Quelques illustrations de la lignée des

BADY

Bady
ARMES : d'azur au lion grimpant d'or, tenant dans ses pattes une clef d'argent. 1
Cette famille est originaire du pays de Liège.

Cette monographie est entièrement issue de Denis du Péage

« Cette généalogie a été donnée incomplètement par La Chesnaye-Desbois et par l'Annuaire de la noblesse de Belgique (année 1885, p. 35). On trouve encore des renseignements dans les ouvrages suivants : Du Chastel de la Howardries : Histoire des seigneurs d'A ymeries ; Président Lebeau : Recueil de notices sur l'arrondissement d’Avesnes Michaux aîné : Notice sur la famille Bady. Nous empruntons les quatre premiers degrés à VAnnuaire de la noblesse de Belgique. »

I.                -Charles BADY, écuyer, épousa Jeanne de Preelles, avec laquelle il est mentionné dans un acte passé devant la haute cour de justice de Gosselies en 1523 et dans un acte passé devant les mayeur et échevins du Châtelet le 18 mars 1524. Il est nommé avec son fils, Charles, dans un acte passé devant la justice de Jumet le 2 avril 1530. II. Charles BADY épousa à Liège, par contrat passé devant le notaire Pirquet le 21 juillet 1552, Louise Stainier, fille de Jacques, sr du Pont-de-Loup, près Châtelet ; dont : III. Bertrand BADY, S1' du Pont, épousa à Marchiennes, par contrat du 22 juin 1569, Barbe Bruart, fille d'Henri. Il se remaria, mais nous ne connaissons pas le nom de sa seconde femme. Son testament est du 30 décembre 1621 ; dont : 1. Du premier lit : Martin, qui suit, IV. 2. Louis, capitaine au régiment de Horn, tué à Nortlingen le 0 septembre 1634, célibataire. 3. Jeanne, décédée avant 1621, alliée à Jean Hiernard. 4. Antoinette, veuve en 1621 de Pierre Harcq. 5. Barbe, baptisée à Dampreny le 29 août 1598, mariée à Jean Dessonés. IV. Martin BADY, sr du Pont, mayeur de Dampreny, épousa en ce lieu, par contrat du 8 août 1608, Françoise Blatton, fille de Jean-François, et petite-fille de Jacques, bourgmestre de Thuin. Elle vivait en état de veuvage le 17 décembre 1626 et le 7 octobre 1648 et avait eu de son mariage six enfants nés à Dampreny : 1. Catherine, baptisée le 24 septembre 1610, religieuse au couvent de la Miséricorde à Marchiennes-au-Pont, diocèse de Liège. 2. Barbe, baptisée le 9 août 1612. 3. Bertrand, qui suit, V. 4. Martin, baptisé le 12 avril 1619, mort en bas âge. 5. Nicolas, baptisé le 12 avril 1621, capitaine au régiment de Ligne, mort à Dampreny le 25 février 1663. 6. Jacques. V. Bertrand BADY, sr du Pont, baptisé à Dampreny le 21 mars 1617, mort à Namur, paroisse Saint-Jean-l'Évangéliste, le 27 mars 168b, épousa Anne-Marie Albert, 20 Hyacinthe Dumont, morte le 1er octobre 1695 ; dont : I. Du premier lit : Françoise, baptisée à Dampreny le 7 avril 1642. 2. Lancelot, dit Charles, mort à Marchiennes-au-Pont le 10 juillet 1711, dont un fils: Charles, capitaine au régiment de Reding allemand au service de France par commission du 27 novembre 1707, décédé le 18 août 1742. 3. Pierre, qui suit, VI. 4. Bertrand, baptisé à Dampreny le 24 novembre 1652, mort jeune. 5. Alexandrine, mariée à Dampreny, par contrat du 19 décembre 1679, à François-Nicolas Stainier, fils de Robert et de Marguerite Burlen. VI. Pierre BADY, à Dampreny et baptisé le 21 mars 1647, sr d'Aymeries (terre qu'il acheta en 1693 à Jeanne-Claude de Rocca), puis de Pont sur-Sambre, Quartes, Hargnies, Sars-lez-Dourlers, mort à Aymeries le 25 novembre 1715 et enterré ans la chapelle Notre-Dame en l'église de Quartes près Maubeuge. Il fut grand bailli d'Avesnes et obtint la noblesse par acquisition d'une charge de conseiller secrétaire du Roi qui lui fut concédée par lettres patentes du 3 mai 1693. [1 fut créé chevalier aux éperons dorés et comte du palais de Latran par lettres du nonce en France le 20 mars 1694. Sa grande fortune fut gagnée dans l'entreprise des fortifications de Maubeuge qu'il