'ai connue était celle que grand-mère décrit en ses dernières années, « ses années de réclusion dans son salon, au rez-de-chaussée, d'abord, dans celui du premier étage ensuite, dans sa chambre après, assise à peu près droite toujours dans son grand fauteuil bleu, puis dans son lit depuis six mois, n'altéraient pas son caractère, ferme, autoritaire. Si nous voulions lui faire plaisir, nous la mettions sur le chapitre des bals au Palais Royal chez le Duc d'Orléans, seule fête d'ou elle fut rentrée au petit jour, et ou elle vit Paris, sortant de sa léthargie nocturne ou aux Tuileries sous Louis-Philippe. Elle assistait assez souvent aux grandes réceptions où le Roi faisait volontiers le tour des salons, c'est ce qui avait motivé cet ébahissement de notre fils Amédée qui très jeune, connaissant a peine les détails de I’ histoire de France, encore moins en tout cas son histoire contemporaine, disait : « Quand on pense que bonne maman a connu Philippe-Auguste, ne retenant des réceptions chez Louis-Philippe que la confusion des prénoms ».

Salle-fetes-Tuileries-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃 Les-Tuileries

La maison de la rue du Chateau était meublée avec goût. Un tableau, d'un romantisme un peu languissant que ma mère avait achète à tante Claire, a trouvé refuge dans un mas de Provence. Un très beau meuble que ma mère appelait le « Magnifique » secrétaire est actuellement chez ma nièce Annick Tiberghien. Un souvenir assez marquant de cette maison, âmes yeux d'enfant, était le fait qu'un lustre se reflétait dans deux glaces qui se faisaient vis-à-vis et que la multiplication de cet objet donnait une idée de l’infini. Ma femme conserve un souvenir pittoresque de cette maison. II y a quelque 60 ans elle était conduite en classe à l’ école de la Sagesse toute proche, par une domestique amie des bonnes de bonne maman : Blandine et Gabrielle. Cette domestique était venue avec Francoise rendre visite à ses amies. Elle ne connut de cette maison que la cuisine, les domestiques de bonne maman entendant le pas et la canne de leur maitresse et craignant d'être réprimandée pour avoir introduit une étrangère dans la maison enfermèrent Francoise dans un placard. J'espère pour elle qu'elle avait eu l’occasion avant cette claustration de déguster la spécialité de Blandine, des tartines fourrées à la cassonade, et repassées au fer, dont je conserve après 60 ans un souvenir ému. Avant de résumer la vie du général Morvan, écrite par grand-mère, je dois quelques explications.

Les frères et sœurs de Madame Amédée-Charles Prouvost : Bonne maman avait à ma connaissance trois sœurs, qui étaient Mme Husson, Mme Lebrun, femme du général qui était le parrain de ma mère et qui ne faisait à sa filleule que des cadeaux utiles et peu couteux, un peigne par exemple, ce dont ma mère était bien  marrie, et deux frères, Oliver et Arthur, dont je ne sais quelles furent les carrières, ni les alliances, je crois qu'ils posèrent des problèmes à leurs parents. La tante Lebrun eut deux fils, l’un Frédéric, officier de bel avenir, mourut subitement au cours d'une manœuvre, l’autre Victor eut une existence bien  pénible, jeune officier et jeune marié, il devint subitement fou. Notre génération a un peu connu sa femme. Juliette Lebrun, elle, était de religion protestante et se convertit au catholicisme. Le ménage Lebrun n'eut pas d'enfants.

Une autre sœur de bonne maman était la tante Adrienne, décédée prés de Lorient en 1909. Grand-mère dans quelques pages consacrées a sa tante, fait une description du cimetière ou elle est enterrée, et je crois bien  que Henry Duby est le seul membre de la famille à avoir visité, description tellement plaisante que cela donne envie d'y établir sa dernière demeure. « Le paysage du cimetière du Carmel est délicieux, on voit la baie de Lorient au large et a marée basse la verdure qui recouvre les rochers, la grande bleue, les navires à l’ancre, les tombes font au premier plan un décor superbe ». Adrienne Morvan ne s'était jamais mariée, ainsi, les familles Bénat et Morvan se seraient éteintes si, loin de la Provence et de la Bretagne, en bonne terre de Flandre, n'avait surgi un rameau tellement vivace qu'en 1962, le nombre des descendants vivants des époux Prouvost-Bénat était de 343, ce qui doit bien  faire 500 a ce jour. Pour ceux de mes petits-cousins lointains et beaucoup inconnus, qui ignorent la région du Nord, je signale un taux de progression d'une famille particulièrement frappant. M. et Mme Motte-Clarisse, lointains ancêtres de ma femme et de moi-même, se marièrent a Tourcoing en l’ église St-Christophe en 1784, le nombre de leurs descendants vivants le 20 août 1962, était de 8.344. Il y a lieu de défalquer 1.869 descendants provenant de mariages consanguins, chiffre réel: 6.475.


 

 

 

8. BENAT N...
x à Vence
pendant la Révolution

 

 

12. MORVAN du ROSMEUR Olivier Jean
avocat, député, administrateur du Finistère
° 15-5-1754 à Pont-Croix (Finistère)
+ 22-5-1794 guillotiné à Brest

 

13. DANGUY des DESERTS Jeanne Marie
° ca 1754 à Quimper
+ 5-8-1788 à Quimper

 

14. RIOU Jean René
armateur et négociant à Douarnenez
° ca 1763
+ 10-8-1809 à Douarnenez

 

15. BOYER Marie Françoise Charlotte
° ca 1763 à Douarnenez
+ 11-3-1839 à Douarnenez

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4. BENAT Jean Antoine
officier de la garde royale
sous la Restauration
portrait ainsi que celui de sa femme chez les Dubois par les Prouvost

5. VIAL Augustine
+ 1-1-1849 à Paris ou Versailles

6. MORVAN Frédéric Pierre
polytechnicien, général de division, 

Grand Officier de la Légion d'Honneur
° 16-9-1786 à Quimper
+ 4-6-1873 à Lorient
x 24-11-1817 à Douarnenez

General-Morvan-grand-pere-de-Madame-Amedee-Charles-Prouvost

7. RIOU Jeanne Honorée
° 8-7-1793 à Douarnenez
+ 1829 (pas à Lorient)

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2. BENAT Gustave Antoine
administrateur de sociétés, notamment du chemin de fer d’Orléans
° 18-12-1802 à Marseille
+ 3-3-1868  à Paris
x 1852 (pas à Lorient)

Très bon portrait transmis aux Auger-Prouvost

3. MORVAN Joséphine Marie
° 7-5-1823 à Concarneau
+ 28-5-1913 à Roubaix

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  1. BENAT Marie Frédérique  épouse d’Amédée Charles Prouvost 1853-1927 et sa sœur Jeanne Bénat, née en 1853, religieuse au pieux souvenir.
    ° 1-11-1856
    + 18-5-1941 au Château de Coudray (Seine et Oise)
COUDRAY-MONTCEAUX-91830-

Le grand père de Madame Amédée-Charles Prouvost 

Le Général Frédéric Pierre Morvan

(1786-1873)

X 1804

Chevalier de Saint-Louis

Chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne.

Commandeur de la Légion d'honneur

Général de division

membre du comité des fortifications et commandant le génie à l'armée des Alpes.

né à Quimper (Finistère) le 16 septembre 1786, mort en 1873, militaire français.

General-Morvan-grand-pere-de-Madame-Amedee-Charles-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Biographie extraite de Wikipedia

Il est fils du jeune et infortuné avocat et poète, Olivier-Jean Morvan, l'un des 26 administrateurs du Finistère, ayant levé des troupes pour protéger les Girondins qui furent guillotinés place du Château à Brest le 3 prairial an II ( 22 mai 1794).

Fils d’Olivier Jean Morvan du Rosmeur, avocat, député, administrateur du Finistère, 15-5-1754 à Pont-Croix (Finistère)

+ 22-5-1794 guillotiné à Brest et Jeanne Marie Danguy des Déserts, ca 1754 à Quimper, + 5-8-1788 à Quimper.

Famille DANGUY des DéSERTS "d'argent au chevron d'azur accompagné en chef, à dextre, d'une fleur de lys, et en pointe d'une rencontre de cerf, le tout de gueules" (Armorial de 1696). La descendance, à partir d'Alain DANGUY, est traitée par Frotier de La Messelière, Filiations Bretonnes, t. 2, p. 99/102.(Base Roglo).

Reçu à l'École polytechnique (X 1804), M. Morvan passa en 1807 à l'École d'application de Metz, et, en 1809, à l'état-major du 3e corps de la grande armée en qualité de lieutenant en second de sapeurs à la suite. Il fut chargé de la direction de divers travaux des camps et cantonnements en Moravie, partit pour l'armée d'Aragon, comme lieutenant d'état-major du génie, et prit une part glorieuse au siège de Méquinenza.

Nommé capitaine en second de sapeurs, il fut chargé de la construction et de la défense de la tête du pont de Xerta. Il prit part au siège de Tortose, dirigea les retranchements de Perillo et du Plati et des travaux du col de Bologne, ce qui lui mérita le grade de capitaine en premier de sapeurs le 30 janvier 1811, et celui de capitaine en second à l'état-major du génie le 1er juillet suivant.

M. Morvan se distingua à la défense du fort Saint-Philippe, au siège de Tarragone, et à celui de Sagonte il fut blessé en conduisant une sape, le 16 juin 1811, et, le 28 suivant, à l'assaut du corps de la place : ces deux faits d'armes lui méritèrent la décoration de la Légion d'honneur. Aux travaux du siège de Valence et de Peniscola, à la défense de Dénia, il déploya beaucoup de zèle et d'habileté. Fait prisonnier en 1813, il fut conduit aux Baléares. Il venait d'être atteint d'une balle dans le corps.

Sorti des prisons de Majorque en 1814, M. Morvan fut mis en cantonnement dans les Pyrénées, et de là envoyé à Concarneau.

En 1815 , il se prononça pour le régime impérial et empêcha le commandant d'armes de livrer la place aux chouans. Il fut employé sous les ordres des généraux Lamarque et Travot.

La Restauration le mit en surveillance et en demi-solde.

Rappelé en 1816 comme capitaine du génie, il fut employé à Brest puis à Concarneau.

Il participa à l'expédition d'Espagne en 1823, en qualité de chef de bataillon, fut chargé de l'investissement de Saint-Sébastien, du siège de l'île de Léon, comme chef d'attaque de San Pietri, et fut nommé commandant du génie à Cadix.

M. Morvan fut créé, dans cette campagne, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne. Lors de l'évacuation de la Péninsule, il fut directeur des fortifications à Bayonne, à Péronne et à Amiens, comme lieutenant-colonel en 1832. En 1837 il fut nommé colonel du 2e régiment du génie, et, l'année suivante, directeur des fortifications à Saint-Omer.

Il fut enfin promu au grade de général de brigade le 14 avril 1844, et, le 12 juin 1848, nommé général de division.

