Flandres
Armes : d’argent à l’aigle
éployé de sable.
L’écu
timbré d’un heaume à cinq
grilles ; la visière entrouverte posée de trois
quarts, orné de ses
lambrequins à la couleur et à l’émail de
l’écu. Cimier : un aigle éployé.
Seigneur des Rosiers, de la Motte, de Ponchel-Englier, des Léopards, de Wevelsberghe, de Lannoy, de Planques, de Coeurlu, d’Haffringhes, de Watterdal, de Vaudringhem, de Drionville, de Wattiessart.
Guillaume
Lenglart 1490/1510
&
? ?
|
Jacques
Lenglart 1530/1537-/1584
Bourgeois de Lille &
Catherine
Freumault +1623
|
Pierre Lenglart
1572-1637
Marchand apothicaire à
Arras, Bourgeois d'Arras (1595) et de Lille (1597) &ca 1596
Marie
Foucquier ca
1575-1605/1607
|
Dont deux lignées toujours maintenue par une lignée agnatique sans collatéraux.
|
Branche ainée Pierre Lenglart 1599-1647
Docteur en médecine,
bourgeois de Lille, bourgeois d'Arras
&1627
Anne de
Lespierre, dame de Ponchel Englier +1661
Quelques
personnages :
Guillaume
Lenglart, seigneur du
Ponchel Englier, né en 1629, baptisé le 9 mai 1629,
décédé après 1672, bourgeois de Lille, bourgeois d'Arras.
Marié le 22 juin 1666,
Lille, avec Catherine de
Fontaine, baptisée le 28 mars 1639,
Lille St Etienne, décédée le 29 juin 1672,
Lille (peut-être 33 ans), dont
Nicolas Hubert
Lenglart, seigneur du
Ponchel Englier, de La Motte,
des Léopards
et de Wevelsberghe, né en 1668, baptisé le 25 mai 1668,
Saint Etienne, Lille, décédé le 10 novembre 1732,
Saint André (64 ans), avocat.
Marié le 30 décembre 1698,
Sainte Catherine, avec Marie Madelaine
Guidin, dame des Rosiers,
baptisée le 22 mai 1663,
Lille, décédée le 10 octobre 1715,
Lille (peut-être 52 ans), dont
Nicolas Hubert
Joseph Lenglart, seigneur des
Rosiers, né le 18 juin 1701,
Lille (Saint Maurice), Nord, décédé le 18 juillet 1766,
Lille (Saint Etienne), Nord (65 ans), négociant en dentelles, bourgeois de
Lille, échevin.
Marié en 1738 avec Alexandrine
Gabrielle Albérique Carpentier, baptisée le 22 janvier 1711,
Lille (Saint Maurice), Nord, décédée le 14 janvier 1778,
Lille (Saint Etienne), Nord (peut-être 66 ans),
( sa sœur Marie Josèphe
Marguerite Lenglart, baptisée le 27 mai 1703,
Saint Maurice, Lille, décédée, mariée
avec Alexis
François Frans de La Chapelle, écuyer ,
seigneur de La
Chapelle et de La Hamayde,
baptisé en 1701, Chelle Molembay (Haineau, Belgique), décédé le 19 avril 1752
(peut-être 51 ans) ; son père Charles Carpentier faisait travailler 2.000
dentellières), ... dont
Charles Joseph
Lenglart, né en 1740, baptisé le 22 mars 1740,
Saint André , décédé le 19 novembre 1816,
Lille (76 ans).
Marié le 17 février 1767,
Bruxelles, avec Marie Anne van
Nuffel, née le 5 mars 1744,
Bruxelles, décédée le 22 décembre 1826,
Lille (82 ans),
Henri Louis
Lenglart, né le 20 décembre 1860,
Lille, décédé, négociant.
Marié le 7 septembre 1886,
Roubaix, avec Jeanne Marie
Lefebvre, née le 10 octobre 1864,
Roubaix,décédée le 27 juin 1908,
Lille (43 ans), dont
Jacques Lenglart, né le 6 août 1887,
Roubaix, décédé le 30 août 1969,
Veretz (37, Indre-et-Loire) (82 ans).
