Quelques réflexions sur les demeures 

du boulevard de Paris à Roubaix

selon l’annuaire des grandes familles de 1912

En vue d'une reconstitution 3 D

Boulevard-de-Paris-Roubaix

Etat architectural avant massacre du boulevard

L’extrémité du parc Barbieux

Paris-boulevard-Roubaix

Cartes postales de cette page essentiellement réunies par Philippe Cavril que nous remerçions

Lefebvre-Barbieux-RoubaixRbx-Barbieux-hotels-jumeaux-

Hôtel  encore existant d' Eugène Motte, avenue Le Nôtre sur le parc Barbieux à Roubaix ; à coté existait le pendant appartenant aux Lefebvre.

Eugene-motte

Paris-boulevard-RoubaixParis-boulevard-Roubaix
Dans ces deux images, on devine au fond l’hotel Ernest Roussel-Masurel du 139, boulevard de Paris

Boulevard-de-Paris-RoubaixParis-boulevard-Roubaix%

Plan général de l'exposition universelle de Roubaix en 1911

La Porte monumentale pendant l’Exposition Internationale de Roubaix en 1911

boulevard-de-Paris-Roubaixboulevard-de-Paris-Roubaix

Annuaire-grandes-familles-Roubaix-1912

grandes familles du Nord ; grandes familles des Flandres ; grandes familles des hauts de France

Eugène

MOTTE VANOUTRYVE

16

Francois

ROUSSEL-LELARGE

35

Jean Baptiste

CAVROIS-MAHIEU

39

Edouard

D'HALLUIN-FRANCOIS

41

Jules

MASUREL DUTILLEUL

43

Mme Charles

DROULERS PROUVOST

44

Clément

DAZIN-MULLIEZ

46

Edouard

RASSON-DUCHANGE

47

Edmond

PROUVOST ELOY

48

Albert

PROUVOST DEVEMY

50

Leon

WIBAUX FERLIE

51

Jean

CAVROIS-LAGACHE

54

Jules

GRIMONPREZ-DELCOURT

61

Victor

DAZIN-DUVILLIER

62

Ed

MOTTE LAGACHE

64

Paul

REQUILLART-DUTHOIT

66

Florentin

ELOY DUVILLIER

67

Paul

VERNIER-VALENTIN

68

Jean

BOSSUT-SCREPEL

69

Paul

DELANNOY-JONVILLE

71

Amédée

PROUVOST LORTHIOIS

73

Louis

LECLERCQ HUET

74

Clément

DAZIN-ELOY

76

Carlos

MASUREL LECLERCQ

78

LENGLART PROUVOST

80

Paul

MOTTE VOREUX

82

Théodore

HANNART LECLERCQ

86

Fernand

HANNART MOTTE

86

Mme Paul

LAMBIN GLORIEUX

88

Albert

GLORIEUX

94

Leon

VOREUX HUC

96

Eugène

WATTEL  ERNOULT

102

Fernand

MOTTE BALAY

108

Amédée

PROUVOST BENAT

113

Georges

MASUREL LECLERCQ

114

Edouard

PROUVOST FAUCHILLE

121

César

GAYDEL-SCREPEL

125

Albert

HEYNDRICKX BOSSUT

127

Amédée

DUCHANGE-RASSON

131

Paul

ELOY VINCHON

133

Emile

ELOY LECOMTE

135

Ernest

ROUSSEL MASUREL

139

                                                                                                                                                                        

Paris-boulevard-google

La perspective du boulevard de Paris

Coté impair ( sur la droite de cette vue d'avion, la première demeure du 139 puis le 137 etc

Paris-boulevard-Roubaix

Edouard

PROUVOST FAUCHILLE

121

César

GAYDEL-SCREPEL

125

Albert

HEYNDRICKX BOSSUT

127

Amédée

DUCHANGE-RASSON

131

Paul

ELOY VINCHON

133

Emile

ELOY LECOMTE

135

Ernest

ROUSSEL MASUREL

139

Le 139, boulevard de Paris 

aux Ernest Roussel-Masurel

boulevard-de-Paris-Roubaix

Ernest Paul ROUSSEL (°22/02/1857 Roubaix -  ) est fils de François ROUSSEL (1819-1903) et de Florine DESTOMBES (1826-1857). Il épousa Camille Cécile MASUREL (° 08/06/1860 Roubaix-    ), fille Charles MASUREL (1834-1890) et de Cécile SCREPEL (1835-1883). Camille est petite fille de Louis SCREPEL et Cécile FLORIN dont voici les portraits par Victor Mottez, élève d'Ingres. Ils se sont mariés à Roubaix le 20/07/1882 et semblent ne pas avoir eu d'enfant. 

Camille est soeur de Carlos (1857-1861), né de Georges (1858- ) x Elise LECLERCQ  (ceux du 114, boulevard de Paris) ( fille de Louis et Adèle MULLIEZ), et de Carlos (1862-  ) fabricant de tissus x Adéle LECLERCQ (fille de Louis et Adèle MULLIEZ).