Il est commandeur de la Légion d'honneur, membre du comité des fortifications et commandant le génie à l'armée des Alpes.

Source « Frédéric Pierre Morvan », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852

D'UN SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE

SOUVENIRS D'UNE GRAND'MERE PRESENTES PAR SON PETIT-FILS

Souvenirs de Madame Amédée-Charles Prouvost, née Marie Bénat,

petite fille du général Frédéric Morvan ; transmis par son petit-fils Jacques Toulemonde.

« Il y a 90 ans, en octobre 1880, notre chère grand-mère commençait par ces mots, une notice biographique relative à son grand-père, le général Morvan. »

 « Les pages qui suivent vous sont dédiées, mes chers enfants. Ce sont des souvenirs recueillis pour vous, choisis dans la vie d'un aïeul qui a mérite que ses traditions d'honneur et ses principes de vertu revivent en vous. C'est un patrimoine que vous serez jaloux de conserver intact, car il est au-dessus des grandeurs et des faiblesses du monde ».

 « C'est le 16 septembre 1786, que naquit a Quimper, Fréderic Morvan dont nous allons tenter de résumer la vie en suivant la biographie écrite par sa petite-fille, notre grand-mère, et a laquelle nous avons fait allusion au début des notes.

Sa mère, Jeanne Marie Danguy des Déserts, mourut à 32 ans en le mettant au monde. Un membre de la famille Danguy des Déserts est actuellement moine à la Trappe du Mont des Cats, dans le Nord, un autre est apparent à la famille A. Lefebvre.

Le père de F. Morvan était Olivier Jean Morvan, né à Pont-Croix dans le Finistère. Il était d'une ancienne famille de robe et lui-même, avocat distingué, avait obtenu comme poète de brillants succès. Il était capitaine de la garde nationale de sa ville natale et fut élu administrateur du Finistère le 7 juin 1790. En 1793 la plupart des administrateurs du Finistère furent arrêtés, Olivier Morvan fut d'abord incarcéré à Landerneau puis à Brest, dans la prison de cette ville. Craignant une issue fatale à son procès, il réussit à persuader ses geôliers de lui donner la permission d'aller embrasser son fils et sa fille, promettant de revenir se livrer à la date fixée. Frédéric Morvan ne fit qu'entrevoir son père. Le 22 mai 1794, celui-ci était guillotiné sur la place du Triomphe du Peuple (place du Château). La foule, à la chute de chaque tête de ses élus, s'écriait : Vive la République ! Les deux orphelins d'Olivier Morvan allèrent habiter Concarneau chez les sœurs de leur père.

Leurs tantes étaient de vieilles filles à l’âme noble et fière. Quand dans un geste d'apaisement la Ville de Brest fit offrir aux demoiselles Morvan 40.000 francs pour la tète de leur frère, elles refusèrent. Frédéric Morvan, après de brillantes études entra à l'Ecole Poly technique fondée depuis peu. Il en sortit dans les premiers et choisit l’arme du Génie. En 1809, il était lieutenant et envoyé à l’armée d'Allemagne, il rejoignit son poste à Vienne peu âpres la bataille de Wagram. De là, il fut dirigé vers l'Espagne ou Napoléon devait essuyer ses premiers revers. Au siège de Tarragone, en 1811, il fut deux  fois blessé. En 1812, devenu capitaine, il soutint le siège de Dénia pendant 7 mois, avec une seule compagnie. Il fut blessé en repoussant un assaut et fait prisonnier. Il fut incarcéré à Palma de Majorque pendant 6 mois. Il ne resta pas inactif durant sa captivité, Il en profita pour apprendre l’espagnol et s'adonner a la musique, guitare et flotte. En mai 1814, à la suite d'échange de prisonniers, il était libre. Pendant les Cent-Jours, il eut à lutter contre une reprise de la chouannerie en Bretagne, ce qui lui valut, au début de la seconde restauration, d'être mis en demi-solde. En décembre 1816 il était rappelé à l’activité avec garnison à Concarneau ou il avait passé presque toute son enfance.

Un an plus tard, le 25 novembre 1817, il épousait Jeanne Honorée Riouw, fille de Jean René Riouw, armateur a Douarnenez. La dot de Jeanne était de 30.000 F. Frédéric Morvan n'apportait que son épée. Le montant de la dot de Jeanne me parait très élevé, si je le compare à celui d'autres aïeules sensiblement de la même époque. Je possède de cette aïeule un excellent portrait en buste que je tiens de ma mère qui le tenait De ses parents. Le modèle avait alors 40 ans, Je possède aussi un souvenir personnel de cette arrière-arrière-grand-mère, un coffret que lui avait offert la Reine Marie-Amélie, l’épouse de Louis-Philippe, en 1842, à Saint-Omer.

·         En 1823, Frédéric Morvan partait à nouveau en campagne, et à nouveau encore en Espagne. Cette guerre fut un peu l'œuvre de Châteaubriant qui voulait donner au drapeau blanc le lustre militaire qui lui manquait. Notre ancêtre fut nommé par ses chefs gouverneur de l’Andalousie, l’un des plus beaux pays qui soit au monde. Je me demande si notre chère grand-mère, que je cite mot pour mot, ne « galèje » pas un peu. Je vois très mal un tel poste confié au chef de bataillon qu'il était à l’époque. En tout cas il revint de cette guerre chevaler de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne, médailles qui sont venues apporter un peu de variété aux médailles qui m'impressionnaient fort dans mon enfance et qui impressionnent aujourd'hui mes petits-enfants, où la légion d'honneur est représentée a tous les états : rosette, cravate et plaque. Frédéric Morvan fut successivement commandant, du Génale à Bayonne et à Péronne Dans cette dernière ville il reçut en 1833 le roi Louis-Philippe revenant de Bruxelles, où il avait été assisté au mariage de sa fille avec Léopold l°, roi des Belges. Le roi lui exprima ses félicitations pour les améliorations apportées aux fortifications et lui demanda ce qu'il pourrait faire pour lui en signe de satisfaction. « Rien Sire, votre estime me suffit », Madame Morvan, d'après notre grand’mère, jugea très noble mais par trop désintéressé le refus d'un appui. Le ménage Morvan reçut à Péronne d'autres visiteurs, dont Victor  Hugo. Le caractère un peu fier de notre ancêtre eut encore l’occasion de se manifester à Saint-Omer, où il fut nommé avec le titre de maréchal de camp, équivalent à général de brigade. J'ai lu mais n'ai pas retrouve la référence, une polémique de notre aïeul pour une question de préséance avec le sous-préfet, digne de Saint-Simon. De 1845 à 1848, il fut inspecteur général de son arme en Algérie et en France. Il semble que Frédéric Morvan ait conservé bon souvenir de cette époque, de Louis-Philippe et de sa famille, Le général Morvan, qui avait été souvent admis aux réceptions intimes du Roi, n'avait jamais contemplé sans admiration le spectacle qu'offrait la Reine toujours entourée de ses filles, travaillant avec ardeur à des ouvrages destinés à des loteries de bienfaisances. La duchesse de Montpensier toute jeune mariée, jetait un regard à la dérobée sur l’horloge, impatiente de quitter ce cadre un peu pesant, pour une promenade incognito au bras de son mari, ou une soirée au théâtre.

·         Apres la révolution de février 1848, le général Morvan eut à intervenir à Paris à l'Ecole Polytechnique dans des conditions très semblables à celles de mai 68. « En 1849 un souffle de révolte avait passé sur l'Ecole. Les élèves, peut-être surexcités et exaltés par la pression trop forte qu'exerçaient les chefs et désireux de montrer une insoumission qui semble de règle dans bien  des écoles (écrit en 1882) se soulevèrent en insurgés, et force fut au gouvernement d'intervenir et de menacer de licencier l’école. Le général Morvan fut chargé de porter cette décision aux élèves par un ordre de mission du Ministère de la Guerre. Il trouva des jeunes gens hors d'eux, qui ne voulaient entendre aucune parole de paix ni de conciliation. Cependant au lieu de commencer par les menaces et les mesures de rigueur, il évoqua ses années d'étude dans cette même école, la nécessité qu'il avait sentie, lui orphelin, de se tracer un avenir, de la chance qu'avaient ses interlocuteurs d'avoir encore leur famille, qui risquait d'être consternée s'ils étaient licenciés à cause de leur insubordination. Il faut croire qu'il fut éloquent, les élèves se calmèrent et le général Morvan reçut les félicitations du Conseil des Ministres. Ses rapports avec le Prince-Président puis Empereur, furent plus tendus qu'avec la famille de Louis-Philippe. Il fallait bien  de temps en temps paraitre aux jeudis de l’Elysée ; une fois qu'il avait salué le Prince-Président, il se tenait à l’ écart dans un des salons soit causant avec un camarade, soit observant seul le coup d'œil du Palais. Un soir Louis Napoléon faisant sans doute l’appel des invités qui formaient déjà sa cour, aperçut Morvan dans le coin d'une galerie, dérobé par ses filles et plusieurs autres personnes. Il le reconnut et l’interpella: « Eh bien, général Morvan, vous êtes bloqué! » Morvan s'inclina seulement sans révéler un mot que d'autres auraient pu trouver blessant. A une autre occasion, Napoléon III eut tout loisir de connaitre la loyauté de Morvan envers ses camarades. Sollicité par l'Empereur de critiquer une attitude à Rome du maréchal Vaillant, il répondit au Souverain que le maréchal étant sur place, était le meilleur juge de ce qu'il fallait faire. La seule intrusion de notre ancêtre dans les affaires fut un poste d'administrateur des Forges de l'Aveyron. II s'y lia avec le Duc Decazes qui en était le président et chez qui il dinait souvent. II y rencontrait M. Thiers et différents hommes politiques.

·         En 1852, le général Morvan, qui habitait alors rue Godot-de-Mauroy, fut mis a la retraite et en 1854 nomme grand officier de la Légion d'Honneur. Je ne décrirai pas ce que fut sa retraite, car notre grand’mère décrit ces années dans les pages qui suivent. Il mourut en 1873 avec calme et résignation. Par un dernier geste de modestie et peut-être de fierté, il avait comme un autre général un siècle plus tard exprimé le désir formel que les honneurs dus à son rang dans la hiérarchie militaire et dans la Légion d'Honneur ne lui soient pas rendus. »

·         Remerciements à deux descendants du Général: Sylvie-Lelouarn-Motte, qui nous a fourni ces documents et à Philippe Vinchon pour les photos du Général Morvan, de sa fille, petite fille, arrière petite fille..