Marié le 23 juin 1911,
Roubaix, avec Marthe Prouvost,
née le 2 août 1888,
Tourcoing , décédée le 2 septembre 1963,
Veretz (37, Indre-et-Loire) (75 ans),
Guillaume
Lenglart, seigneur
du Ponchel Englier 1629-1672/
&1666
Catherine de
Fontaine 1639-1672
|
Nicolas Hubert
Lenglart, seigneur
du Ponchel Englier 1668-1732
&1698
Marie
Madelaine Guidin, dame
des Rosiers 1663-1715
|
Nicolas Hubert
Joseph Lenglart, seigneur
des Rosiers 1701-1766
&1738
Alexandrine
Gabrielle Albérique Carpentier 1711-1778
|
Charles Joseph
Lenglart 1740-1816
&1767
Marie Anne van
Nuffel 1744-1826
|
Philippe Henri
Lenglart 1785-1852
&1813
Adélaïde
Lancel 1794-1843
|
Jules Charles
Lenglart 1824-1901
&1848
Nelly Aimée
Tripier 1827-1905
|
Henri Louis
Lenglart 1860
&1886
Jeanne Marie
Lefebvre 1864-1908
|
Jacques
Lenglart 1887-1969
Marthe Prouvost,
dont
Jacqueline
Lenglart, née le 12 avril 1912,
Roubaix,décédée le 23 septembre 1997,
Véretz (37, Indre-et-Loire) (85 ans), mariée
le 26 décembre 1932,
Paris (75), avec Henri de
Maintenant, né le 22 juillet 1903,
Vitré (35, Ille-et-Vilaine), décédé le 18 décembre 1987
(84 ans), colonel.
Chantal Lenglart, mariée
avec Serge Libersart,
colonel.
Marie-Assumpta
Lenglart.
Auguste Henri
Lenglart, né le 7 février 1826,
Fives , décédé le 12 novembre 1907,
Lille (81 ans), marié le 12 août 1848,
Lille, avec Claire Henriette
Barrois, née le 24 août 1828,
Wazemmes , décédée le 22 octobre 1908,
Lille (80 ans), dont
Marie Adélaïde
Lenglart, née le 9 août 1849,
Fives , décédée le 12 avril 1940,
Bouvines (90 ans), mariée le 21 novembre 1868,
Lille, avec Félix Dehau,
né le 22 janvier 1846,
Lille, décédé le 19 août 1934,
Bouvines (88 ans), docteur en Droit, maire de Bouvines,
Marie Anne
Alexandrine Lenglart, née en 1742, baptisée le 11 janvier 1742,
Lille, décédée le 19 janvier 1822
(80 ans), mariée le 2 juin 1760,
Lille, avec Charles Louis
Virnot, seigneur de la
Missart, né en 1737, baptisé le 13 janvier 1737,
Lille, décédé le 18 mars 1808,
Lille (71 ans), trésorier de la ville de Lille, avocat au Parlement de Flandre,
procureur du Roi aux Eaux et Forêts, conseiller municipal de Lille,
Catherine Joseph
Charlotte Lenglart, née le 5 avril 1745,
décédée le 30 juin 1818,
Lille (73 ans).
Mariée le 4 juin 1764,
Lille, avec Urbain Dominique
Virnot, né le 15 avril 1734,
Lille, décédé le 1er juin 1794,
Condé sur l'Escaut (60 ans), ...
Jean Chrysostome de
Brigode de Canteleu, comte, échevin avait épousé Marie-Reine Lenglart,
Branche cadette : Adrien Lenglart 1601-1677
& Jeanne du Gardin 1605
Louis, né le 18 juillet 1875,
Wattignies, décédé le 10 mai 1956,
Arras (62) (80 ans), conseiller à la Cour d'Appel de Douai, puis Président du
Tribunal Civil d'Arras.
Marié avant 1900 avec Madeleine Henseval,
née en 1900, Béthune (62).