Louis-Jean-Screpel-par-Victor-Mottez  Celine-Florin-Screpel

boulevard-de-Paris-Roubaix

Le 139 vu de l’autre coté.

boulevard-de-Paris-Roubaixboulevard-de-Paris-Roubaix

Nous sommes vers les 133, 131 etc face à l'hôtel Masurel-Leclercq du 114 dont on voit le commun encore existant sur le boulevard.

boulevard-de-Paris-vers-133-Roubaix   

Paul

ELOY VINCHON

133

boulevard-de-Paris-vers-133-Roubaix    

Amédée

DUCHANGE-RASSON

131

boulevard-de-Paris-vers-133-Roubaix  

Albert

HEYNDRICKX BOSSUT

127

César

GAYDEL-SCREPEL

125


Boulevard-de-Paris-Roubaix
Vue depuis le coté pair, à gauche vers le numéro 139.

Le 114, boulevard de Paris, chez Georges Masurel-Leclercq

Dans les années 1890, alors que le boulevard de Paris connaît relativement peu de constructions, l’industriel Georges Charles Masurel-Leclercq fait construire un hôtel particulier sur un terrain allant de la rue Vauban au boulevard de Cambrai. L’hôtel a sans doute connu les bâtiments de la ferme Lepers qui se trouvait jusque vers 1893 de l’autre côté du boulevard. Ceux-ci seront expropriés et démolis peu après.

Boulevard-de-Paris-Roubaix-hotel-Masurel-Leclercq

Masurel-Leclercq

Georges Charles Masurel-Leclercq, né à Tourcoing en 1858, est marié avec Élise Adèle Leclercq. Il a repris l’usine Cordonnier rue de Mouvaux. Il va habiter la propriété avec ses cinq enfants, ce qui va contribuer à remplir ce grand bâtiment.

Celui-ci est bâti à l’angle d’un vaste parc . Un autre bâtiment bas fait partie de l’ensemble ; il fait l’angle de la rue Vauban et du boulevard de Paris et son architecture est identique à celle du Château principal avec ses lucarnes de combles. Il est dévolu aux communs et à la conciergerie. Ce bâtiment existe encore aujourd’hui.

Boulevard-de-Paris-Roubaix

A la suite du 114, ( le petit commun existe encore ...), les autres numéros :

Leon

VOREUX HUC

96

Eugène

WATTEL  ERNOULT

102

Fernand

MOTTE BALAY

108


Rang de maison demeuré intact: du 52 au 88, boulevard de Paris, avec au 64, l'hôtel Motte-Lagache; à droite, du 88 vers  le 52.  

Boulevard-de-Paris-RoubaixBoulevard-de-Paris-Roubaix

Paris-boulevard-52-88-Roubaix

Voici le 88, toujours présent, qui appartenait en 1912 aux Lambin-Glorieux ; et, en perspective, les numéros dégressifs ;

Paris-boulevard-Roubaix-88

Fernand HANNART MOTTE 86

Théodore HANNART LECLERCQ 86

Paris-88-86

Paul MOTTE VOREUX 82

Paris-boulevard-Roubaix-82-84

LENGLART PROUVOST 80

Carlos MASUREL LECLERCQ 78

Paris-78-78-bis

Paris-boulevard-Roubaix-78-80

Clément DAZIN-ELOY  76

Paris-boulevard-Roubaix-76

Louis LECLERCQ HUET 74

Paris-boulevard-Roubaix-74

Paul VERNIER-VALENTIN 68

70: Henri (5) François Prouvost 1885-1962

 marié le 30 juin 1908 à Roubaix avec Marguerite Léonie Motte 1887-1966, de la famille bien connue, arrière petite-fille de Louis Motte-Bossut, 

fondateur de la filature monstre à Roubaix.  Ils n’eurent pas de descendants.

Motte-Bossut2Motte-Bossut-Roubaix

                        L’usine-Monstre Motte à Roubaix.                                          Au cimetière de Roubaix


Paris-boulevard-Roubaix-68-70

Paul REQUILLART-DUTHOIT 66

Boulevard-de-Paris-Roubaix-66

Hôtel Motte-Lagache, 64, boulevard de Paris, Roubaix

   Edouard Motte, né le 26 février 1857, Roubaix (59, Nord), décédé le 24 septembre 1938, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 81 ans).

Motte-Lagache_Roubaix-Boulevard-De-Gaulle

Marié le 6 août 1884, Roubaix (59, Nord), avec Léonie Lagache, née le 3 septembre 1863, Roubaix (59, Nord), décédée le 8 juillet 1951, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 87 ans),

Un de leur fils Edouard Motte, né le 1er mars 1889, Roubaix, décédé le 20 novembre 1973, Roubaix (à l'âge de 84 ans) marié le 10 juin 1913 avec Marie Lepoutre, née le 10 novembre 1893, Roubaix, décédée.

En face de l'hôtel Motte-Lagache ( dont on voit la poterne drooite sur la photo de gauche).

Motte-Lepoutre-Edouard

Boulevard-Paris-64-Roubaix

boulevard-de-Paris-Roubaix boulevard-de-Paris-Roubaix

Boulevard-de-Paris-Roubaix

Paris-4-boulevard-Roubaix   Paris-boulevard-Roubaix   Paris-4-boulevard-Roubaix   Paris-4-boulevard-Roubaix        