Les enfants d’Amédée II et Marie Prouvost furent :

    * Amédée Prouvost époux de Céline Lorthiois

    * Jeanne Marie Prouvost époux de Jules Pierre Toulemonde

Toulemonde-ProuvostToulemonde-Prouvost

    * Thérèse Prouvost épouse de Joseph Lesaffre

Lesaffre-Prouvost

    * Solange Prouvost épouse de Georges Heyndrickx

Heyndrickx-ProuvostHeyndrickx-Prouvost

Georges Heyndrickx-Prouvost

Leur fille, Marie Heyndrickx, épousa Henry Dubly

Dubly.jpgDubly

Consul général en Lithuanie, conseiller du commerce extérieur, capitaine de réserve, homme de lettres. Résidant à Paris en 1957, Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Chevalier) (23 janvier 1948).

Prix de l’Académie française 1942 Prix Louis-Paul Miller, pour son ouvrage: Lyautey le magicien.

• " Henry Louis Dubly. Adélaïde, chanoinesse de Noirmont, roman. Illustrations d'Adrien Auger

Description matérielle : 1 vol. (303 p.)

Description : Note : Collection du Tournesol. N° 3

Édition : Lille : Mercure de Flandre, Valentin Bresles éditeur , 1929

•  Henry Louis Dubly. A l'ombre du vieil érable. Récit des fêtes franco-canadiennes en Flandre. Mai 1927. Avant-propos de Jean Bruchesi

Édition : Lille, Impr. du Mercure de Flandre, V. Bresle, éditeur , 1928. (16 août.) In-8, 78 p., pl. [10557]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : Jean Bruchési (1901-1979)

•  Henry Louis Dubly. Le Caducée et le Carquois. Correspondance du sieur Barrois et de sa femme, 1790

Description matérielle : In-4°, 349 p. avec illustrations. [3776]

Édition : Lille : Impr. du "Progrès du Nord" ; éditions du Mercure de Flandre, Valentin Bresle , 1926. (4 février 1927.)

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Le Cardinal Mercier

2è éd.

Description matérielle : 289 p.

Édition : Lille : Impr. et éditions du Mercure le Flandre , 1927

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : Alfred Baudrillart (1859-1942)

•  Henri Louis Dubly. Le Cardinal Mercier. [2e édition.]

Description : Note : Envoi autographe de l'auteur à Philippe Barrès et carte de visite du même, jointe

Édition : Lille, Éditions du Mercure de Flandre , 1927. - Gr. in-8°, 288 p., ill., pl., couv. ill. [Don 80-1863 (4206)]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry-Louis Dubly. Vers un ordre économique et social. Eugène Mathon

Description matérielle : In-8° (230 x 145), 349 p., portraits, fac-similé. H. c.

Édition : Paris : (Impr. de M. Blondin) , 1946

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : André Siegfried (1875-1959)

•  La Gloire et la femme ; [Sous le bélier de Mars]

roman

Description matérielle : 183 p.

Édition : Lille : Mercure de Flandre , 1928

Auteur du texte : Sylvain Bonmariage (1887-1966), Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Sylvain Bonmariage, Henry Louis Dubly. La Gloire et la Femme, roman

Description : Note : Collection du Tournesol

Édition : Lille, Impr. de la Société d'édition du Nord ; Paris, Mercure de Flandre, 20, rue Solférino , 1928. (16 août.) In-16, 189 p. 15 fr. [11297]

Auteur du texte : Sylvain Bonmariage (1887-1966), Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry-Louis Dubly. L'Idée goethienne des "Cavaliers de Dieu"

Édition : Le Puy-en-Velay, impr. "La Haute-Loire" ; Saint-Étienne, Éditions des Amitiés, 13, rue Georges-Teissier , 1939. (29 juin.) In-8, 16 p. [7132]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry Louis Dubly. L'Imposteur, roman. Illustré par Eugène Bau

Description matérielle : 1 vol. (160 p.)

Édition : Lille : Mercure de Flandre, Valentin Bresle éditeur , 1929

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry Louis Dubly. Lyautey-le-magicien

Description matérielle : In-8°, 480 p., gravures, fac-similés, carte. 30 fr. [7836]

Édition : Lille : Impr.-édit. du "Mercure de Flandre" ; Valentin Bresle, éditeur , 1931. (16 juin.)

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Les mains tendues

Essai et poèmes d'amitié suivis d'une anthologie

Description matérielle : 1 vol. (154 p.-[4] f. de pl.)

Édition : Lille : éditions du Mercure de Flandre , 1926 (4 février 1927)

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : Henry de Montherlant (1895-1972)

•  Henry-Louis Dubly. Plongées

Édition : Paris, impr. de M. Blondin , 1946. In-8° (225 x 145), 235 p., fac-similé. [D. L.16035] -XcE- .1659

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Ponts de Paris à travers les siècles

Description matérielle : 1 vol. (208 p.)

Description : Note : D. L.11781-58

Édition : (Paris) : Éditions des Deux mondes , 1957

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Photographe : Marcel Bovis (1904-1997), Gilbert Houel (1919-2007), René-Jacques (1908-2003)

Préfacier : Francis Carco (1886-1958)

•  Ponts de Paris à travers les siècles

Description matérielle : 205 p.

Édition : Paris : H. Veyrier , 1973

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry-Louis Dubly. Le Prince poète au Jardin des lettres françaises. Charles Adolphe Cantacuzène et son oeuvre

Édition : Lille, Impr. les Presses du Mercure de Flandre ; Mercure de Flandre, Valentin Bresle, éditeur, 204, rue Solférino , 1929. (28 mai.) In-8, 80 p. [6982]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry-Louis Dubly. Sculpter sa statue

Édition : Paris, J. Oliven ; (Saint-Amand, impr. de Clerc) , 1956. In-16 (17 cm), 99 p., pl., couv. en coul. 360 fr. [D. L.13773-56] -VIe

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : François Hébrard (1877-1970)

•  La Gloire et la femme

Sous le bélier de Mars. - Sylvain Bonmariage et Henry-Louis Dubly. - [1]

Description matérielle : 183 p.

Édition : Lille : Mercure de Flandre , 1928

Auteur du texte : Sylvain Bonmariage (1887-1966), Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Sous le signe du lion

études et silhouettes de Flandre

Description matérielle : 1 vol. (96 p.)

Description : Note : D. L.16037

Édition : Lille : Editions du "Mercure de Flandre" , 1925

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

Préfacier : Jean Charles-Brun (1870-1946)

•  Henry-Louis Dubly,... Sous le signe du Lion, études et silhouettes de Flandre...

Description : Note : Les p. de faux-titre et de titre ont été lacérées

Édition : Lille, Éditions du Mercure de Flandre , 1925. - In-8°, 96 p., couv. ill. [Don 80-1863 (4207)]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry-Louis Dubly. La Tchécoslovaquie

Description matérielle : 1 vol. (163 p.)

Description : Note : La Nouvelle Europe. I

Édition : Lille : impr.-éditions du "Mercure de Flandre", Valentin Bresle éditeur , 1931 (23 mai)

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry Louis Dubly. La Vie ardente de Georges Clemenceau. Avec deux portraits hors texte. T. 1. T. 2

Édition : Lille, impr. A. Durant ; Mercure de Flandre, Valetin Bresle, éditeur , 1930. (31 mars.) 2 vol., in-16. T. 1, 247 p. ; t. 2, p. 248 à 469. Les deux volumes, 18 fr. [5287]

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

•  Henry Louis Dubly. La Vie ardente de Georges Clémenceau. Avec deux portraits hors texte. T. 1. T. 2

Description matérielle : 2 vol. in-16. T. 1, 247 p. ; t. 2, p. 248 à 469. Les deux volumes, 18 fr. [5287]

Édition : Lille : Impr. A. Durant ; Mercure de Flandre, Valentin Bresle, éditeur , 1930. (31 mars.)

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)

  Henry-Louis Dubly. La Vie et la survie de Guy de Fontgalland

Description matérielle : In-8° (225 x 140), 195 p., planche, portraits

Édition : Paris : E.P.E.E. ; (Besançon : Impr. de Jacques et Demontrond) , 1947

Auteur du texte : Henry Louis Dubly (1901-1985)" http://data.bnf.fr

 

* Elisabeth Françoise Prouvost épouse d'Henri Dubois

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    * Marthe Prouvost épouse de Jacques Lenglart

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    * Marie Prouvost épouse d'Adrien Auger.

Richard Klein, spécialiste de Mallet-Stevens, écrit : « Lors de l’Exposition des arts décoratifs de 1925 à Paris, les industries textiles du Nord choisissent de présenter leur production dans un pavillon de brique inspiré des constructions industrielles roubaisiennes (DE Fleure, Coulomb et Laccourège, architecte). Sur un des cotés du pavillon, un curieux jardin fait scandale : il est ponctué de provocateurs arbres en ciment réalisés par les frères Martel et imaginés par Mallet-Stevens. Alors qu’il visitait le pavillon consacré à la production des tissus et étoffes d’ameublement des villes de Roubaix et de Tourcoing dans lesquels il présentait les productions de ses usines, Paul Cavrois fut sans doute séduit par le pouvoir de provocation de ces arbres cubistes, au point d’interrompre le projet d’habitation qu’il avait confié à l’architecte Jacques Gréber. L’exposition parisienne des arts décoratifs est donc vraisemblablement à l’origine e de la commande de paul Cavrois à Robert Mallet-Stevens. Pendant le temps de la conception de la villa Cavrois, Robert Mallet-Stevens fonde l’UAM et caresse le rêve qu’une union de l’art et de l’industrie puisse s’épanouir en France  au service de l’architecture. La stratégie de l’architecte pour atteindre ses objectifs passe par les entrepreneurs, les commanditaires, un réseau familial et professionnel lié à l’industrie du Nord de la France. Adrien Auger, l’entrepreneur qui assure la construction du pavillon du tourisme imaginé par Mallet-Stevens pour l’exposition de 1925, devient l’un des commanditaires de l’architecte : il lui confie la conception de son habitation à Ville d’Avray. La femme d’Adrien Auger, Marie Prouvost est à la fois une des filles d’Amédée prouvost ( 1853-1927), un des magnats de l’industrie textile roubaisienne, une cousine de Lucie Vanoutryve, la femme de paul Cavrois, et une cousine de Jean prouvost, le fondateur de la Lainière de Roubaix, une des plus grandes filatures françaises. En 1930, Mallet-Stevens élabore un projet de maisons ouvrières pour la lainière de Roubaix alors en plein développement. Les dessins montrent un ensemble de logements desservis par une coursive et élevés sur pilotis  qui reprend les thèmes expérimentés avec la maison Trappenard à Sceaux ( 1930). Le projet est imaginé au moment où les programmes de logements sociaux deviennent les meilleurs symboles de la modernité et qu’ils manquent cruellement à l’actif de Mallet-Stevens. La direction de l’école des beaux-arts de Lille qui est confiée à Mallet-Stevens entre 1935 et 1940 comble une autre absence, celle du volet enseignement de l’UAM. Dès son entrée en fonction, l’architecte transforme la pédagogie de l’ancienne école et tente de développer des relations avec les industriels. Il projette une école en accord avec le caractère industriel de la région : un laboratoire  de recherche artistique au service de l’industrie régionale qui dot donner aux arts appliqués une nouvelle dimension au sein des beaux-arts.