Marié le 1er juillet 1913,
Hem, avec Louise Deffrennes,
Hervé
Lenglart Marié avec Nathalie d'Oncieu de La Batie,
des marquis de La Batie, qui ont donné des maire
de Chambéry, lieutenant-général de cavalerie, ministre d'état de royaume de
Sardaigne, gouverneur général du duché de Savoie., colonel de cavalerie,
gentilhomme du roi de Sardaigne., président de l'académie des sciences,
belles-lettres et arts de Savoie (1870-1872)., camérier de Pie X, Président de
l'Académie de Savoie., des religieuses
ursuline et de
l'Assomption, à Rome, des
père jésuite, aumônier. prêtre de la
société de Jésus, lieutenant général
commandant la place de Rome, sénateur., capitaine de cavalerie
italienne., , Juliette
d'Oncieu de La Batie, née le 23 janvier 1896,
décédée le 17 avril 1981
(85 ans).
Mariée le 27 juillet 1920
avec Xavier de
Poret, né le 12 avril 1894,
décédé le 18 février 1975
(80 ans), dessinateur-animalier, portraitiste des Têtes Couronnées d'Europe.
Inventaire des meubles, or, argent délaissés par le trépas du
Sr. Charles
Hubert Joseph LENGLART Sr. des ROSIERS,
père de Charles Joseph Lenglart,
Marie-Anne Virnot de Lamissart, Catherine Charlotte Virnot, Marie-Reine de
Brigode
fait dans sa demeure de la rue Royale, le 15 septembre 1781
(Texte issu de l'ouvrage de Jean-Pierre LENGLART:
"Les descendants de Guillaume Lenglart de 1490 à nos jours"
Un mécène et
collectionneur du siècle des lumières
Charles LENGLART,
Seigneur de Lannoy et
de Plancques
Chevalier du Lys par le roi Louis XVIII le 26 juillet
1814, Trésorier de la ville de Lille, Echevin, négociant,
futur conseiller municipal, président du canton de
1813 à 1816,
député de la ville de Lille au sacre de
Napoléon,
conservateur du musée de Lille.
(1740-1816)
Charles était le frère de Marie
Alexandrine Lenglart, épouse de Charles Louis Virnot de Lamissart, de Catherine
Charlotte Lenglart épouse d’Urbain Dominique Virnot, de Marie reine Blanche
Lenglart 1744-1817 épouse de Jean Chrysostome de Brigode, seigneur de Canteleu,
membre de la chambre de commerce de Lille
Charles LENGLART s’est illustré par
sa fameuse collection de tableaux et par son mécénat auprès de la dynastie de
peintres : les Watteau de Lille dont il posséda un grand nombre d'oeuvres.
Il était le fils de Nicolas Hubert
Lenglart, seigneur de la Motte, de Ponchel-Englier et de Lannoy, échevin de
Lille et d’Alexandrine Carpentier, fille de Charles et Anne Catherine de
Kerpen.
Il épousa Marie Anne van Nuffel, 1744-1826, fille d’,grand juge de la
chambre des Tonlieux de Bruxelles, anobli par l’impératrice Marie- Thérèse en
1756 et de Marguerite Allard (petite fille de Michel Allard, peintre de leurs
altesses sérénissime les archiducs Albert et Isabelle.
Jean Baptiste van Nuffel, Marie Begge d'Ancré, seigneur de Droosbeck et
Laeken, 1675 1736
Arnolphe Goduwal
Berthulphe, Marie Marguerite Allard,
écuyer, seigneur de Marselaer, Berent, Wyckluyse,
1721-1789
Voici un extrait de l’important ouvrage de Gaëtane Maës :
Les Watteau de Lille :
Louis Joseph Watteau, dit Watteau de Lille
« comme plus tard son
fils François Watteau,
né le 10 avril 1731 à Valenciennes et décédé le 27 août 1798
à Lille, est un peintre français.
C'est le petit-neveu de Jean-Antoine Watteau,
le peintre des fêtes galantes, et le fils de Noël Joseph Watteau (1689-1756),
frère de Jean-Antoine Watteau.