boulevard-de-Paris-58-60-62-Roubaix

Victor DAZIN-DUVILLIER 62

 Le 62, boulevard de Paris, « habitation de Victor DAZIN-DUVILLIER ; les 58, 60 et 62 sont certainement l’œuvre du même architecte et forment un ensemble architectural intéressant avec 2 tours et 2 ailes : le 62 aile gauche, le 58 aile droite droite et le 60 au milieu ; le 58 et le 60 ont chacun une tour avec une porte cochère ; je ne sais pas pour l’instant qui habitait le 58, mais pour le 60 c’est Alfred et Hortense VOREUX-RAMMAERT ; Hortense est la sœur d’Henri RAMMAERT-JEU, négociant à Roubaix, dont l’hôtel particulier se trouvait au 23 Grand-Place (porte cochère), derrière et au dessus de ses magasins du 22 Grand-Place (on accédait au perron derrière après 2 portes cochères et avant les écuries et remises de voitures et calèche) ; Alfred VOREUX, négociant à Roubaix, était le neveu de Louis VOREUX-DESTAILLEURS dont la famille se trouve dans l’Annuaire des Familles de 1914 et était donc le cousin germain de Léon VOREUX-HUC (98, bd de Paris), lui-même père de Mme René MOTTE-VOREUX et de Mme Paul MOTTE-VOREUX (82, boulevard de Paris).

L’annuaire de 1914 (3ième édition) m’avait été prêté; on y trouve la famille RAMMAERT-JEU (dans l’édition de 1927, on trouve la famille Joseph RAMMAERT-VANNESTE avec ses 2 branches RAMMAERT-JEU et VOREUX-RAMMAERT ; aucun des 2 enfants, Alfred VOREUX-CAU et Laure CAU-VOREUX ne reprendra la maison du 60 bd de Paris (Alfred VOREUX fils construisit un hôtel particulier 47 avenue de Flandres à Croix, ex 7 bd Carnot, face à la Clinique du Parc qui vient d’être démolie ; il avaient un grand Parc, avec pièce d’eau, plus important que ce que l’on pouvait avoir Bd de Paris et  sur lequel a été construit un grand ensemble d’appartements SIMNOR – Edmond CAU-VOREUX construisit un bel hôtel particulier 38 avenue Gustave Delory (ex avenue des Villas où se trouvait au 17 l’hôtel particulier d’Emile LOUCHEUR-RAMMAERT, mon grand-oncle). » Philippe Rammaert-Mignot

Jean CAVROIS-LAGACHE  54

Boulevard-de-Paris-52-54-56drapiers-Cavrois-Lagache-54-bd-Paris-Roubaix

Boulevard-de-Paris-Roubaix

A droite, le 121, chez Edouard Prouvost-Desurmont; à gauche le 88.

Chez Amédée-Charles et Marie Prouvost, 113, boulevard de Paris à Roubaix

Prouvost-Amedee-II-Rue-Paris-Roubaix

Amedee-II-ProuvostMarie-Prouvost-Benat,sa-mere,-sa-fille-Jeanne-Toulemonde

 « Cette grande maison blanche fut l’enchantement de mon enfance et je crois bien  de celle de tous mes cousins. J'en conservé un inoubliable souvenir un peu assombri par le fait que je reçus en 1942 la procuration des héritiers pour signer I’acte de vente de cette maison pour un prix qui, selon moi, représentait à peine le double de ce qu'elle avait couté à construire en 1895. II est intéressant de noter qu'en même temps que grand-père construisit ce qui était un peu un palais, ses frères Albert et Edouard construisaient sur le même boulevard de Paris des maisons aussi prestigieuses, ce qui donne une idée assez précise et flatteuse de l’industrie du peignage à cette époque. L'architecte fut M. Liagre, ami de grand-père. »

« Une description du 113, boulevard de Paris serait incomplète si je n'évoquais pas le jardin et les écuries. Le jardin était de dimension relativement modeste, mais il bénéficiait du voisinage immédiat de I’avenue conduisant du boulevard de Paris au château Bossu puis Cavrois. Cela facilitait les communications avec la maison de mes parents et celle d'Edouard Prouvost. A la fin du siècle dernier, toute grande maison bourgeoise comportait des écuries, mais nous n'y vîmes jamais ni chevaux, ni voitures. Par contre nos grands-parents, sans doute émus du traitement que leurs petits-enfants faisaient subir à leur mobilier, nous réservèrent ces écuries comme terrain de jeux sous le nom de « Hurlerie ». Les chevaux avalent été remplacés par les autos que grand-père avait très vite adoptées. Les marques en avaient été successivement Mors et La Buire. Si les modèles se succédaient, le chauffeur était toujours fidèle au poste. II se nommait François Depléchin, astiquait à merveille les cuivres des phares. II conduisait fort rapidement; je me souviens d'une remarque de Mimi Auger, disant que François conduisait comme un fou et faisait notamment la route de Lille en 9 minutes. Je crois qu'i1 est difficile actuellement, en raison des feux rouges, d'égaler le record. François jouissait d'un grand prestige auprès de mon frère Xavier et de Claude Lesaffre, dont il évoquait le souvenir pour moi, 30 ans après avoir quitte le service de mes grands-parents.

Apres la guerre de 1914, la grande maison blanche du boulevard ne retrouva jamais plus le même éclat qu'aux années d'avant-guerre. Nos grands-parents y étaient seuls, une moitié au moins de leurs descendants n'était pas revenue dans le Nord après la guerre, et le ménage Auger les attirait tout particulièrement dans la capitale. ils avalent par ailleurs acquis à Mandelieu, vers 1920, une propriété où ils recevaient leurs petits-enfants avec grande générosité.

 La dernière belle réception que nos grands-parents donnèrent boulevard de Paris, à I’ occasion de leurs noces d'or, eut lieu en 1925. » Textes de Jacques Toulemonde  écrits à Roubaix en 1970-71 dans une brochure intitulée : D’un siècle à l’autre de Bretagne en Flandre : Souvenirs d’une grand’ mère présentés par son petit-fils.