Ce poste de directeur  correspond également à un autre en jeu : la commande municipale d’une académie des beaux-arts, destinée à marquer la sortie de la ville vers le grand Boulevard reliant Lille à Roubaix et Tourcoing. Et à ponctuer le futur boulevard de ceinture. La projet élaboré par Mallet Stevens en 1936 préfigure la plastique monumentale qui caractérisa ses pavillons pour l’exposition parisienne de 1937. Ce projet prévoyait un revêtement de plaquette de briques dans la loge du parement de la villa Cavrois ; l’exposition du progrès social, montée à Lille en 1939, ambitionnait de montrer les développements de l’industrie ainsi que les initiatives sociales du nord et de l’est de la France. Le pavillon de la presse et de la publicité qu’y conçoit Mallet-Stevens est son ultime production matérielle. Modeste tant par sa taille que par sa plastique – deux boites de deux niveaux réunis par un des angles de leur plus petit coté sont articulées par un des angles de leur plus petit coté, sont articulées par un haut signal vertical- le pavillon est terminé à la hâte au mois de juin 1939. Cette dernière réalisation est une éphémère et mince trace  des ambitions que Mallet-Stevens espérait concrétiser. Avec l’abandon du projet de logements ouvriers pour la lainière de Roubaix et du projet de constriction d’une académie lilloise des beaux-arts, la villa Cavrois reste donc la principale manifestation qui subsiste de la présence de Mallet-Stevens dans le Nord de la France et de la tentative de répandre l’équipement, la technique et l’industrie dans l’espace de l’habitation moderne » Richard Klein Robert Mallet Stevens : la villa Cavrois in revue VMF 226, mars 2009

Mallet-Klein   Mallet-Klein-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃
Villa Auger-Prouvost par Mallet-Stevens:
© Les Arts décoratifs, Paris (Dist. Photo), REP Boulogne.

Prouvost-Amedee-III-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Les mariés le  17 novembre 1897, deux cousines germaines épousant deux cousins germains, posant sur la terrasse du 113, boulevard de Paris à Roubaix, chez les Amédée II :

à gauche, Antoinette Lestienne, née le 3 août 1877, Roubaix (Nord), décédée le 17 septembre 1938, Royat (Puy-de-Dôme) (à l'âge de 61 ans). avec Joseph Toulemonde, né le 2 mars 1876, Roubaix (Nord), décédé le 12 avril 1972, Roubaix (Nord) (à l'âge de 96 ans), fabricant de tissus, avec, à l’extrême gauche, A gauche, Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne.

A droite, Jeanne Marie Prouvost, née le 14 août 1878, Roubaix (59, Nord), décédée le 10 novembre 1958, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 80 ans).avec Jules Pierre Toulemonde, né le 11 janvier 1875, Roubaix (Nord), décédé le 19 avril 1939, Athènes (Grèce) (à l'âge de 64 ans). Assise au premier rang, Madame Bénat, derrière, au centre, sa fille Madame Amédée II - Charles Prouvost, à  l’extrême droite, debout, Amédée II-Charles Prouvost.

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Abbe-Lestienne-allocution-1897-mariage-Prouvost-Jeanne

Documents Paul-Henri Guermonprez

Prouvost-Amedee-peignage-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃
Photo Alain Watine-Ferrant
Grandes-Familles_1912_Amedee-Prouvost
Annuaire "Les grandes familles de Roubaix", 1912, photo Ferdinand Cortyl


Amedee-2-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

17: Amédée 3 Prouvost (1877-1909)

Amedee-III-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Lauréat de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)

et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,

 il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes (1903) ;

« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):

- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie française (I906);

-Conte de Noël, saynète en vers  illustrée par André des Gachons (1907)

Ascendance connue à ce jour

Concert-Amedee-III-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Concert avec sa mère au piano, ses trois soeurs dans un des salons du 113, boulevard de Paris à Roubaix.

 Photos tirées de l'album personnel d'Amédée III grâce à Hervé-Toulemonde

Concert-Amedee-III-Prouvost-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Reconstitution du concert du poète.

Extraits de l’ouvrage du chanoine LECIGNE, « Amédée Prouvost », chez Grasset 1911

« Dès l’âge de cinq ans, Amédée Prouvost se sentit dépositaire d’une tradition et comme l’héritier présomptif d’une royale lignée :

il apprit un à un le nom de ses prédécesseurs et que chacun d’eux signifiait depuis quatre siècles et demi, 

beaucoup d’honneur, de travail et de foi chrétienne. 

On ne voulut pas qu’il puisse méconnaître ce passé et, si, par impossible, il lui arrivait d’être infidèle, qu’il eût l’excuse de l’ignorance.
 

Un jour le père prit la plume et, sans orgueil, sans autre prétention que de donner à ses enfants la conscience intégrale de leurs origines, 

il écrivit les annales de sa famille. 

Avant tout, il songea à celui qui était son premier né, l’espérance de la dynastie ; il s’adressa à lui :

 
« Je crois utile, mon cher fils, dès tes premiers pas dans ta vie d’écolier, de t’initier à ce que tes maîtres ne pourront t’enseigner avec autant de persuasion que ton père, j’entends

L’amour de la famille,

Le respect de ses traditions d’honneur,

Un attachement inébranlable aux convictions religieuses de nos pères,

Et

Leur fidélité aux traditions monarchiques.

Je considère comme un devoir

De te donner comme modèle  cette lignée d’ancêtres. 

Si elle ne compte pas d’hommes illustres, il doit nous suffire de dire avec 

Pierre Prouvost en 1748 : 

« Voila la description des descendants des Prouvost et de ceux qui se sont alliez jusques à la fin de cette année mille sept cens quarante huit. Et on peut dire sans vanité, que lesdits du surnom Prouvost, ont toujours vécu en gens de biens, d’honneurs et de bonne réputation en la foi catholique apostolique et romaine et les plus notables des villages qu’ils ont habitez » 
Et puis, ayant dit cela, il le conduisit devant la muraille où s’alignaient les portraits des aïeux paternels.
Ce ne fut pas une revue fastueuse, théâtrale, comme on en voit dans le drame romantique. 
Devant la figure de Jean Prouvost, seigneur de Wasquehal en 1460, échevin de Roubaix  en 1474, 
le père ne dit pas à son enfant :
C’est l’ainé, c’est l’aïeul, l’ancêtre, le grand homme !
Il lui rappela seulement qu’il avait vécu en honnête homme et en brave chrétien. 
Le suivant s’appelait Guillaume Prouvost, lequel fut à la fois laboureur de terres et chef d’industrie.
Il est le modèle de la race : il associe ses fils à son labeur et à ses affaires.
On peut dire qu’après lui « cette habitude de travail se transmit de père en fils et fut, dans la famille Prouvost enseignée comme une loi, inculquée et imposée comme une obligation envers Dieu et envers le pays ».
La généalogie se continue ; chacun des portraits est celui d’un laborieux et d’un dévoué.
Les épouses valent les époux ; elles sont la main qui se tend vers les pauvres et qui répand l’aumône.
Vers 1681, Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost, lègue à la paroisse de Wasquehal cent trente livres parisis à charge de prières
« et le reste des revenus à acheter des camisoles pour les pauvres vieil hommes ».
 Dans la famille Prouvost, les femmes se haussent facilement jusqu’à l’héroïsme. 
» 

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Amédée III et son père ; avec son épouse Céline Lorthiois.

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Lettre de leur fille Béatrice.

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Amédée II et  III ; probalement avec deux de ses soeurs; amusante scène dans le train. 

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Amédée III avait cinq sœurs ; le mariage d’une des plus jeunes.

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Amédée IV et sa sœur Béatrice, A droite, Béatrice en Euterpe à un bal chez les cousins collectionneurs Philippe Leclercq.

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Veuve, Céline se remariera avec Louis Toulemonde, le 1er juillet 1912 à Tourcoing, dont Louis.

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Le Grand Val, rue d'Hem à Croix avec son admirable parc de 7 ha.

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Le Petit Val, rue d'Hem à Croix

Les quatre cousins poètes

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Les trois cousins poètes: Amédée III Prouvost ( à droite), Charles Droulers-Prouvost ( au centre), Pierre Amédée Lestienne –Prouvost (à gauche); 

manque Léon Wibaux-Prouvost, ci dessous, avec son épouse Gabrielle Prouvost.

Leon-Wibaux-ProuvostGabrielle-Wibaux-Prouvost

 Amédée 3 Prouvost (1877-1909)
Lauréat de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)
et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes (1903) ;
« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie française (I906);
-Conte de Noël, saynète en vers illustrée par André des Gachons (1907).

Charles Droulers-Prouvost
Docteur en droit, Ecrivain, Poète, Industriel
fils de Joséphine Prouvost, cousine germaine de Charles I Prouvost
et fille d’Amédée I Prouvost, 1845-1919,
né le 29 mars 1872 – Roubaix, décédé le 17 février 1945 - Chenoise (77, Seine-et-Marne), à l'âge de 72 ans,

gendre du Secrétaire Perpétuel de l'Académie Française,  Paul Thureau-Dangin

Pierre Amédée Lestienne 1872-1947
&1894 Marie-Louise Toulemonde 1874-1957
Pierre-Amédée Lestienne-Toulemonde, fils d'Antoinette Prouvost et petit fils d’Amédée Prouvost ; il avait 16 enfants , magnifique famille. 
Il participe dès 1910 à l’action de la section roubaisienne de la Ligue populaire des pères et mères de familles nombreuses fondée par Simon Maire en 1908. 
La famille s’était pris de passion pour la photographie.

Léon Wibaux-Prouvost, 1858, Roubaix, décédé 1910,
poète, écrivain, industriel, membre du mouvement littéraire du « Beffroi » avec ses cousins Amédée III Prouvost et Charles Droulers, 
épousa la délicieuse cadette Gabrielle Marie Prouvost, 1863, Roubaix, décédée 1920, fille d’Amédée l Prouvost.

Ils collaborent à la revue septentrionale : Le Beffroi

« Il y a à Lille une vaillante revue, le Beffroi; elle a déjà fait parler d'elle par un plébiscite bizarre visant à créer dans les rêves bleus, une Académie de Poètes élus par le suffrage universel; elle a pris la défense de l'orthographe menacée par les cruels romanistes; elle fait  mieux, elle publie des livres de vers de ses collaborateurs. Il en est d'excellents celui de M. Amédée Prouvost, à la Gloire du travail, le Promeneur, de M. Francis Eon, une série de nobles poésies de M. Roger Allard, la Divine aventure, et de M. Théo Varlet. »

Prouvost-Amedee-III-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

A sa droite Charles Droulers puis sa femme Céline.