Peintres actifs à Lille,
lui et son fils François seront
appelés les « Watteau de Lille ». Son rôle a été déterminant dans la
création du futur musée
lillois des Beaux-Arts qui sera inauguré en 1803, par la réalisation
du premier inventaire des tableaux confisqués à la Révolution.
Natif de Valenciennes,
Louis-Joseph Watteau y est d'abord apprenti en 1738-1739, avant de se rendre à
Paris où il est l'élève de Jacques
Dumont (le Romain), puis de l'Académie
royale de peinture et de sculpture. En 1755, il est nommé professeur
à l'École de dessin de Lille, qui vient d'être créée, mais n'y reste que peu de
temps. L'année suivante, il achète une charge de peintre dans sa ville natale.
Il participe alors activement à la vie de la Guilde de Saint-Luc
de 1758 à 1764. En 1757, il épouse Marie Agnès Dandois à Maubeuge qui lui donnera douze enfants, parmi
lesquels François. En
1770, il est adjoint du peintre Louis-Jean
Guéret à l'Académie des arts de Lille. Il prend sa suite à la
direction du cours de dessin en 1778. Membre de l'Académie de Lille depuis
1775, il devient alors l'un des principaux artisans de la fondation de
l'Académie de Valenciennes en 1783. Fixé définitivement à Lille, il s'engage
dans la sauvegarde des tableaux confisqués au début de la Révolution, ce qui
l'amène à être l'initiateur du musée de la ville en 1795. Il meurt le 27 août
(10 fructidor an VI) dans son logement de l'École
centrale de Lille.
La
14éme expérience aérostatique de Monsieur Blanchard accompagné du Chevalier
Lépinard.
La réception
d'un soldat arrivant dans sa patrie, avec en fond Lille vue du Dieu-de-Marcq (1774), huile sur toile, Palais des beaux-arts, Lille.
La Fête
au Colisée (ca 1787), huile sur toile, 75 × 91 cm, Palais des beaux-arts, Lille
La
Jolie Colombe, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
La
14ème expérience aérostatique de M. Blanchard, huile sur toile, Musée de l'Hospice Comtesse, Lille
Le
Bombardement de Lille, huile sur toile, Musée de l'Hospice Comtesse, Lille
Le
Retour des Aéronautes Blanchard et Lépinard, huile sur toile, Musée de l'Hospice Comtesse, Lille
Collégiale Saint-Nicolas
d'Avesnes-sur-Helpe, trois tableaux dans la chapelle de la Vierge
Église Saint-Maurice de Lille, quatre scènes
de la Passion
André Mabille de Poncheville, Louis et
François Watteau dits Watteau de Lille, Paris, André Delpeuch, 1928
Claude-Gérard Marcus, Les Watteau de Lille (Louis-Joseph et
François Watteau), Paris, 1976
Gaëtane Mäes, Les Watteau de Lille. Louis Watteau
(1731-1798). François Watteau (1758-1823), Paris, Arthena, 1998 »
Wikipedia
François Louis Joseph Watteau,
« dit Watteau de Lille comme son
père Louis Joseph Watteau, né le 18 août
1758
à Lille
et décédé dans la même ville le 1er décembre
1823,
est un peintre français. |
François Watteau est le
fils de Louis Joseph Watteau
et le petit-fils de Noël Joseph Watteau (1689-1756), frère de Jean-Antoine Watteau.
C'est donc l'arrière-petit-neveu de Jean-Antoine Watteau,
le peintre des fêtes galantes.
Formé par son père à
Lille, puis à Paris auprès de Louis
Jean-Jacques Durameau et à l'académie des beaux arts de Paris de
1775 à 1782, il fournit des dessins à la Galerie
des Modes avant de revenir à Lille. En 1802, il présente deux Batailles
d'Alexandre au salon de Paris
qui ne rencontrent pas la faveur de la critique. À partir de 1806, il ne peint
plus, mais continue à dessiner pour produire une œuvre graphique considérable.
