Lauréat de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)
et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes
(1903) ;
« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie
française (I906);
-Conte de Noël, saynète en vers illustrée par André des Gachons (1907)
Concert avec sa mère au piano, ses trois soeurs dans un des salons du 113, boulevard de Paris à Roubaix.
Photos tirées de l'album personnel d'Amédée III grâce à Hervé-Toulemonde
Reconstitution du concert du poète.
Extraits de l’ouvrage du
chanoine LECIGNE, « Amédée Prouvost », chez Grasset 1911
il apprit un à un le nom
de ses prédécesseurs et que chacun d’eux signifiait depuis quatre siècles et
demi,
beaucoup d’honneur, de
travail et de foi chrétienne.
On ne voulut pas qu’il
puisse méconnaître ce passé et, si, par impossible, il lui arrivait d’être
infidèle, qu’il eût l’excuse de l’ignorance.
Un jour le père prit la plume et, sans
orgueil, sans autre prétention que de donner à ses enfants la conscience
intégrale de leurs origines,
il écrivit les annales de
sa famille.
Avant tout, il songea à
celui qui était son premier né, l’espérance de la dynastie ; il s’adressa à lui
:
« Je crois utile, mon cher
fils, dès tes premiers pas dans ta vie d’écolier, de t’initier à ce que tes
maîtres ne pourront t’enseigner avec autant de persuasion que ton père,
j’entends
L’amour de la famille,
Le respect de ses
traditions d’honneur,
Un attachement
inébranlable aux convictions religieuses de nos pères,
Et
Leur fidélité aux
traditions monarchiques.
Je considère comme un
devoir
De te donner comme
modèle cette lignée d’ancêtres.
Si elle ne compte pas
d’hommes illustres, il doit nous suffire de dire avec
Pierre Prouvost en 1748 :
Et puis, ayant dit cela,
il le conduisit devant la muraille où s’alignaient les portraits des aïeux
paternels.
Ce ne fut pas une revue
fastueuse, théâtrale, comme on en voit dans le drame romantique.
Devant la figure de Jean
Prouvost, seigneur de Wasquehal en 1460, échevin de Roubaix en 1474,
le père ne dit pas à son
enfant :
C’est l’ainé, c’est
l’aïeul, l’ancêtre, le grand homme !
Il lui rappela seulement
qu’il avait vécu en honnête homme et en brave chrétien.
Le suivant s’appelait
Guillaume Prouvost, lequel fut à la fois laboureur de terres et chef
d’industrie.
Il est le modèle de la
race : il associe ses fils à son labeur et à ses affaires.
On peut dire qu’après lui
« cette habitude de travail se transmit de père en fils et fut, dans la famille
Prouvost enseignée comme une loi, inculquée et imposée comme une obligation
envers Dieu et envers le pays ».
La généalogie se continue
; chacun des portraits est celui d’un laborieux et d’un dévoué.
Les épouses valent les
époux ; elles sont la main qui se tend vers les pauvres et qui répand l’aumône.
Vers 1681, Marguerite de
Lespaul, veuve de Pierre Prouvost, lègue à la paroisse de Wasquehal cent trente
livres parisis à charge de prières
« et le reste des revenus
à acheter des camisoles pour les pauvres vieil hommes ».
Dans la famille Prouvost, les femmes se
haussent facilement jusqu’à l’héroïsme. »
Amédée III et son père ; avec
son épouse Céline Lorthiois.
Lettre de leur fille Béatrice.
Amédée II et III ; probalement avec deux de ses soeurs; amusante scène dans le train.
Amédée III avait cinq sœurs ; le
mariage d’une des plus jeunes.
Amédée IV et sa sœur Béatrice, A
droite, Béatrice en Euterpe à un bal chez les cousins collectionneurs Philippe
Leclercq.
Veuve, Céline se remariera avec Louis Toulemonde, le 1er juillet 1912 à Tourcoing, dont Louis.
Le Grand Val, rue d'Hem à Croix avec son admirable parc de 7 ha.
Le Petit Val, rue d'Hem à Croix
Les trois cousins poètes: Amédée III Prouvost ( à droite), Charles Droulers-Prouvost ( au centre), Pierre Amédée Lestienne –Prouvost (à gauche);
manque Léon Wibaux-Prouvost, ci dessous, avec son épouse Gabrielle Prouvost.
Amédée 3 Prouvost
(1877-1909)
Lauréat de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)
et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes (1903) ;
« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie française
(I906);
-Conte de Noël, saynète en vers illustrée par André des Gachons (1907).