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Autre extrait d’un ouvrage sur les poètes du Nord :

« Amédée Prouvost,
Lauréat de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)

Prouvost-Amedee-poete-Raphaelle-Six-d-Halluin    

Prouvost-Amedee-poete-Raphaelle-Six-d-Halluin-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃 

 Et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
 Il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes (1903) ;
« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie française (I906);

Prouvost-Amedee-poete-Raphaelle-Six-d-Halluin

-Conte de Noël, saynète en vers  illustrée par André des Gachons (1907).
«  Le volume de M. Amédée Prouvost : « Sonates au clair de lune» contient de jolies pièces d’un charme délicat, d'une inspiration familiale et tendre. Le vers est aisé, noble.
Ferme, d'un mouvement poétique souvent heureux » a dit Gaston Boissier, de l’Académie française, dans son rapport sur les prix littéraires.
II a collaboré au « Beffroi », à la « Revue septentrionale », à la « renaissance latine », à Durendal, au « Correspondant »; aux « Annales », à la « Revue de Lille ».
M. Prouvost a passé un à l’Université de Bonn (Allemagne) comme étudiant en lettres, il a diverses reprises: voyage en Italie, Egypte, Palestine, Turquie, Grèce, Tunisie.
« Amédée Prouvost, fils de Roubaix, la Cité aux  grandes cheminées fumeuses, est un des fidèles du Beffroi »,
A ce double titre, il appartient à la jeune phalange des Lettres Septentrionales"
Définir des livres d’un écrivain, c'est définir l’écrivain lui-même. Amédée Prouvost est tout entier dans ses deux recueils « l’âme voyageuse », le « Poème du travail et du
Rêve » ; c’est de ce dernier que, spécialement, que nous parlerons, étant, sinon le meilleur, du moins le plus récent.
Amédée Prouvost qui est en même temps l’un des heureux de ce monde, le fils du pays de l’usine, jette un regard d’artiste, mais d’artiste seulement, sur le grouillement noir ou
s’exténue le travail moderne. Les rimes, non vulgaires, sont toutes bruissantes du frémissement farouche des machines en marche et la courbe précise du vers dessine à nos yeux
 minutieusement le geste même de l’ouvrier attentif aux mouvements des engrenages. Parfois, une pesée de songe vient déchirer la brume opiniâtre et c’est « Le rouet des
grand’mères » ou la « Navette agile du vieux tisserand à la main » qui s’évoquent. Un coin d’horizon s’entrouvre au bout du canal où passent les chalands et voici s’élargir
tout l’espace. Voici des prairies en perspective et d’innombrables troupeaux dont la dépouille compose les tissus de l’usine.
Un lyrisme continu et mesuré signale ces sonnets d’une rare maitrise d’exécution. Avant toute choses, Amédée Prouvost est un consciencieux. Son talent est fait de précision,
d'équilibre et de sérénité et sa technique, traditionnellement pure, n’emprunte rien aux véhémences prodigieuses d'un Verhaeren, Tout est pondération et sagesse en sa poésie
et, à ce titre, elle apparaît, avant toutes choses, comme une grande leçon morale.
II dit sa vie égale et attentive d'industriel délicat et lettré et cela est beau".

 Prouvost-Amedee-Manuscrit-Association "Le Paris du Nord"  協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃

Voici un poème sur sa bonne ville de Roubaix :

«  Ville sans passé d'art, sans beauté, sans histoire,
Ville de l'énergie et des âpres labeurs,
Voici que l'incessant effort des travailleurs
Te ceint du vert laurier des fécondes victoires ; 

Dans le triste décor de tes murailles noires,
Sous cet épais brouillard de suie où ton ciel meurt
Et qu'emplit le travail d'une longue rumeur,
Tu frémis, volontaire et promise à la gloire.

Ville énorme, grand corps aux vertèbres de fer,
Ton sol, pareil aux durs rochers que bat la mer,
Tremble au trépidement des machines brutales;

O cité, ton renom s’étend à l'univers,
Et je veux exalter ta grandeur en mes vers,
Ville des artisans, 0 ma ville natale ! »

 
Jules Lemaître, de l’Académie française, préface «les « Pages choisies et inédites » :

«  Il y a quelques années, à la commission du prix Archon-Desperouses, M. Henri Lavedan nous dit qu'il avait distingué un volume intitulé
« Sonates au clair de lune», et nous en lut une pièce: « A un ami religieux. » Il nous parut que ces vers avaient de la Jeunesse, de l’émotion, de la grâce ;
et c'est ainsi qu'Amédée Prouvost eut une part du prix des poètes.
Un peu après, il vint me voir. J'ai gardé le souvenir d'un grand Jeune homme blond, élégant, très doux, et qui me plut tout de suite par un charme d'intelligence, de franchise, de cordialité.
J e ne le revis point. L’année dernière, Amédée Prouvost mourait à trente et un ans ...

Amédée Prouvost eut une âme charmante et une vie harmonieuse. Son enfance fut nourrie de tendresse. 1l avait sept sœurs qui l'appelaient « le petit roi ». II fut élevé par des prêtres (et cela se devine dans ses vers, a certaines inflexions). Il voyagea. Il vit l'Orient. Cet homme du Nord était amoureux de la lumière et du soleil. Il fit un mariage d'amour, à la fois romanesque et raisonnable. Il eut deux enfants. II travailla gaiement dans l'usine familiale ; et, comme c'était une âme ouverte à tout, il sut comprendre la phobie de la Cité noire et la sombre beauté des machines ... II aimait la musique, et les arts, et toutes les formes de la beauté. Tout cela, semble-t-il, avec un peu de fièvre, une hâte de vivre ...

Il exprima sa vie elle-même dans des poésies presque involontaires, écrites au jour le jour, qui valent dès le commencement, par la sincérité de l'émotion, et à mesure qu'il vit, par une forme plus savante et plus pure. Son cœur et son esprit ne cessèrent point de s'enrichir. Vers la fin, la piété de son adolescence lui revint tout entière: et quoi de mieux à la veille de mourir?

Celle qui le pleure et qui ne se consolera jamais peut se dire pourtant que la vie d’Amédée Prouvost fut belle et heureuse, toute pleine de pensée et d'amour, et qu'elle n'eut de triste, en somme, que sa brièveté ... Et, parce qu'elle fut courte, les reliques en seront plus chères et plus précieusement gardées, et moi-même, qui connus à peine cette âme si aimante, je ne l'oublierai plus. »

Il épousa  Céline Lorthiois, dont
    • Béatrice Prouvost, née le 16 juin 1904, Roubaix (59, Nord).
      Mariée le 6 novembre 1924, Roubaix (59, Nord), avec Jean d'Halluin, né le 24 décembre 1902, descendance alliée aux familles d’Halluin,  Toulemonde, Six, Lefebvre, Roussel

  • Amédée Prouvost (qui suit) ; descendance alliée aux familles Danon, Levêque, Eudes, Wauquiez, Guermonprez.
  • Prouvost-Amedee-Beatrice-poete-Raphaelle-Six-d-Halluin  Prouvost-Amedee-IV-Beatrice-Prouvost

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L’hôtel Amédée Prouvost

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à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril 1999, construit vers 1880 par son grand-père Amédée Prouvost.

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Photo Ferdinand Cortyl 

Un monument en l’honneur du poète Amédée Prouvost

a été érigé dans le parc Barbieux à Roubaix,

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Achille Segard ; Le mouvement littéraire du « Beffroi » : Amédée Prouvost III et son monument au parc Barbieux.

Le fief des Huchons correspondait à peu près à l’actuel parc Barbieux de Roubaix à la limite de Croix « Huars Prouvost était en 1397

tenancier de la seigneurie de Favreulles, appartenant aux Seigneurs de Roubaix  et de Croix. Il labourait à son compte une surface considérable comprenant la Verte Rue (résidence actuelle de nos confrères et amis Motte), le manoir de la Haye (aujourd’hui avenue Gustave Delory), les monts de Barbieux (notre jardin public), les quartiers du Moulin et du Trichon, jusqu’à la rue de la Mackellerie «  Albert Prouvost, discours  du centenaire du Peignage Amédée Prouvost, 1851-1951.

Huars-Prouvost

 

fief-Huchon-Prouvost

Les terres de la famille Prouvost des Huchons, ascendance cognatique, à Roubaix au Moyen-âge.

  • Cousins germains d'Amédée Prouvost
    Base Roglo
    •    Du côté de Amédée Charles Prouvost:
    o    Enfants de Joséphine Prouvost:
        Joséphine Louise Droulers 1866-1944 & René Jules Wibaux 1860-1938
        Charles Droulers 1872-1945 & Madeleine Thureau-Dangin 1878-1954
        Madeleine Droulers 1883 & Eugène Wattinne 1875-1927
    o    Enfants d'Antoinette Prouvost:
        Henri Lestienne 1870-1915
        Pierre Amédée Lestienne 1872-1947 & Marie-Louise Toulemonde 1874-1957
        Jean Armand Lestienne 1874 & Marie-Louise Motte 1879-1973
        Antoinette Lestienne 1877-1938 & Joseph Toulemonde 1876-1972
        Marguerite Marie Lestienne 1880-1951 & Louis Georges Mulliez 1877-1952
    o    Enfants d'Albert Félix Prouvost:
        Albert Prouvost 1882-1962 & Marguerite Vanoutryve 1887
        Jean Prouvost 1885-1978 & Germaine Lefebvre 1886-1973
    Jean Prouvost 1885-1978 & Elisabeth Clerc
        Marguerite Prouvost 1887-1968 & Edmond Eugène Masurel 1883
        Suzanne Prouvost 1892 & René Toussin 1882
    o    Enfants d'Edouard Joseph Prouvost:
        Robert Prouvost 1886 & Thérèse Léonie Desurmont 1893-1978
        Madeleine Pauline Prouvost 1888-1963 & Edmond Henri Lefebvre 1885-1949
        Marcelle Prouvost 1893 & Jules Desurmont 1889
    o    Enfants de Gabrielle Marie Prouvost:
        Léon Wibaux & Rose Anne Ferlié
        Gabrielle Anne Wibaux 1887-1959 & Louis Glorieux 1884-1960
        Jacques Stéphane Wibaux 1888-1969 & Yvonne Mathilde Desurmont 1893
        Robert Wibaux 1891 & Françoise Wibaux
    Total: 19 personnes.
    Cousins issus de germains d'Amédée Prouvost
    •    Du côté de Amédée Prouvost:
    o    Enfants de Henri Prouvost:
        Henri Prouvost 1861-1917 & Louise Ernoult 1862-1943
        Edmond Charles Prouvost 1863 & Jeanne Eloy 1867-1948
        Louise Prouvost 1865-1945 & Eugène Jean Ernoult 1860-1952
        Pierre Prouvost 1865 & Germaine Lesaffre 1873-1954
    o    Enfants de Charles Jérôme Prouvost:
        Marie Sophie Prouvost 1863-1935 & Charles Julien Flipo 1859-1928
        Charles Louis Prouvost 1864
        Georges Louis Prouvost 1866-1926 & Félicie Valérie Dehau 1871-1962
        Pauline Sophie Prouvost 1868-1929 & André Jean Lepoutre 1864
        Antoinette Prouvost 1871-1942 & Édouard Vernier 1865-1945
        Gabrielle Prouvost 1873-1955 & François Duthoit 1874-1940
        Charles Prouvost 1875 & Eugénie Pauline Masurel 1881-1926
        Germaine Prouvost 1877 & Maurice Pollet 1872
        Jean Jérôme Prouvost 1880-1951 & Marthe Droulers 1880-1918
    Jean Jérôme Prouvost 1880-1951 & Cécile Denonvilliers 1880-1955
    o    Enfants de Sophie Prouvost:
        César Henri Piat 1862-1945 & Blanche Emilie Hennion 1862-1933
        Georges Piat 1864-1920
        André Piat 1866-1945 & Clara Ferrand 1870-1944
    o    Enfants de Paul Alexandre Prouvost:
        Paul Laurent Joseph Prouvost 1866-1932 & Louise Lucie Masurel 1868-1954
        Maurice Laurent Prouvost 1869-1935 & Mathilde Marie Joseph Motte 1873-1957
        Laurence Marie Prouvost 1871-1955 & Paul Six +1953
        René Louis Prouvost 1874-1932 & Jeanne Louise Lefebvre 1880-1950
    o    Enfants de Caroline Prouvost:
        Edouard Watine 1867-1930 & Elisabeth Dewavrin 1869-1915
        Ursule Caroline Watine 1869-1942 & Adolphe Emile Barrois 1865-1940
        Ernest Watine & Marguerite Degruson
        Albert Edouard Watine & Joséphine Angette Richebé 1889
        Antoine Watine
        Julien Watine
        Marguerite Watine
        Marie Watine
        Pierre Watine
    o    Enfants de Liévin Prouvost:
        Camille Prouvost 1874-1950
        Hélène Prouvost 1876-1941 & Gustave Merlin 1875-1937
    o    Enfants d'Alphonse Prouvost:
        Alphonse Prouvost 1876-1929
        Jean Prouvost 1878-1947
        Joseph Prouvost 1881-1935 & Emilie Boulanger 1887-1977
    o    Enfants de Marie Prouvost:
        Marie Delcourt & Maurice Mulliez 1879-1950
    •    Du côté de Joséphine Yon:
    o    Enfants de Frédéric Le Roy:
        Gérard Le Roy 1899-1993 & Mireille Gaubé 1901-1944
    Gérard Le Roy 1899-1993 & Madeleine Louise Adèle Marie Déroulède +1998
    Total: 36 personnes.