Professeur à l'école de
dessin de Lille (créée en 1753), puis professeur à partir de 1796 à l'École
centrale du Nord à Lille1 dans l'ancien couvent des Récollets,
rue des Arts, il a aussi été conservateur adjoint du musée des
beaux-arts de Lille de 1808 à 1823N 1.
1799, Le siège de Beauvais en 1472, huile sur
toile, Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
vers 1803, La Fête du
Broquelet, huile sur toile, Musée de l'Hospice Comtesse, Lille »
Wikipedia
« en 1766, Louis WATTEAU (1731-1798) s'installe à Lille ou on 1'a
peut-être fait venir. Lors de la naissance de son sixième enfant, le 8
septembre 1766, on relève effectivement pour la première fois le nom de Charles
Lenglart au titre du parrain. Cette rencontre est fondamentale pour Louis car
Lenglart devient rapidement son principal client et l’appui social qu'il a
vainement recherche a Valenciennes. Pour cette raison, il est nécessaire de
s'arrêter un instant sur la personnalité de ce denier.
Ne en 1740, Charles Lenglart est a la fois le petit-fils d'un avocat au
Parlement de Flandre, Grand Juge de la Chambre consulaire de Lille et 1'unique
fils d'un des plus importants négociants de dentelles de Lille. A la mort de
son père en 1766, il reprend I'activité paternelle a laquelle il ajoute celle
de banquier. II semble avoir possédé des revenus confortables mais ne se range
pas parmi les premières fortunes de la ville76. Apres une vie qui parait avoir
été paisible dans l'ensemble en dépit de 1a période révolutionnaire, il meurt
en 1816.
Quand il rencontre Louis Watteau, il n’est encore ni bourgeois de Lille
(1768), ni échevin (1769) mais déjà grand amateur d'art. II a commence, depuis
1760 environ, une collection qui devient rapidement la plus importante du
nord de la France. On sait que le peintre Jacques-Louis David a fait le détour
en 1781 pour la visiter en compagnie de Piat-Joseph Sauvage. Les tableaux, qui
la composaient, étaient pour la plupart des écoles flamande et hollandaise79 et
essentiellement des scènes de genre. II serait trop long d'établir la liste
complète des artistes représentés et nous nous contenterons de citer pêle-mêle
: Nicolas Berchem, Jean de Bray, Albert Cuyp, Gabriel Metsu, Godfried Schalcken,
Jan Steen, Gérard Tel' Borch, Adriaen van de Velde, Jan Weenix ... pour l'Ecole
hollandaise ; Ambroise et Pierre Brueghel, Gonzales Coques, David Teniers II,
Rogier van der Weyden, Jan Wildens ... pour I'Ecole flamande. La peinture
française est représentée par des personnalités très diverses : Louis Boilly,
Sebastien Bourdon, Jean-Louis Demarne, Gabriel-François Doyen, Jacques Lajoue,
Hyacinthe Rigaud. A l'intérieur des listes, on remarque que les grands maîtres
n'apparaissent qu'a travers leur Ecole; c'est le cas de Rembrandt, de Rubens,
de Boucher et de Fragonard. Enfin, les Italiens font figure de parents pauvres
car seuls quelques grands noms sont mentionnes, sans qu'il soit aujourd'hui
possible de déterminer si les attributions étaient méritées. On rencontre ainsi
notamment les noms de Bellini et du Parmesan. La collection comportait
également des œuvres d'artistes régionaux que Charles Lenglart encouragea toute
sa vie. Parmi ces derniers, on remarque les noms de Louis-Nicolas Van
Blarenberghe, François Eisen.