« Face à la porte d'entrée, s'élevait une sorte de coupole destinée à mettre a I’ abri de la pluie les équipages et leurs passagers. Cette coupole avait reçu en famille le nom de « pâté chaud ». L'oncle Amédée, jeune, espiègle et taquin, avait peu après sa construction envoyé un télégramme à l’architecte pour lui annoncer que le « pâté chaud» s'était écroulé, ce qui ne s'était produit que dans son imagination. » « La porte une fois franchie, il fallait monter quelques marches pour accéder à un spacieux vestibule, la première pièce sur la droite était le bureau de grand-mère dont le principal ornement était un bureau à cylindre qui avait été celui de son père, dont le portrait se trouvait accroché au mur. Le bureau a été acquis, sauf erreur, par J. Lesaffre. Dans cette même pièce se trouvait un tableau de Martin, peintre ordinaire du Roi, représentant Mme de Maintenon et les filles naturelles de Louis XIV. Ce n'est pas grand-mère qui m'expliqua le sujet du tableau, car je n'y aurais rien compris ; le tableau est actuellement dans mon salon.

La pièce voisine était la bibliothèque, dont à  l’occasion de quelques rangements nous recueillîmes, mon frère Jules et moi, quelques épaves qui charmèrent notre enfance. Dans I’ une des armoires se trouvaient de merveilleux cigares de Havane, Henry Clay, que grand-père offrait généreusement a ses petits-fils soldats, et qui, fumés le lendemain, en acquirent une certaine célébrité à la caserne du 41me d'Artillerie a Douai.

Les deux pièces voisines étaient deux très beaux salons, l’un donnant sur le boulevard, l’autre le salon blanc donnant sur le jardin. Le premier salon comportait une cheminée de marbre surmontée d'un grand portrait en pied de la princesse de Conti, fille naturelle de Louis XIV, c'est du moins l’explication que m'en donna grand-père en 1927 peu avant sa mort, et cette fois, je compris. Ce très beau tableau de C. Van Loo est actuellement chez ma sœur Jeannette. Ce qui peut donner une idée de la dimension de ce salon, c'est que deux pianos à queue étalent à I’aise. Je conserve un souvenir enchanté du jeu de grand’mère et de l’ oncle H. Dubois. C'est en l’écoutant que je connus, enfant, les noms de Debussy, Granados et Albéniz. Des tableaux, naturellement, ornaient les murs. Je me souviens notamment du portrait de son grand-père, le général Morvan, qui me faisait grande impression et qui le fit aussi sur mon plus jeune fils qui, encore enfant, me poussa à I’ acquisition dans la succession de ma mère.

Le salon blanc, ainsi nommé en raison des meubles et de la cheminée de marbre blanc, avait ses murs ornés de tableaux de Guardi et de portraits du XVIIIème siècle anglais, la seule grande époque, selon moi, de la peinture anglaise.

Donnant encore sur le jardin, une grande salle à manger; la cheminée était supportée par des sortes de grands géants barbus a I’ échelle réduite, mais à la forte musculature et dont nous allions volontiers chatouiller le nombril. A gauche de la cheminée, un tableau de J. Weiss, ami de grand-père, auquel, sur sa demande, j'allais rendre visite dans sa propriété prés du merveilleux parc du Duc de Norfolk et qui m'a dit que quand il avait des cauchemars, il pensait qu'il allait vendre du tissu a Bradford et Manchester, ce qui n'était guère encourageant pour le jeune fabricant que j'étais alors. A droite de la cheminée, des tableaux de Troyon ; je me souviens d'une conversation de grand-père avec I’ historien Franz Funk Brentano qui avait des tableaux presque identiques. Tous deux étalent d'accord pour dire que leurs tableaux étaient bien du Maître et que le Louvre en possédait seulement des copies. Face a la cheminée, seule concession a la peinture moderne, deux tableaux d'H. Martin dont un au moins se trouve chez les Auger à Ville-d'Avray. Dans cette salle à manger étaient servis des repas savoureux, dus au talent notamment de Zélie. » « Parfois les repas de famille étaient bien  un peu solennels pour la jeunesse en bout de table, surtout quand Mgr Laugier, directeur de I'Oeuvre d'Orient, aux yeux de charbon et à la barbe fleure, appelait grand-père d'une voix de basse « M. Le Président ». II n'y avait qu'une ressource pour détendre I’ atmosphère en cette occasion : pousser hypocritement un jeune cousin Dubois à quelque espièglerie. »

A gauche de l’escalier d'entrée se trouvaient le vestiaire et I’ escalier de service aux larges dimensions. Je conserve souvenir surtout de l’odeur de ce vestiaire due, je crois, à I’ essence des boiseries qui le décoraient, du merisier peut-être. Un escalier d'honneur de larges dimensions conduisait au premier étage. Les marches en étalent surmontées par un immense tableau, actuellement chez moi, représentant une apparition de la Sainte Vierge à Sainte Catherine de Sienne semble-t-il, par Alonzo Cano. Ce tableau avait été acquis par nos grands-parents, encore jeune ménage, et occupait du plancher au plafond la hauteur d'une chambre de leur maison, rue Neuve. Le premier étage comportait un vaste vestibule dont la pièce maitresse et le centre était l’oratoire. Parfois, un prêtre ami y disait la messe et presque tous les ans la messe de minuit y était célébrée a Noël par un de mes anciens professeurs qui avait, selon certains, la mauvaise habitude de dire consécutivement les trois messes de Noel. C'était un peu trop pour la piété des fidèles qui s'égaillaient, ou pour Marcel Segard qui sommeillait malgré les chants de Noël qui émanaient du rez-de-chaussée. L'oncle Henry Dubois essayait de tirer le meilleur parti d'un orgue un peu délabré, en accompagnant la voix d'or de tante Marthe.