dirigea de 1679 à 1689, comme architecte des bâtiments du Roi. C'est lui aussi qui commença, en 1713, le nouveau château d'Aymeries, à côté des vestiges de l'ancienne forteresse féodale. revendu en ruines à Pierre BADY en 1693. Architecte des Bâtiments du Roi-Soleil,  anobli par achat d'une charge de « Conseiller-Secrétaire » de Louis XIV, maître d'oeuvre des fortifications de VAUBAN à Maubeuge, il fait d' Aymeries une  « somptueuse demeure, meublée avec luxe, embellie de jardins, terrasses et pièces d'eau ...». Il y recevra FÉNELON, archevêque de Cambrai, dont une rue d'Aymeries porte le nom, et l' Intendant BERNIÈRES. Ses descendants y accueillent les plus Hautes Dignités Militaires du 18ème siècle (Prince de MONTMORENCY, Prince de ROHAN-SOUBISE..) à l'occasion des camps d'entraînement de Louis XV dits « Camps de la Sambre » ou « Camps d'Aymeries »En 1789, la propriété appartient à Marie Albertine BADY, épouse du comte de Sainte Aldegonde. Le couple émigre. Le château, habité un temps par Charles BADY de Dourlers est pillé, puis cédé comme carrière de matériaux et complètement détruit.  Il épousa à Namur, par contrat du 8 août 1671, Anne-Charlotte Bodart, fille de Lambert, née à Namur ; dont : 1. Anne-Marie, baptisée à Dampreny le 7 juin 1672, épousa le 31 août 1693 le président de Verloys. Sans postérité. 2. Charles-Joseph, qui suit, VII.3. Antoine-François, qui suivra, VII bis. 4. Marie-Catherine, baptisée à Maubeuge le 5 septembre 1687, vivait encore en 1731, époque elle acheta, avec sa sœur Anne, une partie de la seigneurie de Gosselies et de l'avouerie de Ransart. VII. Char les-Joseph BADY, écuyer, sr d'Aymeries, Pont, Quartes, Hargnies, à Maubeuge en 1680, grand bailli des États de la châtellenie de Lille, bourgeois de cette ville par achat du 2 décembre 1701, conseiller secrétaire du Roi par provision du 9 mai 1716, mort paroisse Saint-Maurice le 5 avril 1730 et inhumé derrière le chœur de cette église. Il épousa à Saint-Maurice, le 6 juin 1701, Marie-Claire Locart, tille de Théodore, et de Marie-Marguerite Lagache, née en 1680, morte le 17 janvier 1761 ; dont : 1. Pierre-Joseph, qui suit, VIII.
2. Marie-Françoise-Xavière, baptisée à Saint-Étienne le 19 mai 1704, décédée le 13 avril 1706. 1. Pierre Bady avait pour parent Martin-Nicolas Bacly, qui épousa avant 1679 Françoise Piérart, riche fermière des environs de Maubeuge, d'où sont venus plusieurs enfants, parmi lesquels : Charles-François, conseiller receveur des fermes du Roi à Avesnes, marié en 1735 à Marie-Madeleine Parel de Montaut, fille du commandant de la place (Michaud aîné, p. 6.)
3. — Marie- Tliérèse-A lbertine, baptisée à Saint-Étienne le 6 août 1705. 4. — Marie-Françoise-Cornélie, baptisée à Saint-Étienne le 7 mars 1707. 5. — Charles-Joseph, baptisé à Saint-Étienne le 14 avril 1708. 6. — Eugène-Augustin, écuyer, sr du Thilloy, né en 170g, bourgeois de Lille par relief du 20 février 1737, membre du magistrat de Lille de 1746 à 1764, mort paroisse Saint-Maurice, le 16 novembre 1778. Il épousa, le 29 septembre 1736, Françoise-Albérique du Retz, fille de Jacques-Balthazar, écuyer, argentier de Lille, et d'Élisabeth-Angélique-Vivine Six, baptisée à Sainte-Catherine, le 25 octobre 17 1 4, morte le 10 août 1774 ; dont : a. — Balthazar-Eugène-Joseph, baptisé à Saint-Maurice le 22 novembre 1787, décédé surcette paroisse, le 10 décembre 1740. b. - Loul«S-François-A Ibert, baptisé à Saint-Maurice le i3 septembre 1739, décédé paroisse Sainte-Catherine, le 24 août 1744. c. — Françoise-Ghislaine-Joseph, baptisée à Sainte-Catherine le 17 septembre 1747, décédée le 4 janvier 1816, alliée à Saint-Maurice, le 28 mai 1765, avec Maximilien-François-Joseph, vicomte de Luytens de Bossuyt, sr d'Esparqueaux, Estournay, Foubergue, Inglemarest, Mautauban, Clavante, Dubailly., fils de Michel-Maximilien et de Marie-Albertine Imbert, né à Tournai, paroisse Saint-Quentin, en 1733, créé vicomte le 25 février 1760, mort à Bossuyt le 18 novembre 1801 ; dont postérité. 