Depelchin et Jean-Baptiste Dusillion qui ne sont
cependant représents que par une ou deux œuvres chacun. Le cas des Watteau de
Lille est tout a fait différent puisqu' a la fin du XIXe siècle, un état
estimatifs de la collection après un premier partage ne mentionne pas moins de
vingt tableaux et environ cent-cinquante dessins de Louis Watteau ainsi que
quatre peintures et une cinquantaine de croquis de François. L'autre moitié de
cet ensemble unique comprenait a peu près les mêmes quantités d'œuvres des
Watteau de Lille. L'essentiel de la collection a cependant été disperse lors de
trois ventes qui eurent lieu en 1879, 1902 et 1909. En dehors des inventaires
prives qui res tent difficiles d'accès, le catalogue de 1'exposition Watteau
organisée a Lille en 1889 par Paul Marmottan donne un bon aperçu de ce que
contenait la collection Lenglart encore a cette date.
Apparente aux familles bourgeoises de Lille83, Charles Lenglart épouse en 1767, Marie Anne van Nuffel, issue de la noblesse bruxelloise. Sur le plan artistique, il entretient des relations avec
Jacques-Louis David, Piat-Joseph Sauvage, Noel Lemire,
Jan Garemijn,
Louis- Nicolas van Blarenberghe
;
iI est lui-même peintre amateur et se
montre attentif a la vie de l’école de dessin au sein de laquelle il remplit le
rôle de commissaire a partir de 1782.
Lors de ses voyages à Paris ( on voit son adresse 41, rue Quincampoix), on comprend qu'il
rencontre l’élite des artistes : Girodet, Gros, Gérard, Guérin, Lemot,
Quatremère de Quincy…
En résumée, pour dépeindre Charles Lenglart, il suffit de dire
qu'il est véritablement un homme du siècle des Lumières.
Sa curiosité d' amateur éclairé l' a
probablement amené a faire la connaissance de Louis Watteau, ses qualités
humaines l'ont conduit a lui venir en aide. C'est ce que confirme Pierre
Grohain dans une lettre a Louis Lenglart expliquant que les hommes de talent
ont toujours ete les bienvenus a Lille et dans laquelle il termine en disant :
« C' est ainsi que les Watteau de
Valenciennes ont été accueillis a Lille par Monsieur votre très honore père »
(20 mai 1842).
Au rôle déterminant joue par Charles
Lenglart dans l'installation de Louis Watteau a Lille, il faut ajouter les
conditions favorables liées au contexte local. C'est pourquoi, il est
indispensable de dépeindre celui-ci rapidement.
Lille se trouvait depuis toujours au
cœur d'une région contrastée qui avait subi l'ascendant de la culture
bourguignonne puis f1amande et enfin française. Au lendemain de la conquête par
Louis XIV, la ville s'était agrandie et embellie et au cours de la première
moitie du XVIIIe siècle, on avait vu I’ esthétique française s'installer peu a
peu dans I’ architecture et la peinture. L'absence de personnalité artistique
marquante devait toutefois caractériser cette période de I’ histoire de Lille.
En peinture, après la mort d' Arnould de Vuez en 1720, on pouvait tout au plus
citer le nom de Bernard-Joseph Wamps (Lille, 1689-id., 1744) 85 dont l'œuvre
essentiellement religieuse parait aujourd'hui plutôt fade. «
Un des exemples des commandes et du
mécénat de Charles Lenglart:
La rosière de Salenci, trois tableaux
pour la salle à manger
A MANGER DE CHARLES LENGLART
Charles Lenglart avait sa résidence
principale 11 Lille, place du Vieux-Marche-aux-Chevaux et c'est pour la salle
à manger de cette maison qu'il commande en 1779-1780, un ensemble
décoratif comprenant trois tableaux. Un reçu conserve par la famille Lenglart
permet de savoir que les toiles ont été achevées à l' automne 1780 car le solde
est paye 11 Louis Watteau le 30 septembre mais nous ignorons cependant le
montant total de la commande.
La maison d'origine ayant été détruite,
nous ne savons pas dans quel cadre les sujets venaient s'insérer mais le format
des toiles témoigne d'une pièce aux dimensions imposantes puisque la scène
principale mesure environ trois mètres sur trois. Charles Lenglart avait retenu
trois scènes tirées de la Rosière de Salenci, ce qui symbolise bien l'attrait
de la bourgeoisie de 1'époque pour I’ imagerie paysanne revisitée par la
littérature.