En dehors des chambres le premier étage comportait, à droite, le bureau de grand-père, dont le principal ornement était de petits Corot d'Italie. Au second étage, dans deux pièces et un vestibule était logée, assez au large, la galerie de tableaux qui fut aussi I’ enchantement de notre enfance. Pour ceux de mes cousins qui ont conserve le catalogue illustre de la vente effectuée le 22 octobre 1927 à Amsterdam,

 je signalerai ceux de ces tableaux dont j’ai conservé surtout le souvenir. Le meilleur lot de tableaux se trouvait dans la salle de gauche en montant et consacrée à la peinture flamande. Numéro 404 : Le portement de Croix  de P. Brueghel le jeune. Grand-père m’en a fait compter les nombreux personnages. Numéro  406 : Portrait de jeune femme, de Van Cleef. Ce très beau tableau, admire par toute la famille, généralement masqué par un soierie et, après avoir fait I’ objet de nombreuses expertises et d'attributions prestigieuses, fut vendu aux enchères d'Amsterdam.

Le plus haut prix semble avoir été donné pour le numéro 413, Maître de Bruges : Portrait d'une dame âgée.

J'ai toujours eu beaucoup d'amitié pour le numéro 426

dont on disait en famille qu'il était le portrait de Montaigne et dont on m'invitait à compter les cheveux. J'ai conserve un très bon souvenir pour la profondeur et la transparence de ses bleus, du numéro 459, école de Y. Patiner et ai toujours beaucoup d'attention pour les tableaux de ce peintre.

Dans une armoire ancienne était conserve le tableau le plus précieux, sentimentalement du moins, de toute la galerie. Cette crucifixion, attribuée à Van Der Weyden, ne fut pas mise en vente à Amsterdam. Grand-mère y attachait beaucoup de prix car I’ oncle Amédée avait demandé que ce tableau fut apporté dans sa chambre pendant son agonie. Mis en vente après la mort de grand-mère à l'hôtel Drouot, il fut I’ objet d'une compétition entre tante Thérèse et moi-même agissant pour le compte de ma mère. J'ignorais du reste cette compétition, qui ne me fut connue qu'au moment ou ma chère tante, qui était ma voisine, se vit attribuer le tableau par le commissaire-priseur auquel elle avait donne ses instructions. J'avais cherché sans succès à retrouver la trace des tableaux dispersés a Amsterdam, je n'ai retrouvé la trace que d'un seul, le numéro 422, un Jugement de Paris, mais il était trop tard pour I’ acquérir. II est resté à Amsterdam; je I’ ai retrouve une première fois au Rijksmuseum auquel il avait été légué par Sir Henry Deterdinf, directeur de la Royal Butch. J'ai retrouvé ce petit tableau, dont les chastes nudités étalent voilées à nos yeux d'enfants, quelques années plus tard sous le numéro 840 dans le plus beau musée du monde a mon goût, le Mauritshuis à La Haye, sous le numéro 846.

Un vestibule servait de passage entre les deux pièces de la galerie de tableaux. C'est là que se trouvait le « Jugement de Paris » que je viens d'évoquer. Le cardinal Charost, premier évêque de Lille et, tous les ans, invité de nos grands-parents, appréciait fort le tableau. Des colonnes en bois sculpté, une tête de vieille femme que grand-père attribuait à Rubens, les anges musiciens dans le style de Memling dont grand-père disait qu'ils avaient inspiré J.-S. Bach, sont les œuvres les plus saillantes dont je me souvienne dans cette pièce. La grande pièce voisine donnant sur le boulevard, était consacrée à la peinture généralement Française des XVII° et XVIII° siècles. Les tableaux n'avaient pas le même prestige que ceux de la galerie voisine. »

Chez Edouard Prouvost, 121, boulevard de Paris à Roubaix
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Edouard-Prouvost

II est intéressant de noter qu'en même temps que grand-père construisit ce qui était un peu un palais, ses frères Albert et Edouard construisaient sur le même boulevard de Paris des maisons aussi prestigieuses, ce qui donne une idée assez précise et flatteuse de l’industrie du peignage à cette époque. L'architecte fut M. Liagre, ami de grand-père. »

A l'angle du boulevard et de la demeure d'Edouard Prouvost, l'avenue Bossut menant au château Bossut.

Boulevard-de-Paris-Roubaix-chateau-Bossut-Roubaix

chateau-Bossut-RoubaixBoulevard-de-Paris-Roubaix-chateau-Bossut-Roubaix

Chez Albert Félix et Marthe Prouvost, 50, boulevard de Paris à Roubaix

Roubaix-50, boulevard de Paris-Albert-1-Prouvost

Prouvost-Albert

«  En 1888, mes parents entreprirent la construction, sur le plan d'un architecte ami d'enfance de mon père, Achille Liagre, d'une grande maison à l'angle du Boulevard de Paris et de la rue Charles-Quint orientée au Midi et dont toutes les pièces étaient très agréables à habiter. Les enfants furent particulièrement bien installés : un vaste rez-de-chaussée de plain-pied avec le jardin leur était réservé. Les salons et la salle à manger étaient au premier étage, les chambres au second.