Charles Droulers-Prouvost
Docteur en droit, Ecrivain, Poète, Industriel
Droulers-Charles
fils de Joséphine Prouvost, cousine germaine de Charles I Prouvost
et fille d’Amédée I Prouvost, 1845-1919,
né le 29 mars 1872 – Roubaix, décédé le 17 février 1945 - Chenoise (77,
Seine-et-Marne), à l'âge de 72 ans,
gendre du Secrétaire Perpétuel de l'Académie Française, Paul
Thureau-Dangin
Pierre Amédée Lestienne 1872-1947
&1894 Marie-Louise Toulemonde 1874-1957
Pierre-Amédée Lestienne-Toulemonde, fils d'Antoinette Prouvost et petit
fils d’Amédée Prouvost ; il avait 16 enfants , magnifique famille. Il participe
dès 1910 à l’action de la section roubaisienne de la Ligue populaire des pères
et mères de familles nombreuses fondée par Simon Maire en 1908. La famille
s’était pris de passion pour la photographie.
Léon Wibaux-Prouvost, 1858, Roubaix, décédé 1910,
poète, écrivain, industriel, membre du mouvement littéraire du « Beffroi »
avec ses cousins Amédée III Prouvost et Charles Droulers, épousa la délicieuse
cadette Gabrielle Marie Prouvost, 1863, Roubaix, décédée 1920, fille d’Amédée l
Prouvost.
Ils collaborent à la revue septentrionale : Le Beffroi
« Il y a à Lille une vaillante revue, le Beffroi; elle a déjà fait
parler d'elle par un plébiscite bizarre visant à créer dans les rêves bleus,
une Académie de Poètes élus par le suffrage universel; elle a pris la défense
de l'orthographe menacée par les cruels romanistes; elle fait mieux, elle
publie des livres de vers de ses collaborateurs. Il en est d'excellents celui
de M. Amédée Prouvost, à la Gloire du travail, le Promeneur, de M. Francis Eon,
une série de nobles poésies de M. Roger Allard, la Divine aventure, et de M.
Théo Varlet. »
A sa droite Charles Droulers puis sa femme Céline.
Autre extrait d’un ouvrage sur les poètes du Nord :
« Amédée Prouvost, Lauréat de l'Académie française (prix
Archon-Despérouse)
Et Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
Il a publié : « L’âme voyageuse », poèmes
(1903) ;
« Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
- « Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie
française (I906);-Conte de Noël, saynète en vers illustrée par André des
Gachons (1907).
« Le volume de M. Amédée Prouvost : « Sonates au clair de
lune» contient de jolies pièces d’un charme délicat, d'une inspiration
familiale et tendre. Le vers est aisé, noble.
Ferme, d'un mouvement poétique souvent heureux » a dit Gaston
Boissier, de l’Académie française, dans son rapport sur les prix littéraires.
II a collaboré au « Beffroi », à la « Revue
septentrionale », à la « renaissance latine », à Durendal, au
« Correspondant »; aux « Annales », à la « Revue de
Lille ».
M. Prouvost a passé un à l’Université de Bonn (Allemagne) comme étudiant en
lettres, il a diverses reprises: voyage en Italie, Egypte, Palestine, Turquie,
Grèce, Tunisie.
« Amédée Prouvost, fils de Roubaix, la Cité aux grandes cheminées
fumeuses, est un des fidèles du Beffroi »,
A ce double titre, il appartient à la jeune phalange des Lettres
Septentrionales"
Définir
des livres d’un écrivain, c'est définir
l’écrivain lui-même. Amédée
Prouvost est tout entier dans ses deux recueils
« l’âme voyageuse »,
le « Poème du travail et du
Rêve » ; c’est de ce dernier que, spécialement, que nous parlerons,
étant, sinon le meilleur, du moins le plus récent.
Amédée Prouvost qui est en même temps l’un des heureux de ce monde, le fils
du pays de l’usine, jette un regard d’artiste, mais d’artiste seulement, sur le
grouillement noir ou
s’exténue le travail moderne. Les rimes, non vulgaires, sont toutes
bruissantes du frémissement farouche des machines en marche et la courbe
précise du vers dessine à nos yeux
minutieusement le geste même de l’ouvrier attentif aux mouvements des
engrenages. Parfois, une pesée de songe vient déchirer la brume opiniâtre et
c’est « Le rouet des
grand’mères » ou la « Navette agile du vieux tisserand à la
main » qui s’évoquent. Un coin d’horizon s’entrouvre au bout du canal où
passent les chalands et voici s’élargir
tout l’espace. Voici des prairies en perspective et d’innombrables
troupeaux dont la dépouille compose les tissus de l’usine.
Un lyrisme continu et mesuré signale ces sonnets d’une rare maitrise
d’exécution. Avant toute choses, Amédée Prouvost est un consciencieux. Son
talent est fait de précision,
d'équilibre et de sérénité et sa technique, traditionnellement pure,
n’emprunte rien aux véhémences prodigieuses d'un Verhaeren, Tout est
pondération et sagesse en sa poésie
et, à ce titre, elle apparaît, avant toutes choses, comme une grande leçon
morale.