Notre première pensée a été que les
sujets étaient issus de la comédie mêlée d'ariettes écrites par Favart (1769)
ou de la pastorale de Masson de Pezay (1774) car 1'une ou 1'autre aurait pu,
avec vraisemblance, être représentée à Lille avant 1780. Dans son ouvrage
consacre au théâtre lillois (1907, p. 323), Léon Lefebvre indique que La
rosière de Salenci a été jouée à Lille en 1783 mais il ne mentionne
malheureusement pas les répertoires antérieurs 11 1780. Au demeurant, dans les
deux versions théâtrales, l'intrigue est essentiellement constituée de ce qui
précède le couronnement de la rosière et l'on n'y retrouve pas les scènes
illustrées par Louis Watteau. Ce dernier s'est en réalité servi de la nouvelle
de Billardon de Sauvigny, La Rose ou la Feste de Salency, parue dans le recueil
L'innocence du premier âge en France (Paris, 1768). Il s'est plus
particulièrement inspire de 1'introduction intitulée « Eclaircissements sur la
fête de la Rose» et dans laquelle l'historique et le déroulement de la
cérémonie sont minutieusement décrits.
Avant de voir quels moments ont été
représentés, précisons que par une chance rare, l'ensemble décoratif a été
préservé grâce a la vigilance des descendants Lenglart. Il constitue un
témoignage unique de la production du peintre lillois au sommet de sa carrière
et le situe parfaitement dans son époque et sa région. Par leurs sujets, les
toiles sont, en effet, a l'image d'un gout renouvelé pour les thèmes paysans
tandis que par leur traitement, elles reflètent un art mêlant tradition
f1amande et esprit français. Ainsi, Louis Watteau combine harmonieusement
coloris chauds et mesure de la composition.
Historique de la suite: Ensemble de
trois tableaux commandés à Louis Watteau par Charles Lenglart pour sa salle a
manger (10, place du Vieux-Chevaux, Lille) vers 1779-1780 (le solde de 342
livres de France est payé le 30 septembre 1780) ; collection Charles Lenglart
(+1816), Lille; collection Louis Lenglart (+ 1866), Lille; collection
Auguste Lenglart (+ 1907), Lille ; collection
Prouvost ; collection Prouvost-Dehau ; dans la famille de l'actuel
propriétaire depuis 1965.
Bibliographie de la suite: Marmottan,
1889, pp. 20 a =-- p. 56 et p. 65 ; Fromentin, [1913], p. 382; Mabille :Y
Poncheville, 1926, p. 222 ; id., 1928-a, pp. 33 a 37 et ;-.99. nO 35 a 37 ;
id., 1928-b, pp. 256-257 ; id., 1929-b, ~ . 111-112; id.,
1958, pp. 57-58, repro p. 56; Marcus, _ -6. n, pp. 13-14, n° 53 a 55; Oursel,
1991, p. 170.
NB: les reproductions en noir et blanc
sont isssues des excellents ouvrages de Jean Pierre Lenglart: "les
descendants de Guillaume Lenglart" de 1490 à nos jours.et de Gaëtane Maës:
"Les Watteau de Lille"
La collection Lenglart fut largement
transmise jusqu'à nos jours à leurs descendants, mais firent aussi l'objetde
trois importantes ventes aux enchères dont voici l'une d'elle:
Jules Lenglart
Collection de feu M. Jules Lenglart de
Lille, catalogue des tableaux anciens des différentes écoles, Œuvres
importantes par Jean Weenix, Louis et François Watteau, de Lille, et autres… et
dont la vente aura lieu Hotel Drouot, le lundi 10 mars 1902 Dalligny, Aug.
(préface) Me P. Chevalier, commissaire-priseur, Lasquin M.B., expert, Paris,
1902.
In-4, broché, 60 pp.