7. — Marie-Caroline-Théodore, baptisée à Saint-Étienne le 4 février 1712. VIII. — Pierre-Joseph BAUY. écuyer, sr d'Aymeries, de Pont, baptisé à Saint-Étienne le 19 mars 1702, bourgeois de Lille par relief du 12 décembre 1731. grand bailli de cette ville, décédé le 30 octobre 1761. Il continua le nouveau château d'Aymeries ; la construction, assez petite et décorée au goût du temps, servit en 1753 et 1755 de quartier général aux seigneurs de la cour de Louis XV ; elle fut détruite en 1793 par les révolutionnaires. Pierre-Joseph Bady épousa à Dourlers, le 19 décembre 1730, sa cousine, Catherine-Françoise Bady, fille d'Antoine-François, écuyer, sr de Dourlers, et de Marguerite de Rouillon de Castagne, née le 22 octobre 1710, décédée paroisse Saint-Maurice le 14 avril 1734. Il se remaria à Saint-Maurice, le 18 mai 1738, avec Marie-Albertine-Amélie Jacops, dame d'Ascq, fille de Martin, écuyer, sr d'Ascq, et de Marie-Albertine Dideman, baptisée à Saint-Maurice le 14 août 1699, et décédée le 13 juin 1785. Il eut : 1. — Du premier lit : Marie-Françoise-Joseph, baptisée à Saint-Maurice le 28 septembre 1731. 2. - Marie-Marguerite-Augustine, baptisée à Saint-Maurice le 3 novembre 1732. 3. — Du second lit : Marie-Albertine-Amélie, baptisée à Saint-Maurice le ier août 1739, morte à Tournai, le 9 mars 1 826, et enterrée à Ascq ; alliée à Saint-Maurice, le 6 mars 1758, avec François-Balthazar-Ignace-Ghislain, comte de Sainte-AIdegonde de Noircarmes, sr de Genech, baron 4e Rosimbos, fils de Balthazar-Alexandre et de Marie-Jacqueline-Alexandrine d'Ennetières, né en 1734, mestre de camp d'un régiment de cavalerie de son nom incorporé dans celui de la Reine en 1762, puis maréchal de camp par brevet du ier mars 1780, mort à Tournai le 21 mai 1808, et enterré à Ascq. Sans postérité. VII bis. — Antoine-François BAOY, écuyer, S" du Sart de Dourlers, Normont, Arbre, Rouville, grand bailli d'Avesnes, enterré à Dourlers le 4 août 1735, dans l'église. Il épousa, par contrat du 28 mars 1708, Marguerite de Rouillon de Castagne, fille de François, sr d'Arbre, et de Marie Grossaux, morte en 1768 ; dont : 1. — Un fils né en 1709, et mort l'année suivante. 2. — Antoine-François-Joseph, écuyer, sr du Sart de Dourlers, né à Avesnes le 17 mars 1713, nommé grand bailli de cette ville le 16 mai 1738, mort à Chaumont le 14 octobre 1780. Il épousa : 1° le 22 décembre 1748, Thérèse-Josèphe de la Fitte de Caupenne, fille de François, écuyer, et de Marguerite-Thérèse de Daries, morte en 1749 ; 2° Anne-Louise Lamirault de Cerny. Du premier lit, il eut : Thérèse-Bertrandine, née à Avesnes le 29 octobre 1749, morte à Dourlers le 3 octobre 1753. 3. — Pierre-Joseph, né le 26 décembre 1716, mort le 18juin 1719. 4. — Pierre-Char les-Joseph, né le 15 février 1718. mort jeune. 5. — Bertrand-Joseph, qui suit, VIII. 6. — François-Joseph, né le 21 février 1721, capitaine, tué à Ettingen en 1743. 7. — Pierre, né le 23 avril 1722. 8. — Catherine-Françoise-Joseph, née le 22 octobre 1710, mariée à son cousin Pierre-Joseph Budy (cf. supra VIII). g. - ,Marie- Thérèse-Charlotte, dame de Saint-Aubin, née le 21 février 1712, morte à Avesnes le 3i juillet 1735.10. — Marie-Joseph, née le 17 mars 171 5, morte à Avesnes le 3o novembre 1732. 11. — Marie-Marguerite-Hélène, née le 9 février 1724, morte à La Rochelle le 14 janvier 1747, mariée en 1744 à René-Alexandre, marquis de Culant, sr de Ciré, Champfleury, colonel de dragons. VIII. - Bertralld-Joseph BADY, écuyer, sr de Marolles, Normont, Poligny, Chauffour, Bidaut, né le 12 avril 1719, capitaine au régiment de Richelieu infanterie, puis à celui de Rohan, chevalier de Saint-Louis, blessé à la bataille d'Ettingen, en 1743, par un coup de feu qui lui brisa la clavicule droite, grand bailli d'Avesnes après son frère, décédé à Dourlers, le 8 juin 1788. Le titre de comte de Normont, qu'il avait obtenu, fut enregistré au Parlement de Flandre le 17 novembre 1781. Il épousa à Namur, par contrat du 17 février 1750, Marie-Françoise-Narcisse-Joseph de Baude de Rinsart, fille de Ferdinand-Joseph, baron de Baude, et de Marie-Françoise de Bouille, décédée le 21 juin 1759; dont : I. — Marguerite-Ferdinande, née à Avesnes en 1752, morte jeune. 