En 1889, ce fut l'inauguration de la nouvelle demeure dans laquelle parents et enfants allaient vivre 25 années d'un grand bonheur.

Nos parents menaient une existence mouvementée de jeune ménage: nombreux voyages a Paris, mondanités très astreignantes : tous les soirs un diner, à  l'exception du vendredi, jour d'abstinence et du dimanche consacré traditionnellement à la famille. Un dimanche sur deux était réservé au Vert-Bois, l'autre au déjeuner et au diner de la famille Prouvost chez la bonne-maman, rue Pellart.

Vous pouvez vous en rendre compte en feuilletant l'album de famille, ma mère était une jeune femme d'une resplendissante beauté, mon père avait très grande allure; tous deux attiraient l'admiration et l'amitié par leur bienveillance et leurs gouts raffinés. Les réceptions, 50 Boulevard de Paris étaient brillantes, la table réputée.

Mes parents consacraient dans leurs voyages à Paris une large place au théâtre et spécialement à la Comédie Française. L'un et l'autre très lettrés, ils étaient spécialement assidus aux représentations des classiques. Connaissant à fond le répertoire, ils n'allaient pas au Français entendre le Cid  Phèdre ou Bérénice, mais applaudir les acteurs qui en étaient les grands interprètes. A cette époque Rachel avait termine sa triomphale carrière, mais Sarah Bernhardt, Bartet, Mounet-Sully, les Coquelin étaient au zénith de leur gloire éphémère. Le théâtre du boulevard avait aussi de très belles troupes : les noms les plus appréciés étaient ceux de Réjane et Jeanne Granier, Brasseur, Baron, Guy, Lavallière aux Variétés.

Le 50, Boulevard de Paris comportait au dernier étage un immense grenier inutilisé. Dans leur passion du Théâtre, mes parents eurent l'idée d'y construire une petite scène et d'y jouer la comédie entre amateurs. Naquit donc vers 1892 ce qu'on nomma par la suite « le Théâtre Albert ».

Pour l'inauguration du grenier-théâtre, des acteurs de Paris furent engagés, notamment Prince qui devait acquérir une grande notoriété de fantaisiste, les sœurs Mante, danseuses étoiles de l'Opéra. Les décors étaient charmants, la soirée fut sensationnelle.

A partir de cette date, chaque année mes parents s'ingéniaient à découvrir une bonne pièce nouvelle en un acte et s'attaquaient en trois actes aux pièces à succès du moment, le théâtre de Scribe, Augier ou Labiche. Les amateurs de notre région y furent étonnants de brio. Parmi eux, outre mes parents qui jouaient chaque année, les plus fêtés furent la belle Madame Félix Ternynck et son mari, Albert Masurel, René Wibaux. Mes parents prirent tellement au sérieux leur rôle d'acteurs improvises qu'ils demandèrent des conseils a deux célèbres Sociétaires de la Comédie Française, Le  Bargy et Georges Berr, afin de perfectionner leur technique forcement sommaire.

Plus tard, entre 1900 et 1910, de nouveaux jeunes premiers accédèrent aux planches du théâtre Albert.

Trois de mes cousins germains y furent particulièrement appréciés : Amédée Prouvost, Léon Wibaux et Charles Droulers. Ils y jouèrent la comédie, puis en association écrivirent chaque année une petite revue, dans laquelle ils montraient autant de verve que d'esprit: Ces revues étaient le clou de la soirée « théâtre Albert» du 1" janvier. L'un après l'autre tous les cousins et toutes les cousines de tous âges (y compris mon frère, mes sœurs, ma femme et moi-même) ont tenu un rôle dans ces revues ou joue la comédie. Aucun de nous n'a perdu le souvenir des joyeuses répétitions et des émotions - quelquefois du trac - de la générale et de la grande première. Ces soirées de l’An nouveau réunissaient dans la joie parents et enfants.

Comme celle de tous les jeunes ménages de tous les temps, -notre existence de 1906 à 1914 fut intensément active : diners, soirées dansantes, voyages fréquents à Paris, puis en aout longues vacances. Rita animait par son entrain toutes ces réceptions et une semaine sur deux, nous passions un large weekend dans la capitale. L'élégance de la tenue était à cette époque le souci majeur des Messieurs comme des Dames. Pour vous donner une précision, il était de règle, a partir de onze heures du matin, de porter sur les Boulevards le chapeau haut de forme et des gants, au moins tenus a la main. Les snobs y ajoutaient un monocle et une canne. Les grands rendez-vous de la société « chic» étaient en fin de matinée l'Avenue du Bois et surtout la partie de l'Avenue de Longchamp dénommée « Avenue des Acacias » ou par antiphrase « les sentiers de la vertu ». Que de cavaliers et d’amazones! Le soir dans les restaurants ou les salles de spectacle, l'habit et le chapeau claque étaient de rigueur; dans les petits théâtres le smoking était toléré. Les dames étaient en robes largement décolletées: leurs chapeaux de dimensions extravagantes étaient couverts des plumes des oiseaux les plus rares, notamment des aigrettes. L'hiver c'était un déploiement de fourrures, d'étoles de zibeline, d'hermine ou de chinchilla.