Rare catalogue de vente avec le montant
des œuvres et parfois le nom des acquéreurs inscrits à la plume en face des
notices. Avec 8 reproductions sous serpente en noir et blanc en hors-texte. Assez
bon exemplaire. Dos défraîchi avec des fentes, de rares rousseurs. Œuvres
importantes par Jan Weenix, Louis et François Watteau, de Lille, et autres par
Van Blarenberghe, F. Bol, Brakenburg, Craesbeeck, L. Cranach, A. Cuyp, Van
Delen et Wouwerman, Erhenberg, Jean Fyt, Mlle Gérard, Jean de Mabuse,
Moucheron, Eglon Van der Neer, I. Ostade, Palma Vecchio, Van der Poel,
Poelenburg, Rubens, Schalken, Jean Steen, D. Teniers, A. Van de Velde, A. de
Vuez, J.-B. Weenix, Wyldens, etc., etc. - Conditions de la vente - Préface par
Aug. Dalligny - Tableaux - Miniatures (118 numéros décrits.)
« Issu d'une grande famille
d'amateurs et de collectionneurs lillois, Jules Lenglart, au même titre que
Louis (mort en 1866) et Auguste Lenglart (mort en 1907), a perpétué la
tradition familiale en rédigeant notamment l'imposant Catalogue des tableaux du
musée de Lille en 1893. Jules Lenglart était le petit-fils de Charles Lenglart
(1740-1816), connu pour sa proximité avec Louis et François Watteau, dits
Watteau de Lille. Comme l'écrit Paul Marmottan dans la monographie qu'il a
consacrée en 1889 aux deux artistes, "Charles Lenglart devina les Watteau,
il les prit en affection, les soutint de ses encouragements et les admit même à
son intimité. Le grand-père de notre ami M. Jules Lenglart -dont vous
connaissez tout le dévouement à l'Union artistique qui le compte parmi ses
zélés fondateurs,- rassemblait déjà sous Louis XVI une collection de tableaux
remarquable, dont les tronçons encore très considérables ornent aujourd'hui
encore les demeures hospitalières et si artistiques de ses petits-enfants et
arrière-petits-enfants. On y trouve, en effet, en parfait état de conservation,
des peintures qui ne sont pas sorties de la famille, depuis un siècle, et à
côté d'une riche variété de Watteau, joyau de cet ensemble, des maîtres classés
comme Drolling, Boilly, Lafitte, Demarne, Mlle Gérard, etc. ... Bien peu de
familles peuvent avoir encore la bonne fortune d'exhiber des trésors pourvus
d'un acte d'état-civil aussi authentique! Honneur à ceux qui se transmettent
ainsi de génération en génération le noble goût des arts et conservant du même
coup leurs productions distinguées, nous apprennent à l'aimer davantage par la
fidélité même du culte dont ils donnent l'exemple." En 1902, dans le
catalogue de la vente après décès de Jules Lenglart, Auguste Dalligny poursuit
: "La collection de M. Jules Lenglart, de Lille, est certainement, parmi
les collections du nord de la France, une des plus anciennes et des mieux
connues. Commencée vers 1760 par M. Charles Lenglart, elle a passé ensuite à
ses héritiers et se trouve aujourd'hui encore entre les mains de ses
petits-fils. L'un d'eux, M. Jules Lenglart, qui est mort au courant de l'année
dernière, a été membre et secrétaire de la commisssion du Musée de Lille, dont
il a rédigé le dernier catalogue. Son ancienneté et les connaissances spéciales
de ceux qui l'ont formée, ainsi que le milieu dans lequel elle restée depuis
son origine sont les meilleurs témoignages que l'on puisse invoquer en faveur
de cette collection." La vente Jules Lenglart fut la deuxième des trois
ventes aux enchères de la famille Lenglart (1879, 1902 et 1909). » http://archivesdunord.com
Carrez ; Laniel-Carrez
; Laniel ; Lenglart ; Lenglart
Jules (vente Lenglart, Paris, hôtel Drouot, 1902/03/10, cat. n° 103)
; Delemer Paul ; Delemer André
(vente Delemer, Paris, palais
Galliera, 1971/03/27, cat. n° 37)
Collection Lenglart-Barrois Auguste
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