18: Amédée 4 Prouvost  (1906-1972)

époux de Françoise Leclercq
Nous apprenons le prochain mariage de Mlle Françoise Leclercq, fille de M: et Mme  Leclercq-Huet, avec M. Amédée Prouvost, beau-fils et fils de M. et Mme Toulemonde- Lorthiois et fils du regretté poète Amédée Prouvost, qui aura lieu en l'église de Saint- Corneille, à Hem, le mercredi 28 décembre, à dix heures et demie. Roubaix, le 25 cembre.

« Le  nom de Le Clercq est I'un des plus anciens que révèlent les documents des archives de Roubaix. En 1449, parmi les notables et échevins de Roubaix qui déposèrent à l'enquête tenue au sujet de la quote-part à assigner à la paroisse dans l’aide accordée au souverain, figurent «Jehan Le Clerc et Jacquemart Le Clerc. » D'après Ie même acte, un autre Jacquemart  Le Clercq paraissait être le censier de Burie-Courcelles. (Source de l’histoire de Roubaix, n°300) La charte des arbalétriers instituée par Pierre, seigneur de Roubaix, en 1491, est signée par Willaume Le Clercq et Philippot Le Clercq, dit Gadet. Adrien Le Clercq était  marguillier en 1578. Le 21 mars 1609, Louis Le Clercq et sa femme donnent à la table des pauvres une lettre de rente de 18 livres 15 sous, à charge de 6 obits. (Archives de Roubaix, GG, 234) Jean Le Clercq, épousant, le 20 octobre 1620, Braisette du Pret, a pour témoin messire de Graincourt, grand bailli de Roubaix. (Archives de Roubaix, GG.4)
Jean Le Clercq, fils de Philippe,  qui relevait le fief du Waut en 1674, avait été en 1659 I'un des Egards de la manufacture; il était échevin en 1673-1676. Au XVII° siècle, les Le Clercq étaient groupés en plusieurs familles de condition différentes ; ils étaient nombreux dans l’industrie. De 1609 à 1778, on compte quatorze Le Clercq parmi les Egards de la manufacture ; plusieurs furent échevins, entre autres, Etienne Le Clercq qui parait avoir été le personnage le plus important des familles de ce nom.
 Etienne Le Clercq épousa, en 1670, Marie-Elisabeth Lepers, fille de Jacques et d'Agnes Le Comte.. II était égard de la Manufacture en 1673-1674, et acquit en 1685 l’hôtel des arbalétriers de la rue Saint-Georges à Roubaix. Etienne Le  Clercq fut l'un des quatre échevins qui, le 28 octobre 1696, s'etaient joints au lieutenant et au greffier pour aller à Lille entretenir le prince d'Epinoy, marquis de Roubaix, des affaires de  la. Communauté et qui, au retour, furent enlevés  par un parti ennemi, conduits a Ath, retenus en otages et, après six semaines de détention, forcés de souscrire une rançon de 16,000 florins.
Etienne Le Clercq et Marie-Elisabeth Lepers eurent au moins onze enfants parmi lesquels :
 1)    Etienne Le Clercq, qui, né en 1673, s’unit en 1710, étant agé de 37 ans, à Elisabeth Le Comte. De cette union sont nés : Agnès Le Clercq, qui épousa, en 1734, Ignace d'Assonvillc, et Jean-Baptisle-Etienne Le Clercq, né en 1717.
2)     Anne-Marie Le  Clercq  qui s'allia à Jaspart Le Comte.
 3)     Jean-Baptiste Le Clercq, né en 1682, prêtre, doyen de Chrétienté à Tourcoing. Son père lui avait laissé l'Hôtel des Arbalétriers de Saint Georges.(Archives de Roubaix, GG, 287).
 Au dernier  siècle, les Le Clercq étaient  alliés aux familles Bulteau, Six, Dessaint et, plus recemment, celle des Dupire. En 1808, M. Louis Leclercq fit partie avec MM. Boyaval-Roussel, Floris Delebecque, Delecroix-Bulteau et réquillart-Holbecq, de la Commission municipale établie pour  administrer le bureau d'estampillage et de de mesurage des étoffes, et chargée aussi « du contentieux  des affaires relatives aux obligations des manufacturiers envers leurs ouvriers et de ceux-ci envers leurs maîtres
».

Leuridan, les vieilles Seigneuries de Roubaix.