Comme mes parents j'aimais le théâtre: Rita aussi: nous allions souvent voir les auteurs contemporains et redécouvrir les classiques. A chaque week-end parisien nous assistions a trois ou quatre représentations.

Entre 1906 et 1914, nous n'avons jamais manque la pièce annuelle d'Henry Bataille, Maurice Donnay, Porto-Riche, Henry Bernstein, Alfred Capus, Flers et Caillavet, Sacha Guitry, les grands chefs de file, qui ont connu des succès considérables et dont aucune production ne laissait un spectateur indifférent. Le public était alors plus restreint, mais plus cultive que celui de nos jours. Ses réactions étaient vives, passant d'un enthousiasme sans retenue a une sévérité extrême devant un texte ou une interprétation de valeur discutable. Dans les premières représentations, d'une pièce à succès, les entractes - actuellement moroses - étaient brillants : on y retrouvait de nombreux amis et des personnalités marquantes de la politique, du turf, du monde ... ou du demi-monde.

Un auteur dramatique affaibli par la maladie, qui ne produisait presque plus, était auréolé d'une gloire sans seconde : Edmond Rostand. Le triomphe en 1897 de « Cyrano de Bergerac " demeure l'un des grands souvenirs de ma jeunesse. Un acteur de génie, Coquelin, créa le rôle. A la veille de la première, l’auteur et ses interprètes se demandaient comment le public accueillerait ces cinq actes en vers évoquant le XVIIe siècle. Ce fut du délire. Notre pays portait encore moralement le poids de l'humiliation de 1870: ce coup de cymbales, le panache du héros et aussi le cote sentimental cher au Français, provoquèrent un choc de fierté nationale. Dans la même veine, en 1900, Edmond Rostand nous donna « l'Aiglon », avec la grande Sarah-Bernhardt, dans le rôle du Duc de Reichstadt.

En 1910 fut créé « Chantecler ». Edmond Rostand avait confie à Coquelin le rôle du coq. Celui-ci mourut subitement et « Chantecler » fut joué par Lucien Guitry. La pièce, riche en vers magnifiques, fut discutée sur le plan scénique. Ce demi -échec fut très sensible à l'auteur. On organisa alors, en son honneur, sous le couvert d'une fête de charité, une matinée au théâtre Sarah Bernhardt ou des extraits de son œuvre théâtrale devaient être interprétés par les meilleurs artistes de Paris. Rila et moi, étions au grand rendez-vous de ses admirateurs. En apothéose finale, on obtint qu'Edmond Rostand monte sur le plateau et dise plusieurs poèmes dont l'hymne au soleil de « Chantecler ». Avant qu'il put commencer, la salle debout l'acclama pendant plus de dix minutes. Cet hommage d'une sincérité bouleversante est demeure l'une de nos grandes émotions de théâtre. » « Souvenirs de famille » Par Albert-Eugène Prouvost, 1960

Documents Philippe Cavril

Edmond I Charles Joseph Prouvost) au 48, boulevard de Paris
Cette demeure, celle d'Albert-Félix Prouvost, est au 50, boulevard de Paris; nous pouvons entrevoir la maison suivante dans le prolongement, au 48, habitée par les Edmond Prouvost; le 44 était la demeure des Charles Droulers-Prouvost.

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Roubaix-bd-Paris-40-42-44

Chez Edmond I Charles Joseph Prouvost), fils d’Henri III Prouvost

Prouvost-Eloy-Paris-1916

Chevalier de la Légion d’honneur le 15/10/1921
Industriel
Président du Consortium du Nord,

Président des Tuileries de Beauvais,

Administrateur de Poliet et Chausson,

Administrateur de la Société Silva Plana

Administrateur des Constructions électriques de France

 Né le 17 février 1863 - Roubaix (59, Nord) d’ Henri III Prouvost 1836-1900 et Rose Delerue 1841-1915

Marié le 31 mai 1887, Roubaix (59, Nord), avec Jeanne Eloy 1867-1948, de l’ancienne famille Eloy, de Linselles.

Au 44, boulevard de Paris, Charles-Henri et Joséphine Droulers-Prouvost

Industriel distillateur, né le 8 novembre 1838, Wasquehal, décédé le 16 septembre 1899, Douai  (60 ans).
 marié le 23 mai 1864, Roubaix, avec
Joséphine Prouvost

Rbx-bd-Paris-44

Charles-Droulers-ProuvostDroulers-Prouvost-Josephine-par-Aimée-Morot

Les Eloy-Duviller, ses beaux parents, habitaient le 67, boulevard de Paris

Eloy-Duviller-Roubaix-bd-paris-sept-1919

Réunion Eloy-Duviller à Roubaix, 67, boulevard de Paris en septembre 1919 (photo Philippe Prouvost-Florin)

Ses voisins sont les Jean Bossut-Screpel au 69, les Paul Delannoy-Jonville au 71, les Amédée Prouvost-Lorthiois au 73.

Boulevard-de-Paris-Roubaix


73, boulevard de Paris

Coté jardin chez Amédée 3 Prouvost-Lorthiois.

Boulevard-de-Paris-Roubaix-Amedee-3-Prouvost

Boulevard-de-Paris-Roubaix-Amedee-3-Prouvost

Dans l'album personnel du poète Amédée Prouvost, probablement sur le boulevard de Paris.

Concert-Amedee-III-Prouvost

Amédée 3 au violoncelle avec sa mère au piano dans le salon de musique du 113, boulevard de Paris à Roubaix. Derrière ses trois soeurs.