2. — Charles, comte de Normont, né à Avesnes le 21 juillet 1756, lieutenant, puis capitaine au Royal dragons, lieutenant des maréchaux de France au département d'Avesnes en 1786, commandant général de la garde nationale d'Avesnes en 1791, mort sans enfants à Bruxelles, fin juillet 1833. Il avait épousé Delle Levert, dont il vécut longtemps séparé et qui décéda après lui. La Révolution lui avait fait perdre une grande partie de ses biens ; dénoncé au directoire du district d'Avesnes pour avoir tenu des propos contre-révolutionnaires, il fut enlevé de nuit de son château d'Aymeries par une bande armée qui le conduisit à Avesnes à la fin d'août 1793 ; il revint peu après à Aymeries, mais pour peu de temps, car un arrêté de déportation à l'intérieur le força à s'établir à Colligis, près Laon. Dénoncé encore une fois comme ennemi de la Révolution, il fut incarcéré à Laon et son procès lui aurait sans doute coûté la vie, s'il n'était parvenu à s'échapper et à gagner la frontière après beaucoup de difficultés. Il se fixa alors à Bruxelles, puis à Strasbourg. Ses biens furent confisqués, sa propriété de Dourlers vendue le 17 prairial an VI, son château d'Aymeries ravagé en 1793 ; il ne fut rayé de la liste des émigrés que le 12 germinal an X. Cependant, après la tourmente, il put racheter une partie de ses terres. 3. — Bertrand, né le 14 juin 1758, dit le baron de Rinsart, puis comte de Normont après la mort de son frère, lieutenant au Royal-dragons, puis capitaine aux cuirassiers du Roi par brevet du 12 juillet 1781, mort célibataire à Quiévrechain, le 20 septembre 1845. Il avait émigré, puis, étant rentré en France, il fut envoyé en surveillance dans le district de Paris. An VII, 17 brumaire. — Copie de la lettre écrite par le Commissaire près l'administration de Solre-le-Château, au citoyen Groslevin, commissaire du pouvoir exécutif près l'adrnin istra lion centrale du département du Nord. Citoyen. —J'ai vu avec étonnement que Bady, ci-devant comte de Normond, émigré, étoit en réclamation pour être rayé définitivement de la liste de ce département, parceque cet individu a constamment manifesté son opinion contre le gouvernement actuel et cherché à le renverser. Vous avez été témoin comme moi des machinations perfides qu'il a employé dans les dernières élections pour faire nommer des royalistes aux places de législateurs. Ses vues criminelles avoient été remplies et si le Directoire et les représentans restés fidèles à la cause de la Liberté n'avoient déployé beaucoup d'énergie dans la mémorable journée du 18 fructidor et pris des mesures sévères contre les traitres, ils auroient placé sur le thrône un tyran qui l'auroit cimenté du sang des patriotes. En bon républicain et ami de la tranquillité publique, j'ai cru devoir vous instruire de cette réclamation et vous tracer un faible tableau des perfidies de cet ennemi juré de la République, afin que vous agissiez en conséquence. — Salut et fraternité. Signé ; HAZARD, commissaire. Pour copie conforme, le Commissaire du Directoire exécutif près l'administration centrale du département du Nord. Signé : GROSLEVIN. Archives départementales du Nord, Série L, Administration centrale du Département, sous-série Z, Syndicat, Liasse 1329, Copie authentiquée sur papier.Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, 2012-130261

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