  • Cousins germains d'Amédée Prouvost
    Base Roglo
    •    Du côté de Amédée Prouvost:
    o    Enfants de Jeanne Marie Prouvost:
        Jules Toulemonde 1899-1917
        Jacques Toulemonde 1901-1987 & Françoise Lestienne 1903
        Jeanne Toulemonde 1902-1995 & Charles Vinchon 1897
        Marie-Dorothée Toulemonde 1903-1945 & Michel Flipo 1902-1976
        Xavier Toulemonde 1906-1953 & Solange Le Blan 1908-1980
        Brigitte Toulemonde 1912-1925
    o    Enfants de Thérèse Prouvost:
        Marie-Thérèse Lesaffre 1900-1974 & Marcel Segard 1895
        Joseph-Michel Lesaffre 1901-1969 & Georgette Bonnin 1905
        Odette Lesaffre 1903-1977 & Jean Herbet 1900
        Françoise Lesaffre 1906-1978 & Maurice Hamot 1903-1986
        Claude Amédée Lesaffre 1909-1966 & Annie Frémaux 1910-1990
        Jacques Lesaffre 1911-1983 & Solange Petibon de La Besnardière 1923-1986
    o    Enfants de Solange Prouvost:
        Anne Heyndrickx 1910-2004 & Robert Ducrocq +
        Marie Heyndrickx & Henry Louis Dubly
    o    Enfants d'Elisabeth Françoise Prouvost:
        Monique Dubois 1907 & Claude Richard
        Simone Dubois 1908-1986 & Henry Lesur 1905-1945
        Henri Dubois 1911 & Claude Masurel
        Jacqueline Dubois 1915-1960 & André Le Blan 1910-1983
        Hubert Dubois 1921-2010 & Elisabeth Verley 1929-
    o    Enfants de Marthe Prouvost:
        Jacqueline Lenglart 1912-1997 & Henri de Maintenant 1903-1987
        Chantal Lenglart & Serge Libersart
        Marie-Assumpta Lenglart
    •    Du côté de Céline Lorthiois:
    o    Enfants de Floris Lorthiois:
        Floris Lorthiois & Marthe Lalouette
        Anne Lorthiois 1897 & Robert Deullin 1893-1922
    Anne Lorthiois 1897 & Bernard d'Halluin 1895-1974
        Françoise Lorthiois & Robert Mas de Tréhoult
    o    Enfants de François Lorthiois:
        Léon Lorthiois 1895-1966 & Marguerite Toulemonde 1893-1922
    Léon Lorthiois 1895-1966 & Rosario Bernoville 1898-1975
        Jean Lorthiois & Madeleine Motte
        Richard Lorthiois
    o    Enfants de Joseph Jacques Lorthiois:
        André Joseph Lorthiois 1894-1916
    o    Enfants de Louis Albert Lorthiois:
        Louis Lorthiois & Marie Thérèse Sion
        Simone Lorthiois 1898 & Antoine Toulemonde 1898
        Roger Floris Lorthiois 1899 & Christiane Eloy
        Christian Lorthiois 1902 & Madeleine Cavrois 1900
        Roland Lorthiois & Madeleine Thibeau 1910
        Suzanne Lorthiois 1907-1986 & Auguste Tiberghien 1904-1968
        Marcelle Lorthiois & Etienne Motte
        Denise Lorthiois 1911 & Claude Huet 1911
    o    Enfants de Pierre Lorthiois:
        Pauline Lorthiois 1900 & Gérard Verley 1898
        Ghislaine Lorthiois & André Masfrand
    o    Enfants de René Lorthiois:
        René Jean Lorthiois & Ghislaine Jonville 1905-1990
        Lia Lorthiois 1906 & André Georges Pollet 1902-1956
        Christiane Lorthiois 1908-1999 & Georges Malpel 1904-1947
    o    Enfants de Georges Lorthiois:
        Yvonne Lorthiois 1901 & Germain Motte
        Odette Lorthiois & Joseph Cau
        Georges Lorthiois 1909 & Thérèse Sion 1908-1992
    o    Enfants d'Eugène Lorthiois:
        Agnès Lorthiois 1910 & Maurice Achille Pollet 1910
        Eugène Lorthiois 1917-2002 & Antoinette Segard 1919-2003
        André Lorthiois & Marie Desurmont
        Daniel Lorthiois & Janine Canonne
        Renée Lorthiois + & Hubert Motte 1903
    Total: 50 personnes.
    Cousins issus de germains d'Amédée Prouvost
    •    Du côté de Amédée Charles Prouvost:
    o    Enfants de Joséphine Louise Droulers:
        Marguerite Marie Wibaux 1888-1933 & Emile Meillassoux ca 1890-1965
        Cécile Aimée Wibaux 1889-1976 & Edmond Rogez 1884-1965
    o    Enfants de Charles Droulers:
        Louise Droulers 1903-1998
        Marc-Antoine Droulers 1904-1966 & Jeanne La Caze 1915-1987
        Claire Droulers 1906-2003 & Michel Motte 1901-1993
        Christian Droulers 1908-1980 & Monique Doé de Maindreville 1924-
        Roger Droulers 1909-1965 & Odette Leschevin de Prévoisin 1905-1995
        Paule Droulers 1912-1999 & Patrice de Place 1903-1968
        Marie Droulers 1914-2004 & François Hedde 1911-1993
        Jacqueline Droulers 1917 & Noël Daum 1910-2002
        Xavier Droulers 1920-1949
    o    Enfants de Madeleine Droulers:
        Eugène Wattinne 1903 & Marguerite Vilgrain 1908
        Agnès Wattinne 1904-1993 & Claude Saint-Léger 1897-1944
        Francis Wattinne 1908 & Denise Charlotte Segard
    o    Enfants de Pierre Amédée Lestienne:
        Marie-Louise Lestienne 1895-1991 & Marcel Mulliez 1891-1984
        Pierre Lestienne 1896
        Henry Lestienne 1897-1919
        Jacques Lestienne 1898-1916
        Marthe Lestienne 1900-1991 & Philippe Leclercq 1899-1980
        Denise Lestienne 1901-1985 & Stanislas Mourcou 1902-1987
        Joseph Lestienne 1902-1980 & Marie-Agnès Fauchille 1905-1953
    Joseph Lestienne 1902-1980 & Marie Rose Auroux
        Michel Lestienne 1904-1998 & Jeanne Hacot 1910-2001
    Michel Lestienne 1904-1998 & Lucie Tiberghien 1904-1938
        François Lestienne 1906-1939 & Jeanne Hacot 1910-2001
        Bernadette Lestienne 1908-ca 1999 & Gérard Maillard 1905-1955
        Antoine Lestienne 1910-1996 & Marie Lesaffre 1912-2000
        Claire Lestienne 1911 & Gérard Bonduelle 1905-1976
        Colette Lestienne 1913-2007 & Michel Dubrulle 1910-1971
        Élisabeth Lestienne 1913-1966 & André Masurel 1911
        Marie Lestienne 1914-1996 & Maurice Olivier 1914-2008
        Louis Lestienne 1918-2007 & Paulette Lepoutre 1920
    o    Enfants de Jean Armand Lestienne:
        Françoise Lestienne 1903 & Jacques Toulemonde 1901-1987
        Gérard Lestienne 1904 & Denise Tiberghien 1905
        Anne Marie Lestienne 1907 & Jean Malard
        Thérèse Lestienne 1909 & Olivier Dalle 1910
        Monique Lestienne 1910 & Pierre Lepoutre
    o    Enfants d'Antoinette Lestienne:
        Antoinette Toulemonde 1898-1981 & Antoine Leurent 1896-1981
        Marie Josèphe Toulemonde 1900-1994
        Agnès Toulemonde 1902-1985 & Antoine Lepoutre 1895-1980
        Thérèse Toulemonde 1907-1989 & Maurice Scalbert 1902-1994
        Monique Toulemonde 1909-1995 & Lucien Lepoutre 1903
        Paule Toulemonde 1910-1998 & Robert Flipo 1908-2000
        Bernadette Toulemonde 1911 & Claude Cuvelier 1908-1994
    o    Enfants de Marguerite Marie Lestienne:
        Louis Mulliez 1901-1974 & Pauline Cavrois 1903-2007
        Nn Mulliez 1902-1902
        Marguerite Mulliez 1903
        Claire Mulliez 1905-1987 & Jean Bayart 1901-1983
        Gérard Mulliez 1906-1989 & Françoise Cavrois 1911-2008
        Jacques Mulliez 1908-1982 & Marguerite Marie de Thier 1912-1995
        Ignace Mulliez 1910-1993 & Marcelle Toulemonde 1911-2008
        Jeanne Mulliez 1911-1997 & Xavier Leclercq 1909
    Jeanne Mulliez 1911-1997 & Etienne Lepoutre 1897-1995
        Henri Mulliez 1917-2013 & Geneviève Roussel 1920-1989
        Marie-Raphaëlle Mulliez 1920-2011 & Jean Mayaud 1920-2008
        Michel Mulliez 1921 & Françoise Portois
        Francis Mulliez 1922-2007 & Geneviève Motte 1925
    o    Enfants d'Albert Prouvost:
        Marguerite Prouvost 1906-2000 & Jacques Segard
        Albert Prouvost 1909-1991 & Anne de Maigret 1923-2004
    o    Enfants de Jean Prouvost:
        Jacques Prouvost 1906-1960 & Geneviève Guichard 1914-2008
    Jacques Prouvost 1906-1960 & Denise Leclercq 1924-2005
    o    Enfants de Marguerite Prouvost:
        Françoise Masurel 1909-1975 & Jacques Boyer Chammard 1905-1987
        Manette Masurel 1910-2012 & Michel Boyer Chammard 1904-1983
        Edmond Masurel 1913-1956 & Marie-Claire Descamps 1921-2013
        Yves Masurel 1918-2010 & Maddy Dewavrin +1959
    Yves Masurel 1918-2010 & Françoise Kine
        Hubert Masurel & Julie Tiberghien 1922-2006
        Chantal Masurel & Claude Dupleix
    o    Enfants de Suzanne Prouvost:
        Monique Toussin 1913-1964 & Jacques Thiriez 1910-1985
        Annette Toussin 1914-2001 & Jacques Demey +
        Marie-France Toussin & Charley Masurel 1914-1988
        Catherine Toussin
    o    Enfants de Robert Prouvost:
        Philippe Prouvost & Marie-Rose Cornet
    Philippe Prouvost & Martine Waddington
    o    Enfants de Madeleine Pauline Prouvost:
        Edmond Henri Lefebvre 1908-1912
        Simone Lefebvre 1909-1993 & Emile Pollet 1908-1993
        Francis Lefebvre 1912 & Monique Desurmont
        Claude Lefebvre 1913-2006 & Henry Glorieux 1908
        Maud Lefebvre 1917 & Eugène Motte 1910-1983
        Jacqueline Lefebvre 1918-2012 & Robert Delaoutre 1916
        Robert Lefebvre 1921-1985 & Denise Le Blan
    o    Enfants de Marcelle Prouvost:
        Jules Desurmont +1941
        France-Anne Desurmont +2008 & Jean Huet 1905-1999
        Odile Desurmont +1989 & Claude François-Marsal +2001
        Fanny Desurmont 1919 & Francis Cyprien-Fabre 1911-1991
    Fanny Desurmont 1919 & Patrick de La Bruère du Coudray
        Jacques Desurmont + & Monique Le Blan
    o    Enfants de Léon Wibaux:
        Rose-Anne Wibaux & Patrick de Bayser 1901-1956
        Françoise Wibaux & Jean, comte de Buchère de L'Epinois
        Geneviève Wibaux & Guy de Bayser 1899-1938
    Geneviève Wibaux & Alberto Chiesa
    Geneviève Wibaux & Raphaël Patuelli
        Simone Wibaux & Léon Thézée
    Simone Wibaux & René Malaquin
    Simone Wibaux & Baudouin de Borchgrave d'Altena 1898-1993
        Bernard Wibaux & ? ?
    o    Enfants de Gabrielle Anne Wibaux:
        Louis Glorieux 1910-1994 & Suzanne Flipo 1910
        Jean Glorieux 1914-1965 & Lucy Caulliez 1918
        Pierre Glorieux & Claire Cuvelier
        Paul Glorieux & Hélène Flipo 1924
    Paul Glorieux & Hélène Levoy
        Agnès Glorieux
        André Glorieux
    o    Enfants de Robert Wibaux:
        Daniel Wibaux & Béatrice Corpet 1936-2010
        Pierre Wibaux 1926-1995 & Marie France Peyron 1933-
        Sylvain Wibaux 1933- & Claudine Papo
    •    Du côté de Floris Lorthiois:
    o    Enfants de Jeanne Lorthiois:
        Frédéric Gérard Jules Jean René van Swieten 1903 & Georgette Boutry
    o    Enfants de Robert Lorthiois:
        Marie-Louise Lorthiois 1901-1983 & Jean Franchomme
        Ghislaine Lorthiois 1907 & Jean Descamps 1905-1977
        Jacques Firmin Lorthiois 1911 & Ginette Lepoutre 1919
    o    Enfants de Marguerite Lorthiois:
        Victor Catteau + & Germaine Delaoutre +
        Marie-Pierre Catteau & Pierre Rasson
    o    Enfants de Félix Lorthiois:
        Félix Lorthiois 1914-2009 & Lucy Motte +1993
        France Lorthiois
    o    Enfants d'Elisabeth Dewavrin:
        Elisabeth Watine 1894-1943 & Victor Delerue 1886-1964
        Edouard Watine 1896-1958 & Anne-Marie Delerue 1891-1964
    o    Enfants de Marie-Thérèse Dewavrin:
        Geneviève Masquilier 1895 & Jules Réquillart 1894
        Marthe Masquilier 1898-1974 & Fernand Dewavrin 1897-1952
        Ghislaine Masquilier & Robert Foüan
        Augustin Masquilier & Simone Fouan
        Francis Masquilier + & Janine Motte
    o    Enfants de Clotilde Dewavrin:
        Clothide Duvillier
        Agnès Duvillier & Paul Robert Sion 1898
        Léon Duvillier & Marie-Antoinette Mulliez
        Emile Noël Duvillier & Marcelle Watine
        Ignace Duvillier & Noëlle Dillies
    o    Enfants de Louis Alain Watine:
        Madeleine Watine +
        Louis Watine +
        André Watine ca 1904 & Brigitte Dubrulle +
        Paul Watine & Paulette Verkindère
        Robert Watine 1908 & Denise Fockedey 1908
        Marie-Antoinette Watine 1910-1997 & Gérard Doutriaux 1901-1977
        Alphonse Watine 1913-2009 & Ghislaine Leurent 1920-2011
        François Watine & Geneviève Ziegler
        Gérard Watine + & Françoise Lepers
    o    Enfants de Léon Alphonse Watine:
        Rosanne Watine & Pierre Lefebvre
        Gabrielle Watine 1906-2000 & Louis Lefebvre 1904-1987
        Léon Watine & Marthe Boutry 1912
        Raphaël Watine +
        Michel Watine 1912-1977 & Marguerite Dassonville ca 1916-2008
        Hubert Watine & Lucy Boutry 1919
        Christian Watine & ? ?
        Marie-Ange Watine 1921-2008 & Adrien Leman 1915-1972
    o    Enfants de Gabrielle Watine:
        Jeanne Lefebvre
        Marcel Lefebvre 1905-1991
        Bernadette Lefebvre
        Christiane Lefebvre
        René Lefebvre 1911-2004
        Joseph Lefebvre & Renée Destombes
        Michel Lefebvre 1920-2009 & Monique Lefebvre 1923-1980
        Marie Thérèse Lefebvre 1925- & Guy Toulemonde
    o    Enfants de Thérèse Marie Watine:
        Louis Poissonnier 1906-1985 & Isabelle Mulliez
        Michel Poissonnier & Godeliève Ruffelet +2007
    Michel Poissonnier & Elisabeth Dazin +
        Léon Poissonnier
        Simone Poissonnier & Emmanuel Pollet 1910
        Agnès Poissonnier + & Pierre Toulemonde
        Jean Poissonnier & Sabine Lussigny +
        Monique Poissonnier & Paul Toulemonde +/2001
    o    Enfants de Félix Watine:
        Félix Watine 1909-1985 & Suzy Tiberghien 1913-1974
    Félix Watine 1909-1985 & Brigitte Guilbert
        Guy Watine 1910-1951 & Claire Dufour
        Jean Watine
        Blanche Watine 1918 & Etienne Boutry 1914-2011
        Yves Watine
        Pascal Watine 1924-2010 & Marie-Élisabeth Motte 1925-
    o    Enfants d'Eugène Bernard Watine:
        Colette Watine 1914 & Robert Delattre 1911
        Cécile Watine 1918-2009 & Emmanuel de Colombel 1904-1983
        Eugène Watine 1919-1998 & Thérèse Bernard 1926
        Huguette Watine 1923-2001 & Raymond Videlier 1920-2002
    •    Du côté de Céline Motte:
    o    Enfants de Héléna Desurmont:
        Héléna Desurmont & Julien Cyrille Lorthiois
    o    Enfants d'Ernest Desurmont:
        Ernest Desurmont 1894-1950 & Marthe Dewavrin 1896-1985
        Gérard Desurmont 1896-1926 & Louise Dazin 1896
        Gilberte Desurmont 1902-1992 & Joseph Destailleurs 1896-1974
        Georges Desurmont & Marie-Françoise de Brosses
    o    Enfants de Joseph Dewavrin:
        Roger Dewavrin
        Yvonne Dewavrin
    o    Enfants de Robert Jean Romain Marie Joseph Dewavrin:
        Anne-Marie Dewavrin & Pierre Bourdais de Charbonnière 1899-1988
    o    Enfants d'Octavie Dewavrin:
        André Delobel & Clotilde Nelis
    o    Enfants de Mathilde Bouillet:
        Jacques Deprez & ? Kelly
        Marguerite Deprez & Robert Desurmont
        Annette Deprez
        Paul Deprez & Simone Grimonprez 1911
    o    Enfants d'Elisa Duvillier:
        Ernest Desurmont 1894-1950 & Marthe Dewavrin 1896-1985
        Gérard Desurmont 1896-1926 & Louise Dazin 1896
        Gilberte Desurmont 1902-1992 & Joseph Destailleurs 1896-1974
        Georges Desurmont & Marie-Françoise de Brosses
    o    Enfants de Marguerite Duvillier:
        François Motte 1896 & Claire Marie Leurent 1898-1925
    François Motte 1896 & Elisabeth Leurent 1903
        Jacques Motte 1898 & Madeleine Foüan 1901
        Marcelle Motte 1901 & Albert Pollet
        Georges Motte 1906 & Jeanne Lemaire
    o    Enfants de Pierre Duvillier:
        Pierre Duvillier 1915-1942 & Marthe Leurent 1919-1974
        Georges Duvillier ca 1917 & Anne Flipo
        Pauline Duvillier 1920 & Romain Flipo 1915
    Pauline Duvillier 1920 & Robert Leborgne
        André Duvillier & Annick Cabour
        Françoise Duvillier
        Paul Duvillier 1926-1993 & Marie Ange Trentesaux 1932-
    o    Enfants de Julie Duvillier:
        Victor Dazin & Ne Duretz
        Simone Dazin 1909-1995 & Jacques Cavrois 1908
    o    Enfants de Mathilde Duvillier:
        Serge Van Den Schrieck +2003 & Claire Lemaire +
    Serge Van Den Schrieck +2003 & Geneviève Rime ca 1919
    Total: 186 personnes.