II dit sa vie égale et attentive d'industriel délicat et lettré et cela est
beau".
Voici un poème sur sa bonne ville de Roubaix :
« Ville sans passé d'art, sans beauté, sans histoire,
Ville de l'énergie et des âpres labeurs,
Voici que l'incessant effort des travailleurs
Te ceint du vert laurier des fécondes victoires ;
Dans le triste décor de tes murailles noires,
Sous cet épais brouillard de suie où ton ciel meurt
Et qu'emplit le travail d'une longue rumeur,
Tu frémis, volontaire et promise à la gloire.
Ville énorme, grand corps aux vertèbres de fer,
Ton sol, pareil aux durs rochers que bat la mer,
Tremble au trépidement des machines brutales;
O cité, ton renom s’étend à l'univers,
Et je veux exalter ta grandeur en mes vers,
Ville des artisans, 0 ma ville natale ! »
Jules Lemaître, de l’Académie française, préface «les « Pages choisies
et inédites » :
« Il y a quelques années, à la commission du prix Archon-Desperouses,
M. Henri Lavedan nous dit qu'il avait distingué un volume intitulé
« Sonates au clair de lune», et nous en lut une pièce: « A un ami
religieux. » Il nous parut que ces vers avaient de la Jeunesse, de l’émotion,
de la grâce ;
et c'est ainsi qu'Amédée Prouvost eut une part du prix des poètes.
Un peu après, il vint me voir. J'ai gardé le souvenir d'un grand Jeune
homme blond, élégant, très doux, et qui me plut tout de suite par un charme
d'intelligence, de franchise, de cordialité.
J e ne le revis point. L’année dernière, Amédée Prouvost mourait à trente
et un ans ...
Amédée Prouvost eut une âme charmante et une vie harmonieuse. Son enfance
fut nourrie de tendresse. 1l avait sept sœurs qui l'appelaient « le petit roi
». II fut élevé par des prêtres (et cela se devine dans ses vers, a certaines
inflexions). Il voyagea. Il vit l'Orient. Cet homme du Nord était amoureux de
la lumière et du soleil. Il fit un mariage d'amour, à la fois romanesque et
raisonnable. Il eut deux enfants. II travailla gaiement dans l'usine
familiale ; et, comme c'était une âme ouverte à tout, il sut comprendre la
phobie de la Cité noire et la sombre beauté des machines ... II aimait la
musique, et les arts, et toutes les formes de la beauté. Tout cela,
semble-t-il, avec un peu de fièvre, une hâte de vivre ...
Il exprima sa vie elle-même dans des poésies presque involontaires, écrites
au jour le jour, qui valent dès le commencement, par la sincérité de l'émotion,
et à mesure qu'il vit, par une forme plus savante et plus pure. Son cœur et son
esprit ne cessèrent point de s'enrichir. Vers la fin, la piété de son
adolescence lui revint tout entière: et quoi de mieux à la veille de mourir?
Celle qui le pleure et qui ne se consolera jamais peut se dire pourtant que
la vie d’Amédée Prouvost fut belle et heureuse, toute pleine de pensée et
d'amour, et qu'elle n'eut de triste, en somme, que sa brièveté ... Et, parce
qu'elle fut courte, les reliques en seront plus chères et plus précieusement
gardées, et moi-même, qui connus à peine cette âme si aimante, je ne
l'oublierai plus. »
Il épousa Céline
Lorthiois, dont
L’hôtel Amédée Prouvost
à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril 1999, construit
vers 1880 par son grand-père Amédée Prouvost.
à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril
1999, construit vers 1880 par son grand-père Amédée Prouvost.
Un
monument en l’honneur du poète Amédée Prouvost
a été
érigé dans le parc Barbieux à Roubaix,
Achille Segard ; Le mouvement littéraire du
« Beffroi » : Amédée Prouvost III et son monument au parc
Barbieux.
Le fief des Huchons correspondait à peu près à l’actuel parc Barbieux de Roubaix à la limite de Croix
« Huars Prouvost était en 1397
tenancier de la seigneurie de Favreulles, appartenant aux Seigneurs
de Roubaix et de Croix. Il labourait à son compte une surface
considérable comprenant la Verte Rue (résidence actuelle de nos confrères
et amis Motte), le manoir de la Haye (aujourd’hui avenue Gustave Delory), les
monts de Barbieux (notre jardin public), les quartiers du Moulin et du
Trichon, jusqu’à la rue de la Mackellerie « Albert Prouvost, discours
du centenaire du Peignage Amédée Prouvost, 1851-1951.
Les terres de la famille Prouvost des Huchons, ascendance cognatique, à Roubaix au Moyen-âge.
Cousins germains d'Amédée Prouvostgrandes familles du Nord ; grandes familles des
Flandres ; grandes familles des hauts de France