Jean

BOSSUT-SCREPEL

69

Paul

DELANNOY-JONVILLE

71

Amédée

PROUVOST LORTHIOIS

73

59, boulevard de Paris

Félix Réquillart, né le 22 septembre 1843, Roubaix (59), décédé le 16 février 1897, Roubaix (59) (à l'âge de 53 ans), marié le 10 juillet 1872, Tourcoing (Nord), avec Eugénie Roussel, née le 26 juin 1850, Tourcoing (59), décédée le 27 novembre 1915, Roubaix (59) (à l'âge de 65 ans), petite fille de Charles Germain Roussel, Industriel savonnier, maire de Tourcoing, président du Conseil d'Arrondissement, président du Conseil des Prudhommes, né le 21 février 1821 - Tourcoing (Nord), décédé le 26 octobre 1879 - Tourcoing (Nord), lui-même fils de  Chrétien Joseph Roussel, écuyer 1783-1851, négociant, juge de paix, conseiller municipal de Tourcoing et Adélaïde Dubois de Crancé de Livry 1786-1849 . 

Photo appartenant à la collection de Monsieur Maury
Photo appartenant à la collection de Monsieur Maury

·          « L’hôtel Réquillart-Roussel a été édifié vers la fin des années 1880 par l’architecte Edouard Dupire-Rozan. Cette construction s’insérait dans l’ensemble des grands hôtels particuliers qui constituaient le pendant de ceux toujours en place coté pair, et qui furent détruits dans les années 1960. L’articulation des masses de l’habitation répond à la position privilégiée sur le boulevard, à l’angle de la rue de Dammartin. Ainsi, la composition de l’angle est une intéressante variation sur le thème de la rotonde, ici sur un plan oblong, non circulaire. La haute toiture accentue cette fonction d’articulation des deux rues. Edouard Dupire-Rozan a signé au moins une dizaine d’habitations sur le boulevard, dont la moitié subsiste aujourd’hui.
·         Il y a de fortes chance que le jeune futur compositeur tourquennois Albert Roussel ait séjourné quelque temps ici. Les Réquillart-Roussel étaient en effet ses oncle et tante et l’accueillirent après le décès de ses parents en 1876. C’est d’ailleurs à Roubaix qu’il prit des leçons d’harmonie dans les années 1890.
·         Le premier siège social de la société Damart s’y installa en 1953. La destruction de l’édifice ne semble pas avoir été motivée par le renouvellement urbain ou la pression foncière, puisqu’il a été remplacé par un parking… » Monsieur Gilles Maury  Rédacteur en chef de Gens & Pierres de Roubaix, Vice-président de la Société d’Émulation, Architecte, enseignant ENSAPLille et HEI. Photographie Collection Gilles Maury  La photographie est tirée de L’Architecture et la Construction dans le Nord, 1905, n°12, p.159.
      
dont
Félix Charles Réquillart, né le 10 octobre 1874, Tourcoing (Nord), décédé le 3 novembre 1972, Roubaix (Nord) (à l'âge de 98 ans).
Marié le 9 février 1912, Roubaix (Nord), avec Jenny Bossut, née le 15 mars 1890, Roubaix (Nord), décédée le 15 février 1960, Roubaix (Nord) (à l'âge de 69 ans), fille de Maurice Bossut, né le 1er mai 1862, décédé, négociant
.

Marié avec Thérèse Auguste-Dormeuil, née le 25 octobre 1866, Paris VIII, décédée le 29 mars 1946, Paris XVI (à l'âge de 79 ans), petite fille de Charles-Auguste Auguste-Dormeuil, Négociant, président des Tissus Auguste-Dormeuil, né le 10 avril 1833 - Esquermes (Nord), décédé le 13 août 1895 - château de Croissy-sur-Seine (Yvelines) : le château de Croissy est situé sur la commune du Croissy-sur-Seine, dans le département des Yvelines. Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 19751. Remaniement du château dans la première moitié du XVIIIe siècle pour Georges Gougenot de Croissy. L'actuel château fut bâti entre 1750 et 1770. En 1779, il devient la propriété de Jean Chanorier, dernier seigneur de Croissy. Il passa au début du XIXe siècle à Jean-Louis Lapeyrière, receveur général de la Seine, père d'Augustin Lapeyrière et beau-père du maréchal Bessières. La famille Girod de l'Ain y réside en 1824, puis en 1845 le comte Jacques Charles Duval d’Éprémesnil. La famille Auguste-Dormeuil l'acquiert en 1881.
Croissy-chateau Paris-boulevard-rue-Dammartin-Roubaix
Documents Philippe Cavril

 Au 61, boulevard de Paris, les Jules GRIMONPREZ-DELCOURT 

Grimonprez-Delcourt-Jules-61-boulevard-Paris-Roubaix

Les tous premiers numéros du boulevard, pas aussi recherchés.

Paris-boulevard-Roubaix 

Au 16, les Eugène Motte-Vanoutryve.

Motte-Vanoutryve-boulevard-de-Paris-Roubaix

Les entrepots Grimonprez-Delcourt du 6 à 10, boulevard de Paris.

Paris-boulevard-Roubaix

 Boulevard-de-Paris-Roubaix

Paris-boulevard-Roubaix

Boulevard-de-Paris-RoubaixParis-boulevard-Roubaix

Avant-Après

Merci d'apporter tous documents, photos, témoignages: tprouvost@pourvouslesprinces.com
 

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