19: Amédée 5 Prouvost
  • époux de

    Monique Levêque

  1. dont Alix, Amédée-Stéphane, Rémi

  2. 20: Amédée-Stéphane PROUVOST
Amédée-Stéphane PROUVOST
Photo Washington Post
Statisticien-Economiste, Fonctionnaire international
Né le 21 février 1959 à Paris 16
e .

Fils d' Amédée Prouvost, et de Mme, née Monique Levêque.
Mar. le 4 mai 1991 à Mlle Clare Hepburn Cushman, Rédactrice, Directrice publications (2 enf. : Cordélia-Willow, Jasper-Amédée).

Etudes : Ecoles Saint-Louis de Gonzague à Paris et Sainte-Geneviève à Versailles, Université Paris IX-Dauphine, Ecole nationale de la statistique et de l´administration économique (Ensae), Wharton Business School à l'Université de Pennsylvanie (Etats-Unis).
Dipl. : Statisticien-économiste, Diplôme d´études approfondies (DEA) de finance internationale, Master of Business Administration (MBA).
Carr. : Attaché de direction à la banque Paribas (1983-84); au groupe Banque mondiale : Investment Officer (1984-86), Financial Officer (1986-89), Senior Financial Officer (1989-93), Représentant financier en Europe (1991-95), Principal Financial Officer (1993-2000), Manager Finance (2000-02) au département de mobilisation des ressources, Directeur financier de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) (2002-06), Senior Adviser to the Group CFO (depuis 2006).

Membre de l´Automobile Club de France, du Metropolitan Club of the City of Washington et du Chevy Chase Club.

Coordonnées Prof. : Banque mondiale, 1818 H Street, NW, Washington, DC 20433, Washington, DC 20433, Etats-Unis

Who's who

21: Jasper-Amédée Prouvost

Synthèse

Amédée Charles Prouvost, né le 13 avril 1853, Roubaix (Nord), décédé en 1927 (à l'âge de 74 ans), marié le 2 février 1875, Paris (Seine), avec Marie Bénat, née le 1er novembre 1856, Le Coudray-Monceaux (Essonne), décédée le 18 mai 1941, Paris (à l'âge de 84 ans), dont

  • Amédée Prouvost, né le 4 septembre 1877, Roubaix (59, Nord), décédé le 8 août 1909, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 31 ans), marié le 15 octobre 1902, Tourcoing (59, Nord), avec Céline Lorthiois, née le 17 décembre 1880, Tourcoing (59, Nord), décédée le 11 septembre 1938, Croix (59 Nord) (à l'âge de 57 ans), dont
    • Béatrice Prouvost, née le 16 juin 1904, Roubaix (59, Nord), mariée le 6 novembre 1924, Roubaix (59, Nord), avec Jean d'Halluin, né le 24 décembre 1902, ...
    • Amédée Prouvost, né le 3 août 1906, Roubaix, 59, décédé le 20 septembre 1972, Lausanne, Suisse (à l'âge de 66 ans), marié le 27 décembre 1927, Hem (Nord), avec Françoise Leclercq, née le 10 février 1908, Hem (59, Nord), décédée en 1983 (à l'âge de 75 ans), dont
      • Annie Prouvost, née à Roubaix, à mariée le 12 juillet 1952, Bruxelles, Belgique, avec Jacques Danon, né à Santos, Brésil, ... Mariée avec Traful Alvarez.
      • Amédée Prouvost,marié avec Monique Levêque, dont
        • Alix Prouvost.
        • Amédée-Stéphane Prouvost, né à Paris 16ème (75), statisticien-économiste, marié le 4 mai 1991 avec Clare Hepburn Cushman, dont
          • Cordélia-Willow Prouvost,
          • Jasper-Amédée Prouvost,
        • Rémi Prouvost, marié avec Agnès Florentin.
      • Régis Prouvost, né à Roubaix (Nord), marié le 26 juillet 1967, Paris, avec Pierrette Eudes, née à Paris, dont
        • Laurence Prouvost.
      • Guy Prouvost, né à Saanen Am Gstaad, marié avec Annick Wauquiez, dont
        • Albane Prouvost.
        • Amaury Prouvost.
        • Iléana Prouvost.

Marié avec Chantal Guermonprez, née à Marcq-en-Baroeul, 59, dont

        • Phonethavi Prouvost, mariée avec Jérôme Glibert van Voorst, ...
        • Elodie Prouvost,
  • Jeanne Marie Prouvost, née le 14 août 1878, Roubaix (59, Nord), décédée le 10 novembre 1958, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 80 ans), mariée le 17 novembre 1897, Roubaix (Nord), avec Jules Pierre Toulemonde, né le 11 janvier 1875, Roubaix (Nord), décédé le 19 avril 1939, Athènes (Grèce) (à l'âge de 64 ans), ...
  • Thérèse Prouvost, née le 28 août 1879, Roubaix (59, Nord), décédée le 18 mai 1963, Paris (75) (à l'âge de 83 ans), mariée le 17 octobre 1899, Roubaix (Nord), avec Joseph Lesaffre, né le 14 avril 1872, Renescure (Nord), décédé le 15 juin 1926, Paris (75) (à l'âge de 54 ans), distillateur.
  • Solange Prouvost, née le 27 novembre 1880, Roubaix (Nord), décédée, mariée le 3 juillet 1900, Roubaix (Nord), avec Georges Heyndrickx, né le 7 janvier 1876, Roubaix (Nord), décédé, ...
  • Elisabeth Françoise Prouvost, née le 12 août 1885, Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), décédée, mariée le 18 avril 1905, Roubaix (Nord), avec Henri Dubois, né le 24 février 1884, Lille (Nord), décédé, ...
  • Marthe Prouvost, née le 2 août 1888, Tourcoing (59, Nord), décédée le 2 septembre 1963, Veretz (37, Indre-et-Loire) (à l'âge de 75 ans), mariée le 23 juin 1911, Roubaix (59, Nord), avec Jacques Lenglart, né le 6 août 1887, Roubaix (59, Nord), décédé le 30 août 1969, Veretz (37, Indre-et-Loire) (à l'âge de 82 ans), ...
  • Marie Prouvost.
Les filiations sont issues de la base généalogique Roglo, de l’annuaire Ravet-Anceau et des recherches sur Internet.

Il y a aussi tout ce dont nous n’avons pas l’information.

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